De l'essence frugivore de l'animal humain

 

"Le cri de la laitue arrachée à sa terre natale déchira l'air.

Mais personne ne vint à son secours et l'assassinat fut consommé dans l'indifférence,

comme, un peu plus tard, l'assassinée fut consommée par son assassin à la conscience tranquille"

Anonyme

 

[Avertissement : ce petit texte est un message posté sur une liste de discussion. Il est publié dans sa forme originale, même si la première partie peut être sautée].

 

Salut !

Quelques réflexions et précisions de forme et de fond :!

Sur la forme :

Ce groupe n'est pas un cénacle de savant(e)s, de philosophe(s)… C'est un "cercle" de discussion, une sorte d'estaminet où, au gré des allées et venues, autour d'une bonne table, on discute à bâtons rompus, sans pour autant rompre le bâton sur le dos de l'autre !

Il n'est donc pas question de vouloir y faire, notamment, des exposés scientifiques et, encore moins, de débattre de tels exposés.

Personnellement, si j'aime faire dans le jeu de mot, dans le "raccourci choc", voire même dans la provocation, je reste toujours dans les limites de la courtoisie.

En ce qui concerne les végétarien(ne)s, j'ai parlé en général de certaines personnes – les bobos, pour ne pas les nommer – comme j'ai évoqué en général aussi certain(e)s hippies. Je n'ai donc visé personne du groupe et si d'aucuns ont pu se retrouver, se reconnaître dans un bobo, c'est leur problème, pas le mien.

Resté courtois – au sens propre du terme, comme on parlait des cours courtoises et donc d la courtoisie de la cour du comte de Toulouse -, je n'ai proféré aucune insulte. En particulier, je n'ai traité personne de nom de légume, de fruit, d'oiseau…

Je ne fais pas dans "l'insulte publique, la calomnie, la vindicte, le lynchage, la lapidation, l'appel au meurtre"… Je ne m'en prends jamais à une personne. Seulement à ses idées, considérant qu'il est de ma liberté, à raison de mon… humanité, de ne respecter aucune idée, de n'être idolâtre d'aucun… dogme.

S'il m'arrive ainsi de manifester une opinion contraire à celle exprimée sur/dans un forum, je ne me livre pas pour autant à quelque attaque de quelque personne que ce soit. En cela, je suis conséquent avec mes convictions anarchistes, humanistes. A la différence de certain(e)s !

Il est évident que, parfois, les échanges que je peux avoir avec celles et ceux qui veulent m'apporter la contradiction sont… "musclés". Mais, dans ce cas, ils se font en aparté car je considère que cette joute ne doit pas tomber dans le jeu de cirque (au sens romain du terme) et, éventuellement, satisfaire les "appétits dépravés" de certain(e)s voyeurs-euses.

Sur le fond :

Les scientifiques admettent que Lucy était frugivore. Mais, Lucy – et, a fortiori, ses ancêtres -, cela remonte à quelques millions d'années ! L'être humain du XXIème siècle est loin d'être à l'image de Lucy qui, d'ailleurs, à bien des égards, n'était pas un hominidé mais, au plus, un pré-hominidé.

Depuis Lucy, de l'eau a coulé sous les ponts. L'humanité, au sens anatomique, morphologique, physiologique, biologique… est véritablement née postérieurement de plusieurs centaines d'années à Lucy. Et, depuis, elle n'a cessé d'évoluer. Cela fait donc belle lurette que les humains ne sont plus frugivores mais omnivores car, comme l'atteste tous les fossiles de nos ancêtres directes, la mâchoire humaine n'est plus celle d'un singe, d'un frugivore mais bien d'un "carnivore non exclusif". Et ce n'est pas parce que, pour différentes raisons, les (pré)hominidés sont devenus progressivement omnivores (avec une dominante carnivore) et ne "naquirent"pas ainsi qu'il y a "obligation", au nom de je ne sais trop quel dogme de "pureté" originelle, essencielle [cette pureté qui, qualifiée de "raciale" au regard de la soi-disante (putain de) race humaine, aurait comme un relent à faire vomir !] de revenir à un "état naturel originel" qui serait celui des ancêtres de nos ancêtres (On ne manquera pas de noter le parallèle à faire entre ce pseudo état naturel et le… paradis originel perdu !).

