AN
2000 ET
AU-DELÀ :
CROISADE DE MORALISATION
"RELIGIEUSE"
ET
(être
humain habitant la Terre,
citoyen ordinaire, libre penseur, esprit qui se veut critique, écrivain
à ses heures, et songeur devant la situation de la croyance religieuse, en ce
21ème Siècle qui arrive)
En ce 21ème Siècle qui approche, et que certains considèrent
aussi comme le début du 3ème Millénaire de la civilisation chrétienne, il
est nécessaire de faire le point sur la situation de la croyance religieuse
dans le monde et, surtout, de noter les effets négatifs et néfastes du
fanatisme religieux qui se répand sur la Terre, souvent au nom de Dieu et de la
"Vérité" religieuse que veulent répandre les adeptes des religions.
Celles-ci, au cours des âges, ont donné lieu à des Cultes, des Croyances,
des Églises,
qui, plus
que jamais en
cette époque, prennent de
l’expansion et de l’ampleur, et ce autant par les activités de ses membres
et adeptes, que par les moyens radicaux employés par eux pour parvenir à leurs
fins de moralisation de la population, de son adhésion à ces Églises et
Cultes et, plus dramatiquement, de contrôle ou de soumission corps et âme des
membres qui décident de suivre les beaux discours des chefs religieux, prédicateurs,
gourous et autres "représentants de Dieu sur Terre".
Ces Églises, groupements et autres mouvements de "religious
crusaders" contribuent malheureusement, autant que d'autres fléaux sociaux
contemporains, à la "pollution des esprits", au déséquilibre
moral et mental ressenti par une partie de la population et, en général, à
cette peur de l'avenir qu'éprouve aussi un nombre croissant de gens qui
acceptent et croient les propos alarmistes et cataclysmiques de tous les prêtres,
prédicateurs, prêcheurs, prophètes de malheur, bonimenteurs religieux, télévangélistes
et "Bible preachers" ; tous constituent une véritable plaie sociale
dans leur dessein de purification morale du monde. En fait, ce pullulement des
Églises et groupements religieux, catholiques et chrétiens, aux principes
rigoristes et intransigeants, est une des causes principales de la grande
psychose religieuse qui, depuis quelques années, s'est emparée des gens, en
raison même du foisonnement de ces Églises. Elles créent elles‑mêmes
cette peur incontrôlable par le type de croisade menée partout dans le monde,
en particulier aux États-Unis où elle a atteint des proportions excessives et
alarmantes, à cause de l'importance quantitative et de l'influence
grandissante de la "Moral Majority", dans toutes les sphères de la
société : administration, instruction, éducation, loisir, etc.
Cette croisade se fait aujourd'hui à grands coups de prophéties millénaristes
et de fin du monde prochaine, avec tout le battage publicitaire, la campagne
d'"information" et la promotion médiatique typiques aux États-Unis.
Elle se fait aussi, et surtout, grâce aux immenses moyens financiers dont
disposent les grandes Églises organisées, en particulier celles des télévangélistes.
Ces derniers ont acquis une influence telle qu'ils sont parvenus à prendre les
rênes du pouvoir dans certains États de l'Ouest, à tous les niveaux décisionnels
et en différentes sphères de la société, aidés dans leur mouvement par la
vague, pour ne pas dire le "raz-de-marée"
de "re-naissance" chrétienne qui déferle présentement aux États-Unis.
Ainsi, dans certains collèges et écoles de ces États, l'enseignement
biblique traditionnel et littéral est obligatoire, au détriment de toute autre
science admise et reconnue dans les autres États et pays, et qui tente
d'expliquer plus objectivement et rationnellement les mystères de notre monde.
En particulier, l'anthropologie, l'Histoire de l'Humanité, l'astronomie, la
biologie, la génétique et les diverses théories en rapport avec l'Évolution
de l'Homme, sont rigoureusement interdites dans ces institutions académiques.
Par contre, un des points les plus importants de cet enseignement biblique est
tenu comme vérité absolue et indiscutable, à savoir que l'An 2000 correspond
nécessairement à la fin du monde contemporain, à la nouvelle venue du
Christ qui anéantira définitivement l'Antéchrist représenté par notre monde
corrompu, et enfin l'établissement sur terre du vrai règne de Dieu qui récompensera
ses fidèles croyants en rétablissant pour eux le Paradis Terrestre (ou
d'autres variantes bibliques, selon l'enseignement qui est donné, ou selon
l'interprétation que donne de la Bible le groupement religieux qui dirige les
destinées de ces institutions).
Heureusement, le fanatisme religieux des fondamentalistes ou des chrétiens
intégristes n'implique pas (du moins, pas encore !) la proclamation de la mise
à mort ou de l'assassinat des incroyants, des athées ou des humanistes, comme
le cas s'est produit à l'été 1989 avec l'ayatollah Khomeiny, le guide de la révolution
islamique. Les adversaires des créationnistes rejettent cette instruction
"bourrage de crâne" où, entre autres dogmes enseignés, se trouve
l'histoire traditionnelle et merveilleuse de la Création du monde en sept
jours, et de celle, à une date et une heure précise dans l'Histoire de
l'Humanité, d'Adam et d'Ève, tout beaux, tout nus et tout Blancs, dans un
magnifique Paradis terrestre bucolique, entourés d'animaux de toutes espèces
et de flore de toutes essences, vivant tous pacifiquement entre eux, et qui,
tous, homme, femme et animaux, rendent grâces à Dieu de les avoir créés si
bons, si parfaits... et tout le baratin habituel.
Toutefois, compte tenu de l'acharnement que mettent tous ces mouvements
religieux à vouloir forger et mouler la société dans le type de vie morale
qu'ils préconisent, il est à craindre que, d'ici l'An 2000, qui représente la
date ultime et fatidique pour eux, le sectarisme rigoureux dont ils font preuve,
ajouté à l'intolérance et à l'intransigeances typiques à chacun d'eux, ne
causent des excès de toutes sortes, dommageables à la liberté d'expression et
de choix en tous domaines, ainsi qu'aux personnes elles-mêmes qui refuseront
d'adhérer à ces groupements. D'ailleurs, le fanatisme religieux de plusieurs
dirigeants ou membres de groupements religieux se montre déjà dans leurs
sorties médiatiques intempestives et violentes contre la société
contemporaine et les activités humaines qui ne sont pas exécutées dans le but
d'adorer Dieu, de le glorifier et de préparer l'avènement prochain de Son
fils...
Les dirigeants et chefs spirituels de ces Églises n'acceptent aucune
discussion, ni avec les autres Églises divergeant d'opinion ou de doctrine
sur des points qui leur sont communs, ni avec le reste de la population qui veut
s'exprimer plus librement sur les thèmes abordés, ni surtout avec les représentants
des divers arts de spectacle et de divertissement qui tentent des approches différentes
de ces thèmes, ou des adaptations variées de thèmes universels, comme
l'amour, la religion, la foi, la paix, etc.
L'"Affaire Scorsese", avec son film "La dernière
tentation du Christ" est le type même de cas où le fanatisme sectaire, l'étroitesse
d'esprit et l'aveuglement "religieux" donnent lieu aux pires excès
d'intimidation et de tentative de censure de la part de ceux qui se targuent de
posséder la Vérité Absolue, et qui n'ont aucune vision saine ou réfléchie
des événements tellement ils sont bornés dans leur certitude de posséder
cette Vérité. Ainsi, en France, ces extrémistes religieux, faisant fi de
toute considération artistique ou culturelle en rapport avec le sujet, avaient
incendié un cinéma où était présenté le film en question.
En Occident, ce cas, malheureusement, pourrait être le prélude à toute
une série de cas semblables, impliquant diverses manœuvres d'intimidation, de
répression de la liberté d'expression culturelle et artistique, et même, à
la longue, de censure catégorique dans les divers médias, venant de tous les
groupements religieux radicaux qui ne supportent pas les prises de position des
autres sur les thèmes d'actualité ou sur des sujets religieux, ou encore
s'opposent à la manière de les considérer autrement que dans la stricte
optique religieuse chrétienne (ou islamique, compte tenu des remous qui se
produisent également, depuis quelque temps, au sein de l'Islam, mettant en
cause des groupes de musulmans intégristes qui, eux aussi, sont partis en
"guerre sainte" contre ceux qui, de diverses manières, abordent le
sujet de l'Islam et des préceptes qui s'y rattachent).
En 1990, des mouvements chrétiens fondamentalistes faisaient pression
pour que les vidéo-clips soient interdits de diffusion, à cause de leur
contenu jugé injurieux ou offensant pour les chrétiens. Des pressions
semblables, venant de milieux sociaux, pédagogiques et féministes, se sont
fait sentir également, dont l'argumentation avancée pour justifier leur prise
de position ne tenait absolument pas compte du médium lui-même en tant que
spectacle audio-visuel. Dans ce cas, comme en ce qui concerne la télévision et
le cinéma, aucune appréciation technique, artistique ou cinématographique
n'est considérée par les groupes de dénonciation, qui s'en tiennent
exclusivement et irrémédiablement à l'aspect violent ou sexiste des vidéo-clips
; dans nombre de vidéo-clips, ce double aspect n'est même pas présent, mais
les dénonciateurs se gardent bien d'en faire la remarque, au risque de faire s'écrouler
toute leur argumentation limitée et restreinte.
Relativement aux groupes de pression religieux, la vague de purification
morale est continuellement alimentée par les actions et manifestations des
moralisateurs aux desseins bien précis, qui se servent des événements et des
faits de l'actualité pour promouvoir leur idéologie auprès de la population.
