A propos de l'égrégore

Selon Robert Ambelain , "On donne le nom d'égrégore à une force engendrée par un puissant courant spirituel et alimentée ensuite à intervalles réguliers, selon un rythme en harmonie avec la Vie universelle du Cosmos, ou à une réunion d'entités unies par un caractère commun. Dans l'invisible hors de la perception physique de l'homme, existent des êtres artificiels, engendrés par la dévotion, l'enthousiasme, le fanatisme, qu'on nomme des égrégores."

Pour un autre auteur, on appelle égrégore, "l'ensemble des énergies cumulées de plusieurs personnes, vers un but ou une croyance défini par eux. C'est comme un accumulateur d'une énergie possédant ses propres caractéristiques, et motivé par la foi ou la concentration de plusieurs personnes à la fois".

Pour d'autres encore :

• C'est à partir du livre d'Enoch que le mot s'est répandu (le véritable mot "egregoros" est d'origine grec, il signifie "veiller/veilleur" , il a été littéralement adopté par les occultistes du XIXéme siécle sans être traduit), un Égrégore est un agrégat de forces constituées de courants vitaux, émotionnels, mentaux et spirituels, suivant la qualité vibratoire de la forme-pensée.
• On parle de la théorie des champs unifiés. En Franc-maçonnerie on peut créer cette unification de ces corpuscules d’énergie autrement dit l’unification de l’énergie des Frères par le geste rituel de la Chaîne d’Union. En effet, lors d’une tenue, une énergie, une atmosphère déjà se dégage par l’orientation du Temple et la disposition des Frères selon leur fonction, celle-ci s’accentuera lors de la Chaîne d’Union où tous les Frères se donnent la main en formant idéalement un cercle symbole d’unité. Il se dégage une puissante énergie. Cette énergie incalculable, mais vécue, est l’Égrégore.
• Pierre Mabille (Reims, France v. 1904—1952) dit à propos de l’égrégore "J'appelle égrégore le groupe humain doté d’une personnalité différente de celle des individus qui la forment ".

Pour moi, en Franc-Maçonnerie, l'égrégore c'est l'incomplétude dans laquelle je me retrouve en l'absence de l'Autre, mon Frère, c'est-à-dire… mes frères et mes sœurs. Mais, assurément, anar et mécréant, je suis un très mauvais maçon et je n'ai rien su apprendre de mes Maîtres puisque, à l'évidence, ils peuvent être sans l'Autre et ne nourrir aucune inquiétude, ne ressentir aucun manque du fait de l'absence d'un frère ou d'une sœur.

Alors, il ne me reste plus qu'à m'en retourner en mon incomplétude qui n'est désormais plus celle de l'absence de l'Autre mais de l'inaccessibilité, pour ne pas dire l'irréalité, l'impossibilité de… l'humanité.

22 mars 2008