Citations générales |
Désolé mais l'ordre alphabétique n'est pas toujours respecté et j'en ai marre de tenter de le reconstituer !
"Les habitants de la terre se divisent en deux : ceux qui
ont un cerveau et pas de religion et ceux qui ont une religion mais pas de
cerveau".
Aboul-Ala AL-MAARI, Syrie (Maara), 11ème siècle
"Tous les grands édifices religieux (...) ont le crime pour fondement, l'injustice et la fraude pour maçonnerie et le sang humain pour ciment".
Henri Frédéric AMIEL (1821-1881), Journal intime, L'Âge d'homme
"Les soldes des comptes bancaires de Dieu sont impénétrables".
Anonyme
"Dieu ! Dieu ! Il n'y a pas de Dieu ! J'arracherai cet imposteur de son trône de nuages, et tous fouleront aux pieds ce vieux farceur que les caricaturistes sont forcés d'orner d'une barbe blanche pour nous le rendre respectable. Dieu, c'est l'homme".
Wilhelm-Apollinaris de Kostrowitky, dit Guillaume APOLLINAIRE, (1880-1918) Que faire ? (1900) cité in: L'inspiration biblique dans les oeuvres de G. Apollinaire, Minard, 1966
"Tout ce qu'il y a d'atroce, de nauséabond, de fétide, de vulgaire se trouve résumé en un mot: Dieu".
Fernando ARRABAL, (né 1932), L'architecte et l'empereur d'Assyrie, (1967), in: Théatre, Christian Bourgeois
"Dieu ne recevra jamais le prix Nobel de la paix.".
José ARTUR, (XXe siècle), Les pensées, Cherche-midi, 1993.
L'homme politique qui a
besoin du secours de la religion pour gouverner n'est qu'un lâche. Or, jamais
un lâche ne devrait être investi des fonctions de chef de l'État.
Mustapha Kémal Atatürk /
1881-1938 / La cliente
Il faut savoir choisir entre
la révélation passée et la liberté future.
Mustapha Kémal Atatürk /
1881-1938 / La cliente
Messieurs et citoyens !
Sachez bien que
Mustapha Kémal Atatürk /
1881-1938
En tant qu'héritage moral,
je ne laisse aucun verset, aucun dogme et aucune règle gelés. Mon héritage
moral est la science et la raison. Mes successeurs confirmeront que nous n'avons
pas entièrement atteint nos objectifs face aux difficultés radicales que nous
devons surmonter, mais que nous n'avons jamais donné de concessions et avons
pris pour guide la raison et la science.
Mustapha Kémal Atatürk /
1881-1938
Depuis plus de 500 ans, les règles
et les théories d'un vieux cheikh arabe, et les interprétations abusives de générations
de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la
loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les
moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures
de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école,
ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'islam,
cette théologie absurde d'un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui
empoisonne nos vies.
Mustapha Kémal Atatürk / 1881-1938
"L'existence de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique".
Mikhaïl Aleksandrovitch BAKOUNINE (1814-1876), Oeuvres, Stock, 1980
"Pour se révolter contre cette influence que la société exerce sur lui, l'homme doit au moins en partie se révolter contre lui-même"
Bakounine
"Je
suis un amant fanatique de la liberté, la considérant comme l’unique milieu
au seins duquel puissent se développer et grandir l’intelligence, la dignité
et le bonheur des êtres humai
ns ; non de cette liberté toute formelle, octroyée, mesurée et réglementée
par l’état, mensonge éternel qui en réalité ne représente jamais rien que
le privilège de quelques-uns fondé sur l’esclavage de tout le monde ;
non de cette liberté individualiste, égoïste mesquine et fictive prôné par
l’école de J.J. Rousseau ainsi que par toutes les autres école du libéralisme
bourgeois et qui considère le soit disant droit de tout le monde, représenté
par l’état comme la limite du droit de chacun, ce qui aboutit nécessairement
et toujours à le réduction du droit de chacun à zéro (….) j’entends
cette liberté de chacun qui loin de s’arrêter comme devant une borne devant
la liberté d’autrui, y trouve au contraire sa confirmation et son extension a
l’infini ; (….) la liberté triomphant de la force brutale, et du
principe d’autorité qui ne fut jamais que l’expression idéale de cette
force ; la liberté qui après avoir renversé toutes les idoles célestes
et terrestres fondera et organisera un monde nouveau, celui de l’humanisme
solidaire, sur les ruines de toutes les églises et de tous les états".
Michel
BAKOUNINE juin 1871
"Dieu est, donc l'homme est esclave. L'homme est intelligent, juste, libre - donc Dieu n'existe pas. Nous défions qui que ce soit de sortir de ce cercle..".
Dieu n'est pas bon, non plus. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le monde pour se rendre à l'évidence. C'est la contradiction entre cette évidence et le bon Dieu vanté par des propagandistes puérils qui multiplie les incroyants. Le bon Dieu vide les églises, car nul ne peut y croire.
Il ne suffit pas, pour nous rendre l'horreur supportable, que l'Église nous propose un Dieu se réduisant à la condition d'homme, acceptant de souffrir de la souffrance des vivants, de mourir de leur mort, d'être comme eux assassiné, et tous les jours à la messe mangé, comme l'agneau et la laitue. La mort de Dieu ne rachète pas celle de l'agneau. Son sacrifice ne fait qu'ajouter à la déraison du système. Le Créateur sadique devient en plus masochiste, et toute sa construction nous apparaît comme un monument d'absurdité.
René BARJAVEL (1911-1985), La faim du tigre, Denoël
"Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister".
Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Fusées in Oeuvres complètes, Gallimard/Pléiade
"Dieu est un scandale - un scandale qui rapporte".
Charles BAUDELAIRE, Journaux intimes in Oeuvres complètes, Gallimard/Pléiade
"Pour assurer l'action, l'enthousiasme, pêle-mêle avec la résignation, la crédulité, le sectarisme, il n'y a que la foi qui sauve ! Pour assurer la lucidité, il n'y a que la foi qui perde ! "
"Il est (...) impossible de reconnaître une autorité divine à des textes encombrés de variantes, d'interpolations, d'erreurs chronologiques, de contradictions, de références à d'autres textes de même valeur ou de sens distordu. Il est impossible de se fier à des récits qui ne sont pas contemporains des faits racontés et qui se réclament de témoins parfois légendaires, parfois disparus depuis un siècle au moment de la rédaction "
Hervé BAZIN (1911-1996), Ce que je crois, Grasset & Fasquelle
"L'Athéisme
ne conduit pas nécessairement à
la corruption des mœurs".
P. BAYLE, Pensées
diverses
"L'homme dans l'échelle animale est caractérisé par le développement hypertrophique de son cerveau. C'est sa plus grande supériorité mais aussi une source de faiblesse, car ce cerveau arrive à travailler anormalement. Sur de vagues perceptions ou souvenirs, l'imagination va bâtir des êtres fictifs merveilleux et fantastiques : fantômes (souvenir des morts), divinités, démons anges, fées. L'idée de Dieu n'a pas d'autres sources. Dieu est pour le croyant la suprême création correspondant à son propre idéal. Il n'y a donc pas un Dieu, mais autant de Dieux que de déistes. Ainsi s'explique l'opposition des croyants entre eux et leurs persécutions mutuelles.
L'athée refuse de faire ce travail insensé consistant à se bâtir un Dieu pour l'adorer. L'athée pense simplement à une vie normale et saine, sans hypothèses mystiques indéfinissables sur un monde de l'au-delà mais avec les relations les plus fraternelles avec ses semblables, pour le bonheur de l'humanité".
Albert BEAUGHON, Fondateur de l'Union des Athées en 1970Citation tirée du site Cercle des Résistants à l'Oppression des Agenouillistes (CROA)
"Dieu est un somnifère".