Ils accentuent leur propagande, en particulier auprès des gens qui croient
fermement et crédulement à toute religion salvatrice affirmant apporter la
solution à tous les problèmes humains, en "assainissant" la morale,
en répandant la paix chrétienne universelle et en promettant l'avènement
prochain du Christ et l'établissement de son Royaume sur Terre.
Les méthodes de persuasion et de recrutement des Églises sont des plus
abusives et pernicieuses, et beaucoup de prédicateurs, de télévangélistes,
etc., se servent de tous les moyens imaginables pour parvenir à leurs fins, que
ces moyens soient purement humains (financement, publicité, propagande,
racolage, campagne d'"information", lavage de cerveau, méthodes de
conversion psychologiques), ou "surnaturels" (apparitions du Christ,
nombreuses et continuelles ; guérisons "miraculeuses" en masse et de
tous genres; conversions spontanées au Christ ; adhésions inconditionnelles à
la foi prônée par le prédicateur ; "missions" données par Dieu au
télévangéliste ; possessions ou "dé-possessions" sataniques ;
interventions divines dans le déroulement des événements terrestres ;
"dialogues" entre Dieu et le télévangéliste, etc.).
Bref, la peur de l'An 2000, comme celle qui a précédé l'An 1000,
permet à tous les prophètes de malheur se disant investis d'une mission
divine, ainsi qu'aux millénaristes, de subjuguer l'esprit des gens qui,
aujourd'hui encore, dans les faits et la réalité, malgré notre époque et
notre type de société technologique, informatisée et informée, adhèrent
encore totalement aux croyances, superstitions et idéologies
"religieuses" obscurantistes répandues par toutes ces Églises.
Au Québec, relativement aux groupes et sectes qui se disent authentiquement
catholiques, la question de la persuasion et de l'endoctrinement est différente,
quoique certaines méthodes similaires à celles utilisées aux États-Unis sont
employées ici également. Toutefois, un aspect bien particulier de propagande,
ou de justification de la croisade évangélisatrice, a pris de l'ampleur, et
dont l'élément principal se retrouve autant chez les groupes québécois qu'au
sein des groupes étrangers ; cet aspect est même devenu l'élément central de
leur croisade pour convaincre la population de se repentir de ses péchés et de
revenir à la pratique religieuse catholique, traditionnelle et rigoriste, en préparation
de l'arrivée prochaine et certaine de la fin du monde et du Jugement Dernier !
Ainsi, le phénomène des apparitions de la Vierge, et des guérisons
miraculeuses s'ensuivant, est devenu le principal outil de conversion des
groupes et sectes mystiques et illuminées. On ne compte plus les cas où ces
"apparitions" et ces "guérisons" se seraient produites,
partout dans le monde et au Québec, tellement ces cas pullulent et sont rapportés
comme d'authentiques "miracles" par tous ces groupes et sectes. La
Vierge n'arrête pas de se montrer à tout venant, et les statues et icônes la
représentant multiplient leurs suintements aromatiques, leurs exsudations
odorantes, leurs déplacements mystérieux, leurs manifestations audio-visuelles
miraculeuses, etc.
La crédulité des directeurs des groupes, de leurs organisateurs, des
prosélytes et des fidèles, est pour le moins déconcertante, et, tous, se
complaisent à béer d'admiration et d'extase devant ces phénomènes aucunement
miraculeux, et dont l'explication a rapport à des causes beaucoup plus appropriées
aux circonstances, telles que phénomènes météorologiques, géologiques et mécaniques
; hallucinations collectives ; coups montés de toutes pièces, et autres
explications plus rationnelles. D'autres causes peuvent aussi être invoquées,
qui expliqueraient le comportement des gens et les mouvements de foule, croyante
ou non, telles que : système ou idéologie politique en vigueur dans les pays
concernés, portant la population à espérer des solutions divines à leurs
problèmes sociaux et politiques ; aspects promotionnels et touristiques des régions
"visitées" par la Vierge ; psychologie des masses ou des foules désireuses
d'assister à des phénomènes "surnaturels", etc.
Dans l'ensemble, tout cet agglomérat de manifestations constitue une
certaine forme de "violence" psychologique et morale dirigée contre
la population, et diverses couches de la société en sont les victimes,
surtout des adolescent-e-s et des femmes de tout âge, les hommes ayant au sein
de ces Églises et groupements des postes de prédicateurs, de prêcheurs, de
ministres du culte, d'organisateurs, de propagandistes, de "public
relations", et autres tâches dominantes. Et pourtant, malgré les effets
nocifs et néfastes évidents de cette forme de violence, rares sont les
intervenant-e-s sociaux, médicaux et féministes qui s'élèvent contre
l'ensemble des actions et des manifestations organisées par ces Églises et
leurs prédicateurs, dont la télévision est un de leurs principaux instruments
d'information, de persuasion et de recrutement !
Que font donc alors les psychologues, les pédagogues, les pédiatres,
les enseignants, les directeurs d'école, les travailleurs sociaux, qui sont les
premiers à crier bien haut et bien fort que la télévision a une influence
nocive sur les jeunes ? Que font les "spécialistes des questions
parentales et familiales" qui affirment que la plupart des émissions de télévision
sont abrutissantes et constituent un affront à l'intelligence des téléspectateurs
? Que font les féministes, les
représentantes et les porte-parole des mouvements pour la Condition de la
Femme, quand on voit que les femmes, quel que soit leur âge, sont les
principales victimes (fidèles et membres) des sectes et groupements religieux ?
Où sont tous ces accusateurs et accusatrices, dénonciateurs et dénonciatrices,
censeurs et analystes de la télévision qui veulent à tout prix codifier, réglementer
et assujettir la télévision à leur code moral, leur philosophie, leur idéologie,
alors que tous ces gens ne disent pratiquement aucun mot sur les effets
psychologiques morbides causés sur les victimes de ce "brain‑washing"
télévisuel "religieux", ni ne dénoncent les méthodes subversives
utilisées par les prédicateurs et télévangélistes de tout poil, catholiques
et chrétiens, en général ?
C'est bien beau de vouloir interdire la diffusion d'émissions en prenant
comme excuse ou prétexte la "mauvaise" influence ou le
"mauvais" exemple que donne la télévision, mais tous ceux et celles
qui mènent campagne dans ce but devraient avoir au moins l'honnêteté de
diriger cette campagne aussi contre l'ensemble des émissions religieuses qui,
elles également, pullulent à la télévision et empoisonnent la vie morale,
intellectuelle et spirituelle de nombre de téléspectateurs crédules et naïfs;
ces émissions, compte tenu de leur contenu et de leur but, sont autant
discutables que les autres catégories d'émissions qualifiées d'abrutissantes
par un lot d'experts, d'analystes et de dénonciateurs, et mériteraient le même
traitement censorial que les émissions divertissantes populaires.
Au Québec, ces émissions sont diffusées sur la plupart des chaînes américaines,
mais également sur les réseaux canadiens et québécois ; dans ce dernier cas,
il s'agit en majorité de "version française" d'émissions américaines,
réalisées de la même manière que les autres types d'émissions de variétés.
Par ailleurs, plusieurs de ces émissions sont de production locale, et sont
diffusées par les réseaux francophones du Québec. Les militants des
organismes sociaux, familiaux, médicaux et pédagogiques s'élèvent rarement,
ou à peine, contre ce type d'influence télévisuelle. Dans ce sens, leur
campagne est de deux poids deux mesures : elle vise seulement les catégories d'émissions
populaires et de divertissement, alors que les émissions religieuses, qui ont
malgré tout une cote d'écoute élevée auprès des gens, particulièrement
auprès des jeunes et des femmes qui sont les "cibles" les plus
faciles à atteindre par le genre de propagande qui est faite dans le cadre des
émissions diffusées par toutes les catégories d'Églises et de groupements
chrétiens devraient nécessairement
faire partie de leur "guerre" menée contre la télévision et toutes
ses formes d'influence auprès de ses habitués.
Les arts, les spectacles et les divertissements de toutes sortes ont
toujours été la cible des moralisateurs, des prédicateurs et des prêcheurs,
au cours des âges. Il suffit de lire l'Histoire de l'Humanité pour se rendre
compte comment les grandes Religions organisées ont toujours voulu diriger, réfréner
ou censurer les activités ludiques ou de divertissement de la population, en
vue d'assurer leur stabilité, leur main-mise et leur emprise sur la vie morale,
intellectuelle, spirituelle et physique des populations. De nos jours, cette
situation n'a pas tellement changé, puisque d'autres Églises et d'autres
"religions", nées ou créées de toutes pièces par des humains en
mal de puissance dominatrice "religieuse" sur les gens (à défaut d'être
politique), se servent encore et toujours des mêmes moyens pour réaliser leur
dessein. Mais ces moyens, grâce à la technologie moderne dans le domaine des
communications tous genres, sont beaucoup plus radicaux, expéditifs et
effectifs que ceux utilisés au cours des époques passées.
