Violence révolutionnaire et "légitime défense"

 

"S'il y a des conflits armés entre les pouvoirs réactionnaires et les masses en révolte, les tenants de l'action révolutionnaire non-violente sont toujours du côté des révoltés, même quand ceux-ci ont recours à la violence."

Barthélemy De Ligt ("The Conquest of Violence" - Pour vaincre la violence)

 

"L'anarchisme, parce qu'il affirme l'indépendance et l'autonomie absolues des forces émancipatrices, récuse toute hiérarchisation des luttes et des forces révolutionnaires, affirme leur libre association et la libre détermination de leurs raisons de lutter."

Daniel Colson, Petit lexique...

 

 

La récente "libération" de Joëlle Aubron – libération qui, en fait, il faut le rappeler, n'est qu'une suspension de peine pour motif médical – a relancé les débats, parfois avec passion, déchaînements de… violence verbale, le débat sur la "légitimité" de la violence et, en particulier, de la violence utilisée à des fins politiques, révolutionnaires.

Beaucoup considèrent, à l'instar d'Amnesty international[1], qu'il n'est pas possible d'être solidaire d'un(e) prisonnier(e) politique qui aurait eu recours à la violence. Une telle position se fonde sur une confusion car être solidaire d'une personne n'est pas nécessairement être solidaire de ses actes car nul(le) ne saurait être réduit(e) à tel ou tel de ses actes. Accepter cette confusion c'est considérer qu'il existe une "nature criminelle" et que la "criminalité" est un facteur objectif de différenciation, pour ne pas dire de ségrégation des individus : il y aurait des criminel(le)s, au besoin né(e)s, comme il existe des "blanc(he)s, des noir(e)s…, des homos… Accepter cette confusion, c'est considérer que la Justice n'a pas seulement pour fonction de (faire) réparer un préjudice subi du fait d'un acte criminel mais, surtout, de protéger la société en "traitant" le-la criminel(le) de telle sorte qu'il-elle ne puisse plus récidiver (emprisonnement, bannissement, assassinat légal…). C'est donc accepter que, en fonction de "l'air du temps" des "minorités" entières soient criminalisées à raison de leurs seules particularités (juifs, tziganes, homos, communistes…).

De surcroît, faire cette confusion c'est, a priori, décharger la société de toute responsabilité comme si le-la criminel(le) était un(e) extra-terrestre et que l'acte criminel commis ne trouve pas objectivement son origine dans la société elle-même. Comme si toute société n'avait pas les criminel(le)s qu'elle "mérite" ! 

Cette confusion est scellée d'une religiosité évidente : la criminalité est une déchéance à l'image du péché originel ! Une déchéance née de la révolte contre l'autorité divine et, plus généralement, contre l'Autorité. Une déchéance qui appelle la punition non de l'acte mais du pécheur, de la pécheresse et qui, au besoin, peut devenir héréditaire en ce qu'elle peut "naturellement" frapper la descendance du-de la coupable[2].

Cette confusion révèle une autre empreinte religieuse : celle de la nécessaire soumission comme posture de loyauté, de droiture, de moralité, de légalisme… Un(e) vrai(e) croyant(e) se doit de tendre la joue droite au Pouvoir qui lui gifle la joue gauche : point de révolte possible dans la croyance qui, nécessairement, est idolâtrie de l'Ordre, respect absolu de l'Autorité, crainte du Maître… Aimer dieu, c'est, on le sait, accepter la souffrance que celui-ci envoie en gage d'amour (!!!) et refuser ce gage, c'est refuser dieu, se rebeller contre lui !

Il est facile de rappeler que le raisonnement tendant à condamner la violence révolutionnaire au nom d'un principe absolu, intangible de non-violence ne tient pas la route, sauf à condamner les révolutionnaires bourgeois de 1789, les colons américains révoltés contre la couronne britannique, les résistant(e)s à l'occupant nazi mais également à l'État français en 40-44… Autrement dit que, en matière de violence politique la seule règle valable est celle de… la relativité (dans le temps et dans l'espace) dans la mesure où il est évident qu'un ordre ne considèrera comme légitime et, a fortiori, légale une violence dont on userait à son encontre, fut-il la pire des tyrannies génocidaires !