Julian BECK, (XXème siècle) Chants de la révolution, 10/18, 1974
"Il y a une chose que je ne comprends pas, c'est pourquoi Dieu a fait le monde. Moi, si j'avais été Dieu et si j'avais vu que l'existence du monde avait pour conséquence l'existence d'un seul damné, c'est à dire l'existence d'un seul personnage condamné à la mort éternelle, jamais je n'aurais rien fait. Je me serais contenté de dormir toute une éternité".
Henri BERGSON, (1859-1941), Oeuvres, PUF, 1991
"Prier :v. Demander que les lois de l'univers soient abrogées en faveur d'un suppliant particulier qui est, de son propre aveu, sans mérite".
"La Religion est la fille de l'Espérance et de la Peur. Elle explique à l'Ignorance la nature de l'Inconnaissable".
"Prêtre :n. Homme qui prend en charge nos affaires spirituelles afin d'améliorer ses affaires temporelles".
Ambrose Gwinett BIERCE, Dictionnaire du Diable
"C'est avec les pierres de la loi qu'on a bâti les prisons et avec les briques de la religion, les bordels.
William BLAKE
"Dieu est l'obstacle que j'érige entre moi-même et moi pour n'avoir pas à me comprendre".
Anatole Bisk, dit Alain BOSQUET, (né 1919) Je ne suis pas un poète d'eau douce in: Le tourment de Dieu, (1986), Gallimard, 1996
"La religion et le clergé ont été et peut-être resteront, pour longtemps encore, parmi les plus importants ennemis du progrès et de la liberté".
Khristo BOTEV, (1849-1876), Le drapeau, 1875
"Notre connaissance du monde est immensément plus vaste qu'il y a quelques siècles, mais nous ne savons guère mieux répondre à la question " pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? " Il apparaît pourtant une différence majeure : désormais, la question est posée au physicien, et non plus au théologien et au philosophe. La réponse éventuelle peut ainsi être critiquée sur des bases rationnelles, et elle ne demande pas à être acceptée éternellement par un acte de foi".
Alain BOUQUET, Aux sources de l'espace-temps in: Les Cahiers de Science & Vie, Nº 54, décembre 1999
"Et si la foi n'était qu'une forme très particulière de l'aliénation mentale ? "
Philippe BOUVARD, (XXème siècle), Maximes au minimum, Robert Laffont
"-Pourquoi ne croyez-vous pas en Dieu ?
-C'est comme si vous me demandiez pourquoi je ne crois pas au crocodile volant".
André BRETON (1896-1966), cité par G. Legrand, in: André Breton en son temps, Soleil Noir, 1976
[…] Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C'est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux. C'est le désespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de désespérer, si nous commençons. Moi je désespère de l'abat-jour vers quatre heures, je désespère de l'éventail vers minuit, je désespère de la cigarette des condamnés. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours au désespoir hors d'haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est mort. Je vis de ce désespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l'heure où les étoiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détends les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on idée d'un désespoir pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir... Et les annonces de journal, et les réclames lumineuses le long du canal. Tas de sable, espèce de tas de sable! Dans ses grandes lignes le désespoir n'a pas d'importance. C'est une corvée d'arbres qui va encore faire une forêt, c'est une corvée d'étoiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie. […]
André BRETON in "Le revolver à cheveux blanc.
"J'ai toujours parié contre Dieu, et le peu que j'ai gagné au monde n'est pour moi que le gain de ce pari. Si dérisoire qu'ait été l'enjeu (ma vie), j'ai conscience d'avoir pleinement gagné. Tout ce qu'il y a de chancelant, de louche, d'infâme, de souillant et de grotesque passe pour moi dans ce mot : Dieu".
Dictionnaire abrégé du surréalisme in: Oeuvres complètes I, Gallimard, 1968
Matin BUBER
"Si je suis athée, c'est grâce à Dieu".
Luis BUÑUEL, (1900-1983)
"Il est d'usage que Dieu soit du côté des gros bataillons contre les petits".
Roger BUSSY-RABUTIN
"Peut-être vaudrait-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui".
Albert CAMUS, (1913-1960), La peste, Gallimard,1947
"(...) puisque l'ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui et qu'on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait".
Albert CAMUS, La Peste
"Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent".
François CAVANNA (né en 1923), Lettre ouverte aux culs-bénits, Albin Michel, 1994
"Si Dieu était ovipare, il faudrait remplacer les crucifix par des coquetiers".
François CAVANNA (né en 1923), Le saviez-vous ? Folio, n°554, 1974
"Parier sur Dieu ? ...Parier comme on le fait au loto ? Une chance sur soixante millions de décrocher le gros lot ?
Non, merci ! Je préfère investir ailleurs la menue monnaie de mon espérance..".
"Quand tu verras Dieu, redonne-lui vite l'adresse du monde : je crois bien qu'il a dû la perdre..".
Romano CELLI (1949-1995), Petites miettes de Dieu, in : revue Generazione, Venise,1993
"Il [Jésus] a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus de mœurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des charlatans et des imposteurs".
CELSE (2ème siècle), Discours vrai
"Il se peut que notre humaine existence dépende des actions d'un être bien plus puissant que nous (...). Mais il se peut aussi que l'intelligence d'un tel être n'ait point d'égards pour nous et même nous ignore tout à fait... Et quoique l'on puisse le supposer très savant, très ingénieux et très bon, cela ne nous avance point, et tout se passera pour nous comme s'il était une aveugle et délirante brute".
Émile-Auguste CHARTIER, dit ALAIN, (1868-1951), Propos sur la religion, PUF, 1938
"Le concept de Dieu en tant que personne est une illusion complète. Et l'illusion est venue du besoin de compensation du père et de la mère terrestres. Le concept de Dieu est le concept de l'enfant éternel. Les gens sont enfantins. Ils grandissent en années, mais mentalement ils restent enfantins. Alors, ils veulent un Dieu personnel".
Yogeshvar CHATTOPADHYAYA, dit Swâmi Prajnanpad, (1891-1974), ABC d'une sagesse, La Table Ronde, 1998
"L'homme est prêt à croire à tout, pourvu qu'on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru doit parler bas".
Malcolm de CHAZAL, (1902-1981), Sens plastique, Gallimard, L'Imaginaire, 1985
"On peut croire en Dieu, si on se maintient à un niveau très haut et très abstrait. Mais dès qu'on se rapporte aux accidents quotidiens, qui composent en somme une vie, on n'y trouve rien qui conduise à Dieu, ni même à un dieu. - La foi est une imagination qui refuse le concret, qui ne s'embarrasse pas de ce qui la réprouve".
Émile Michel CIORAN (1911-1995), Cahiers 1957-1972, Gallimard, 1997
"Ne comprend vraiment la "religion" que celui-là seul qui, s'il écoutait son instinct le plus profond, pousserait un "Au secours" si fort, si dévastateur, qu'aucun dieu n'y survivrait".
Émile Michel CIORAN (1911-1995), Cahiers 1957-1972, Gallimard, 1997
"Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n'être pas mort sur un canapé".
Émile Michel CIORAN (1911-1995), Syllogismes de l'amertume, Folio/Essais
"Il n'y a au fond qu'une définition qui vaille : l'athée est un croyant devenu adulte".
Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur
"Si Dieu existe, il est infini. S'il est infini, tout ce qui existe est Dieu. Or, sous peine de schizophrénie, ce qui nie Dieu ne peut pas faire partie de Dieu. Je nie Dieu, donc il n'est pas infini. Donc il n'existe pas".
Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur
"Répond donc à ceci, pieux imbécile : comment peut-on être, à la fois, parfait et fabricant d'univers ? La perfection de l'ouvrier n'implique-t-elle pas, ipso facto, la perfection de l'œuvre ? Je n'ai pas, dis-tu, qualité pour juger de l'imperfection d'un Tout qui m'est inconcevable et inaccessible ? Je n'en ai pas besoin: si la plus petite partie d'un ensemble est imparfaite, l'ensemble ne saurait prétendre à la perfection; or, suis-je parfait ? "
Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur
"Feriez-vous confiance, pour bâtir votre maison, à un architecte qui se moquerait de la raison ; qui, lorsque la géométrie contredirait ses plans, répudierait la géométrie et qui n'aurait pour tout diplôme que sa parole d'honneur ?