Ainsi, principalement aux États-unis, mais aussi au Québec, quoique à
une moindre échelle, plusieurs des Églises et organismes religieux sont de véritables
entreprises commerciales à but lucratif malgré leur démenti au sujet de ce
dernier objectif. Ces Églises décident aussi de la programmation d'émissions
de certains réseaux de télévision ou possèdent même le droit de gestion et
d'administration totales des réseaux. Elles favorisent une forme d'idéologie
religieuse et familiale qui existe depuis la naissance de la nation américaine,
à savoir la suprématie de la race blanche anglo-saxonne, d'obédience chrétienne
ou judéo-chrétienne, formant la cellule familiale traditionnelle où seul le père
de famille a droit de décision, et valorisant les vertus qui ont toujours fait
de l'"American way of life" (de l'Homme blanc, s'entend !) le modèle
à imiter et à perpétuer. Toutefois, plusieurs de ces Églises ont dû se
plier aux changements sociaux multiples survenus au cours des décennies,
particulièrement ceux en rapport avec l'acceptation et l'intégration des gens
de couleur et des diverses communautés ethniques dans la société américaine.
C'est ainsi que beaucoup des communautés ethniques sont maintenant admises et
représentées au sein de ces Églises, en autant que lesdites communautés
partagent les buts, les valeurs et l'idéologie des Églises, la plupart étant
d'inspiration biblique traditionaliste et fondamentaliste.
Par ailleurs, au cours des ans, ces Églises ont élargi leurs visées et
augmenté leur pouvoir de décision et de censure en divers domaines, particulièrement
celui du divertissement. C'est alors qu'a défilé toute la série de
prohibitions que l'Amérique a connues au cours des décennies passées :
prohibition de la vente d'alcool ; imposition d'une heure précise pour la
fermeture des lieux de divertissement (cinémas, théâtres, salles de danse) ;
défense de présentation de spectacles jugés "immoraux" par les
ligues de défense de la moralité (pièces de théâtre, expositions de peinture,
de sculpture, etc.) ; surveillance des concours de danses populaires ;
imposition d'un "code de moralité" sur la bande dessinée, puis,
interdiction de publication de la plupart des "comic books" pour
raisons d'éthique religieuse et familiale rigoriste et même bornée, réduisant
à néant la nature et le but de ce "huitième art" ; enfin,
surveillance et censure des films présentés au cinéma, allant même jusqu'à
la création d'un organisme décidant de la classification des films, d'après
des critères de censure très stricts et rigoureux, où aucune considération
cinématographique ou artistique n'entrait en ligne de compte. Aux États-unis,
aujourd'hui, cet organisme existe encore, et les producteurs et distributeurs de
films doivent soumettre les copies de leurs films à l'organisme, au risque de
se voir interdire l'obtention d'un visa de classification et d'exploitation dans
les grands circuits de distribution et d'exploitation.
De plus, plusieurs organismes de censure et de moralisation ont encore
pris de l'expansion en diverses sphères d'activités de la société, et ils
ont maintenant étendu leur politique de décision, de direction et de censure
au sein d'autres organismes sociaux, qui n'ont absolument plus rien à voir avec
le divertissement, le loisir ou le spectacle, et qui traitent de problèmes
humains très actuels : avortement, euthanasie, expérimentation médicale, écologie,
etc.
Au cours des dernières années, ils ont affirmé leur pouvoir en voulant
interdire toute forme de musique populaire chez les jeunes, ou d'expressions
musicales déviant de la seule "vraie" et "bonne" musique
que ces organismes se disent être les seuls à connaître véritablement. C'est
ainsi que, successivement, le rock'n'roll, le hard rock, le new wave, le heavy
metal, le punk, ont été accusés d'être le moyen moderne utilisé par Satan,
le Diable, Lucifer et autres créatures démoniaques, pour induire la jeunesse
aux pratiques de la sorcellerie, de la démonologie, de l'occultisme, du
satanisme et autres "sciences" perverses...
**********
Ainsi donc, toutes les Églises font preuve d'un extrême rigorisme en
matière de divertissement. Par contre, ces mêmes Églises n'hésitent pas à
se servir des médias audio-visuels pour influencer le public et le forcer à
adhérer à leur doctrine. Par l'utilisation des méthodes modernes de télé-communications,
elles vendent des cours bibliques, échelonnés tout au long de la vie des téléspectateurs,
ainsi que de nombreux livres et publications décrivant la position de l'Église
vis-à-vis l'ensemble des problèmes de l'Humanité. Elles disposent également
de toute une littérature spécialisée et bien orchestrée pour garder sous
leur influence les spectateurs ou lecteurs sensibles. De plus, les émissions
constituent le plus souvent un véritable lavage de cerveau sur les personnes à
la recherche de moyens pour comprendre la société et sauver leur âme des
tourments infernaux auxquels les vouent sans retenue les télévangélistes, aux
intentions purement mercantiles et sans aucun égard pour le désarroi qu'ils
causent chez les personnes émotives et impressionnables. Les méthodes de
recrutement sont aussi répréhensibles et "immorales" que les émissions
condamnées par les Églises et d'autres groupes de pression, et elles
provoquent des désordres émotifs et psychologiques chez plusieurs membres et
adhérents qui, souvent, voient toute leur vie bouleversée (pour le pire!) par
ces télévangélistes du dimanche...
Heureusement, tous ces bonimenteurs de prêchi-prêcha ont souvent été
mis dans l'eau bouillante, à cause de certains scandales qui ont défrayé la
chronique régulière des médias. Ces "incidents" ont aussi "réveillé"
des membres de ces Églises et les téléspectateurs, en leur montrant les visées
réelles des télévangélistes, livrés entre eux à des guerres de popularité
et de personnalité, ainsi qu'à des luttes de pouvoir purement terrestres. De
plus, ces événements montrent bien que les télévangélistes sont, eux aussi,
de simples créatures humaines susceptibles de succomber au "péché de la
chair" (ou d'autres "péchés capitaux"), et qu'ils sont loin d'être
des modèles de piété, de moralité et de "bonne conduite" qu'ils ne
cessent de proclamer publiquement ! Et des cas semblables se sont produits au Québec,
en divers milieux religieux... preuve que, partout, les "preachers"
sont soumis aux mêmes "tentations" que le commun des mortels, à la
différence que, lui, ne revendique pas partout la moralisation et la
purification de la nature humaine, de ses activités et de ses
divertissements... La plupart des télévangélistes propage une philosophie
"religieuse" de la vie qui ne repose sur aucune base historique et
factuelle solide, et dont ils ne peuvent se plier eux-mêmes aux préceptes
qui en forment le fondement. Le public et les organismes dénonciateurs des
divertissements devraient en prendre conscience et s'intéresser beaucoup plus
concrètement au danger moral et psychologique représenté par l'ensemble des
doctrines enseignées par les Églises et leurs représentants.
Un autre aspect de la croisade de moralisation des télévangélistes est
tout aussi discutable, compte tenu qu'il est constitué d'un élément audio-visuel
spectaculaire, le même que les télévangélistes dénoncent à hauts cris et
avec véhémence. Ainsi, leur croisade publique, et télévisuelle simultanément,
est toujours fortement agrémentée de chorales fastueuses, d'accompagnement
musical percutant, une présentation technique impeccable, un sens parfait du
show-business, un choix de thèmes appropriés à l'actualité, un scénario ou
une mise en scène bien préparée et suivie, le tout formant un authentique
spectacle audio-visuel haut en couleurs et en sons, digne des meilleurs
spectacles de musique rock tant décriés par ces mêmes télévangélistes,
lequel spectacle fera vibrer de passion, de foi retrouvée et d'extase mystique
les spectateurs même les plus impassibles ou inébranlables dans leur
conviction.
Et l'on viendra dire, après cette description de "show
religieux", que ces émissions n'ont pas d'influence sur le comportement
des gens, ni ne sont dommageables à leur bon équilibre psychologique !
Pourtant, malgré les effets nocifs tangibles causés par ces émissions, la levée
de boucliers contre la présentation d'émissions à caractère violent ou
incitatives à un comportement anti-social, est pratiquement inexistante de la
part des organismes voués à la protection de la jeunesse et à l'amélioration
des conditions sociales offertes à la femme;
ces organismes veulent bannir toute forme de violence physique et
psychologique montrée à la télévision, qu'elle soit réelle ou fictive...
Mais la violence des télévangélistes, prédicateurs et recruteurs sectaires,
qu'en fait-on ? La balance deux poids deux mesures serait-elle de mise de la
part de ces organismes, dans leur évaluation des catégories d'émissions à dénoncer
et à censurer ?
