Je suis… intolérant
Je suis, par contre… tolérant
Je me révolte, donc nous sommes.
Albert
Camus
Ils
aboient, donc nous avançons.
Don
Quichotte.
L'anarchisme commence toujours par une révolte. Un refus. Une
rupture. L'affirmation de ma liberté, de mon identité, de MOI. Être
anarchiste, c'est sortir du troupeau. Il n'y a pas de troupeau anarchiste. Sous
le drapeau noir, il n'y a que des individus - femmes et hommes - libres, qui ont
fait le choix d'être libres. D'être humains. D'être soi.
Je ne sais pas qu´est ce que c´est l´anarchisme mais le sens quand je m´approche
et etablis des liens avec d´autres pour decouvrir en travaillant avec eux qu´est
ce que c´est l´Anarchie. Avec eux je peux mesurer et agrandir ma liberté, bâtir
mon identité et devenir MOI. Avant j´etais un individualiste, maintenant je
suis une personne avec un grand projet en commun avec les gens qui pensent comme
moi.
Nul n'est contraint de sortir du troupeau. Celui-celle qui fait le
choix de sortir du troupeau, qui refuse, qui se révolte et qui se revendique
anarchiste en s'affirmant humain, le fait en toute liberté, en pleine
conscience. Et donc, aussi, en pleine et entière responsabilité. Une
responsabilité qui peut être… ultime : le prix de sa vie. Sortir ainsi du
troupeau s'est engager à plus se laisser aller à un comportement de mouton.
C'est s'efforcer, en toutes circonstances et avec la plus totale constance, d'être…
humain, en rupture absolue avec l'animalité et, pire encore, la bestialité.
Si je regarde a mon prochain je me sens contraint de lui aprendre ce que j´ai
apris ou decouvert par moi même car tout le monde n´a pas eu la même chance
que moi. Des fois, voir ou savoir plus que les autres c´est douloureux car on n´est
pas compris mais je considere qu´il vaut la peine d´attendre un peu et
insister la prochaine fois. Si je l´ai pu faire les autres peuvent aussi, pour
arriver a cela je practique la pacience en moi même.
Mourir pour les idées, oui, mais
de morte lente... (Brassens.)
On ne naît pas humain. On le devient en faisant le choix de naître
à l'humanité et, partant, à son humanité. On ne naît donc pas anarchiste.
On décide de le devenir et, ce choix fait, on bande tous ses efforts pour ne
cesser de s'inscrire dans ce devenir : celui de soi.
J´appartient au genre humain, je suis né humain, je ne suis pas un animal
parce que je pense, de façon imparfaite mais je pense et je peux communiquer
mes emotions aux autres. (Putain, des fois, en deux langues.) A travers ma façon
de penser ou d´exprimer mes intimes convictions on peut m´apeller anarchiste
mais avant tout je me sens un être en quête de soi même.
Pour moi, l'anarchisme est la forme la plus achevée de l'humanisme
en ce qu'il est un humanisme sans complaisance, sans limite. Un humanisme absolu
qui ne souffre aucune exception, aucune compromission, aucune parenthèse, aucun
différé… Un humanisme intolérant à l'égard de tout ce qui peut,
directement ou indirectement, susciter ou même seulement… tolérer la moindre
atteinte à l'humanité de l'Autre comme à ma propre humanité.
Pour moi l´anarchisme c´est seulement le mot
qui resume ma façon de penser car je n´ai pas trouvé une autre pour me
qualifier a moi même en justice. Dans un autre temps ou espace il aura un autre
mot pour definir le besoin de justice et de fraternité que je ressens
maintenant. Je suis conscient de mes limitations et de celles des autres
pourtant je m´efforce d´être tolerant avec moi même et mes voisins de voyage
car c´est un court periple autour d´une vie que je ne peux pas serrer dans mes
bras entierement.
L'anarchiste est nécessairement d'exception. Non au sens d'être…
exceptionnel, c'est-à-dire au-dessus des autres, extra-ordinaire….
D'exception parce que d'individualité affirmée, assumée dans son humanité
sans concession, sans limite à l'égard de soi comme de l'Autre. Un individu
qui n'est libre que dans l'égalité et la fraternité.