Pourquoi donc, alors, pour bâtir votre vie, vous fiez-vous aux prophètes et aux curés ? "
Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur
"Un Dieu qui aurait pu faire ses enfants bons aussi bien que mauvais, et qui pourtant a préféré les faire mauvais. Qui aurait pu donner le bonheur à chacun d'eux et qui pourtant ne l'a donné à aucun d'entre eux. Qui a réussi à leur faire aimer leur vie et qui pousse l'avarice jusqu'à leur compter les jours. Qui accorde gratuitement à ses anges la béatitude éternelle et qui force ses autres enfants à la gagner. Qui accorde à ses anges une vie sans douleur et qui jette sur ses autres enfants la malédiction des misères les plus cruelles, de toutes les maladies du corps et de l'âme. Qui parle de justice et invente l'Enfer, parle de pitié et invente l'Enfer, parle de règles d'or, de pardon multiplié par soixante-dix fois sept, et invente l'Enfer. Qui parle de morale aux autres et n'en a pas lui-même. Qui condamne le crime et commet tous les crimes. Qui a créé l'homme sans lui demander son avis et tente de faire endosser à l'homme la responsabilité de ses actes au lieu de la placer où elle doit être, sur ses propres épaules, ainsi que l'honneur le commande. Et qui finalement, avec une inconscience vraiment divine, invite ce pauvre esclave trompé à l'adorer ! "
Samuel Langhorne CLEMENS dit Mark Twain (1835-1910), De la religion, in: Oeuvres, Laffont, 1990
"Notre Bible nous révèle la nature de notre Dieu avec une précision minutieuse et implacable.(...) Dans l'Ancien Testament, Ses actes dévoilent constamment Sa nature vindicative, injuste, mesquine, impitoyable et vengeresse. Il ne fait que punir, traitant des peccadilles avec une sévérité démesurée, poursuivant des enfants innocents pour les fautes de leurs parents, châtiant des populations blanches comme neige pour les torts de leurs dirigeants, s'abaissant même, pour assouvir Sa soif de vengeance, à verser le sang d'inoffensifs agneaux, veaux, moutons et bœufs, en punition d'affronts insignifiants commis par leurs propriétaires. De toutes les biographies couchées sur papier, la Sienne est peut-être la plus odieuse. En comparaison, Néron apparaît comme un ange de lumière et, qui plus est, de premier plan".
Samuel Langhorne CLEMENS dit Mark Twain (1835-1910), De la religion, L'Esprit Frappeur, 1998
"Le pape ne croit pas en Dieu ; vous avez déjà vu un prestidigitateur qui croit à la magie, vous ? "
Michel Colucci, dit COLUCHE, (XXème siècle), Pensées et anecdotes, Le livre de poche, n°4382, 1998
"Quelle différence y-a-t-il entre les oiseaux et les hommes politiques ? Les oiseaux, par moment, s'arrêtent de voler !".
COLUCHE.
"Je dois refuser d'admettre la possibilité de la légitimité du supplice des enfants. Or croire en l'existence d'un Dieu créateur du monde serait admettre la possibilité de cette légitimité. Ainsi, d'un point de vue moral, je n'ai pas le droit de croire, je ne puis croire en Dieu. Il est donc moralement nécessaire de nier l'existence de Dieu. (...) Il est indubitable, en effet, que le supplice des enfants a été et ne devait pas être, et que Dieu pouvait faire qu'il ne soit pas. Comme Dieu ne s'est pas manifesté dans des circonstances où, moralement, il l'aurait dû, s'il existait, il serait coupable. La notion d'un Dieu coupable et méchant apparaissant contradictoire, il faut conclure que Dieu n'est pas".
Marcel CONCHE, (né 1922), Orientation philosophique, PUF, 1990
(D'amples développements de cette thèse, ainsi qu'un débat de fond avec un intellectuel chrétien, ont été publiés par la revue trimestrielle "Raison présente ")
"Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles ; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et des sciences et de la philosophie".
Jean-Antoine-Nicolas de CARITAT, marquis de Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, Cinquième époque
"Les amis de la vérité sont ceux qui la recherchent et non ceux qui se vantent de l'avoir trouvée".
Condorcet
Les guerres s'arrêtent quand les marchands de canons sont trop gras pour avoir la force d'empêcher les marchands de béton de prendre leur place.
Cavanna
"Si je ne crois pas en Dieu, c'est aussi, et peut-être surtout, parce que je préférerais qu'il existe. C'est le pari de Pascal, si l'on veut, mais inversé. Il ne s'agit pas de penser le plus avantageux - la pensée n'est ni un commerce ni une loterie-, mais le plus vraisemblable. Or Dieu est d'autant moins vraisemblable qu'il est davantage désirable : il correspond tellement bien à nos désirs les plus forts qu'il y a lieu de se demander si nous ne l'avons pas inventé pour cela. (...) La foi nous arrange trop pour n'être pas suspecte".
André COMTE-SPONVILLE (XXe siècle), Pensées sur l'athéisme, Albin Michel, 1999
"Je n'ai pas une assez haute idée de l'humanité en général et de moi-même en particulier pour imaginer qu'un Dieu ait pu nous créer. cela ferait une bien grande cause, pour un si petit effet ! Trop de médiocrité partout, trop de bassesse, trop de misère, comme dit Pascal, et trop peu de grandeur. Comment un Dieu aurait-il pu vouloir cela ? Croire en Dieu ce serait péché d'orgueil ; l'athéisme est une forme d'humilité. C'est se prendre pour un animal, comme nous sommes en effet, et nous laisser la charge de devenir humains".
André COMTE-SPONVILLE (XXe siècle), Pensées sur l'athéisme, Albin Michel, 1999
"Le véritable et authentique athée est celui qui
croit fermement et dur comme fer que Dieu lui-même ne croit pas en Lui".
Pierre DAC, Les Pensées, Le cherche midi éditeur, 1972
"La foi, c'est prier un doute pour qu'il protège des réalités".
Frédéric DARD, (né 1921), Les pensées de San-Antonio, Cherche-Midi, 1996
"Si j'étais Dieu, je ferais croire que j'existe. Si j'étais Dieu, je n'abolirais pas la mort pour tout le monde, faut pas prendre Dieu que pour un con. En effet, si j'étais Dieu il me plait de penser qu'il me serait très agréable de conserver le statut de mortel aux bigots de toutes les chapelles, aux militaires de carrière, aux militants hitlero-marxistes, aux lâcheurs de chiens du mois d'août, ... Faute avouée est à moitié pardonnée, disait Pie XII à Himmler."
Guy DESPROGES
"L'athéisme est une forme d'humilité. C'est se prendre pour un animal, comme nous sommes en effet, et nous laisser la charge de devenir humains".
Denis DIDEROT (1713-1784)
"Si la raison est un don du Ciel et que l'on puisse en dire autant de la foi, le Ciel nous a fait deux présents incompatibles et contradictoires".
Denis DIDEROT (1713-1784), Pensées philosophiques, (1746), Actes Sud, 1998
"La croyance en Dieu fait et doit faire presque autant de fanatiques que de croyants. Partout où l'on admet un Dieu, il y a un culte; partout où il y a un culte, l'ordre naturel des devoirs moraux est renversé, et la morale corrompue. Tôt ou tard, il vient un moment où la notion qui a empêché de voler un écu fait égorger cent mille hommes".
Denis DIDEROT (1713-1784), Lettre à Sophie Volland, (1765), Robert Laffont/Bouquins
"Le Dieu des chrétiens est un père qui fait grand cas de ses pommes, et fort peu de ses enfants".
Denis DIDEROT (1713-1784), Pensées philosophiques, (1746), Actes Sud, 1998
"L'idée qu'il n'y ait pas de Dieu ne fait trembler personne : on tremble plutôt qu'il y en ait un".