LETTRE OUVERTE AUX REPRÉSENTANTS
DE DIEU SUR TERRE
À l’aube du Vingt-et-unième Siècle dit
chrétien, où l'Humanité est supposément "éclairée" et
les humains renseignés correctement au sujet des faussetés enseignées par la
plupart des religions, il est étonnant de constater que la population accepte
encore d'emblée les doctrines répandues par l'ensemble des Églises chrétiennes,
sans analyse ni critique desdites doctrines enseignées. En effet, la plupart
des croyances chrétiennes reposent sur des bases "pseudo-historiques",
ou "révélées" par Dieu, que des humains ont établies eux-mêmes,
comme celles de tant d'autres croyances et religions traditionnelles qui ont précédé
le christianisme. Les croyances religieuses, incluant celles du christianisme,
ont été inventées de toutes pièces par des humains, dans le but de répondre
à cette tendance à croire au surnaturel et au mystérieux qu'ont ressentie
tous les humains depuis l'aube de l'Humanité, ainsi qu'à leur nécessité de
croire également en un être supérieur, ou divin, qui règne sur l'Univers. Ce
besoin de croire en une ou plusieurs divinités surnaturelles ne prouve
aucunement la réalité de l'existence d'un Dieu créateur de l'Univers,
contrairement à ce qu'avancent la plupart des doctrines chrétiennes et leurs
propagateurs, que ce soit l'Église catholique ou la variété des Églises se
disant d'inspiration ou d'obédience chrétienne. Le christianisme n'est pas la
seule religion qui, dans le monde et dans le temps, se targue d'être unique et
véritablement authentique. à de rares exceptions dans l'Histoire et dans le
monde, toutes sont nées dans des sociétés patriarcales, dans le but d'assurer
aux hommes un pouvoir de domination physique, morale et psychologique sur tous
les membres des sociétés où elles ont grandi. Toutes ont proliféré et on pu
s'implanter dans les sociétés, quelles qu'elles soient, à cause de
l'ignorance, de la part des "autorités religieuses" et des fidèles,
des connaissances scientifiques rationnelles qui éclaircissent et expliquent la
plupart des mythes et des "mystères" sur lesquels reposent les
religions, ainsi que les miracles qui en forment souvent les dogmes. Dans
l'ensemble, aussi, ces religions, y compris le christianisme, ont toujours été
le prétexte à un contrôle coercitif des corps et des "âmes" des
humains, par une poignée d'hommes qui, se disant inspirés et représentants de
l'"autorité divine", en ont profité, à toutes les époques, pour
modeler la vie humaine selon leurs conceptions du divin, et selon leurs propres
croyances obtuses, bornées, intolérantes et intransigeantes envers la liberté
de penser et de s'exprimer librement de la part de leurs semblables. En tout
temps, le christianisme a fait montre de répression, d'intolérance et
d'incompréhension de l'"âme" humaine et de ses secrets, égalé en
cela, de nos jours, par l'intolérance et l'intransigeance des mouvements chrétiens,
islamiques et judaïques, fondamentalistes et intégristes. Je ne peux
malheureusement pas, dans cette lettre, présenter tous les arguments qui
montrent que le christianisme, comme toutes les religions passées et présentes,
ont toujours été un agglomérat de faux-fuyants, de prétextes et d'excuses,
que des hommes ont utilisés pour maîtriser le corps et l'esprit des gens, et
pour les garder dans une situation de vie terrestre où la peur et le terrorisme
moral et intellectuel ont été et sont encore utilisés par les dirigeants
des Églises et des mouvements religieux. Tout bon ouvrage d'explication
historique et d'analyse critique de la naissance des religions et des
croyances religieuses donne aussi, souvent, les raisons de l'appartenance des
humains à ces religions et leur adhésion inconditionnelle. Dans le
catholicisme, il y a toute une hiérarchie de prélats, à commencer par le
pape, qui prétendent tout savoir dans tous les domaines, et dont plusieurs ont
une mentalité des plus archaïques. Ceux-ci, toujours sous le couvert de
l'"enseignement divin", de l'obéissance à la loi divine et de
l'"infaillibilité papale", se mêlent de faire la morale sur
l'ensemble des activités humaines, dont certaines ne les concernent même pas,
à commencer par la "fonction sexuelle" qui, officiellement, ne
fait même pas partie de leur "état de vie". Mais, "officieusement",
c'est tout autre chose : les derniers événements de l'actualité en sont une
preuve tangible et "édifiante"...
De tout temps, les humains ont eu besoin de croire en des êtres supérieurs,
qui ont été qualifiés de "dieux" et de "déesses" par les
hommes, et que le christianisme et d'autres religions ont par la suite récupérés
en fusionnant les diverses croyances pour en faire des religions monothéistes
et patriarcales. Ce besoin de "croire" en une religion ou en un dieu
créateur et maître de l'Univers a toujours fait partie de la nature humaine,
et des humains en ont également toujours profité pour utiliser à leur
avantage les attentes et les espoirs de leurs semblables en une vie future
meilleure où tout n'est que paix, bonheur et béatitude...
Par ailleurs, depuis quelque temps, une nouvelle campagne "d'évangélisation
chrétienne", ou de "rechristianisation" de l'Occident, tente une
nouvelle percée, venant de groupements messianiques chrétiens ou d'Églises évangéliques
dirigées par des missionnaires du Christ modernes. Ainsi, cette campagne
ressemble exactement aux fameuses Croisades entreprises par l'Église Catholique
durant ses siècles de gloire passés. Au temps où Elle organisait ces
croisades évangélisatrices et "pacificatrices" parmi les peuples
qui ne pratiquaient pas la foi chrétienne, les Croisés, les Soldats du Christ
et les missionnaires voulaient faire "comprendre" le Christianisme
aux "païens" et les obliger à se convertir à cette religion, la
seule, affirmaient les évangélisateurs et Messagers de la Bonne Parole Divine,
à apporter la Vérité, la Lumière, la Paix et le Bonheur aux Hommes, sur la
Terre... et dans les cieux. La seule, aussi, à enseigner la Charité, la Bonté,
la Compréhension et l'Amour du Prochain... et cela, presque toujours, à
l'aide de l'épée, de la torture et du bûcher, pour montrer aux païens, aux
incroyants, aux renégats, aux hérétiques et aux relaps la justesse et la
valeur de cette Religion Divine empreinte d'Amour envers tous les
"hommes" (sans jamais mentionner "les femmes", sinon pour
les accuser de tous les péchés du monde, et les considérer comme les seules
responsables de toutes les turpitudes des hommes et de leur dépravation... au
point même de discuter entre théologiens pour savoir si elles possédaient une
âme !).
Il est stupéfiant de voir comment, à l'approche de l'An 2000, toutes
ces Églises, sectes, etc., ont une emprise et une influence (pour ne pas dire
une poigne) forte sur la population, en voulant toujours diriger la vie
personnelle des gens et en se basant toujours et uniquement sur les
enseignements que lesdites Églises et sectes tirent exclusivement de leur
interprétation particulière de la Bible chrétienne. Elles font connaître
"leur" Vérité, selon l'interprétation personnelle qu'en font leur
chef, leur directeur, leurs ministres, leurs pasteurs, leurs exégètes ou leurs
proclamateurs, et toutes se disent absolument et authentiquement chrétiennes.
En ce qui concerne les Églises, les Cultes et les sectes non-catholiques,
elles affirment toutes qu'elles seules détiennent la Vérité, et elles vouent
aux enfers et aux peines éternelles les autres Églises et leurs fidèles qui
n'acceptent pas l'interprétation particulière de la Bible que chacune en fait,
ou qu'en fait son directeur, son pasteur, etc. Dans les unes et les autres, on
retrouve le même sectarisme, la même intolérance et la même ignorance de
l'existence des autres Églises ou sectes, lorsqu'elles sont confrontées dans
leurs croyances particulières, ou lorsque leurs représentants, fidèles et
adeptes sont pris à partie dans une discussion "théologique" au
sujet des crédos religieux de chaque Église. Dans cette catégorie générale,
où l'on retrouve un hermétisme total par rapport à l'ouverture à l'endroit
des autres groupes religieux, on retrouve, toutes les obédiences réunies, ou,
en ce qui concerne les mouvements d'inspiration "chrétienne", les
mouvements "re-born in Christ", ou les "new-born in Christ",
et nombre de mouvements se disant tous chrétiens et se basant tous sur la
Parole Divine enseignée aux hommes par l'intermédiaire du pasteur de l'Église
"privilégiée", ou du chef de la communauté. L'Église Catholique détient
autant la Vérité que les autres Églises ou, en d'autres mots et pour être
plus direct et catégorique, Elle est autant dans l'erreur que toutes les autres
Églises. Malgré ce qu'Elle dit de la Vérité, par la voie (et la
"voix" !) de ses porte-parole et représentants "sur Terre",
ainsi que par la voie des médias modernes, l'Église Catholique (ainsi,
d'ailleurs, que toutes les grandes religions organisées) n'ont qu'un seul but
inconditionnel et qu'une visée unique : amener en leur giron le plus de
"fidèles" possibles, pour leur faire connaître une vérité que ces
Églises et Religions croient être l'unique, en se servant toutes des mêmes
arguments et des mêmes méthodes de persuasion, de recrutement et
d'endoctrinement pour influencer les gens et les faire adhérer quasiment de
force à la doctrine prêchée.
Quoi qu'en disent les prêtres, ministres et pasteurs, et malgré l'acharnement
des Églises et des Cultes à vouloir prouver le contraire, tant à ses fidèles
qu'au reste de la population, aucune Église, si puissante soit-elle par son
"universalité", ne peut affirmer détenir la vérité absolue en ce
qui concerne la Bible, puisque cell-ci est toujours interprétée par des
humains, quand bien même ces humains, eux aussi, affirmeraient le contraire à
cor et à cri, car soi-disant inspirés par Dieu, l'Esprit-Saint, le Très-Haut,
les Saints ou les Prophètes... Et quand bien même aussi ces humains seraient
pape, exégète, prêtre, évangéliste, prédicateur, télévangéliste ou
Porteur de Bonne Nouvelle, cela ne changerait rien à la situation.
Il est heureux que cette emprise sur les corps et les esprits n'a plus
cours aujourd'hui, et que l'ensemble de la population ne se laisse plus prendre
aux racontars et beaux mensonges des religions institutionnalisées. La preuve
en est que le christianisme traditionnel, et l'ensemble des religions chrétiennes,
ont fort à faire pour "récupérer" le peuple, comme elles le
faisaient au cours des siècles précédents, où la population était
continuellement l'esclave de la Religion, et que les prêtres dirigeaient
d'une main de fer la "destinée" terrestre et "céleste" des
"hommes" par un enseignement basé sur la peur et la dévalorisation
de la personne humaine, particulièrement dans l'expression de sa sexualité.
