Anarcho-capitalisme

 

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"Si l'impôt, payé sous la contrainte, est impossible à distinguer du vol, il s'ensuit que l'État, qui subsiste par l'impôt, est une vaste organisation criminelle, bien plus considérable et efficace que n'importe quelle mafia "privée" ne le fut jamais".

Murray Rothbard

 

[L'anarcho capitalisme : on en aprle beaucoup, mais sait-on ce que c'est…]

L'anarcho-capitalisme est la combinaison du libéralisme ainsi que d'une philosophie Individualiste : une philosophie individualiste du droit basée sur la non-agression. Sont légitimes toutes les interactions entre adultes consentants ; sont illégitimes toutes les atteintes à la propriété d'un tiers non consentant.

Les anarcho-capitalistes considèrent que nul ne peut déléguer à autrui que des droits qu'il possède individuellement, et que nul n'ayant le droit d'agresser autrui et de lui imposer ses valeurs, nul n'a a fortiori le droit d'investir un État de ce droit. Un État ne saurait avoir de légitimité qu'auprès de ceux qui l'auraient individuellement accepté - c'est pourquoi les contributions obligatoires (impôts directs et indirects, etc.), les réglementations étatiques (législation, décrets, mesures administratives, etc.) sont illégitimes, à moins de ne s'appliquer qu'à ceux qui les acceptent volontairement, auquel cas elles perdent leur caractère obligatoire et étatique. Une autre façon de présenter les idées anarcho-capitalistes est donc la panarchie.

Les anarcho-capitalistes rejettent la vision selon laquelle il y aurait une sphère d'activité économique et une sphère d'activité politique. C'est l'État qui, pour des raisons fiscales, appelle "économiques" les activités qu'il peut exploiter (taxer, réglementer à son profit), "politiques" les activités qu'il promeut aux dépens des exploités, et "personnelles" les activités qui lui échappent. Pour un anarcho-capitaliste, il faut abolir l'agression des citoyens par l'État, et alors la sphère "politique" est réduite à néant, cependant que la distinction entre "personnel" et "économique" devient non pertinente, puisque tout échappe au parasitisme fiscal.

Pour les anarcho-capitalistes, l'économie est une science, un point de vue sur l'ensemble de l'activité humaine. Ils se réclament comme successeurs de l'école libérale classique (dont le meilleur représentant selon eux est Frédéric Bastiat), et de l'école autrichienne (dont le meilleur représentant est Ludwig von Mises). Les anarcho-capitalistes se réclament d'ailleurs de Gustave de Molinari, successeur de Bastiat, et de Murray Rothbard, successeur de Mises, qui sont allés jusqu'au bout du libéralisme, en refusant complètement toute légitimité à l'État. Pour les anarcho-capitalistes, l'économie qui a un sens est la praxéologie, l'étude de l'action humaine. Ils rejettent les points de vue étatistes sur l'économie, tels que développés par les néo-classiques, économétristes, statisticiens, keynésiens et marxistes.

Les anarcho-capitalistes sont capitalistes dans le sens qu'ils revendiquent un système où chaque être humain est pleinement propriétaire de lui-même, des fruits de son travail, et de ce qu'il a obtenu de la coopération volontaire d'autrui, par échange ou par don. Tout être humain est aussi comptable de ses actes, tenu par les engagements qu'il prend, responsable des pertes de son travail, et débiteur pour les torts qu'il a causé à des tiers non consentants. Est un capital tout ce qui reste du travail et qui n'a pas été consommé immédiatement - le capital appartient donc à celui qui l'a créé. Toute propriété est un capital. Chacun est propriétaire du capital qu'il a créé. La mise en commun du capital, la répartition des tâches et des responsabilités, la spécialisation des compétences et l'échange des services sont des moyens complémentaires d'être plus productif, i.e. de produire davantage de satisfactions. Et la garantie que ces moyens bénéficient à tous est que chacun peut décider librement de participer ou de ne pas participer aux termes de l'accord - c'est le caractère volontaire d'un accord qui est garant tout à la fois et de sa légitimité et de son caractère bénéfique. Une autre façon de comprendre l'anarcho-capitalisme est donc le volontarisme.

L'ontologie des anarcho-capitalistes est individualiste, et en cela ils sont proches des libéraux, y compris desminarchistes, et aux antipodes des socialistes, collectivistes, etc. Si les anarcho-capitalistes rejoignent les anarchistes socialistes quant à la critique de l'État, cependant ils rejettent le collectivisme libertaire qui est une des tendances de l'anarchisme (parmi tant d'autres), qui n'aboutit selon eux qu'à recréer l'État sous des noms nouveaux (syndicats, communautés...).

Individualisme et collectivisme sont donc plus essentiels qu'anarchisme et étatisme pour définir la façon de penser des gens. On peut donc aussi comprendre l'anarcho-capitalisme comme un individualisme radical.

L'"anarcho"-capitalisme est d'ailleurs considéré, par les anarchistes "traditionnels", comme un individualisme libéral (ou libertarien) et non comme un Individualisme Anarchiste. C'est la raison pour laquelle les "anarcho"-capitalistes ne sont pas reconnus, comme anarchistes, par les anarchistes "traditionnels"

Bibliographie :

Gustave de Molinari (1819-1912), premier théoricien de l'anarcho-capitalisme.

Murray Rothbard, qui a relancé le mouvement dans les années 1950.

David Friedman, économiste anarcho-capitaliste d'approche utilitariste

Liens externes :

Introduction à la Philosophie de la Liberté (http://isil.org/resources/introduction-french.swf)

Le Québécois Libre (http://www.quebecoislibre.org)

Association des Libertariens (http://libertariens.cjb.net)

Bertrand Lemennicier (http://www.lemennicier.com)

Christian Michel (http://www.liberalia.com)

Pierre Lemieux (http://www.pierrelemieux.org)

François-René Rideau (http://fare.tunes.org/liberalisme/)

Enrico Riboni (http://www.christianisme.ch/)


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