Denis DIDEROT (1713-1784), Pensées philosophiques, (1746) Actes Sud, 1998
"S'il y a cent mille damnés pour un sauvé, le diable a toujours l'avantage sans avoir abandonné son fils à la mort".
Denis DIDEROT (1713-1784), Addition aux Pensées philosophiques, Flammarion, 1986
"Le Dieu vaincu devient le diable de la religion qui suit".
Pierre DOMINIQUE, L'Inquisition
"Il n'y a pas de raison d'État qui puisse excuser un attentat contre la personne quand les droits de la personne sont eu-dessus de l'État… Un organe de la vie publique, si important qu'il soit, n'est qu'un moyen en vue d'une fin. Que sert de conserver avec tant de soin le moyen, si l'on se détache de la fin ? Et quel triste calcul que de renoncer, pour vivre, à tout ce qui fait le prix et la dignité de la vie".
Émile DURKHEIM , Lettre à Célestin BOUGlÉ
"Maintenir la science et la foi chrétienne est oeuvre souverainement contradictoire. Prétendre faire vivre côte à côte le prêtre qui enseignera que 1+1+1=1, qu'un gramme de pain est réellement le corps d'un dieu, et l'instituteur qui enseignera que 1+1+1=3, qu'un gramme de pain ne saurait jamais être qu'un gramme de pain, est oeuvre de législateurs qui n'ont aucune conviction ni en morale ni en science".
Clodomir DUTHIL, (XIXème siècle), Opportunistes et radicaux, 1882
"Je méprise profondément celui qui peut avoir plaisir à marcher en rang et en formation derrière une musique. Ce ne peut être que par erreur qu'il a reçu un cerveau, une moelle épinière suffirait amplement".
Albert Einstein
[…] la croisade contre la sorcellerie n'est pas seulement l'exemple parfait de la manière dont une persécution irrationnelle démultiplie jusqu'à l'infini un dommage supposé, mais un modèle impérissable de stratégie de contrôle social, dont les solutions continueront de tenter les gouvernements, y compris de nos jours. On n'a pas encore inventé meilleur système pour asservir la vérité à ce que les Romains appelèrent merum imperium. Il n'existe pas de meilleure base de données de ce que l'on pourrait appeler une "épidémiologie morale" que la connaissance des circonstances qui conduisent à prendre pour des infections de l'air et des fléaux des champs ce qui, en fait, est une agression systématique de l'intelligence".
"Promulgué au XIIIème siècle
av JC, l'article 1er du Code
d'Hammourabi dit qu'"un homme qui en accuse un autre de maléfice mortel,
sans pouvoir le prouver, sera puni de mort". Si une telle règle avait été
en vigueur à
Antonio ESCOHATADO in Histoire générale des drogues. Tome 1
"Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve".
EUCLIDE de Mégare (-450 à -380)
"Trop longtemps le contrat social s'est inspiré d'un Dieu sans justice; il est temps qu'il s'inspire d'une justice sans Dieu".
Sébastien FAURÉ (1858-1942), Douze preuves de l'inexistence de Dieu, (1934), in: L'imposture religieuse, cahiers du CIRAS, 1997
"Dieu a créé, dites-vous ? - Soit. Alors il a changé deux fois : la première fois, lorsqu'il a pris la détermination de créer ; la seconde fois, lorsque mettant à exécution cette détermination, il a accompli le geste créateur. S'il a changé deux fois, il n'est pas immuable. Et s'il n'est pas immuable, il n'est pas Dieu, il n'existe pas. L'être immuable ne peut avoir créé".
Sébastien FAURÉ (1858-1942), Douze preuves de l'inexistence de Dieu, (1934), in: L'imposture religieuse, cahiers du CIRAS, 1997
"Le désespoir est une forme supérieure de la
critique".
Léo Ferré
"La foi est donc essentiellement partiale. Quiconque n'est pas pour le Christ, est contre le Christ. Pour moi ou contre moi. La foi ne connaît que des ennemis ou des amis, elle ne connaît pas d'impartialité ; elle n'est prévenue qu'en sa propre valeur. La foi est essentiellement intolérante - essentiellement parce que la foi va toujours nécessairement de pair avec l'illusion que sa cause est la cause de Dieu, et son honneur l'honneur de Dieu..".
Ludwig FEUERBACH (1804-1872), L'Essence du christianisme, (1841), Gallimard/Tel, 1992
"Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité bornée, particulière, pitoyable".
Ludwig FEUERBACH (1804-1872), Pensées sur la mort et l'immortalité, Agora-Pocket, n°181, 1997
"Le grand tournant de l'histoire sera le moment où l'homme prendra conscience que le seul Dieu de l'homme est l'homme lui-même".
Ludwig FEUERBACH (1804-1872), L'Essence du christianisme, (1841), Gallimard/Tel, 1992
"On a souvent parlé de la Providence et de la bonté célestes; je ne vois guère de raisons d'y croire. Le Dieu qui s'amuserait à tenter les hommes pour voir jusqu'à quel point ils peuvent souffrir, ne serait-il pas aussi cruellement stupide qu'un enfant qui, sachant que le hanneton va mourir, lui arrache d'abord les ailes, puis les pattes, puis la tête ? "
Gustave FLAUBERT, (1821-1880), Agonies, pensées sceptiques, 1838
"Mais il ne peut y avoir plusieurs religions, puisqu'il n'y a qu'un Dieu - et quand il était à bout d'arguments, l'homme à la soutane s'écriait: - "C'est un mystère!"
Que signifie ce mot ? Défaut de savoir, très bien. Mais s'il désigne une chose dont le seul énoncé implique contradiction, c'est une sottise".
Gustave FLAUBERT, (1821-1880), Bouvard et Pecuchet
"Épicure a dit: ou Dieu veut empêcher le mal et ne le peut, ou il le peut et ne le veut, ou il ne le peut ni ne le veut, ou il le veut et le peut. S'il le veut et ne le peut, il est impuissant; s'il le peut et ne le veut, il est pervers; s'il ne le peut ni ne le veut, il est impuissant et pervers; s'il le veut et le peut, que ne le fait-il, mon père ? "
Anatole-François Thibault, dit Anatole FRANCE, (1844-1924), Les dieux ont soif, Calmann-Lévy, 1912
"Je ne fais pas (...) la chasse à toutes les illusions, mais pourquoi se cramponner à celles qui frappent la raison au visage ? "
Sigmund FREUD (1856-1939), Correspondance
"Ainsi, en retirant de l'au-delà ses espérances ou en concentrant sur la vie terrestre toutes ses énergies libérées, l'homme parviendra sans doute à la rendre supportable à tous, et la civilisation n'écrasera plus personne".
Sigmund FREUD (1856-1939), L'avenir d'une illusion, (1927), Quadrige/PUF, 1995
"Je crois qu'il faudrait longtemps avant qu'un enfant à qui l'on n'en aurait rien dit commençât à s'inquiéter de Dieu et des choses de l'au-delà".
Sigmund FREUD (1856-1939), L'avenir d'une illusion, (1927), Quadrige/PUF, 1995
"La foi comporte un certain aveuglement où se complaît l'âme croyante ; quand elle échappe aux entraves de la raison, il lui semble qu'elle bat son plein. Elle n'est que dévergondée".
André GIDE (1869-1951), Journal, 1887-1925, Gallimard/Pléiade, 1996
"La Foi soulève des montagnes ; oui : des montagnes d'absurdités. Je n'oppose pas à la Foi le doute ; mais l'affirmation : ce qui ne saurait être n'est pas".
André GIDE (1869-1951), Journal, 1926-1950, Gallimard/Pléiade, 1997
"La maturité du jugement se connaît par la difficulté de croire. Il est très ordinaire de croire".
Baltasar GRACIAN y MORALES, (1601-1658), L'homme de cour, 1647
"La morale de toutes les religions est à peu près la même : l'histoire de tous les cultes est la même aussi. Les hommes, dans tous les temps, ont fait de la religion un instrument d'ambition et d'injustice".