Malheureusement, d'autres religions ou d'autres courants
"religieux", ainsi que divers mouvements "philosophiques",
ont remplacé les religions traditionnelles, du moins en Occident, et abusent également
souvent des gens, par leurs méthodes de persuasion, de recrutement et
d'endoctrinement. En somme, la situation n'a pas changé : seules les méthodes
et les circonstances varient, mais le problème demeure le même.
La liberté d'expression "religieuse" serait de mise si une
religion donnée était basée sur des faits véritables, vérifiables,
authentiques, réels; mais la plupart d'entre elles, sinon toutes, reposent sur
un ensemble d'impostures historiques; sur des "adaptations" ou des
assimilations, au sein d'une religion, de mythes et de croyances provenant
d'autres religions; ainsi que sur un enseignement de dogmes et de "mystères"
complètement irrationnels et dénués de toute réflexion sensée et
analytique. Dans ce cas, cette liberté d'expression est tendancieuse, car elle
inculque aux gens des croyances qui n'ont aucune base solide, concrète, réelle
et authentique, en rapport avec les "faits" historiques et les événements
"surnaturels" qui jalonnent la naissance, l'évolution et l'expansion
de ladite religion, en particulier le christianisme qui est parsemé de
"miracles" dans tous les événements lui ayant donné naissance et,
par la suite, ayant permis sa propagation dans le monde.
Il est heureux que la technologie moderne, avec ses méthodes d'analyse
et d'investigation scientifique sophistiquées, parvient de plus en plus à révéler
la "vérité" au sujet de nombreux cas et événements historiques où
le surnaturel et le "miraculeux" constituaient la pierre angulaire du
prosélytisme chrétien et étaient utilisés à satiété dans l'évangélisation
des peuples. Dans cette catégorie se trouvent les nombreux miracles du Christ,
les faits miraculeux entourant sa vie terrestre, les "miracles chrétiens"
survenus régulièrement au cours de l'Histoire dans pratiquement tous les
pays du monde (ayant servi à consolider la poigne des prosélytes et des
missionnaires), les "phénomènes surnaturels" ayant permis à l'Église
catholique d'assurer son asservissement psychologique auprès des fidèles, et
tant d'autres cas de miracles et d'apparitions célestes et
"miraculeuses" utilisés par l'Église pendant sa croisade évangélisatrice,
au cours des âges.
Tous ces "phénomènes surnaturels" sont acceptés sans
discernement ni raisonnement par une multitude de groupes d'obédience
catholique stricte et traditionnelle, et sont rapportés comme se produisant
"en nombre croissant" depuis quelques années, toujours selon ces mêmes
groupes, dont les dirigeants, membres et fidèles ont besoin de merveilleux ou
de surnaturel pour confirmer et raffermir leur foi en Dieu et à tout l'enseignement
prêché par l'Église catholique.
À ce sujet, je suggère fortement aux catholiques la lecture du livre
"J'accuse ma très Sainte Mère l'Église catholique", écrit et publié
à compte d'auteur, qui dénonce
l'imposture du catholicisme, comme l'ont sûrement découvert les milliers de Québécois
et de Québécoises qui l'ont lu et changé d'idée à son sujet, ou qui ont
renforcé leur idée en ce qui le concerne. Dans cet ouvrage très documenté,
l'auteur y montre, d'une manière directe et explicite, les buts cachés des
activités et manifestations de certains prélats, ainsi que leurs manières détournées
de faire croire n'importe quoi aux personnes crédules qui, malheureusement, adhèrent
sans restriction aux croyances ainsi propagées. Cette adhésion, le plus
souvent, se fait également sans analyse des faits présentés, sans réflexion
objective au sujet des "vérités" révélées, alors que, souvent,
l'argumentation "religieuse" avancée peut être démolie facilement,
par la connaissance des événements entourant les aspects
"miraculeux" ou surnaturels des "faits" religieux. Vous
comprendriez aussi pourquoi la religion catholique n'a plus autant de prise
chez les populations qu'elle en avait auparavant, lorsqu'elle se servait de ses
arguments-massue pour subjuguer les populations et "assurer" leur
bonheur dans l'"autre vie", en prenant comme sujets la mort, la moralité,
la sexualité (surtout!), le péché originel, le péché véniel, le péché
mortel, les péchés capitaux, la vie éternelle, le "bon" Dieu créateur
de l'Univers, le ciel, le purgatoire, l'enfer (ad nauseam...), les démons, les
anges, et autres concepts imaginés par les Pères de l'Église, au cours des siècles,
pour assurer l'hégémonie de l'Église catholique... et ce dans tous les pays
et parmi tous les peuples où l'Église a entrepris sa croisade évangélisatrice
et s'est implantée avec force, y compris le Québec pendant des siècles...
NOTE
DE L'AUTEUR EN L’AN 2000 :
À
ce sujet, j'ouvre ici une longue parenthèse. Les années 1950 à 1964 ont coïncidé
avec les périodes de mon enfance et de mon adolescence. J'habitais à Montréal.
J'ai vécu la plupart des faits et événements décrits dans ce livre :
À
la "petite école" : enseignement du catéchisme pour faire apprendre
par cœur aux jeunes les 999 questions et réponses qu'il faut savoir pour être
un véritable catholique et pour aller au ciel; lecture de nombreuses petites
histoires édifiantes où les miracles sont affaire commune dans la vie des héros
et des héroïnes, en particulier l'apparition régulière de la Vierge qui
survient toujours pour rappeler à l'ordre les jeunes et leur montrer la hideur
du péché; interdiction de lire certains romans et bandes dessinées à cause
du péché qu'on y retrouve; insistance continuelle sur le péché d'impureté
qui nous guette à tout instant, et rappel régulier que notre corps n'a pas été
créé "pour jouer avec"; mention régulière de la présence de notre
ange gardien qui voit tout et entend tout, qui pleure quand nous ne faisons pas
bien, et qui le rapporte sur le grand livre du bon Dieu où sont enregistrées
toutes nos bonnes et mauvaises actions (ces dernières étant souvent plus
nombreuses que les précédentes); insistance continuelle sur la mort qui nous
guette à tout instant et de l'enfer qui nous attend si nous mourons sans acte
de contrition; campagnes régulières et collectes de fonds pour aider les
missions étrangères à faire connaître le doux Jésus chez les païens
ignorants, en particulier les Africains et les Chinois;
À
la maison, visites de paroisses régulières pour connaître la situation
familiale mais, surtout, pour s'assurer que la famille obéit bien aux préceptes
du curé de la paroisse ; visites ponctuelles de religieuses missionnaires
sensiblement dans le même but que celles faites à l'école ; chapelet en
famille quotidien, le soir, à genoux, en écoutant CKAC ; prière du soir pour
demander pardon au bon Jésus de nos fautes de la journée; attention à ne pas
"jouer avec tu sais quoi en prenant ton bain, pour ne pas faire de péché
mortel" (la religion nous défendait même seulement de nommer les organes
génitaux, car cela aurait scandalisé les oreilles des autres...);
À
l'adolescence : au secondaire, enseignement religieux adapté à cette période,
avec insistance sur la confession mensuelle pour se garder bons et purs dans
cette période trouble; retraites fermées souvent dites par des prédicateurs
qui nous vouaient dès le début à l'enfer, avec insistance sur le péché
d'impureté qui nous guette à tout moment (surtout à cause des filles qui nous
feront tomber dans le péché à la moindre occasion ). Fermeté à l'endroit
des films, des romans et des loisirs (en particulier les danses organisées dans
les foyers, ou dans les sous-sols d'églises), qui étaient tous considérés
comme des occasions de pécher; en littérature, enseignement des "belles
oeuvres édifiantes" des auteurs du passé, mais interdiction presque
totale de lire leurs critiques, pamphlets ou romans, touchant un tant soit peu
à la religion, l'amour (libre, ou même conjugal !) ou le simple romantisme...
(Les "Fleurs du mal", de Baudelaire, était pratiquement à
l'Index...).
Dans
la société : nombreuses fêtes religieuses avec démonstrations fastueuses,
défilés avec grand décorum, évêques et archevêques en tête, paradant avec
pompe et grandeur devant le public ébloui. Interdiction de critiquer les préceptes
religieux, ou de le faire à l'endroit des paroles et actions des autorités
religieuses, de discuter de points de théologie, d'aborder la morale (sexuelle,
entre autres) avec une argumentation autre que catholique; et quantité
d'activités semblables qui ont fait que la population a finalement décroché
de l'observance et de la pratique religieuse, suite aux changements sociaux
survenant durant la décennie 1960, et suite aussi à la révélation publique
de "scandales" divers (politiques, sexuels, financiers) s'étant
produits au sein de l'Église, à divers niveaux hiérarchiques...
FIN
DE LA NOTE DE L'AUTEUR.
Je vous recommande également la lecture du livre "La face cachée
de Medjugorje", qui décrit la
vraie nature des apparitions mariales et des miracles qui, supposément, se
produisent dans ce village de Yougoslavie, depuis nombre d'années. Les
auteurs y analysent avec objectivité, honnêteté et lucidité, l'ensemble des
événements et des conditions qui ont donné naissance aux "manifestations
surnaturelles" survenant "régulièrement" en cet endroit; ils
démontrent aussi avec impartialité que toute l'affaire est autrement moins
spectaculaire que la manière dont les "autorités religieuses" de la
place l'ont présentée et répandue dans le monde, avec force publicité au
sujet des apparitions continues et des miracles ininterrompus qui, soi-disant,
se produisent depuis le début de ladite affaire. Le tout organisé avec l'appui
et la complicité d'agences de voyages de toutes sortes et d'organismes
"religieux" voués à l'accréditation des "phénomènes
surnaturels", dans le but d'aider à promouvoir la dévotion mariale,
dans notre monde "méchant", "corrompu", "communiste",
"athée", ou aux mains du Diable, de Satan.