Refuser sa solidarité aux prisonnier(e)s d'Action directe au motif qu'ils-elles ont commis des "crimes de sang" (!!!!) n'est pas seulement un choix éthique (ou, plus exactement, moral car il s'agit d'un choix conforme à une norme morale, légale) mais, aussi, un acte politique qui est celui de la soumission à l'Ordre puisque, en refusant tout recours à la violence, on s'interdit de "contester" et, a fortiori, de renverser cet Ordre. Refuser sa solidarité aux membres d'Action directe c'est admettre que l'Ordre en place est… le "bon Ordre" parce qu'il est "universel" et définitif[3] et qu'il convient de le respecter et, au besoin, de le protéger.

Il est paradoxal de refuser sa solidarité aux prisonnier(e)s d'Action directe et, se disant révolutionnaires par ailleurs, en même temps, soutenir, par exemple, aujourd'hui la Résistance palestinienne et, hier, le Viêt-Cong ! Comme si pour certain(e)s "révolutionnaires" la "bonne violence" devait se faire ailleurs, loin de ses propres yeux telle une tartufferie : "Cachez-moi cette violence que je ne saurais voir" !

Il ne s'agit pas ici de se prononcer sur la "légitimité" des choix d'action faits par Action directe au nom de l'efficacité (ou de l'inefficacité) de l'action, du réalisme politique (voire "militaire")[4], de tel ou tel principe (ou… dogme), de l'impact immédiat et différé de leurs actions sur le "paysage politique"… car il est facile, a posteriori, de donner tort à celles et ceux qui n'ont pas "réussi" dans leur entreprise et, a contrario, de donner raison à celles et ceux qui ont vu leur action "couronnée de succès" !

A maintes reprises, que ce soit en Politique ou dans les Arts, la Science …, des condamné(e)s ont lancé à leurs juges-bourreaux et à la conscience humaine : "L'Histoire nous jugera !" e,t à non moins maintes reprises, les condamné(e)s, réprouvé(e)s, banni(e)s, relégué(e)s, enfermé(e)s, interné(e)s, proscrit(e)s, assassiné(e)s… d'un jour sont devenus plus tard et/ou sous d'autres cieux, des héro(ïne)s.

Il est donc abusif de refuser sa solidarité à des perdant(e)s au seul motif qu'ils-elles ont perdu et qu'il faut donc les punir d'avoir… perdu !

Mais, remontons un peu dans le temps : les Montagnard(e)s, en 1793[5], ont estimé que :

"Article 25. - La souveraineté réside dans le peuple; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.

Article 26. - Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d'exprimer sa volonté avec une entière liberté.

Article 27. - Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l'instant mis à mort par les hommes libres.

Article 30. - Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.

Article 31. - Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n'a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

Article 33. - La résistance à l'oppression est la conséquence des autres droits de l'homme.

Article 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs".

Ainsi, les révolutionnaires bourgeois du XVIIIème siècle ont estimé que ce n'était pas seulement un droit mais un devoir que de s'insurger contre un gouvernement qui viole les droits du peuple. Sans ambages, sans "état d'âme", ils-elles ont légitimé la violence révolutionnaire contre la tyrannie, l'assimilant à la notion de "légitime défense" que le droit pénal reconnaît à l'individu.

Sans dire pour autant que les actes posés par Action directe relèvent de la "légitime défense", d'une "insurrection légitime contre la tyrannie", tout(e) révolutionnaire, même s'il-elle réprouve l'usage de la violence et fait le choix, a priori, de ne pas y recourir, se doit de réfléchir, calmement, sereinement, sur la violence et, plus particulièrement, sur les différentes situations qui peuvent se présenter pour (ou contre) un éventuel usage de la violence après avoir préalablement questionné la notion même de violence.

En effet, l'usage de la violence, dans sa forme courante est le recours à la force. Mais qu'en est-il exactement ? Du latin violentia, "abus de la force", la violence, c'est la force brutale[6] que l'on utilise pour soumettre une personne et, par extension, l'acte par lequel s'exerce cette violence, cet acte pouvant prendre des formes diverses, individuelles ou collectives, spontanées ou organisées, préparées : coups, sévices, maltraitance, attentat, émeute… mais, aussi, injures, insultes, "(en)gueulades", menaces…[7] De ce fait, faire violence, c'est agir sur une personne ou le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation et se faire violence, c'est s'imposer une attitude contraire à celle qu'on aurait spontanément[8].

