Gotto

 

 

¡Hermano en anarquia, hermano para siempre!

 

Je viens d'apprendre que Gotto est atteint d'une "insomnie familiale létale", maladie génétique et neurodégénérative, rare et à l'issue fatale. Je suis anéanti et mon coeur saigne.

Gotto ? Un compagnon anar espagnol dans la grande et pure tradition libertaire espagnole. Un militant anar et cénétiste à l'engagement, au dévouement, à la sincérité, à la ténacité, au courage, au dévouement... sans faille. Un ami avec un coeur grand comme la terre, cette terre qu'il veut... humaine pour l'espèce du même nom et donc, aussi, en harmonie écologique, libre... libertaire, avec les autres "locataires" de la planète bleue commune orange. Un artiste aussi (http://pagesperso-orange.fr/jccabanel/dessins_gotto.htm ;  http://jccabanel.free.fr/dessins_gotto.htm ou http://fraternitelibertaire.free.fr/dessins_gotto.htm).

Gotto, un homme profondément... humain. D'un humanisme qu'il faut rencontrer au moins une fois dans sa vie pour se dire que, à l'aube de sa mort, on a bien fait de vivre et que l'on a bien vécu.

Gotto un ami avec lequel il fait bon partager le pain et le verre de l'amitié. Un compagnon des bons comme des mauvais moments sachant être discret, mais ô combien présent en certaines circonstances difficiles, et sachant aussi être exubérant, cordial, enjoué et enjoueur, bon vivant et donnant à aimer vivre...

Gotto un être d'exception dont il faut être le-la compagnon(ne), l'ami(e) pour comprendre que, le jour où il "partira", il laissera derrière lui un vide que rien ni personne ne pourra combler. Ce jour-là et pour la fin des temps, l'anarchie, la liberté, l'humanité, l'humanisme, l'amitié... seront en deuil pour toujours.

Putain de sort ! C'est en des circonstances comme les présentes que l'on se rend compte de la pertinence du poète : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé", que l'on mesure l'immensité, l'infinité d'une amitié, la grandeur d'un être.

Gotto a toujours eu la tête dans els étoiles et les pieds bien enraciné dans la terre.

Le rire de Gotto : il faut l'avoir entendu pour savoir ce que rire veut dire, ce que la convivialité de l'instant partagé peut signifier de joie, de bonheur et j'oserai même dire... d'amour.

Putain de sort ! La mort, bien sûr, fait partie intégrante de la Vie. Mais il y a des morts contre lesquelles on ne peut pas s'empêcher de se révolter tant elles paraissent et, en fait, sont injustes, tant elles font mal.

Certes, Gotto est toujours vivant et, même sur son lit d'hôpital, il est encore et toujours avec celles et ceux qu'il aime et qui l'aiment. Alors, par amour de Gotto, il faut continuer de vivre, de lutter, de se battre, de manger, de boire, de rire, parfois de pleurer... Il faut être de chaque instant de son ultime combat.

Oui, putain de sort !

Mes pensées vont vers Maria, sa compagne, Hector, son fils, sa mère, ses proches, ses ami(e)s...

Gotto est présent en moi dans mes pensées, mes sentiments. Il est autant dans mon coeur et dans mon cerveau que dans mes tripes. Il nen partira jamais.

Putain de sort ! Que n'est-il pas possible de faire un mauvais sort à ce foutu sort !

Sa grand-mère

Son grand-père

Son arrière grand-mère

Son arrière grand-père

27 juillet 2009


Gotto est décédé ce jour, 4 août 2009, à 3 heures du matin. Il laisse derrière lui un vide qui ne pourra jamais être comblé. Il aura lutté jusqu'au dernier instant. Pour moi, il était comme une montagne. Je ne pensais pas, je ne pouvais pas penser qu'un jour il ne serait plus là. La montagne n'est plus : seul reste le chemin qu'il a tracé et qu'il nous faut continuer de suivre si l'on veut mériter d'être ce que l'on s'efforce d'être : humain. Ses cendres seront dispersées ce week-end sur la terre de ses parents qu'il aimait tant et dont il était si fier. Elles s'envoleront au quatre coins du monde pour porter le témoignage de ce qu'il a été et restera à jamais : un homme libre. Un anar. Un homme, profondément humain. Un... géant. Un héros. Un... homme.

4 août 2009


Témoignage

"Gotto...te voilà donc parti... que je perds en te perdant... on ne s'était vu que peu de temps... mais combien j'avais pu déjà t'aimer, mon Gotto... et on ne s'était certes pas perdu de vue, on correspondait... on échangeait... jusqu'à cette saloperie qui t'es tombée dessus... oui mon Gotto, tu es parti... mais dans l'ombre, un(e) compagnon(ne) prendra ta place... et pour toi, Gotto... toi et tes proches... pour la Cause... je continue ! plus que jamais... et j'ai foutrement envie de te ressembler... à toi et à tou(te)s les compagnon(ne)s de la grande, de la magnifique CNT de 1936... ils-elles nous montré la voie, l'espoir, de cette grande fraternité libertaire et universelle dont je rêve, oui ! foutredieu de sansdieu ! moi, et tant d'autres... Viva Anarquia ! " 

Bolet de Satan

5 août 2009


 

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