La dernière tentative de "récupération" des fidèles par l'Église
catholique a été de se "recycler" et d'organiser une refonte
totale du "petit catéchisme" qu'elle enseignait autrefois aux gens,
dont les "vérités" et l'enseignement étaient empreints d'une naïveté,
d'une crédulité et d'une bêtise totales. La refonte contemporaine a donné
lieu, maintenant, au "catéchisme géant" où les vénérables
"experts" en théologie y ont inclus des phénomènes de société
typiques à notre époque, en vue de ramener au bercail les brebis égarées.
L'ouvrage, monumental, comprend 392 pages présentant, en 4 000 paragraphes et
427 formules courtes, les principaux énoncés du nouveau catéchisme rénové,
où tous les problèmes sont scrutés et analysés dans l'optique chrétienne.
Et, signe des temps et de l'"adaptation" de l'Église aux théories et
idées scientifiques contemporaines, Elle a même réussi à intégrer dans
ses concepts celui de la possibilité de vie intelligente extra-terrestre,
soumise, elle aussi, à la "loi de Dieu", en donnant de l'enfer une
nouvelle définition. Il s'agit maintenant d'un "état définitif de
damnation, une auto-exclusion de la communion avec Dieu, qui est en même temps
une rupture intérieure du damné, avec les autres créatures et avec le cosmos,
qui est suivie, indiquent les experts de l'Église, de souffrances et de désespoirs
infinis (le "feu de l'enfer")". L'Église qui, pendant des siècles,
rejetait totalement la notion du cosmos peuplé de créatures intelligentes en
d'autres mondes, reprend maintenant à son compte et à son avantage cette
notion et en profite pour extrapoler sur le concept éculé et insignifiant de
l'enfer, en y mêlant maintenant le cosmos. Tout est bon pour perpétuer une
doctrine qui croule devant les arguments rationnels, sérieux et scientifiques
qui dénoncent la fausseté de son enseignement, et tout est bon également pour
ses docteurs de la foi, qui s'accrochent indéfectiblement à ladite doctrine
dépassée par les événements et les explications qu'en donne la science au
sujet de ses dogmes, mystères et miracles, sur lesquels se base l'enseignement
de l'Église.
NOTE
DE L'AUTEUR EN L’AN 2000:
Cette
lettre ouverte a été écrite en 1991, alors que l'édition finale du catéchisme
catholique n'avait pas encore eu lieu, ce qui se fit en 1993.
Dans
le même ordre d'idée, mais dans une intention diamétralement opposée, est
sorti en librairie en 1993 un ouvrage monumental et percutant, intitulé
"Les fonctionnaires de Dieu", publié chez Albin Michel. Dans cet
ouvrage impressionnant, l'auteur passe au crible de la psychanalyse l'ensemble
des raisons, motifs, buts et desseins qui ont amené (et amènent encore) les
membres de l'Église catholique à "entrer en religion" (et ce, à
tous les niveaux de la hiérarchie et dans toutes les catégories de représentants
religieux : clergé régulier, clergé séculier, communautés religieuses,
missionnaires, sœurs et frères enseignants).
En
Europe, le livre a eu l'effet d'une bombe et l'auteur a reçu des sanctions
canoniques de la part de l'Église... et pour cause !
Après
avoir lu ce livre, on comprend les motivations psychologiques profondes,
conscientes et inconscientes, qui, de tous temps, ont poussé les hommes (et les
femmes) à faire de la religion le but ultime de leur vie, au détriment de
toute autre considération de leur personne, à tous les points de vue :
confiance totale dans la Règle, les Normes ou les Règlements de l'ordre
religieux, donc abandon complet de la liberté de penser et d'agir; diminution
des responsabilités dans la vie civile; négation de la vie familiale
ordinaire; rejet, cessation ou dégoût de l'exercice de la sexualité; et bien
d'autres aspects de la vie affective, familiale et sociale d'un être humain.
Malgré tout, les autorités religieuses (au Québec comme ailleurs) continuent
d'ignorer les "vérités" réelles décrites dans ce livre, et
enseignent encore la "Vérité" catholique promulguée par l'Église.
Un
exemple flagrant en a été la présentation de la télé-série "Les garçons
de Saint-Vincent", en septembre 1993. La télé-série et les événements
(fictifs, mais basés sur un ensemble de cas authentiques) ont donné lieu à
maintes interventions de la part des représentants du clergé catholique et
d'autres intervenants sociaux, journalistiques et médiatiques. L'occasion
aurait été bien choisie pour aborder l'ensemble des sujets relatifs à la
question sexuelle dans l'Église, ainsi que d'autres aspects similaires ou
connexes à la question. On aurait pu également montrer que la question de la
sexualité a toujours été un des "chevaux de bataille" de l'Église,
et que son Histoire est parsemée, continuellement, de cas, d'événements et de
scandales à saveur sexuelle, et ce même au niveau de la papauté, pendant une
bonne partie du Moyen-Âge et des siècles qui ont suivi. Mais le débat a tourné
seulement autour des événements décrits dans la télé-série, alors que
cette histoire, pour employer une expression bien représentative, n'est que
la pointe de l'iceberg, en matière de sexualité, dans toute l'histoire de l'Église.
Ainsi, la répression s'effectuait radicalement envers la population, mais aux
divers niveaux de la hiérarchie de l'Église, c'était tout autre chose... Lire
à ce sujet les ouvrages de référence, à la section
"Bibliographie"... Par
ailleurs, même si l'enseignement traditionnel de l'Église catholique n'est
plus tellement accepté par la population, d'autres nouvelles Églises ou groupements
sectaires perpétuent ou reprennent à leur manière la "Vérité" chrétienne,
comme il est montré dans ce chapitre.
Et pour compléter vos informations, je vous suggérerai enfin la lecture
des articles qui paraissent régulièrement dans les journaux, et dans lesquels
on rapporte les méfaits et les actes meurtriers souvent causés par le
fanatisme religieux. Certes, la violence armée causée par d'autres problèmes
d'ordre politique, social, terroriste ou de brigandage est infiniment plus présente
dans la société, mais il n'en demeure
pas moins que l'intégrisme religieux cause également des effets néfastes,
particulièrement dans le domaine de la liberté d'expression en matière
culturelle, artistique, ludique et
érotique.
En effet, la religion a toujours le beau rôle dans la société actuelle
Elle y est encore très puissante et
influence aussi grandement les esprits, même si une large part de la population
se dit complètement détachée de
toute appartenance ou croyance religieuses. La liberté de pratique religieuse
existe pour tous, en Amérique. Elle fait partie des droits humains, elle est
acceptée sans discussion, et elle ne doit surtout pas être menacée de quelque
façon que ce soit, car des Églises et des associations religieuses bien établies
protestent avec force au moindre "danger", en matière de liberté
d'expression religieuse. Mais les "guerres saintes" sont acceptées :
elles permettent aux croyants de l'une ou l'autre Foi de brimer la liberté des
incroyants, de prouver que la leur est la véritable, la seule et l'authentique
Religion qui détient la Vérité, et de réaliser un ensemble d'activités et
d'actions purement politiques, militaires et sociales, sous le couvert de la
justification religieuse...
De plus, la religion est toujours un sujet "intouchable" :
malheur à ceux et celles qui osent l'aborder dans un contexte non doctrinal;
les gardiens de la Vraie Tradition sont là, aidés par les autorités civiles,
policières ou
gouvernementales à l'écoute
des moindres récriminations
ou jérémiades de groupes religieux, d'Églises ou de confessions religieuses.
Les "vérifications" policières ne tardent pas, et les personnes
coupables d'avoir "offensé Dieu et les âmes bien-pensantes" sont
vertement réprimandées et mises au pas : Dieu, ou Allah, ou Yahvé sont saufs,
leur honneur a été lavé, l'insulte est réparée... En d'autres occasions, il
s'agit simplement de l'intolérance ou du puritanisme de citoyens fermés aux
diverses manifestations culturelles ou artistiques ayant pour thème la sexualité
dans toutes ses expressions
Il est à espérer qu'un mouvement général, venant autant de la
population que de la communauté artistique et culturelle, fasse front commun à
cette nouvelle "croisade de re-christianisation et de moralisation"
que connaît l'Occident en ce moment, ainsi qu'aux "guerres de
religion" qui sévissent actuellement dans le monde. La croisade et les
"guerres saintes" causent des situations sociales, politiques, culturelles, et surtout humaines,
dommageables à l'existence même de l'être humain sur cette planète, et les
propagateurs et auteurs de l'une et des autres sont les grands responsables du
climat violent et perturbé que connaît présentement la population de la
plupart des sociétés où la religion joue un rôle primordial dans
l'organisation desdites sociétés. Sur ce point, les intégristes de toutes obédiences
religieuses se rejoignent sur bien des points, qui sont autant néfastes
à la liberté d'agir, de penser et de s'exprimer, en divers domaines : littéraire,
religieux, politique, sexuel, etc.
Il est grand temps de riposter au prosélytisme et à l'embrigadement
religieux tels qu'ils existent actuellement
dans les sociétés contemporaines. Sinon, le climat de tension et de
perturbation causé par ce prosélytisme, et surtout par l'intégrisme religieux
qui prend de l'expansion depuis quelques années, s'aggravera dramatiquement
dans le futur.