Je ne peux pas considerer l´anarchiste comme quelqu´un d´excepcionel parce
que j´ai connu d´autres gens avec des valeurs d´un humanisme si grand qu´ils
sont des phares pour l´Humanité de tous les temps. Ces gens n´agisaient sous
le drapeau noir que je reconnais comme le symbole de mon travail et mes desirs,
ils agisaient seulement sous le sohuait de faire du bien a son prochain et son
exemple me rapproche d´eux.
L'anarchiste est d'exception car il-elle se sait en devenir, non
fini(e), non achevé(e). L'anarchisme est un choix éthique, philosophique,
culturel, affectif… fait de cœur et de raison. Pour l'individu qui en fait le
choix, il est une… initiation. Une initiation non exogène à l'image d'un
statut, d'une religion, d'une nationalité… que l'on accorde – que l'on
impose, scelle, marque… - de l'extérieur, la plupart du temps contre la
volonté même de l'individu – ou, du moins, en l'absence de sa volonté –,
mais une initiation endogène au sens d'un lent et méthodique apprentissage,
d'un cheminement sans fin, d'une fin vers laquelle on tend en s'attachant à
faire en sorte que les moyens que l'on utilise pour l'atteindre ne lui sont pas
contraire et, en définitive, ne nous en détourne pas… L'anarchiste est...
d'exception - un individu libre, unique - ou n'est pas. On est anarchiste à
temps plein, sans exception ni retenue ou on ne l'est pas.
Il y a un anarchisme naturel et il y a un anarchisme apris qui avec le temps
devient rigide et intolerant. J´essaie de devenir tout simplement naturel car c´est
dangereux pour l´Humanité devenir anarchiste proffesionel en oubliant d´ou on
vient et avec qui on doit voyager.
L'anarchisme est un projet essenciel : un projet de soi et de
l'Autre ; un projet d'une société (enfin) véritablement humaine qu'il fait
faire naître de l'animalité puisque nous en sommes toujours au règne du
troupeau et donc des dieux et des maîtres et non… des humains. Il est donc
un… pari. Un pari qui, bien sûr, n'est pas un jeu auquel on se livre pour se
distraire, pour passer le temps, pour tromper son ennui, pour être dans l'air
du temps, pour se démarquer…, par snobisme… et auquel on peut cesser de
jouer quand le jeu devient trop… coûteux ou, pour le moins, que l'on n'y
gagne plus assez. Le projet anarchique est un pari particulier : il est la mise
que l'on fait sur… l'humain – tout l'humain et rien que l'humain -, sachant
que cette mise s'incarne dans celui-celle qui l'a fait et qui, ce faisant,
s'engage complètement, sans autre limite que son humaine finitude.
Mon compromis comme anarchiste est serieux
mais cela ne m´empeche pas d´être l´ami de mes amis, de jouer et de rigoler
avec eux comme un enfant car pour moi avant tout c´est la fraternité qui
compte. Je prefere qu´on disse de moi que je suis un bon ami qu´un bon
anarchiste car le mot : ami ,c´est un mot important qui parle de mon humanité.
Il n'y a d'exception possible dans les choix que l'on fait que dans la force de
son caractère, une force qui permet de soutenir la constance de la vigilance,
de l'attention, de la réflexion… mais aussi, naturellement, de son
engagement. Une force qui permet d'assumer son anarchisme dans la plus
totale…spontanéité.
Je veille sur certaines parties de mon carácter
pour l´ameliorer, mais je sais que je ne dois pas imposser aux autres ma propre
discipline. Chacun doit trouver par soi même l´equilibre necesaire car la même
chemise ne peut pas habiller a tout le monde.
Si l'animalité et, a fortiori, la bestialité, par réflexe, par routine, par
endormissement, par laisser-aller, par paresse... refont surface, c'est qu'il
n'y a pas vraiment eu rupture avec le troupeau. C'est que l'anarchisme,
l'humanisme ne sont que du paraître et non de l'être, qu'ils sont revendiqués
mais pas… assumés.
Je suis tolérant avec celles et ceux du troupeau puisqu'ils-elles n'ont pas accédé
à l'humanité. Mais je suis.... intolérant avec ceux-celles qui se disent
anarchistes et qui, en fait, ne le sont pas, ne le sont que dans le paraître,
pas dans l'être.
Personne n'est obligé de se dire anarchiste. L'anarchisme n'est pas un jeu mais
un… engagement. On ne joue pas à l'anarchiste : on l'est ou on ne l'est pas.