Il me semble que ce qui compte dans la violence ce n'est pas tant la "force" physique[9] que le fait qu'il s'agisse d'un acte intentionnel dont l'objet est de soumettre un tiers, personne physique ou morale, individu ou groupe, à sa volonté, autrement dit de… forcer, violenter la liberté d'un(e) autre à l'effet de lui faire faire ce que l'on veut qu'il-elle fasse et non ce qu'il-elle voudrait faire ou, au contraire, de lui interdire de faire ce qu'il-elle voudrait faire. La pression que l'on exerce ainsi est une force (au sens de la physique) qui peut être physique ou psychologique, réelle (objective) ou immatérielle (subjective). Et, en passant, on rappellera qu'il existe des "forces" de… l'ordre, dont l'objet est d'imposer la volonté de l'État aux citoyen(ne)s et/ou de s'opposer à la volonté que lesdit(e)s citoyen(ne)s prétendent vouloir imposer audit État, la force physique utilisée par les "forces de l'ordre" (coups de matraques, de mousquetons, de pieds…, grenades lacrymogènes, charges…) étant… légale et, relativement à l'État et à la Loi , légitime mais… illégitime par rapport aux manifestant(e)s et aux valeurs et principes dont ils-elles se réclament, alors que la force des manifestant(e)s (manifestation, bris de mobiliers urbains, jets de pierre…) est… illégale et, relativement à l'État et à la Loi , illégitime mais tout à fait légitime pour les manifestant(e)s.

Il résulte de relativisme que la violence n'est pas qualifiable en soi en ce qu'il n'y a pas, a priori, de "bonnes violences" et de "mauvaises violences" et que l'appréciation que l'on se fait de la légitimité d'une violence est nécessairement subjective. En effet, n'étant qu'un moyen – parmi d'autres – utilisé pour atteindre un but, la violence ne peut être qualifiée que par rapport à sa finalité mais aussi à l'"objet" auquel elle est appliquée et la-les personne(s)s qui l'utilise(nt).

Sur cette base, la violence peut être "offensive" ou "défensive". La violence "offensive" est première : elle est utilisée contre la "cible"[10] alors même que celle-ci n'a pas fait quoi que ce soit contre l'"attaquant(e) si ce n'est… d'être. La violence "défensive" est la riposte, appropriée ou pas, mesurée ou pas, à une action menée par un tiers et que l'on considère comme étant une "agression" ou, pour le moins, une menace, réelle, objective et sérieuse préfigurant une "agression" ou, plus exactement, s'inscrivant dans une stratégie d'agression[11]. La "légitime défense" est une forme particulière de violence défensive, dont la particularité réside dans le fait qu'elle est reconnue comme légitime et légale dès lors que son auteur(e) peut prouver qu'elle a été une "riposte proportionnée, juste, actuelle[12] et nécessaire[13]".

Ainsi, en France, aux termes de l'article 122-5 du code pénal :"N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte…. N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction" tandis que l'article 122-6 stipule : "Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accompli l'acte de : 1° Repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité. 2° Se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence. L'état de nécessité doit être un état de nécessité véritable et non de simple commodité, il doit placer l'auteur devant un danger immédiat et certain et non hypothétique ou futur". La Police et la Gendarmerie sont chargées de la protection des citoyens qui n'ont pas le droit d'accomplir eux-mêmes des actes de justice privée et encore moins de vengeance personnelle. Toutefois, dans certaines situations où il a simultanément danger et urgence, une personne peut être contrainte de se défendre ou de protéger autrui contre une agression. Cette défense, qui est un acte de Police, peut avoir des conséquences graves, voir entraîner la mort de l'agresseur. La personne en état de ''légitime défense'' au moment de l'agression ne peut être condamné civilement ou pénalement. La Légitime défense est donc un acte… d'irresponsabilité.