Affirmer que la véritable "essence" humaine est d'être végétarien – et, parce que j'aime bien ce mot qui fait dans la "gentille provocation" : herbivore – et non omnivore et, singulièrement, carnivore, a autant de fondement scientifique que d'affirmer que, sous prétexte que les ancêtres de Lucy, dont nous descendons, étaient quadrupèdes, la posture normale, naturelle, essencielle de l'être humain est d'être quadrupède et donc de "marcher non debout mais à quatre… pattes !

Il n'y a donc aucun fondement scientifique dans le végétarisme dont certain(e)s veulent faire la caractéristique physiologique, anatomique, morphologique, biologique… mais aussi psychologique (!!!!) de l'animal humain.

C'est pratiquement toujours par nécessité que les animaux humains sont végétariens, faute de gibier, de poissons, ou bien en raison de tabous religieux ou d'interdits sociopolitiques (interdits prononcés par la classe dominante comme ce fut le cas avec le féodalisme qui interdisait aux gueux-euses de chasser, de pêcher mais aussi de consommer le bétail du seigneur et maître), de mesures (provisoires) de prophylaxie (singulièrement de santé publique).

Ceci dit, et notamment dans les sociétés occidentales où il n'y a pas de nécessité religieuse pesant en la matière, certain(e)s font le choix d'être végétarien(ne)s, voire végétalien(ne)s. Ce choix est… culturel, idéologique, philosophique, psychologique… Il n'est aucunement la "remise en ordre d'une nature" perturbée, en l'occurrence un retour à la vraie "nature humaine" qui serait végétarienne et non omnivore et, en particulier, carnivore.

C'est un choix… Et comme le disaient les scolastiques "De gustibus et coloribus, non disputandum" ! Pour moi, préférer, à l'exclusion, les légumes et les fruits à la viande, au poisson… est de même… nature que préférer la soupe chaude à la soupe froide, la bière brune à la bière blonde, un mets épicé à un mets fade, la glace au chocolat à la glace à la vanille…

Étant un choix d'individu, je ferai trois remarques :

- je ne comprends pas, surtout si l'on se veut anarchiste, comment on peut imposer ce choix aux autres en condamnant, par exemple, ses enfants, son entourage familial et amical… au végétarisme (cette contrainte de l'Autre est de même "nature" que la contrainte religieuse, politique…)

- rien dans les principes et les valeurs anarchistes ne permettent d'ériger ce choix en dogme et, a contrario, d'"excommunier" celles et ceux qui, se revendiquant anarchistes, n'ont pas fait ce choix ; autrement dit, l'anarchisme, s'il "légitime", au nom du principe absolu, le choix que l'on peut faire d'être végétarien(ne), ne suppose absolument pas qu'il ne saurait y avoir d'autre société anarchique que… végétarienne !

- un choix est toujours nécessairement relatif aussi bien dans le temps que dans l'espace. Sa relativité doit appeler celles et ceux qui l'ont fait à davantage de… modestie !

Ces précisions faites, s'assumer omnivore et, notamment carnivore, n'implique pas, contrairement à ce que certain(e)s dogmatiques du végétarisme voudraient le faire accroire, que l'on soit "partisan(e) de "Chasse – Pêche – Nature – Tradition", des corridas, de l'élevage et de l'abattage industriels, de la chasse et de la pêche comme sport.

Comme le (dé) montrent les peuples dits primitifs, il y a des chasses et des pêches écologiques qui, outre qu'elles permettent auxdits peuples de (sur)vivre, participent de l'"entretien" de la nature (la "terre-mère") et même de la préservation des espèces.

