Santé publique et privée en Sarkoland

En matière de santé… publique, tout est question de choix. Telle banque, parce qu'elle a mal joué avec l'argent qui n'est pas le sien et qu'elle enregistre donc une perte comptable susceptible d'entraîner une dépréciation de ses actions et stock-options, , voit Sarko accourir à son chevet, toute sirène allumée, pour lui donner des… milliards.

Moi, je pose au Ministère de la Santé… publique mon (petit) problème de santé… privée (Voir texte ci-dessous) et je n'ai pas de réponse, sauf à considérer que je m'en tire bien car j'aurais pu, par ce message, être considéré comme un dangereux "anarcho-autonome" et voir débouler chez moi une armada de robocps qui, faut-il le rappeler, ne sont ni médecins, ni infirmiers !

 

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Mon message sans réponse donc :

 

Bonjour !

Souffrant de la maladie de Raynaud, je dois prendre à vie des vasodilatateurs, tous els jours. Bien entendu, je prends soin de prendre le générique du médicament prescrit, en l'occurrence Buflomédil 150 mg du laboratoire Biogaran.

La dose prescrite est de trois ou deux comprimés par jour selon la saison. La boîte contient 20 comprimés. Autrement dit, pour un mois de traitement, il me faut trois ou quatre boîtes, soit 1.50 € à 2.00 € de franchises.

Ainsi, parce que le conditionnement n'est pas adapté à une prescription mensuelle, je suis pénalisé, ce qui est foncièrement injuste. A la longue, sur un an et au fil des années, cela fait une somme nullement négligeable, d'autant plus que ce cas se rajoute à d'autres traitements prescrits pour un ou plusieurs mois mais avec un conditionnement fait pour une semaine.

C'est d'autant plus injuste que n'importe quel médecin sait que, dans le cas d'espèce, les vasodilatateurs se prescrivent dans  la durée et pas sur quelques jours comme, par exemple, des antibiotiques.

Pourquoi l'assuré social et le malade que je suis doit être pénalisé du fait des choix de conditionnement faits par les Laboratoires ? pourquoi la franchise n'est-elle pas appréciée par rapport à la durée de la prescription au lieu de l'être par rapport au conditionnement ? Ainsi, toujours dans le même cas d'espèce, pourquoi la franchise n'est-elle pas appliquée pour le mois et non pas du nombre de boîtes nécessaires pour faire un mois de traitement ?

N'est-il vraiment pas possible d'adapter le système des franchises à la durée des traitements ET à la chronicité des maladies ?

Y aurait-il des intérêts marchands qui prévaudraient sur la santé des gens ? La santé publique passerait-elle après l'intérêt (économique) privé ? Y a-t-il une incitation à ne plus se soigner, sachant qu'un tel renoncement peut à terme induire pour la collectivité un coût financier nettement supérieur si, faute de se soigner, le patient voit sa santé se dégrader au point de devoir être hospitalisé, de subir une intervention chirurgicale, de... décéder ?

Par ailleurs, je souffre d'une fibromyalgie dont le diagnostic a été établi (et plusieurs fois confirmé) par un Professeur de Médecine interne du Centre hospitalier régional universitaire de Lille. Cette maladie, reconnue invalidante par l'OMS et de nombreux pays (USA, Canada, Belgique...), est... incurable dans l'état actuel des connaissances médicales et pharmaceutiques. Autrement dit, si j'en souffre depuis plusieurs années, j'en souffrirai jusqu'à ma mort. Il en résulte que je dois être traité à vie. Or, la Sécurité sociale refuse de me faire bénéficier du 100% au motif que cette maladie... ne figure pas dans la liste des pathologies éligibles. Est-ce juste ?

Enfin, depuis 1996, une action a été engagée contre l'Hôpital de Pau pour "empoisonnement", en l'occurrence contamination par le virus de l'hépatite C lors d'une hospitalisation subie en 1987 : celle-ci n'a toujours pas abouti puisque le Tribunal Administratif n'a toujours pas traité le dossier. Est-ce normal ? Dois-je considérer que, dans ce cas, "on joue ma mort", laquelle, avec le temps, est inéluctable puisque, à présent, j'ai 59 ans.

Cordialement,

 

Jean-Charles CABANEL

18 mai 2009


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