Melchior, baron de GRIMM, (1723-1807), Correspondance inédite
"Le conservateur a peu à redouter de l'homme dont la raison est asservie à ses passions, mais qu'il se garde de celui dont la raison est devenue la plus grande et la plus terrible de ses passions. Ces Hommes-là sont des dévastateurs, des déicides".
J.B.S. HALDANE, Daedalus
"Tant que l'univers a un commencement, nous pouvons supposer qu'il a un créateur. Mais si réellement l'univers se contient tout entier, n'ayant ni frontière ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin ; il devrait simplement être. Quelle place est-il alors pour un créateur ? "
Stephen HAWKING, (né 1942), Une brève histoire du temps, Flammarion, 1988
"L'athéisme, dont jusqu'ici les principes n'ont point encore été suffisamment développés, semble alarmer les personnes même les plus dégagées des préjugés. Elles trouvent l'intervalle trop grand entre la superstition vulgaire et l'irréligion absolue ; elles croient prendre un sage milieu en composant avec ; elles rejettent les conséquences en admettant le principe ; elles conservent le fantôme, sans prévoir que, tôt ou tard, il doit produire les mêmes effets et faire, de proche en proche, éclore les mêmes folies dans les têtes humaines".
Paul-Henri Thiry, baron d'HOLBACH (1723-1789), Système de la nature, (1770), Fayard, 1991
"Tant que le sacerdoce aura le droit d'infecter la jeunesse, de l'habituer à trembler devant les mots, d'alarmer les nations au nom d'un Dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits (...)".
Paul-Henri Thiry, baron d'HOLBACH (1723-1789), Système de la nature, (1770), Fayard, 1991
"L'Évangile n'est qu'un roman oriental, dégoûtant pour tout homme de bon sens et qui ne semble s'adresser qu'à des ignorants, des stupides, des gens de la lie du peuple, les seuls qu'il puisse séduire".
Paul-Henri Thiry, baron d'HOLBACH (1723-1789), Histoire critique de Jésus-Christ, Droz, 1997
"Pour que Dieu soit complice, il suffit qu'il soit témoin".
Victor HUGO, (1802-1885)
"L'hypothèse Dieu n'a plus aucune valeur pratique pour l'interprétation et la compréhension de la nature. Elle constitue même souvent un barrage sur la voie d'une interprétation meilleure et plus vraie. Fonctionnellement, Dieu commence à ressembler non pas à un Seigneur, mais au dernier reste de sourire d'une "fable cosmique." "
"Il sera bientôt aussi impossible à un homme ou à une femme cultivé de croire en Dieu qu'il leur est impossible de croire aujourd'hui que la terre est plate, que les mouches apparaissent par génération spontanée, que la maladie est une punition divine ou que la mort est toujours imputable à la sorcellerie. Les dieux sans doute survivront mais sous la protection des droits acquis ou à l'abri d'esprits paresseux, ou comme marionnettes aux mains des politiciens, ou comme refuge pour les âmes malheureuses et ignorantes".
Julian HUXLEY (1887-1975), Correspondance générale, Gallimard, 1992
"Dieu n'est pas compatible avec les machines, la médecine scientifique et le bonheur universel".
Aldous Leonard HUXLEY, (1894-1963), Le meilleur des mondes, Plon, 1933
"Des siècles ont sangloté, en t'attendant, Dieu fuyard, Dieu muet ! Tu devais rédimer les hommes et tu n'as rien racheté ; tu devais apparaître dans ta gloire et tu t'endors! "
Joris-Karl HUYSMANS, (1848-1907), Là-bas, in: Oeuvres complètes, t.12, Crès, 1934
"Croire en Dieu, c'est vivre par quelque chose qui n'existe d'aucune manière dans le monde, sinon dans le langage ambigu de ces phénomènes que nous appelons chiffres ou symboles de la transcendance".
Karl JASPERS, (1883-1969), Introduction à la philosophie, Plon, 1951
"Si l'idée même de Dieu prenait une forme palpable, si Dieu lui-même se dressait visible sur les multitudes, le premier devoir de l'homme serait de refuser l'obéissance et de le traiter comme l'égal avec qui l'on discute, mais non comme le maître que l'on subit".
Jean JAURÈS, (1859-1914), Discours à la jeunesse, (prononcé au lycée d'Albi, 1903)
"Le chrétien, cœur implacable, a poussé la haine de l'amour jusqu'à l'amour de la Haine : L'Enfer, cette inclémence, est la première institution chrétienne".
Marcel JOUHANDEAU, (1888-1979), Algèbre des valeurs morales, (1935), Idées/Gallimard
"L'église accepte le progrès partout où elle ne peut plus l'empêcher".
Helge KROG, (1889-1962), Aphorismes
"L'État ne disparaît pas comme le proclame les nouveaux tenants d'un "État providence", il se recentre, il lègue au capitalisme ses activités lucratives, et se renforce sur son activité dite "régalienne" (armée, police, administrations aussi diverses qu'inutiles pour s'affirmer à la population). Depuis quelques années, nous assistons ainsi à une criminalisation du mouvement social, de ceux et celles qui s'opposent à cette marche forcée […]. Le capitalisme opprime, l'État réprime et cette logique est transcendante aux différents gouvernements… Si le capitalisme a besoin d'État pour garantir sa stabilité, il n'a pas besoin de services publics égalitaires.
Le groupe libertaire de Tours in Le monde libertaire n° 1247
"Dans les faits l'idée de Dieu aide à tenir le peuple en esclavage".
Vladimir Illitch Oulianov, dit LÉNINE, (1870-1924), Oeuvres complètes, T.48, Moscou, 1950
"Le pouvoir religieux va de pair avec le maintient de l'ignorance. ...il faut... exacerber le conflit entre religion et savoir puisque l'une ne conserve son pouvoir qu'au prix du déni ou de l'absence de l'autre".
Yves LEVER, Petite critique de la déraison religieuse
"Oui, Dieu est bel et bien devenu fou ! Il a créé près de lui un monde plein de péchés, ce qui était criminel de son point de vue, si tant est qu'il sache et puisse tout! Si Dieu est toujours égal à lui-même, le monde aussi doit être toujours égal à lui même parce que le meilleur Dieu doit avoir le meilleur monde. Or, le monde, je me répète, regorge de mal et de péché. C'est une contradiction intrinsèque".
Anatoli LOUNATCHARSKI, (1875-1933), Pourquoi ne faut-il pas croire en Dieu, Moscou, 1985
"Prétendre que c'est pour les hommes que les dieux ont voulu préparer le monde et ses merveilles, ce n'est que pure déraison. (...) Même si j'ignorais ce que sont les principes des choses, j'oserais pourtant, sur la simple étude de la nature, soutenir et démontrer qu'elle n'a nullement été créée pour nous par une volonté divine : tant elle se présente entachées de défauts ! "
Titus Lucretius Carus, dit LUCRECE, (Rome, -98 à -55), De la nature, Garnier-Flammarion
"Toutes les religions prêtent la main au despotisme; je n'en connais aucune toutefois qui le favorise autant que la chrétienne "
Jean-Paul MARAT (1743-1793), Les chaînes de l'esclavage, (1792), traduction française de son ouvrage "The Chains of Slavery" (1774), in: Marat, textes choisis, Éditions Sociales, 1963.
"La pensée ne commence qu'avec le doute".
Roger MARTIN DU GARD (1881-1958), Correspondance générale, Gallimard, 1992
"Nos conceptions de l'ouvrier-créateur, de quelque religion qu'elles nous viennent, sont bien les inventions les plus médiocres, les plus stupides, les plus inacceptables sorties du cerveau apeuré des créatures".
Guy de MAUPASSANT, (1850-1893), Contes et nouvelles, Albin Michel, 1959
"Le malheur de l'homme et la cause de presque toutes ses calamités est sa capacité prodigieuse de croire à l'impossible".
