Sarkoland : voyage en absurdia

 

De la Sécu à la... SS

 

J'ai appris (à mes dépens) que, désormais, chaque début d'année, les affilié(e)s à la Sécurité sociale au titre du régime général des salarié(e)s devaient… REjustifier de leurs droits. A cette fin, ils doivent produire une copie de leur dernier bulletin de salaire, lequel, naturellement, est celui du mois de décembre de l'année précédente. Or, un tel bulletin n'est disponible que fin décembre (terme échu). Et, sachant qu'il faut ensuite un mois à la Sécurité sociale pour "traiter" la copie de ce bulletin et rouvrir les droits à la sécurité sociale fermés au 1er janvier de la nouvelle année, on comprendra que, en définitive, désormais s'il y a toujours 12 mois de cotisations, il n'y a plus que… 11 mois de droits dès lors que, faute de "droits(r)ouverts", on ne peut plus se servir de sa carte Vitale et que l'on est donc dans l'obligation de faire TOUTES les avances de frais, ce qui peut chiffrer en cas d'hospitalisation, de soins et examens (lourds) en hôpital…

 

Bien entendu, si pour ce soigner pendant ce mois de "carence" (ou… d'incurie ?), on a recours à du crédit, la SS (tiens, tiens… triste souvenir que ces initiales qui témoignent bien de cette dérive répressive dans laquelle s'inscrit désormais la Sécu, soucieuse qu'elle est de sanctionner, radier… comme, par exemple, le "Pôle Emploi") ne remboursera pas les frais et intérêts supportés. Normal, en Sarkoland, il n'y en a que pour les riches et cette question de carence de droits sociaux ne se pose assurément pas aux riches, lesquels relèvent d'un autre… "régime" en matière de santé, celui du… fric !

 

J'ai parlé de la dérive répressive de la SS : un exemple auquel j'ai été personnellement confronté :

 

Par erreur, lors de la prescription d'un arrêt de travail, un médecin a daté son certificat du mois précédent et non du mois en cours. Même si de nombreux éléments, tous aussi probants les uns que les autres, auraient dû alerter en suggérant une erreur, la SS a sanctionné par un avertissement (avant réduction de moitié des indemnités journalières pour non transmission du certificat en question dans le délai de 48 heures). Sanction tombée sur la base d'une "culpabilité" préétablie sans instruction à charge et à décharge, sans possibilité de mettre en œuvre ce droit fondamental qu'est celui de la défense !

 

Et si, in fine, a force de courriers, de preuves accumulées, il y a eu réception d'une lettre annonçant que la bonne date de l'arrêt a été prise en compte et que le dossier a été classé, à aucun moment, il n'a été écrit que l'avertissement a été rapporté, annulé et que, ce faisant, la SS reconnaît avoir commis une erreur en prononçant une sanction injustifiée ! Pire encore, la dérive sécuritaire évoquée ci-dessus n'a pas pu se taire puisque, au contraire, le courrier se termine par cette quasi menace : "Et à l'avenir, veillez à transmettre vos certificats dans els délais pour ne pas vous exposer à une sanction" !

 

Je me demande si la démolition engagée des droits sociaux acquis de haute lutte et même de haute… résistance (sécurité sociale, retraite…) ne va pas plus vite qu'on ne le craint et si la suppression progressive, au plan collectif, de ces droits par voie législative ne se double pas d'ores et déjà, tout simplement, au plan individuel, d'un anéantissement, d'une négation  et donc, d'une suppression de facto des droits encore existants ?

 

18/01/11


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