Je me demande...

 

Salut !
 
Je me demande comment vont les pattes de Karma : y a-t-il VRAIMENT un mieux ou est-ce pareil qu'hier ? que fait-il ? est-ce qu'il dort toujours autant ou bien est-ce qu'il joue avec Pathy ?
 
Je me demande s'il pourra supporter de revenir ici et de se retrouver à nouveau seul à longueur de journée même si je m'arrange toujours (même quand ce n'est pas du tout évident) de revenir à midi.
 
Je me demande à qui... parler ! Bien sûr, Karma ne m'a jamais... répondu mais, au moins, il me permettait de parler à "quelqu'un" et pas dans le vide comme le font les... fous !
 
Je me demande pourquoi me lever le matin puisqu'il n'y a pas Karma en quête de ses câlins matinaux et en attente de sa sortie hygiénique. Je me rends compte que, jusqu'à présent, même malade à crever je l'ai toujours sorti, même en plein traitement de l'hépatite C alors que je n'avais pas beaucoup de force et que, avenue de Bretagne, il me fallait le conduire dans l'allée des garages où il pouvait courir, jouer en toute sécurité et que ce trajet, souvent, était un vrai marathon pour moi tant j'étais crevé (mais je me rappelle très bien que à cette époque, Karma ne tirait pas sur la laisse et qu'il marchait à ma vitesse, qui était celle d'une tortue).
 
Je me demande pourquoi faire la cuisine quand il n'y a pas Karma à qui donner, à chaque fois, un peu de ma part, histoire de partager.
 
Je me demande comment dormir sans double dose de somnifère puisqu'il n'y a pas le ronflement de Karma pour me "bercer" et, surtout, me rassurer.
 
Je me demande pourquoi ai-je eu la sotte idée d'aller chercher Karma en Belgique et lui offrir le vide de ma solitude.
 
Je me demande pourquoi, malgré tous les soins que je lui ai prodigués, malgré toutes les inquiétudes que j'ai nourries à son sujet, restant à son chevet quand, petit, il était malade, malgré tous les câlins, les bisous, les mots tendres que je lui ai donnés... il a cette putain de merde de saloperie de pododermatite.
 
Je me demande pourquoi je suis tellement seul, Karma absent, alors que l'"on" sait toujours me trouver quand "on" a besoin de moi et que, au-delà de son silence, je vais toujours au devant de la demande de l'Autre.
 
Je me demande pourquoi ce putain de gros (du point de vue anatomique) de coeur s'évertue à battre quand je voudrais tant que, comme une montre rouillée, il s'arrête d'égrener le temps.
 
Je me demande pourquoi demain sera un autre jour qui, pareil à ce jour, sera un jour de tristesse, d'ennui, de solitude, de ma être.
 
Je me demande pourquoi je pense, réfléchis, cogite, rêve, cauchemarde... quand ce serait tellement mieux d'être un (vrai) légume, voire, mais n'est-ce as la même chose, un beauf ?
 
Je me demande pourquoi personne ne frappe à la porte, pourquoi le téléphone ne sonne que pour des enquêtes à la "con", pourquoi ma messagerie n'est pleine que de spams...
 
Je me demande pourquoi Monsieur le gros chien, Karma de son état civil, compte tellement pour moi, moi qui ne compte pas.
 
Je me demande pourquoi, le temps me quittant comme la sève saigne d'un arbre blessé, je ne me suis même pas rendu compte que nous étions le 8 mars et pas la veille du 8 mars...

 

Je me demande pourquoi le naufragé, sur son île déserte, s'évertue à lancer des bouteilles à la mer alors qu'il sait qu'elles n'arriveront à personne et que, par conséquent, seul le silence répondra à ses appels de détresse.

 

Je me demande pourquoi je suis en train de me demander tout cela quand il serait si facile de...
 

8 mars 2006


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