France : le PS révélé

 

On se souvient que le PS [1], il n'y a pas si longtemps, a appelé à plébisciter Chirac, son propre canasson, Joss Pine, ayant été mis hors course au premier tout de ce steeple-chase particulier que l'on appelle "élections présidentielles".

Poussé par un zèle sans faille, qui ne relève plus de la force tranquille de l'éléphant mais du stupide entêtement du mulet borné, le PS vient de se surpasser (pour mieux trépasser ?) en plébiscitant le projet de constitution européenne (vous savez, le futur règlement intérieur de la citadelle-Europe) dans laquelle il voit, non l'intronisation du capital sur les ruines des valeurs humaines et des conquêtes sociales que le prolétariat français (dont le PS se prétend le "défenseur" même s'il y a fort à parier qu'en 1871 il eût été du côté des Versaillais et non des Communards, des charognards et non des révoltés !!!!) a réalisé au prix du sang et des larmes, mais l'aboutissement, l'achèvement… du projet socialiste, ladite constitution étant à ses yeux le sceau d'une… société socialiste de liberté, d'égalité et de fraternité (Chut, on ne rit pas : ils sont, dramatiquement, sérieux) !!!!

Ce faisant, le PS se révèle tel qu'il est : le valet du capital dont les bouffonnades n'ont d'autre but que d'endormir l'électorat populaire, réactualisant ainsi une maxime bien connue et tellement vraie : "Le socialisme, c'est l'opium du peuple" !

Ces bouffonnades, fortement mâtinées de bigoteries, toutes sectes confondues, vont sûrement porter leur fruit ou, plus exactement, mieux et davantage faire entrer le fruit laudateur dans le fruit pourri de la votation de telle sorte que, désormais, à l'image du modèle yankee, qui est la quintessence même du parlementarisme bourgeois, les scrutins français seront désormais formatés selon une stricte binarité, celle de… l'alternance.

Autrement dit, sous peu, même si c'est déjà beaucoup vrai, et pour reprendre un autre mot célèbre, la votation, en France, ce sera vraiment "Bonnet blanc et blanc bonnet", le "blanc" pouvant être aisément remplacé par le "bleu" (horizon) dont aime se parer la droite en souvenir de la soldatesque versaillaise ou pour d'éventuels nostalgiques, de "rose" mais alors un rose bien… pâle.

Avec ce dernier numéro de claquettes, le PS (dé)montre que la votation bourgeoise est vraiment un piège à con(ne)s et que l'on a rien à en attendre tant il est vrai que si elle pouvait vraiment changer les choses et, singulièrement le monde capitaliste, elle serait interdite depuis longtemps.

S'agissant de la constitution européenne sur laquelle le troupeau sera appelé à se bêler, le plus drôle – à moins que cela ne soit le plus triste, le plus tragique ? – c'est que l'écrasante majorité des votant€s n'aura pas lu le texte soumis à son bêlement , étant précisé que, écrit dans une langue technocratique relevant de l'hermétisme absolu et d'une complexité délibérément voulue "égarante", "déroutante"… même un(e) expert(e) ne peut le comprendre ! Mais, il est vrai qu'il n'y a là rien à comprendre  car cette constitution sera une coquille vide puisque la réalité du Pouvoir n'est pas dans le marbre de la Loi , fût-elle bourgeoise, fasciste mais dans… la corbeille de la Bourse !

 

Anar JC le mécréant

 

[1] Pour mémoire : "PS" = Post-scriptum, le post-scriptum de… l'UMP.


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