And what about.... Espéranto

 

Petites réflexions sur l’enseignement des langues à l’École.

 

Qu’est ce je souhaite pour mes enfants et petits enfants à une époque où la communication devient de plus en plus rapide et de plus en plus possible et où l’interdépendance des populations se développe ?

Qu’ils comprennent le monde qui les entoure, pour s’en sortir dans la vie tout en le respectant, dans sa diversité. C’est mon objectif minimum.

Maîtriser une langue est-il une aide à cet objectif essentiel ?

D’après quelques enquêtes effectuées, on remarque que le milieu proche des enseignants, travailleurs sociaux, repèrent l’intérêt du

1/décentrage social (ouverture à l’autre, à d’autres cultures…) ainsi que le

2/décentrage linguistique ( entendre et prononcer d’autres sons, découvrir d’autres mots, d’autres formes syntaxiques).

Ailleurs, on insiste en priorité sur

3/interdépendance (connaître une langue internationale « économique » , pour sa vie professionnelle…) et

4/l’aspect loisirs (voyager , pouvoir se débrouiller dans une autre pays.)

L’École doit-elle aider à atteindre l’objectif minimum ?

D’une façon générale, l’école de la République est un lieu (parmi d’autres) d’apprentissages et de développement personnel et de socialisation. Elle doit donc bien aider à réaliser l’objectif.

1/ décentrage social

Oui, mais pas nécessairement par l’apprentissage d’une langue. L’argument qui revient souvent « connaître d’autres cultures » peut se faire largement dans d’autres champs d’activités.

D’ailleurs il est n’est pas raisonnable de penser que l’on va apprendre l’anglais, le chinois, le russe, le papou, et quantités de dialectes pour s’ouvrir à d’autres cultures.

C’est l’inverse. Je m’intéresse à une culture, je vais parfaire ma culture par l’apprentissage de la langue.

L’apprentissage d’une langue à l’école n’a rien à voir avec cet aspect.

2/ décentrage linguistique

Entendre et pratiquer d’autres sons, aborder d’autres principes syntaxiques.

OUI. Dans ce cas, la démarche d’apprentissage permettra justement d’aider à la maîtrise d’autres langues plus tard dans la scolarité, ou ailleurs qu’à l’école.

Dans cet aspect, l’école joue pleinement son rôle.

3/ interdépendance

Maîtriser une langue internationale est devenu indispensable à notre époque.

L’école a pleinement son rôle à jouer.

 

4/ loisirs.

Il semble que l’école n’a pas grand chose à voir avec cet aspect. Comment,(comme le point 1) subvenir à toutes les envies.

J’ai envie de voyager en Patagonie… Je vois mal l’école s’occuper de mon cas, sinon avoir développé en moi quelques aptitudes linguistiques.

 

L’école peut-elle aider à cet objectif ?

D’après le constat précédent, il ne reste plus que deux points sur lesquels l’école peut voir un rôle dans la maîtrise d’une langue :

-         le décentrage linguistique

-         l’interdépendance

Voilà qui évite de tourner autour du sujet. Il faut que la société puisse résoudre ce problème de la maîtrise d’une langue « universelle » indispensable, et qui ne fermerait pas pour autant la porte à l’apprentissage d’autres langues, suivant les désirs et les possibilités de chacun.

Là encore, ceux qui ont cette expérience, concluent depuis longtemps que si une langue doit être maîtrisée, c’est par le bilinguisme, et non pas par un saupoudrage. Mais on continue évidemment à dépenser de l’énergie et de l’argent pour de piètres résultats.

Arrêtons de tourner autour du pot et de donner des alibis culturels, d’éveil en transportant l’école dans une impasse, puisque c’est bien la maîtrise d’une langue internationale dont il s’agit, et pas d’autre chose

Donc, la nécessité de tout mettre en œuvre pour réussir.

Tout mettre en œuvre nécessite du temps. Si le temps scolaire doit être pris pour cet enseignement, pour un enseignement sérieux, ce sont tous les autres champs, tout le reste qui sera mis en péril.

 

Quelle langue est sollicitée pour répondre à cette situation ?

Les langues les plus développées ? Les plus parlées ? Les plus implantées dans l’économie ?

 

Ne nous voilons pas la face, depuis que ce sujet est abordé, que la question se pose dans la société et dans l’école, c’est bien à l’anglais que l’on pense.

Dans le cadre traditionnel qui nous est donné, il n’y a pas d’autre solution que d’accepter l’hégémonie de cette langue (alors qu’elle ne représente qu’un peu plus de 4% des natifs anglophones) ou d’imposer une autre langue nationale.

Dans les deux cas, les autres langues nationales en souffriront et finiront par s’éteindre ou devenir langues de musées.

Au delà de l’uniformisation de la langue, nous aurions atteint l’inverse de l’objectif fixé : plus de diversité, plus d’autres cultures, plus de problèmes de linguistique, plus d’intérêt dans les voyages.

 

Triste tableau.

 

Changement de cadre.

Et si on donnait un espoir différent, en ayant le culot de sortir du cadre qui nous est proposé depuis des décennies.

Une langue simple dans sa structure, rapide à maîtriser, donc bien adaptée à un apprentissage à l’école, universelle, internationale étudiée dans le monde entier, neutre, une langue qui permette de voyager pour le plaisir, de communiquer par nécessité, de s’ouvrir aux autres cultures qui ne perdent pas leur entité culturelle, de développer le désir de s’enrichir et de connaître d’apprendre d’autres langues sans contrainte puisque le problème est résolu, derrière nous….

 

Et bien cette langue existe : l’Espéranto

-         quelques semaines pour en connaître les bases

-         quelques mois pour en maîtriser l’essentiel.

-         quelques mois pour comprendre et se faire comprendre d’un autre espérantophone.

-         La facilité de son apprentissage permettrait, une formation rapide des enseignants.

-         Un moindre coût à tous les niveaux.

-         Un début de génération pour qu’elle fasse partie de notre bilinguisme.

 

L’idéal serait donc l’apprentissage de l’espéranto dès l’école primaire permettant d’atteindre les points 1-2-3-4 sans difficulté, et l’ouverture à une troisième langue puis une quatrième comme on le demande dans le secondaire.

Les langues nationales et même régionales n’y perdront rien, au contraire

 

Une utopie ? Pas du tout. L’espéranto est enseigné officiellement dans certains pays.

Mais les autorités résistent comme s’il s’agissait d’une maladie, malgré les rapports et dossiers positifs qui s’entassent sur les bureaux des cabinets. Je n’ose pas croire que des lobbies anglo-saxons gangrènent le progrès…

 

Comme d’habitude c’est une volonté politique que nous attendons. Il lui faudrait peut-être un petit coup de pouce.

 

PF


 

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