On est anarchiste en s'efforçant d'être humain ou on ne l'est pas.
Même si des fois je me laisse emporter par la
rage, au fond de moi il y a du respect pour les gens qui ne pensent pas comme
moi. Il y a aussi des anarchistes qui ne pensent pas comme moi dans certaines
aspects d´un probleme car on est differents quoique egaux dans l´essentiel. En
anarchiste, en humain je ne me sens pas authorisé a leur imposer ma verité, je
prefere agir comme Emile Armand en anarchiste, en humain pour exposer, proposer
mais jamais leur imposer. Je me garde toujours une doute caché parce que je
peut être trompé sans le savoir.
L'anarchisme n'est pas une religion. Il n'y a donc pas de vérités anarchiques
qui seraient révélées. Qui seraient gardées par des gardien(ne)s de la foi,
des fous-folles de dieu. Qui seraient professées, catéchisées, orthodoxées…
L'anarchisme, bien entendu, n'a pas de dieux et de maîtres. Pas même de
clercs, de soldats, de flics, de juges, de profs… Mais il y a des principes et
des valeurs qui sont constitutifs de l'anarchisme dans la mesure où en dessous
de ce corpus on tombe dans l'animalité quand au dessus on est dans le
supra-humain (et donc plus dans l'humain) et, à côté, dans l'a-humain : ne
pas y adhérer interdit de se revendiquer anarchiste. S'en revendiquer mais
avoir un comportement qui, même dans l'accessoire, même par… inadvertance,
n'est pas conforme à cette revendication et renvoie l'anarchisme professé au
paraître et non à l'être, à l'imposture et non à la… posture anarchique,
humaine.
L´anarchisme peut devenir une religion, la
pire des religions car en voulant eliminer les autres religions on peut tomber
facilement dans l´adoration d´une idée fixe. Une telle idée, l´Anarchie,
qui jamais será finie, achevé, on doit la travailler tous les jours et a
chaque jour on doit l´ameliorer seul ou en compagnie, selon les circonstances
et sans jamais defaillir. En anarchiste, en humain, l´inadvertance, l´imperfection
humaine fait partie des problemes a surmonter et je les assume. Je ne dois pas
permetre que la rigidité de mes principes m´eloigne de l´Humanité parce que
je fais partie d´elle et loin de l´objet de mon travail je ne suis rien.
Je fréquente l'humanité parce que je suis humaniste et que ma fraternité est
acquise à tous les humains. Mais personne n'est obligé de me fréquenter à
raison de ma monstruosité qui s'appelle anarchisme et qui n'est donc que
l'accomplissement de mon humanisme dans le moindre de mes gestes.
Je ne frequente pas l´Humanité, par
inmersion je fais partie de l´Humanité et si bien j´aime la solitude, je suis
content quand je trouve une âme amie. Mon anarchisme n´est pas une monstruosité
qui me tient a l´ecart de autres car a travers de ma naturalité, non etudié,
ils me sentent comme un des siens.
En revanche, je ne fréquente pas – ou je cesse de fréquenter – celles et
ceux qui se disant anarchistes (dé)montrent dans et par leurs faits et gestes
qu'ils-elles ne le sont pas, qu'ils-elles ne comprennent pas les mots dont
ils-elles se gaussent,
qu'ils-elles jouent au lieu d'… être… Je ne les fréquente pas/plus car à
leur égard et en raison même de leur revendication que je retourne contre
eux-elles, je suis… intolérant. Mais d'une intolérance qui n'est pas celle
des sectes (religieuses, politiques…) puisqu'elle n'est pas criminelle,
assassine, totalitaire, oppressive, vengeresse, vindicative… Une intolérance
qui, à mon, sens, est bien plus grave, absolue : elle est… l'indifférence,
autrement dit, la non-reconnaissance de la parité dès lors qu'en eux-elles je
ne vois pas l'humanité mais l'animalité, la bestialité. Pas l'individu mais
la tête de cheptel. Pas l'individualité mais le troupeau.
L´approche a une idée, a une façon de vivre
peut se faire de plusieurs façons et les chemins des gens seront toujours
differents au mien. Quand certains de mes freres s´approchent a l´Anarchisme,
chacun le fait avec une idée susceptible d´être amelioré entre tous. Il peut
être trompé mais aussi il est susceptible d´aprendre et je dois lui donner l´oportunité
en etant son egal.