Et, au passage, un petit rappel historique : en France, le "droit" de chasse et de pêche de  la bourgeois d'abord, puis de la "plèbe" est une… conquête révolutionnaire contre le Droit (coutumier) féodal, c'est-à-dire contre le "suzerain". C'est en chassant et pêchant, mais aussi en cueillant les fruits, les racines, les légumes sauvages et les champignons des bois et des forêts du domaine public ou de la propriété privée, que, souvent, les prolétaires ont pu survivre aux conditions difficiles, voire impossibles qui leur étaient faites par le pouvoir politico-économique. C'est pourquoi, le braconnage fut toujours un acte, sinon révolutionnaire, du moins de révolte, qui ne fut pas le seul apanage des paysan(ne)s et des manant(e)s puisqu'il fut aussi pratiqué par les ouvrier(e)s et, a fortiori, de nos jours, les précaires [Au XIXème siècle, les anarchistes rangeaient le braconnage dans l'action directe, la reprise individuelle et le pratiquait donc]. . Constante d'autant plus curieuse que, si la "vraie nature humaine" était le végétarisme, on se demande pourquoi tant de gens coururent le risque de se faire embastiller, marquer au fer rouge, couper la main, le nez, l'oreille…, pendre, fouetter à mort… alors que, après tout, de l'herbe, bonne ou mauvaise, ne manque pas et s'offre gratuitement et sans risque !

Toujours en France, les Français(e)s, pendant l'occupation nazie ou sous la férule pétainiste, n'apprécièrent pas trop ce retour forcé à leur "naturel originelle" de végétarien(ne)s et, comme en 1870, les animaux des zoos et des cirques, les pigeons des squares, les corbeaux de la campagne, les rats des champs mais aussi des égouts, les chiens et les chats des voisin(es)… eurent à pâtir d'une fringale que ne pouvaient faire taire les topinambours : curieux non, pour des végétarien(ne)s par… nature ?

Allez, bon ap' à tou(te)s !

Anar JC le mécréant  


L'Indien et "frère loup": destins liés[1]

Plus longtemps que nous, les Indiens ont gardé un mode de vie semblable à celui du loup, c’est-à-dire en clans nomades vivant de chasse, de pêche et de cueillette. A vrai dire, c'est pour l'éternité que les Indiens ont juré fidélité à un système proche de la nature. En plus d'être durable pour eux-mêmes, celui-ci respecte aussi bien la Terre et ses ressources que chacun des êtres vivants et assure à la nature toute entière une survie saine et complète. L'Indien remplit humblement le rôle qui est le sien, celui de grand prédateur, au même titre que le loup, son frère. C'est pourquoi le loup est toujours resté un ami et un "maître des chasses" aussi respecté que la nature qu’il chérit. Mais cette belle complicité et son équilibre de vie ont été brisés ensemble au cours de la colonisation. Aujourd'hui encore, c'est dans cette douleur que le loup et l'Indien sont le plus souvent réunis.

La complicité qui unit le loup et l'Indien leur a valu de subir des traitements semblables de la part des occidentaux. Leurs liens fraternels en ont fait avant tout des frères de douleur.

Le loup, père du savoir indien

Chez de nombreux Indiens, notamment parmi les populations de la côte pacifique nord-ouest du Canada, le rituel du loup est l’initiation qu’empruntent les enfants pour devenir hommes. Le "klukwana", la danse du loup, est un rituel qui ouvre la saison sacrée de l’hiver où les hommes entrent en communication avec les esprits. C’est durant cette période que les enfants et les novices recevaient le savoir des ancêtres sous forme d’"histoires sacrées" - le mot "mythe" a une connotation péjorative dans nos cultures de la rationalité. Ils apprendront tout ce que le loup a transmis aux fondateurs de leur tribu à travers la force et le courage, ou les pas et les chants que les danseurs, masqués à l’image de l’animal, exécutent en son honneur.

 

    

L'union du loup et de l'Indien trouve son origine dans le rôle commun qu'ils jouent dans la nature, leur mode de vie et la position centrale de la chasse.

Mais, plus généralement, toutes les tribus indiennes ont un grand respect du loup avec qui elles partagent un mode de vie respectueux des équilibres naturels et un rôle primordial dans cet équilibre. Le loup inspire l'homme par son mode de vie et ses techniques de chasse. La solidarité d'un clan n'est pas différente de la fraternité d'une tribu. Le rôle de grand prédateur nécessite un grand savoir. Les Indiens ont su écouter, observer et prendre exemple.