Henry Louis MENKEN, Défense des femmes.
Mevlânâ Jalâl al-Dîn al-Rumî dit un jour : "La
musique est le grincement de la porte du paradis."
Un bigot objecta : "Je n'aime pas le son des portes qui grincent."
Le saint répondit : "J'entends le son des portes qui s'ouvrent, toi tu
entends le son de celles qui se ferment".
"Un scientifique qui croit en Dieu est un schizophrène".
Jacques MONOD, (1910-1976), cité in: L'Événement du jeudi, 1987-12-24
"Toute religion vise la mort de la singularité et la réalisation d'une communauté, d'une assemblée… Les religions fonctionnent à la haine de la vie et au nihilisme : elles s'appuient sur le dégoût, puis invitent à devancer la mort pour mieux l'installer au cœur de la vie".
Michel ONFRAY, Cynismes
Votez un peu, c'est abdiquer beaucoup.
Pierre in Le Monde libertaire
"Confortablement installé sur son nuage amiral, Dieu le père, de la maison Dieu, père, fils, Saint-Esprit et Cie, pousse un immense soupir de satisfaction, aussitôt deux ou trois petits nuages subalternes éclatent avec obséquiosité et Dieu père s'écrie: "Que je sois loué, que ma sainte raison sociale soit bénie, mon fils bien-aimé a la croix, ma maison est lancée !"
"Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche.
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y".
Jacques PREVERT, (1900-1977), Paroles(1945), Le Livre de Poche
"Dieu : le non-être qui a le mieux réussi à faire parler de lui".
Raymond QUENEAU, (1903-1976), cité in : Dictionnaire des aphorismes, 1994
"La religion, c'est la pseudo-science originelle".
David RAND, rand@videotron.ca
"La différence entre un soldat et un robot est que le soldat peut se révolter".
"Le déserteur est un citoyen qui porte assistance à sa propre personne en danger de mort".
Déserter en temps de guerre est peut-être la meilleure façon d'aimer son prochain".
"L'armée n'est conçue que pour la guerre, faute d'ennemis héréditaires, il y a toujours un ennemi intérieur".
Maurice RAJSFUS in "Aphorismes subversifs".
"Dieu, j'ignore s'il existe, mais il vaudrait mieux, pour son honneur, qu'il n'existât point".
Jules RENARD, (1864-1910), Journal 1887-1901, 10/18, 1984
"On est bien forcé de croire au doigt de Dieu, quand on voit comment il se le met dans l'œil".
Jean RICHEPIN, (1894-1926), Le pavé, M. Dreyfous, 1883
"Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or;
Qui dans le bercement des hosannas s'endort,
Et se réveille, quand les mères, ramassées
dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir!"
Arthur RIMBAUD, Le Mal
"À la place du bon Dieu, je ne serais pas très flatté de n'amener à moi que les gens qui ne trouvent pas mieux".
Victor-Henri, de Rochefort-Luçay, dit Henri ROCHEFORT, (1831-1913), Le soleil
"La barricade, c'est le plus beau monument du monde"
Claudette ROSELL, militante de la L.D.H.
"S'il était une religion sur la terre hors de laquelle il n'y eût que peine éternelle, et qu'en quelque lieu du monde un seul mortel n'eût pas été frappé de son évidence, le Dieu de cette religion serait le plus inique et le plus cruel des tyrans".
Jean-Jacques ROUSSEAU, (1712-1778), Émile ou de l'éducation, 1762
J'ai observé Epifania en prière et j'ai remercié le ciel que, par un coup de chance qui, à l'époque, semblait la chose la plus ordinaire du monde, mes parents aient été guéris de la religion. (Où est leur médecine? Leur contre-poison-clérical, leur antidote? Mettez-le en bouteilles par pitié et expédiez-le dans le monde entier!)
Salman RUSHDIE, Le dernier soupir du Maure
"Dieu est une solution qui multiplie les problèmes en feignant de les résoudre".
Robert SABATIER, (né 1923), Le livre de la déraison souriante, Albin Michel, 1991
"Prédicant, quitte tes préjugés, sois homme, sois humain, sans contrainte et sans espérance ; laisse là tes dieux et tes religions ; tout cela n'est bon qu'à mettre le fer à la main des hommes et le seul nom de toutes ces horreurs a plus fait verser de sang sur la terre".
Marquis de SADE
Une victime n'est ni une donnée statistique ni une catégorie sociologique. Une victime est un être humain et tout être humain a droit à la dignité élémentaire d'être au moins nommé.
Pierre SANE, Secrétaire Général d'Amnesty International
"Oh oui ! pour les princes régnants, le Dieu Tout-Puissant est le père Fouettard dont ils usent pour envoyer les grands enfants au lit lorsque plus rien d'autre ne veut les aider : c'est pourquoi ils tiennent tant à lui".
Arthur SCHOPENHAUER, (1788-1860), Sur la religion, Flammarion, 1996
"La religion est une fatigante solution de paresse".
Louis SCUTENAIRE, (1905-1987), Mes inscriptions, in Bussy: Anthologie du surréalisme en Belgique, Gallimard, 1972
"Si Dieu n'existait pas, disaient les déistes au XVIIIe siècle, il faudrait l'inventer. Il faut tout de même bien voir que ce dieu était un deus ex machina, un dieu qui aidait ceux qui ne pouvaient se débrouiller tout seuls; un dieu des paresseux et des incapables. Le XIXe siècle a décidé qu'en effet un tel dieu n'existait pas. Et maintenant l'homme doit prendre en main tout le travail dont il avait l'habitude de se débarrasser par une vague prière".
George Bernard SHAW, (1856-1950), Les pensées, Cherche midi, 1992
"Toutes les grandes vérités sont d'abord
des blasphèmes".
G.B. Shaw
"L'éducation chrétienne repose essentiellement sur l'angoisse et la peur, le manque de confiance en la nature humaine, le mépris du corps, de la sexualité et de la femme en tant qu'être sexué".
Dr. Pierre SOLIGNAC, (XXe siècle), La névrose chrétienne, Éditions de Trévise, 1976
"Dieu, c'est à dire la nature..".
Baruch de SPINOZA, (1632-1677), Ethnique, GF-Flammarion, 1965
"La parole est naturellement libre, en ce sens qu'elle révèle la puissance du corps dont aucun individu ne peut se défaire sans cesser d'être un Homme"
Spinoza
"Dieu n'est pas à la hauteur. Il n'est même pas dans le Botin".
Tristan TZARA
"J'ai trouvé le chaînon manquant entre l'animal et l'homme civilisé : c'est nous".
Konrad LORENZ
"Aucun Dieu n'a jamais répondu aux appels, aux interrogations de l'homme. Ce qu'il prend pour des réponses, c'est seulement l'écho de sa voix".
Roger MARTIN DU GARD (1881-1958), Les Thibault, Gallimard,1922
"La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l'âme d'un monde sans cœur, de même qu'elle est l'esprit d'une époque sans esprit. Elle est l'opium du peuple".
Karl MARX (1818-1883), Contribution à la critique de la philosophie, in: Oeuvres, Gallimard/Pléiade
"La critique de la religion aboutit à cet enseignement que l'homme est l'être suprême pour l'homme, c'est à dire à l'impératif catégorique de renverser tous les rapports sociaux qui font de l'homme un être humilié, asservi, abandonné, méprisable..".
Karl MARX (1818-1883), Introduction à la critique de la philosophie du droit de Hegel, in: Oeuvres, Gallimard/Pléiade
"Elle (la philosophie) fait sienne la profession de foi de Prométhée: "Je hais tous les dieux." Cette profession de foi est sa propre devise qu'elle oppose à tous les dieux du Ciel et de la Terre qui ne reconnaissent pas pour divinité suprême la conscience que l'homme a de soi".
Karl MARX (1818-1883), Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure, in : Oeuvres, Gallimard/Pléiade
[…] il n'y a jamais eu de royaume où il y ait eu tant de guerres civiles que dans celui du Christ".