Si je dois dire adieu a quelqu´un qui a
partagé mon chemin pendant un momment, j´aimerais qu´il me considere
toujours, pas comme un bon anarchiste, mais comme celui qui lui appris quelque
chose important pour vivre sa vie. Cela me suffit.
Sortir du troupeau, c'est sortir de la… normalité. Pour ces soi-disant(e)s
anarchistes, je suis donc anormal. Et bien soit. J'assume et je revendique cette
anormalité. Et puisqu'ils-elles sont sont du/le troupeau, à leurs yeux,
je dois être un… chien. Et bien soit aussi. Je suis un chien. Je
revendique et assume mon chienneté. Une chienneté qui n'a dit dieu, ni maître
et qui me fera crever seul, comme un… chien mais en dehors et même loin du
troupeau, autrement dit librement dans la solitude ultime de mon humanité.
Je ne veux pas sortir de la normalité, je
veux que la normalité soit en accord avec les principes que je defends comme
anarchiste. Je ne revindique pas, alors, aucune anormalité car tout ce qui je
sohuait, en bonne logique, devrait être la normalité que l´on nous refusse.
Je prefere les chats aux chiens car il n´y a
pas des chats policiers. (Prevert)
J´aimerais mourir en donnant la main a quelqu´un
a qui j´aurais pu faire un bien, apres soulagé et content d´avoir servi a
quelque chose je partirais en solitude et selon les regles.
Anar JC le mécréant
Gotto
P.S.
Mon texte "Je
suis intolérant" est, comme c'est souvent le cas, un coup de gueule,
suite à un ras-le cœur ! Il est donc "autobiographique" en ce sens
qu'il est la réaction à un vécu personnel, pour partie récent, pour partie
plus ancien et donc… continu !
Je ne nomme personne car je ne fais pas dans la délation, l'appel à la
vindicte, voire au lynchage et que, par ailleurs, cultivant la franchise et la
sincérité, lorsque j'ai quelque chose à dire à UNE personne je le lui dis en
direct, sans intermédiaire et sans témoin.
Plusieurs personnes cherchent à savoir si elles sont visées ; d'autres se sont
senties visées et ont cru devoir se justifier, voire même… se faire
pardonner (!?!) ; d'autres encore, sans se dire visées, m'ont accusé d'avoir
tenu ces propos et d'être… intolérant (Je ne sais pas si vous l'avez remarqué
mais il y a des inventions qui ont cette faculté d'être continuellement
refaites comme, par exemple, l'eau tiède !!!!).
Je ne répondrai donc pas à de telles questions.
Libre à chacun(e) d'interpréter ce refus comme il-elle le veut puisque, de
toutes les façons, en matière d'… interprétation, chacun(e) n'en fera qu'à
sa tête malgré ce que je pourrai dire (et/ou ne pas dire).
Mais d'autres personnes ont eu une démarche plus… intelligente (de mon
modeste point de vue) et ont engagé un débat contradictoire sur l'ensemble du
texte ou sur tel ou tel point, autrement dit sur des idées et non sur des
personnes. Un tel débat, s'il n'a pas pour but de faire changer d'idée qui que
ce soit a ce grand avantage de lever des incompris mais également de faire réfléchir
et donc… avancer (ensemble ou séparément, peu importe).
Personnellement, ce que je trouve curieux c'est le nombre et la rapidité des réactions
alors que je n'ai transmis ce texte qu'à sept personnes seulement, non pour le
faire circuler mais pour le proposer à une éventuelle publication (sur papier)
et qu'en terme de publication je me suis contenté de le mettre sur mon site.
Au vu de certaines réactions et, en particulier des réactions sinon violentes,
du moins virulentes de personnes que je ne connais pas, je m'attends à des
"représailles", à des "passages à l'acte (informatique
notamment. D'ailleurs, curieusement, depuis ce jour, 8 avril, j'ai une avalanche
de messages vérolés, encore plus de messages… vides sans indication d'expéditeur
– et même de destinataire ! - et, surtout, de nombreuses tentatives
d'intrusion dans le disque dur de mon ordi, dont plusieurs fort "sérieuses",
ce qui m'a amené à prendre certaines précautions car je ne suis pas sûr
qu'elles aient toutes été bloquées). Pourtant, nul n'est contraint de me
lire. Nul n'est contraint de me fréquenter. Et, pour ma part, ce que j'ai
seulement voulu dire, c'est que j'ai cette liberté de ne pas/plus fréquenter
celles et ceux qui "professent des idées" qu'ils n'appliquent pas
dans leur quotidien ou qu'ils-elles oublient, facilement et souvent, de
pratiquer.