Les causes "religieuses" seront à placer au même niveau que
les autres causes sociales de violence généralisée et de perturbation sociale
qui existent présentement, tels la prolifération des drogues, le chômage, l'écart
entre les conditions de vie selon les couches sociales, la course effrénée
vers les possessions matérielles encouragée par le rabâchage publicitaire, le
choc des cultures ethniques différentes, etc.
Les Religions, quelles qu'elles soient, ont toujours été la cause des
différends entre les humains. Il est grand temps d'y mettre fin et de dénoncer
les aspects négatifs, néfastes et pernicieux de la plupart de ces Religions,
Cultes, Croyances et Traditions, de quelque obédience que ce soit...
FIN
DE LA LETTRE OUVERTE
**********
L’AN 2000 : NOUVEL ÂGE, NOUVELLES RELIGIONS, NOUVEAU TÉLÉVANGÉLISME...
Au cours de la décennie passée, plusieurs manifestations médiatiques
eurent lieu dans le but d'informer la population au sujet des nouveaux courants
religieux, philosophiques et idéologiques, qui sont nés au cours des décennies
passées. Plusieurs de ces courants, tous plus ou moins distincts les uns que
les autres, se sont fusionnés durant la dernière décennie, et, en l'An 2000, se retrouvent dans un nouveau grand mouvement de
pensée que les gourous et leurs "fidèles" ont eux-mêmes qualifiés
de "Nouvel Age".
Ce mouvement est un véritable bouillon de culture où tous les grands thèmes
que l'Humanité a traités au cours de son Histoire se retrouvent amalgamés,
sinon confondus, et ressurgissent dans le monde contemporain sous des
appellations nouvelles et des pratiques différentes, adaptées au type de société
actuelle, de plus en plus informatisée et "technologique".
Cette éclosion de courants d'idée a attiré l'attention des médias, et
la télévision, surtout, en a fait ses choux gras, de diverses manières : émissions
hebdomadaires présentant les nouveaux courants, leurs chefs de file, leurs
adeptes et leurs croyants; émissions promotionnelles des divers salons et
colloques ésotériques se tenant régulièrement au Québec; émissions de variétés
présentant les "exploits" ou les "pouvoirs" de personnes
possédant des dons particuliers; etc.
D'autres types de manifestations publiques ont surgi, et ont permis un
nouvel essor à ces courants et aux concepts véhiculés par ceux-ci, telles les
librairies ésotériques en plus grand nombre, les épiceries et les restaurants
strictement végétariens, les restaurants d'atmosphère ésotérique, les
boutiques de vente des produits relatifs à l'un ou l'autre courant, bref tout
un lot d'activités empreintes de la philosophie du Nouvel Age qui,
graduellement, influence la façon de vivre des gens et leur conception au sujet
du monde, de la nature, de l'être humain, de l'environnement, etc.
En soi, cette nouvelle philosophie est positive et porteuse d'espoir pour
le "devenir humain", mais certains de ces courants, et leurs chefs ou
promoteurs en particulier, ne sont pas sans causer souvent des problèmes
psychologiques et physiques évidents sur des membres ou des adeptes qui ont été
embrigadés dans ces associations, aux méthodes de recrutement et
d'endoctrinement très radicales.
Ces associations se retrouvent surtout dans des catégories que l'on peut
qualifier de sectaires, à cause de l'idéologie propagée et de l'attitude de
leurs dirigeants à l'égard de la liberté d'action et de choix de leurs
membres et sympathisants, ainsi que parmi des associations de thérapie de
groupe, de valorisation de la personnalité humaine, et autres écoles
semblables vouées au perfectionnement de la personne humaine, dans toutes ses
dimensions : morale, intellectuelle, psychique, etc. Les méthodes de
"persuasion" utilisées occasionnent souvent également des séquelles
inguérissables sur plusieurs des victimes de cet autre type de "lavage de
cerveau" programmé.
Ce type d’associations sectaires où le " chef spirituel" ou
le "gourou" a une emprise ou une poigne serrée sur l’esprit de ses
adeptes ont souvent défrayé l’actualité, à cause des événements graves
qui ont eu lieu durant l’existence de ces associations. Certaines
d’entre elles ont connu une fin dramatique, incluant le suicide collectif de
leurs adeptes, qui ont décidé, volontairement ou non, de se donner la mort
pour revivre ou ressusciter dans une autre vie, ou dans un autre univers, pour
quitter le nôtre qui, immanquablement et paradoxalement, était condamné à périr
ou à être détruit par une catastrophe universelle ou un cataclysme à l’échelle
planétaire. Les mêmes constatations et considérations peuvent être faites
sur les effets pernicieux de ces associations et de leurs leaders, au même
titre que les groupements religieux intégristes où le prosélytisme, voire le
fanatisme doctoral, est poussé à ses limites extrêmes...
**********
Devant l’ampleur, l’importance et l’influence que prend le "télévangélisme",
surtout aux États-Unis, il est impératif
de soulever les aspects abusifs, négatifs et racoleurs des
émissions de télévision qui, toutes, se classent dans l'une ou l'autre
des catégories d'émissions religieuses, présentées dans ce texte.
Aux États-unis, ces émissions sont produites par les Associations
religieuses elles-mêmes et présentent également l'ensemble des activités
de l'Association, aux États-unis, au Canada et dans le reste du monde : foi
ou idéologie enseignée par son directeur, la plupart du temps un télévangéliste
ou un "Bible preacher" aux enseignements très personnels ; cours
d'initiation à la Bible, ou cours avancés d'étude à la Bible ; conférences
et apparitions publiques ; littérature promotionnelle; séances prochaines au
cours desquelles le pasteur accomplira ses conversions et ses miracles ; et
d'autres activités qui s'ajoutent au fil du temps et de l'actualité. Ces émissions,
en langue anglaise ou en version française, sont diffusées surtout le dimanche
matin, mais sont également en reprise certains jours de la semaine, voire même
tous les jours, en particulier en soirée ou au cours de la nuit.
Au Canada, et en particulier au Québec, les émissions religieuses sont
produites par les réseaux locaux, et présentent des groupements, associations
ou personnalités locales, d'obédience catholique en majorité, mais également
des représentants ou chefs d'Églises chrétiennes, qui réalisent eux-mêmes
leurs émissions. Leur influence n'est pas aussi grande que celle de leurs
homologues américains, mais ils attirent une portion de la population qui n'est
pas négligeable... avec les conséquences habituelles qui s'en suivent. Les réseaux
canadiens et québécois ont donc toute une liste d'émissions
"religieuses" qui, toutes, tendent à convaincre le téléspectateur
d'adhérer à la foi, la croyance ou l'idéologie de son animateur, présentateur
ou promoteur.
Le "télévangélisme" est maintenant devenu une affaire
florissante, au même titre que plusieurs autres industries et commerces
lucratifs, même si plusieurs de ces associations religieuses se targuent d'être
"à but non lucratif", alors qu'elles amassent des millions de dollars
par divers moyens détournés, ou par l'appel à ses membres à la contribution
financière. Cette pratique est utilisée surtout aux États-unis, et les émissions
religieuses "québécoises" n'ont pas cette même intention à l'égard
de ses téléspectateurs.
Mais les animateurs des émissions, ou les directeurs des organismes qui
en font la promotion par l'intermédiaire desdites émissions, utilisent des
tactiques psychologiques d'endoctrinement et de conversion qui n'ont rien à
envier à celles de leurs homologues américains, et dont le but est identique
au leur : convaincre par tous les moyens, et forcer l'adhésion des téléspectateurs.
Le ton ou le style employé par le prêcheur est différent selon sa personnalité,
ou sa vision des choses, ou encore selon les "catégories" de fidèles
qu'il veut attirer par ses émissions.
Un prêcheur utilise la méthode bon enfant et paternaliste à l'égard
des téléspectateurs, mettant en valeur l'aspect "esprit de famille"
qui règne dans la communauté religieuse qu'il dirige.
Un autre prend un ton angélique, voire empreint d'une naïveté déroutante,
pour propager son enseignement et assurer le téléspectateur que toute sa vie
est maintenant changée, et ses problèmes divers complètement éliminés, s'il
se joint immédiatement à son groupe.
Un troisième se propose comme un nouveau messie, en prenant sur lui tous
les péchés des humains et en les lavant de toutes les fautes et erreurs
commises depuis leur naissance envers l'Humanité, Dieu et l'Univers.
Un télévangéliste utilise le style tonitruant avec force gestes pour
condamner irrémédiablement tous les humains et les vouer à la géhenne éternelle,
si le monde ne change pas radicalement ses mœurs et sa morale, en insistant sur
l'aspect "privilégié" de ses téléspectateurs qui ont maintenant la
chance unique d'être sauvés s'ils suivent à la lettre son enseignement.
Un autre, très familier avec l'aspect spectaculaire du show-business,
agrémente son enseignement par des numéros musicaux, des chorales fastueuses,
un orchestre "endiablé" (!!).
Un autre prédicateur, visant la fibre sensible et émotive des téléspectateurs,
parsème son enseignement de témoignages poignants, vibrants, larmoyants, de
gens qui se sont repentis et ont retrouvé la voie grâce au prédicateur et à
sa personnalité charismatique. La plupart de ces nouveaux convertis ("reborn
in Christ") l'ont été grâce à un miracle qui les a guéris d'une
maladie incurable, ou par l'apparition de Dieu qui les a contacté directement,
ou encore par une vision céleste indescriptible qui leur a fait voir le sort réservé
aux élus qui "renaissent dans le Christ.