Montesquieu, les Lettres Persanes.
"Je crois pouvoir dire que quand il n'y aurait, par exemple, que les fables d'Ésope, elles sont certainement beaucoup plus ingénieuses et plus instructives, que ne le sont toutes ces grotesques et basses paraboles, qui sont rapportées dans les Évangiles".
Jean MESLIER dit le curé Meslier (début du 18e siècle), Testament, in: Oeuvres complètes, Anthropos, 1994
"Je voudrais, et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre".
Jean MESLIER dit le curé Meslier (début du 18e siècle), Testament, in: Oeuvres complètes, Anthropos, 1994
"Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité".
Friedrich NIETZSCHE (1844-1900), Naissance de la philosophie, Folio/Essais
"Vous dites que vous croyez à la nécessité de la religion ? Soyez sincère ! Vous croyez à la nécessité de la police".
Friedrich NIETZSCHE
(1844-1900), Oeuvres posthumes, Gallimard
"La foi sauve, donc elle ment".
Friedrich NIETZSCHE
(1844-1900), L'Antéchrist, Gallimard
"L'homme cherche un principe au nom duquel il puisse mépriser l'homme ; il invente un autre monde pour pouvoir calomnier et salir ce monde-ci ; en fait, il ne saisit jamais que le néant et fait de ce néant un "Dieu", une "vérité" appelée à juger et à condamner cette existence-ci".
Friedrich NIETZSCHE (1844-1900), Le crépuscule des idoles, (1888), Idées/Gallimard, n°384, 1974
"Pour toutes les occasions où le chrétien attend l'intervention d'un Dieu, mais l'attend vainement - parce qu'il n'y a point de Dieu - sa religion est assez inventive à trouver des subterfuges et des raisons de tranquillité : en cela, c'est certainement une religion pleine d'esprit. À vrai dire, la foi n'a pas encore réussi à déplacer de vraies montagnes, quoique cela ait été affirmé par je ne sais plus qui ; mais elle sait placer des montagnes où il n'y en a pas".
Friedrich NIETZSCHE (1844-1900), Opinions et sentences mêlées, Denoël/Médiations
"Ce qu'il y a de meilleur dans les religions, ce sont leurs hérétiques".
Friedrich NIETZSCHE
"Vous dites que vous croyez à la nécessité de la religion ? Soyez sincère ! Vous croyez à la nécessité de la police".
Friedrich NIETZSCHE
Luttes nouvelles.- Après la mort de Bouddha, l'on montra encore pendant des siècles son ombre dans une caverne, - une ombre énorme et épouvantable. Dieu est mort mais, à la façon dont sont faits les hommes, il y aura peut-être encore pendant des milliers d'années des cavernes où l'on montrera son ombre. - Et nous - il nous faut encore vaincre son ombre!
Friedrich NIETZSCHE (1844-1900), Le gai savoir, Folio/Essais
Le christianisme veut se rendre maître de bêtes de proie; son moyen est de les rendre malades, - l'affaiblissement est la recette chrétienne pour la domestication, pour "civiliser". Que signifie "ordre moral du monde"? Qu'il y a, une fois pour toutes, une volonté de Dieu qui dit ce que l'homme doit faire et ce qu'il ne doit pas faire; que la valeur d'un peuple, d'un individu se mesure au degré d'obéissance à la volonté de Dieu; que, dans les destinées d'un peuple, d'un individu, la volonté de Dieu se manifeste comme dominante, c'est à dire comme principe de châtiment et de récompense, en fonction du degré d'obéissance.
Friedrich NIETZSCHE (1844-1900), L'Antéchrist
"-Dieu est-il mort ? Non, disent-ils : pour avoir le droit de mourir il faut avoir vécu".
Eugène PELLETAN , Dieu est-il mort ?
"Qui dit Dieu ne dit rien".
Eugène PELLETAN , Dieu est-il mort ?
"Un Dieu naît. D'autres meurent. La vérité n'est ni venue ni partie. L'Erreur seule a changé".
Eugène PELLETAN , Noël, Caractères, 1955
"Dieu personnel, dieu grégaire, dieu de ceux qui croient,
Existe donc afin que je puisse te haïr ! "
Eugène PELLETAN, Faust, Christian Bourgeois,1990
"Dieu est l'ombre de la conscience projetée sur le champ de l'imagination".
Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865), De la justice dans la révolution et dans l'église, 1858, Fayard
"Quiconque me parle de Dieu en veut à ma bourse ou à ma liberté".
Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865), De la justice dans la révolution et dans l'église, 1858, Fayard
"Les efforts des prêtres pour accorder la foi avec la raison, et donner à leurs dogmes une apparence de solidité n'ont servi qu'à mettre en évidence les embarras de leur cause et la faiblesse de leurs moyens".
Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865), Création de l'ordre. in: Oeuvres complètes, Slatkine
"Et s'il est un être qui avant nous et plus que nous ait mérité l'enfer, il faut bien que je le nomme, c'est Dieu".
Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865), Système des contradictions économiques, (1846), in: Oeuvres complètes, Slatkine
"Honte à l'humanité ! telle est la devise du catholicisme, qui, plus que les autres sectes, s'est préservé des tentations libérales, aime à flétrir, à rabaisser, à couvrir d'ignominie. Il s'attaque à l'amour-propre, qu'il traite d'égoïsme ; à la dignité qu'il nomme orgueil ; aux affections naturelles qu'il considère comme une infidélité. Ce respect des autres, conséquence du respect de soi-même,(...),il en fait un vice sous le nom de respect humain. Il est remarquable, en effet, qu'aucune religion ne s'est trouvée en guerre avec le respect humain autant que le catholicisme".
Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865), Justice, in: Oeuvres complètes, Slatkine
"Et moi je dis : le premier devoir de l'homme intelligent et libre est de chasser incessamment l'idée de Dieu de son esprit et de sa conscience. Car Dieu, s'il existe, est essentiellement hostile à notre nature, et nous ne relevons aucunement de son autorité. Nous arrivons à la science malgré lui, au bien-être malgré lui, à la société malgré lui : chacun de nos progrès est une victoire dans laquelle nous écrasons la divinité".
Pierre-Joseph PROUDHON(1809-1865), Système des contradictions économiques, (1846), in: Oeuvres complètes, Slatkine
"La foi sera toujours en raison inverse de la vigueur de l'esprit et de la culture intellectuelle. Elle est là derrière l'humanité attendant ses moments de défaillance, pour la recevoir dans ses bras et prétendre ensuite que c'est l'humanité qui s'est donnée à elle. Pour nous, nous ne plierons pas ; nous tiendrons ferme, comme Ajax contre les dieux ; s'ils prétendent nous faire fléchir en nous frappant, ils se trompent. Honte aux timides qui ont peur ! Honte aux lâches qui exploitent nos misères et attendent pour nous vaincre que le malheur nous ait déjà à moitié vaincus".
Ernest RENAN (1823-1892), L'avenir de la science, (1890), Garnier-Flammarion, 1995
"On tue un homme : on est un assassin. On en tue des milliers : on est un conquérant. On les tue tous : on est un Dieu".
Jean ROSTAND (1894-1977), Pensées d'un biologiste, Stock, 1954
"Dieu, ce dépotoir de nos rêves".
Jean ROSTAND (1894-1977), Carnets d'un biologiste, Le Livre de Poche
"C'est la destinée de l'homme que de se faire des dieux toujours plus croyables auxquels il croira de moins en moins."..
Jean ROSTAND (1894-1977), Pensées d'un biologiste, Stock, 1954
"A certaines toxines trop largement distribuées dans le public, il est nécessaire d'opposer les anticorps de la raison".
Jean ROSTAND (1894-1977), cité sur le site La Libre Pensée Haïtienne
"Les téméraires... croient qu'ils savent, les sages... savent qu'ils croient."
Jean ROSTAND (1894-1977), Ce que je crois
"Avoir l'esprit ouvert n'est pas l'avoir béant à toutes les sottises".