Ce droit de se défendre et, au besoin, de tuer n'est pas absolu puisqu'il ne peut être exercé par les citoyen(ne)s qu'entre eux-elles, en substitution des "forces de l'ordre" (Police et Justice) et pas par les citoyen(ne)s contre… les "forces de l'ordre" et donc l'État ! Cette interdiction, bien entendu, découle de la Loi édictée par l'État qui, en se mettant au-dessus des citoyen(ne)s, se met en dehors du champ d'application de la "légitime défense".

Or, toujours en France, et malgré le principe de la continuité de l'État au-delà des formes conjoncturelles qu'il peut prendre, les résistant(e)s à l'occupation nazie comme à la collaboration nationale (laquelle était bel et bien un État et donc une autorité légale et "légitime") se sont bien légitimement défendu(e)s contre l'une et l'autre sans pour autant, la Libération intervenue, se voir traduire devant les Tribunaux et condamné(e)s pour usage illégal d'une violence illégitime contre l'État ! On voit bien que, en certaines circonstances, un État sait déroger à ses propres règles tout comme il sait accorder des dérogations à tel(le)s ou tel(le)s de ses citoyen(ne)s. 

En somme, l'interdiction que fait l'État de se prévaloir contre lui de la légitime défense est de même nature que l'interdiction que fait le maître à ses esclaves de se révolter, de ne pas lui obéir, de s'évader…

Toutefois, il ne faut pas se bercer d'illusion : même s'il dit adhérer à des valeurs et principes universels relevant d'un "droit naturel", supérieur et inaliénable, qui, par exemple, légitime la défense à laquelle des citoyen(ne)s peuvent avoir recours, au besoin par les armes, contre la tyrannie de l'État, aucun État n'accepte(ra) que, sur son territoire, ses propres citoyen(ne)s) "s'insurgent" contre lui, se défendent contre les "excès", de quelque nature que ce soit, qu'il peut commettre à leur encontre. Contre un État, il n'y a de droit des individus à opposer que pris et imposé par la force, c'est-à-dire par la violence. Une révolution, une libération ne naissent jamais de la Loi mais, toujours, de la violation de la Loi. Les "forces de l'ordre" ne sont jamais au service des intérêts des gens et, en particulier, de leurs droits fondamentaux et de leurs libertés individuelles, mais bien de l'Ordre qu'elles servent, du Pouvoir dont elles sont le glaive et il n'y a jamais eu de tyrannie qui a été anéantie sans violence.

Toute contestation de l'État, toute opposition à l'État, toute désobéissance de l'État… sont violence faite contre l'État : elles ne sont donc légales, c'est-à-dire… autorisées que pour autant qu'elles ne remettent pas vraiment en cause l'État[14]. Une violence qui, du point de vue de l'État, sera toujours… illégitime et dont nul(le) ne peut se prévaloir au titre d'une quelconque… légitime défense, même s'il s'agit tout simplement de "sauver sa peau" !

En ce qui concernent celles et ceux qui, en tant qu'individus, condamnent la violence dont a usé Action directe et qui, pour ce motif, refusent leur solidarité à tel(le) ou tel(le) de ses membres dont les droits fondamentaux sont bafoués et qui, ainsi, se voient interdire le bénéfice de la loi dite Kouchener, de deux choses l'une :

Personnellement, je me vois mal recourir spontanément à la violence dans son acception de "brutalité". Je ne l'ai d'ailleurs jamais fait. En revanche, le recours à la violence comme "riposte légitime" m'interroge de plus en plus quand je vois que, ici comme ailleurs, il y a un anéantissement systématique, méthodique de toutes les conquêtes sociales et politiques et, au-delà, des droits fondamentaux et des libertés individuelles. Et comment ne pas s'interroger quand on voit que cette entreprise de démolition ne se heurte à aucune véritable résistance, si ce n'est à quelques "barouds d'honneur" sans effet significatif ? Jusqu'où peut-on aller dans l'acceptation de la violation de ses droits fondamentaux, de ses libertés individuelles… sans répondre par la violence, ayant épuisé toutes les "voies de droit" ? Jusqu'à la mort ? La légitime défense, en pareil cas, ne relève-t-elle pas de l'instinct de survie ? Peut-on se résigner à ne rien faire, même si on ne sait pas vraiment quoi faire ? Même s'il y a de fortes chances pour que ce que l'on tente soit sans effet, du moins significatif et durable et relève plus de l'acte de désespoir que de l'action proprement dite ? La résignation n'est-elle pas un suicide quotidien ? Mais alors, mourir pour mourir, ne faut-il pas rechercher une mort au moins… utile aux autres[17] ? Cette résignation, n'est-elle pas un renoncement ? Le renoncement à soi, à son humanité ? Peut-on rester humain en vivant couché ? Si vouloir rester debout, c'est s'exposer au risque d'avoir à payer le prix fort, celui de sa vie, où est la violence… illégitime ?


