Une petite histoire kafkaïenne et des questions

De fin 1995, date à laquelle j'ai dû quitter Nice, à mi-août 1997, je n'ai pas eu de domicile véritablement fixe au sens de durable, voyageant/déménageant entre Pau et Albi, tout en précisant que mes hébergements et logements d'alors étaient déclarés (notamment aux Administrations), que je n'étais ni un SDF, ni un sans papier, in un clandestin et que j'ai toujours fait suivre mes courriers par la Poste. Le 15 août 197, je me suis installé à Lille et, devant la perspective d'un "séjour" prolongé, j'ai fait procéder au transfert de tous mes dossiers administratifs depuis Nice (Fisc, Sécu, mutuelle,…)

Je viens de recevoir ce jour, 7 mai 2004, un commandement de payer un impôt sur le revenu dû au titre de… 1997 et majoré de pénalités de retard, frais administratifs, frais de contentieux…, soit plus de 2 600 € ! Que s'est-il passé ?

[Histoire reconstituée] En 2000, un(e) fonctionnaire de l'administration fiscale d'Albi a découvert que j'avais séjournée et habité dans cette ville de fin 1996 à mi 1997 (Normal, puisque j'avais déclaré cette adresse au Fisc de Nice lors de ma déclaration de revenu et pour les prélèvements mensualisés de l'IRPP 1996 et que je n'ai donc va vécu "caché à Albi). Cette (obscure) personne a constaté que je n'avais pas payé d'impôt à Albi et pour cause puisque je le payais alors à Nice. Forte de ce constat et sans aucune vérification, cette personne m'a calculé…. Un salaire théorique et, en suivant, mais ans aucune déduction fiscale, même théorique, un impôt théorique.

L'affaire a dû en rester là car je n'ai jamais été invité à payer… réellement cet impôt théorique alors que, depuis, mon dossier fiscal m'a retrouvé, sur ma demande, à Lille, que j'ai toujours fait suivre mon courrier et que je ne suis toujours pas… SDF, sans papier, clandestin… De plus, aucune procédure contentieuse de recouvrement n'a été engagée à mon encontre alors que, je le rappelle, mon adresse était connue – et l'est toujours – de l'Administration fiscale et que, de surcroît, j'ai fait suivre mon courrier par la Poste.

En ce joli mois de mai 2004, sans doute alléché(e) par une quelconque prime, un(e) autre fonctionnaire a retrouvé ce dossier et, en toute autorité, c'est-à-dire par un acte d'autorité administrative (ou bien encore par voie d'…autoritarisme administratif), alors même qu'il n'y a jamais eu de mise en recouvrement, de mise en demeure, d'injonction à payer… et que, point important à souligner, il n'y a jamais eu de ma part… défaut ou refus de payement, a émis le commandement de payer précité !!!!!!!!!!!!!

Je me retrouve donc quasiment au terme d'une procédure de contentieux administratif et à la porte d'une action juridictionnelle (saisie-arrêt sous huit jours) alors que je n'ai jamais été invité à payer cet impôt mais, surtout, que (hélas pour moi !), j'ai toujours déclaré mes revenus et acquitté les impôts dûs, que mon dossier fiscal est en règle et à jour, que je n'ai donc aucune dette fiscale…

Je me pose donc des questions :

Fin de l'histoire ? En définitive, à force de courriers, de télécopies et d'appels téléphoniques, le tout à mes frais, j'ai obtenu un… dégrèvement égal à la somme réclamé (impôt + pénalités, ces dernières étant presque égales à l'impôt !). Certes, dans l'immédiat, je n'auras pas à payer la somme réclamée mais, outre que je ne suis pas remboursée des frais que ma légitime réclamation m'a amené à supporter, le fisc accorde un dégrèvement d'impôt et non l'annulation d'une imposition indue, illégitime. On notera la nuance : il n'y a pas réparation d'une erreur mais "pardon", "largesse", "charité", "cadeau"… du "prince" !


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