L'Indien, c'est l'homme : l'égal du loup

Chez les Indiens Pawnee, l’identification est particulièrement forte. Dans leur langage, les mots "loup" et "homme", sont identiques, c’est-à-dire "pawnee". Mais partout, l’Indien se lie à l’animal qu’il respecte et prend en exemple. Il est le modèle du chasseur dont ils revêtaient la peau pour réussir l’approche du gibier, le modèle du guerrier, dont la force et l’ardeur au combat sont sans égales. Mais le loup est aussi une référence d’un point de vue social, dans les rapports au sein du clan ou vis-à-vis de l’éducation des petits. De ces rapports transparaît humanité que seules les représentations idéalisées de l’homme sont en mesure de nous faire entrevoir.

Le "maître des chasses" est pris en exemple par les tribus primitives.

Bien plus qu'une "vénération", c'est un profond respect qui habite l'Indien à l'égard du loup. L'inverse est probablement vrai également. Plusieurs tribus ont, en effet, uni "le loup et l'Indien", d'égal à égal. Mais toutes partagent cette vision car l'un et l'autre envisagent chaque créature de l'univers comme partie d'un tout.

De même, l'homme occidental (son ancêtre) a, lui aussi, vénéré le loup en son temps, avant qu'il ne renonce à son mode de vie. Ses rapports avec le loup ont changé du tout au tout lorsqu'il cessa de chasser pour élever du bétail. Les liens qui l'unissaient auparavant au loup étaient très semblables à ceux qui ont toujours uni le loup et l'Indien. C'était bien avant que certains ne parlent d'une "priorité à l'Homme".

Le combat sera encore long avant que loup et Indien retrouvent une place sur leurs terres d'origine.

Le loup et l'indien: frères de douleur

Un élément majeur rapproche encore l’Indien et le loup : la colonisation. Leurs destinées ont forcément été liées par les colons dans leur conquête de territoire. Les Indiens doivent être expulsés car ils n’ont pas su exploiter la terre, comme la Bible le commande. Le loup, on le sait, a déjà été déclaré nuisible dans cette perspective. Ici, bien plus qu'une espèce, c'est un mode de vie commun au loup et à l'Indien que l'on entendait détruire. Au nom de quoi ? D'un dieu, dit-on, mais aussi d'une prétendue incompatibilité entre deux modes de vie.

De plus, malheureusement pour lui, le loup est assimilé à l’ennemi, l'Indien, avec qui il entretient de bons rapports. En contrepartie, en tant que symbole du mal, il n’a pas joué, non plus, en faveur de l’Indien. C’est donc un double génocide qui peut commencer au nom de l’Église, par un peuple élu et, de surcroît, sur la Terre Promise. Dans le prolongement de cette mission divine, bientôt, il aura le Monde entre les mains.

 

Braconnage

(Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre)

Le braconnage désigne la chasse ou la pêche illégale.

Les raisons de l'illégalité peuvent être diverses :

Aspects historiques

On dit souvent que "le braconnage est la chasse du pauvre". Cela était particulièrement vrai dans les périodes où la chasse était réservée (en Europe) aux propriétaires des terres (donc aux riches ou aux aristocrates) : en France, entre le Moyen Âge et le XIVe siècle, la chasse était un privilège réservé à la noblesse. Au XVIe siècle, tuer un cerf (gibier royal) était passible de mort. La nuit du 4 août 1789 vit ensuite l'abolition de tous les privilèges (dont celui de chasse).

En 1844, la loi institua à nouveau un droit de chasse réservé au propriétaire de la terre.

Toutefois, de tous temps, des autorisations (payées ou non) pouvaient être attribuées par le titulaire du droit. Elles étaient d'autant plus nécessaires que la petite venaison constituait un apport protéique important (nourriture) et une source de matériaux pour les vêtements (fourrure) dans de nombreuses cultures. Il ne faut pas oublier que la chasse était une pratique qui apparut avec les premiers chasseurs-cueilleurs.

 



[1] Piqué sur : http://www.reportage.loup.org/html/mythologie/indiens1#indiens1


Pour revenir à la rubrique "Divers" :

Pour revenir au Plan du site :

Pour revenir à la page d'accueil :