Je suis trop exigeant, je suis… intolérant ? Oui. Je le revendique et
l'assume. Je suis exigeant envers celles et ceux qui ont fait le choix difficile
de l'humanité, de l'engagement humaniste, anarchiste et qui ont donc décidé
de rompre avec le "confort" du troupeau pour l'inconfort de la posture
de liberté : debout. Et, ce faisant, je suis intolérant à l'égard de
leurs… "incartades. Comme je le suis à mon égard. Comme je trouve
naturel qu'on le soit à mon égard.
Je ne suis pas le "pape" de l'anarchisme : je ne baptise pas ; je
n'excommunie pas. Seulement, en tant qu'individu, je considère que j'ai le…
droit de considérer que telle ou telle personne a, de mon point de vue, un
comportement, des propos qui ne sont pas anarchistes et qu'il est donc de mon
intérêt de ne pas la considérer et, surtout, de la traiter comme anarchiste
pour ne pas aller au-devant d'une inévitable déception et de non moins inévitables
blessures.
A titre personnel, j'en ai marre de faire le crédit de la confiance à des
personnes se revendiquant de l'anarchisme, de constater que cette confiance est
régulièrement trahie, que, à chaque fois, j'en prends plein la gueule et que,
en somme, on trouve normal qu'il en soit ainsi. Je n'ai pas la vocation d'un
"saint" et je ne prends aucun plaisir à recevoir de mauvais coups :
alors, je préfère m'éloigner de ce genre de personnes. Certes, d'aucun(e)s
diront que personne n'est infaillible et que l'erreur est humaine. Soit. Est-ce
pour autant une raison de ne rien faire pour éviter de commettre quelque erreur
que ce soit ? C'est quoi ce refus d'assumer la responsabilité de ses actes, de
ses propos ? Ce n'est pas anarchiste, de mon point de vue. Comment peut-on se
dire anarchiste et donc fondre sa "cosmogonie" – sa conception de
l'humain, de l'humanité, de la société, du monde… - sur… la liberté et
se défausser de la responsabilité de ses actes et propos en arguant d'erreurs
qui se manifesteraient…. "à l'insu de son plein gré" ? Surtout si
ces erreurs sont… répétées au point d'être la… norme et que,
visiblement, aucun effort n'est fait pour les corriger !
Additif :
[...] Dieu n'est rien d'autre que l'illusion d'une réponse à l'angoisse
d'une question qu'on refuse de se poser, à soi comme aux autres. L'hypothèse
absurde d'une volonté préalable à quoi que ce soit ne vaut guère plus
qu'un hypothétique commencement du temps et de l'espace, partant de rien. Au
mieux, Dieu n'est qu'un phénomène, un rapport avec projection de nous-même
et la croyance est une fausse évasion qui, tout au plus, nous incite à nous
retirer du monde ; c'est-à-dire qu'elle nous contraint à nous figer dans un
rêve. C'est tout le problème de l'homme qui se retrouve enfermé dans une idée
fixe, qui interdit tous les possibles. Pourtant cette question peut et doit être
posée, alors posons la en son temps, et autrement. Sans nécessairement
hypnotiser l'intelligence dans des fatalités qui sont toutes déterminantes.
La réponse est nécessairement dans ce que nous appelons l'universel.
Ensemble dont nous sommes une partie, sans pour autant prétendre à un éventuel
contenu ou contenant. S'il y a une fin, faisons qu'elle soit différente du
commencement, sortons de ce cycle où nous nous enfermons, avec
complaisance... montons plus haut pour voir plus loin.
C'est en toi, bonhomme, que tu dois chercher le moyen de te délivrer, c'est-à-dire
de passer outre... en toi et par toi. Ce qui entend que tu sois pleinement
autodidacte.
[...]"
Gibet in : Le livre du Compagnon.
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