[1] Conformément à son mandat (statuts) Amnesty International appelle les gouvernements à ne pas commettre d'homicides illégaux au cours des conflits armés et les groupes politiques armés à mettre fin aux exactions telles que la détention de prisonniers d'opinion, la prise d'otages et les homicides illégaux. Amnesty international reconnaît ainsi qu'il existe des homicides… légaux !

[2] Rappelons que, en matière de sorcellerie, l'Inquisition n'avait pas pour objet l'éradication de la sorcellerie elle-même ou même de faire cesser l'acte, la posture, la démarche… de sorcellerie que de… châtier le-la sorcier(e) et de l'éliminer dans la souffrance parce qu'aposta(e)t à son salut, renégat(e) à son devoir d'obéissance, hérétique à la Vérité

[3] Sa seule alternative serait le… chaos !

[4] Les seuls combats perdus sont ceux que l'on n'engage pas !

[5] Déclaration des droits de l'homme et du citoyen – 1793.

[6] Au double sens de "brute" (qui n'a pas été polie, façonnée…, qui est donc "primaire", "primitive", "sauvage", spontanée…) et de "brutale" (violente au sens propre, grossière, bestiale…).

[7] "La violence est la loi de la brute" (R. Rolland).

[8] En revanche, se faire une douce violence, c'est accepter avec plaisir après avoir feint de résister.

[9] Au sens propre du terme, autrement dit : objective, mesurable…

[10] Pour reprendre un terme  militaire mais aussi… commercial, publicitaire !

[11] On sait que les U.S.A. ont élaboré la notion de "légitime défense préventive" qui consiste à agresser un tiers avant même que celui-ci ait fait quoi que ce soit au seul motif, supposé et non démontré, que ce tiers s'apprête à engager une action qui portera atteinte à leurs  intérêts (politiques, économiques, militaires…). Il s'agit là d'une… innovation juridique de grande ampleur qui jusqu'alors, consiste à "sanctionner" ("punir") une intention supposée qui n'a même pas fait l'objet d'un début d'action. La légitime défense préventive, une hérésie à l'encontre du droit international ; il ne s'agit pas vraiment d'une innovation mais d'un retour aux sources du droit religieux et, plus précisément, du droit canon ayant institué l'Inquisition].

[12] Elle ne peut donc être différée car elle est alors qualifiable de "vengeance" et sanctionnable comme telle. La légitime défense est donc nécessairement concomitante à l'action à laquelle elle… riposte, sachant que la seule provocation ne justifie pas le recours à la légitime défense.

[13] La nécessité dont ils 'agit doit être impérieuse.

[14] L'Histoire, même contemporaine, pullule d'exemples d'interdictions frappant soudainement ce qui était autorisé la veille encore mais également de violations de la Loi par l'État lorsqu'il y va de la "raison d'État" dont on sait qu'elle est supérieure à la Loi mais aussi à l'éthique, à l'équité… et à la… Raison.

[15] Leur éventuelle non-condamnation de la violence utilisée par l'État contre les citoyen(ne)s pour les "rappeler à l'ordre", les "remettre dans les rangs"… indiquerait clairement le choix politique fait par ces personnes : elles seraient du camp de l'oppression, de la répression, de la réaction, du Pouvoir… et non de celui de… l'"opposition".

[16] Dans les deux cas, il faudrait qu'ils-elles explicitent leur conception de l'humanité dont certain(e)s, selon leur raisonnement, du fait de tel ou tel acte, se verrait déchoir puisque privé de droits… fondamentaux

[17] Comme pouvait l'être par exemple celle du bonze vietnamien qui, en s'immolant par le feu, tentait de faire pression sur la conscience des gens pour amener les U.S.A. a arrêter l'agression génocidaire du peuple vietnamien ?


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