"Ce qui est grave, ce n'est pas que tant de gens croient à l'astrologie, c'est qu'ils jugent de choses sérieuses avec des têtes qui croient à l'astrologie".
"Le fanatisme, toujours serviteur du faux. Même au service du vrai, il serait haïssable.
Jean ROSTAND (1894-1977), Inquiétudes d'un biologiste
"L'idée de Dieu est, je l'avoue, le seul tort que je ne puisse pardonner à l'homme".
Donatien-Alphonse-François de SADE (1740-1814), Juliette, 10/18
"Un Dieu suppose une création, c'est à dire un instant où il n'y eut rien, ou bien un instant où tout fut dans le chaos. Si l'un ou l'autre de ces états était un mal , pourquoi votre Dieu le laissait-il subsister ? Etait-il un bien, pourquoi le change-t-il ? Mais si tout est bien maintenant, votre Dieu n'a plus rien à faire: or, s'il est inutile, peut-il être puissant, et s'il n'est pas puissant peut-il être Dieu; si la nature se meut elle-même enfin, à quoi sert le moteur ? "
Donatien-Alphonse-François de SADE (1740-1814), Justine, Librairie Générale Française, 1973
"Si la matière agit, se meut, par des combinaisons qui nous sont inconnues, si le mouvement est inhérent à la matière, si elle seule, enfin, peut, en raison de son énergie, créer, produire, conserver, maintenir, balancer dans les plaines immenses de l'espace tous les globes dont la vue nous surprend et dont la marche uniforme, invariable, nous remplit de respect et d'admiration, quel sera le besoin de chercher alors un agent étranger à tout cela, puisque cette faculté active se trouve essentiellement dans la nature elle-même, qui n'est autre chose que la matière en action ? Votre chimère déifique éclaircira-t-elle quelque chose ? Je défie qu'on puisse me le prouver. À supposer que je me trompe sur les facultés internes de la matière, je n'ai du moins devant moi qu'une difficulté. Que faites-vous en m'offrant votre Dieu ? Vous m'en donnez une de plus. Et comment voulez-vous que j'admette, pour cause de ce que je ne comprends pas, quelque chose que je comprends encore moins ? Sera-ce au moyen des dogmes de la religion chrétienne que j'examinerai... Que je me représenterai votre effroyable Dieu ? Voyons un peu comme elle me le peint... Que vois-je dans le Dieu de ce culte infâme, si ce n'est un être inconséquent et barbare, créant aujourd'hui un monde de la construction duquel il se repent demain ? Qu'y vois-je qu'un être faible qui ne peut jamais faire prendre à l'homme le pli qu'il voudrait ? Cette créature, quoique émanée de lui, le domine ; elle peut l'offenser et mériter par là des supplices éternels ! Quel être faible que ce Dieu-là ! Comment ! il a pu créer tout ce que nous voyons, et il lui est impossible de former des hommes à sa guise ? Mais, me répondrez-vous à cela, s'il l'eût créé tel, l'homme n'eût pas eu de mérite. Quelle platitude ! et quelle nécessité y a-t-il que l'homme mérite de son Dieu ? En le formant tout à fait bon, il n'aurait jamais pu faire le mal, et de ce moment seul l'ouvrage était digne d'un Dieu. C'est tenter l'homme que de lui laisser un choix. Or, Dieu, par sa prescience infinie, savait bien ce qu'il en résulterait. De ce moment, c'est donc à plaisir qu'il perd la créature que lui-même a formée. Quel horrible Dieu que ce Dieu-là ! quel monstre ! quel scélérat plus digne de notre haine et de notre implacable vengeance ! "
Donatien-Alphonse-François de SADE (1740-1814), La philosophie dans le boudoir, (1795), Bookking International, Maxi-poche, 1994
"Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d'homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là".
Jean-Paul SARTRE (1905-1980), Le Diable et le bon Dieu, Gallimard, 1951
"Dieu ne me voit pas, Dieu ne m'entend pas, Dieu ne me connaît pas. Tu vois ce vide au-dessus de nos têtes ? C'est Dieu (...) Le silence, c'est Dieu. L'absence c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes".
Jean-Paul SARTRE (1905-1980), Le Diable et le bon Dieu, Gallimard, 1951
"L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt: même si Dieu existait, ça ne changerait rien. (...) Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés".
Jean-Paul SARTRE (1905-1980), L'existentialisme est un humanisme, (1970), Folio/essais, 1996
"L'homme est le seul des animaux à croire à des dieux".
Socrate , Protagoras, 322
"Le simple fait qu'une opinion ne peut pas être réfutée n'implique nullement qu'il y ait la moindre raison de croire qu'elle est vraie".
Alan SOKAL , Impostures intellectuelles
"La seule excuse de Dieu, c'est qu'il n'existe pas".
Henri Beyle, dit STENDHAL (1783-1842)Oeuvres complètes, Slatkine, 1985
"Si je trouve le Dieu des chrétiens, je suis perdu : c'est un despote et, comme tel, il est rempli d'idées de vengeance ; sa Bible ne parle jamais que de punitions atroces. Je ne l'ai jamais aimé ; je n'ai même jamais voulu croire qu'on l'aimât sincèrement".
Henri Beyle, dit STENDHAL (1783-1842), Le rouge et le noir, (1831), in: Oeuvres complètes, Slatkine, 1985
"[…] lorsque les décisions qui affectent des milliards d'êtres humains sont prises à huis clos, la démocratie n'est pas en péril : elle n'existe tout simplement pas. Il ne s'agit pas d'un simple "déficit de démocratie", mais d'un acte de décès. Ou alors on appelle "démocratie" un totalitarisme inachevé, présentant provisoirement quelques lacunes. Mais il faut l'annoncer clairement".
Jean-Pierre TERTRAIS- Groupe La Commune (Rennes) in le Monde libertaire n° 1249
"Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit Dieu".
Boris VIAN (1920-1959), Boris Vian en verve, Pierre Horay, 1970
"Si Dieu s'est fait homme pour avoir de l'autorité sur terre, c'est évidemment qu'il se rendait compte qu'un homme, ça fait tout de même plus sérieux".
Boris VIAN (1920-1959), Romans, nouvelles et oeuvres diverses, Librairie Générale Française, 1991
"Ceux qui croient en l'existence de Dieu ou d'un Dieu sont pour moi des objets de très grande curiosité... Je suis stupéfait de voir que des gens qui, sur le plan intellectuel, me sont supérieurs (...) croient à une chose : au vide. Devant moi apparaît un animal, pas au sens péjoratif bien sûr, étrange, différent de la race humaine à laquelle j'appartiens".
Jean VILAR, (1912-1971), Dieu existe-t-il ? Non... de Ch. Chabanis, Fayard, 1973
"Nos prêtres ne sont pas ce qu'un vain peuple pense : Notre crédulité fait toute leur science".
François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE, (1694-1778), Oedipe, IV, 1 in: Oeuvres, Gallimard/Pléiade
"Je veux détruire l'ordre
existant des choses qui divise l'humanité en peuples ennemis, en puissants et
faibles..., en riches et pauvres, car il fait de tous des malheureux. Je veux détruire
l'ordre des choses qui fait de millions d'êtres les esclaves d'un petit nombre
et de ce petit nombre l'esclave de sa propre puissance, de leur propre richesse.
Je veux détruire cet ordre des choses qui sépare la jouissance du travail, qui
fait du travail une peine et de la jouissance un péché, qui rend misérable
tel homme à cause du manque et tel autre a cause du superflu".
Richard Wagner in "Révolution"
"L'humanité doit beaucoup à ce que la papauté a eu de mauvais. Ce que la papauté a eu de bon doit beaucoup à l'humanité".
Oscar WILDE
"Il est une affaire sur terre
Plus importante que Dieu :
Que personne ne crache le sang,
Pour que des gens vivent mieux".
Hector Roberto Chavero dit Atahualpa YUPANQUI, (1908-1992), El canto del viento, Siglo Veinte, 1988