Ainsi, il fut vraiment possible, en 1993, de communiquer par
"fax" avec Dieu et de lui transmettre ses doléances. Et Dieu fut un
correspondant tellement demandé que la compagnie israélienne des télécommunications,
qui a établi la ligne, a été obligée d'ouvrir une deuxième ligne pour répondre
à la demande. Par contre, la compagnie ne révéla pas le tarif qu'elle a exigé
au divin correspondant pour lui assurer ce service impeccable et sans
interruption; j'espère au moins qu'Il bénéficia de tarifs préférentiels vu
sa personnalité et sa popularité, dans tous les pays du monde. Par ailleurs,
les prêcheurs chrétiens des États-unis sont beaucoup plus avant-gardistes que
les instigateurs de ce service de fax; en effet, ces prêcheurs communiquent et
parlent, eux, directement avec Dieu, sans aucun "gadget" électronique
intermédiaire, et ce depuis au moins deux siècles : question sans doute d'économiser
sur les "frais de service"... Ah, ces Américains, quand même ! Ils
se démarquent toujours des autres, dans tous les domaines...
Mais revenons à la description des types de télévangélistes.
Bref, toute la gamme des émotions et des sentiments, en particulier la
culpabilité et la notion du péché auquel l'homme est irrémédiablement
asservi à cause de la "faute originelle", est utilisé à tour de
bras par la majorité des prêcheurs et télévangélistes.
L'argument-massue des prédicateurs de toutes sortes est toujours le même,
et aucun ne veut en démordre, quelle que soit l'objection qu'on y oppose; il
consiste dans la certitude de l'arrivée prochaine de la fin du monde, et de
l'avènement du Christ qui s'ensuivra.
Dans l'ensemble, toutes les méthodes utilisées ne visent qu'un seul et
même but et, pour utiliser un québécisme bien de chez nous, "chacun tire
la couverte de son bord" pour attirer le plus de téléspectateurs et de
fidèles possibles. Chacun emploie aussi sa manière personnelle pour arriver à
ses fins, et le résultat est toujours le même : la "conversion", ou
l'endoctrinement des téléspectateurs qui, une fois pris dans l'engrenage des méthodes
des prêcheurs, ne parviennent plus à juger sainement l'ensemble des activités
prosélytiques de l'association, se détachent de plus en plus de la réalité
et s'éloignent de leurs proches. Et, malheureusement, cette situation se
produit de plus en plus à une cadence alarmante.
Il n'est donc plus question de "liberté de choix en matière
religieuse", dans ces conditions, mais bien d'un endoctrinement coercitif
pur et simple qui, justement, ne laisse plus place à la liberté de réflexion
et de choix de la part des adeptes forcés de croire à l'enseignement donné
par le prédicateur, ou le chef du mouvement, ou le dirigeant de l'association.
Et, dans ces conditions également, les télévangélistes, prédicateurs et
autres prophètes de malheur devraient, eux aussi, être dénoncés par la
population et les organismes censeurs; mais les manifestations et les
revendications de ces derniers, dans ce cas, s'entendent à peine dans l'éclat
de leurs campagnes de dénonciation des médias et des divertissements.
À la connaissance de l'auteur, aucune pétition n'a jamais été créée
ni distribuée à la grandeur du Canada pour forcer le Gouvernement à légiférer
au sujet des émissions télévisuelles des prêcheurs ni, surtout, sur leur
contenu, psychologiquement violent envers les spectateurs. Et que l'on ne vienne
pas dire que l'influence de ces émissions n'existe pas : elle est réelle et
effective, et cause des effets néfastes chez ceux qui adhèrent au groupement
représenté par le télévangéliste. Mais, comme on l'a vu, les dénonciateurs
de la télévision et les censeurs ne voient que les films et les émissions
populaires de télévision, comme
porteurs de messages violents et de valeurs belliqueuses. Et comme il n'y a
pas là de violence guerrière ou armée, dans les émissions des télévangélistes,
l'honneur et la morale sont saufs !
Ainsi, les télévangélistes et leurs semblables semblent être des
"intouchables" qui, eux, ont le droit et la liberté de propager
leur idéologie ou leur doctrine sans contestation de la part des autres, alors
que les promoteurs et "adeptes" de divertissements toutes catégories
sont continuellement la cible des censeurs de toutes sortes qui s'acharnent
contre l'ensemble des activités et manifestations artistiques populaires. Dans
ce cas, comme il a été soulevé auparavant, la censure est de deux poids deux
mesures, et est partiale et malhonnête dans l'orientation de son action et la dénonciation
des "accusés", en l'occurrence les médias et les loisirs.
Il
est temps que l'on mette un frein à la censure aveugle qui frappe les arts, en
général, et les divertissements populaires, en particulier, ainsi que
plusieurs activités sociales, alors que nombre de groupements
"religieux" et autres semblables sont beaucoup plus pernicieux dans
leur action, et mériteraient d'être dénoncés avec autant de virulence que le
sont les arts et les divertissements. Que les censeurs tous genres soient plus
conséquents dans leurs revendications et récriminations, et cessent leur
politique de l'autruche en ce qui concerne tous ces mouvements, groupements et
organismes "religieux"... Deux poids, deux mesures, toujours... comme
le soulève la conclusion de cet ouvrage
Y aura-t-il un jour des organismes qui prendront enfin conscience du
danger représenté par les idées véhiculées par les centaines d'Églises et
de groupements religieux, les sectes et les mouvements de croyants intégristes
s'activant surtout parmi la population pour la déconnecter de la vie réelle et
l’embrigader en leur sein; par les groupes voués uniquement à des démonstrations
violentes lors de manifestations sociales; par les "gourous" et autres
"chefs spirituels" de groupes "ésotériques" ou
"occultes", qui abrutissent réellement leurs adeptes par des
enseignements "religieux", "philosophiques", "métaphysiques",
complètement irrationnels, et qui, bien souvent, les amènent dans une dépendance
psychologique ou "intellectuelle" vis-à-vis le gourou ou le groupe.
Et ces organismes oseront-ils aussi dénoncer l'intolérance de ces Églises,
groupes et sectes, avec autant d'énergie, de vigueur et de combativité que le
font les censeurs envers les loisirs et les divertissements ? À quand une pétition
nationale dans ce but ?
Se trouvera-t-il aussi des citoyens et des citoyennes qui auront le
courage de rouspéter fortement contre toute action mettant en cause le droit à
la liberté d'expression totale en matière artistique, culturelle, sociale, féministe,
gaye, et même de pratique religieuse "personnelle", comme le font
constamment les organismes de censure et de moralisation dans leur campagne menée
à la grandeur du pays ?
En cette Année 2000, les effets de la prolifération des Églises,
sectes, courants idéologiques et mouvements de toutes sortes, sectaires, intégristes
et fondamentalistes, se font déjà sentir dans les actions, le comportement et
la mentalité de plusieurs citoyens, qu'ils soient adeptes convaincus des
doctrines, idées et concepts ayant libre cours présentement dans la société,
ou simplement sympathisants à la cause défendue par ces doctrines et
mouvements.
La liberté d'expression et de choix en tous domaines est l'affaire de
tous les citoyens, et non seulement celle de groupes de pression religieux,
moraux ou politiques. C'est un droit que, fort heureusement, nous possédons
encore dans ce pays, et c'est aussi notre devoir de le faire admettre et
respecter par tous, dans le type de société démocratique qui existe ici. Ce
qui n'est pas le cas en d'autres contrées où l'intégrisme religieux règne en
maître et possède le droit de vie et de mort sur les citoyens dissidents de la
Loi religieuse établie. Le Québec n'est heureusement pas encore rendu à ce
point dramatique...
Mais, dès maintenant, il
faut que cesse cette prolifération de croyances de toutes sortes, religieuses,
"occultes" ou autres, qui embrigadent les humains et leur enlèvent
tout esprit critique de réflexion libre sur la nature des enseignements, des
rites et des dogmes promulgués par des hommes (hommes, dans le sens "mâle"
du terme...) qui, tous, se servent de leur position dominante auprès de la
population, et celle des femmes en particulier dans certains pays, pour,
souvent, n’assouvir que leur propre besoin ou soif de pouvoir et de puissance
dominatrice sur leurs semblables. Et les croyances de toutes sortes sont, dans
l’ensemble, les raisons justificatives qu’ont utilisées beaucoup de ces
hommes assoiffés de pouvoir et qui,
dans toute l’histoire de l’humanité, se sont servis des moyens, nombreux et
variés, et typiques à chaque civilisation ou époque technologique, pour
prendre les rênes du pouvoir religieux, souvent politique également dans
certaines contrées. Il faut que cette situation cesse, et que la population de
tous les pays du monde prennent les moyens pour y parvenir. Le droit de pensée,
d’action et de libre arbitre relève des humains, dans toutes leurs activités,
et ne doit pas être soumis à des règles et des diktats religieux qui, la
plupart du temps, relèvent seulement des concepts purement humains que se font
les "représentants de Dieu" sur Terre au sujet de la divinité,
qu’ils soient papes, popes, prêtres, monseigneurs, imams, rabbins,
ayatollahs, muftis, prédicateurs, évangélistes, gourous, et autres
"chefs" religieux.
Et ce "Troisième Millénaire" n’augure rien de positif à
cet égard, à moins que la population mondiale décide d’y mettre un frein.
Mais la réaction aura-t-elle lieu, enfin, et la prise en mains
"libre" de toute influence ou croyance religieuse se fera-t-elle, en
vraie liberté de choix...?
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CLAUDE
MAC DUFF
(macduf@cam.org)