Dans
l'Univers
Il paraîtrait que dans
l'Univers, tourneboule une planète extradivagante. Elle tourne sur elle-même,
comme une toupie, avec un petit air penché sur un côté, ce qui lui donne un
air tristounet que les voyageurs d'ArianeV remarquent aisément. Elle fait aussi
un grand périphérique pas du tout circulaire autour d'un soleil
resplendissant.
Quand la planète dénommée "terre" fait un ½ tour, 12 heures sont
passées ; quand tu es devant le soleil c'est le jour et ceux qui sont de
l'autre côté sont jaloux et c'est la nuit. La nuit tombe et le jour se lève
et jamais l'inverse. Toutes les nuits ne sont pas pareilles car il y a des nuits
de Chine, nuits d'amour et la dou-ou-ce nuit, sain-ain- te nuit de Noël où est
venu dans une crèche à foin un grand roi.
La planète "Terre" est pleine de grandes flaques d'eau mazoutée
qu'on appelle des mers et des océans. Au milieu de ces mares, surgissent des
parties plus solides, posées sur des plaques
qui se baladent sur la lave intérieure comme des morceaux de poireau
dans un bouillon de légumes. La terre est pustulée par des volcans qui
crachent leur colère et leur poussière pour démontrer la puissance et le désir
de jouer des dieux.
La planète est morcelée en cinq continents squattés par des êtres de
couleurs différentes. A la surface surtout, mais aussi dans des caves et des
grottes, vivent des êtres bizarroïdes. Ils ont, tout en haut, sous le bonnet
ou la chapka ou le tchador des poils longs, frisés. Et des trous, orifices et
entrées diverses. Par les oreilles entrent les sons, par les yeux entrent les
photons lumineux et les coups. Les gonzesses tapent dans l'œil des mecs. Ca
s'appelle le sexisme. Avoir des beaux yeux bleus et des oreilles en feuilles de
chou n'est pas convenable. Dans le nez entrent les odeurs. En Francie, les
odeurs principales sont données par le camembert et la baguette. Pour les
papilles de la nation. Le nez est capable de trier les odeurs de merde ou de
foie gras. Seule la bouche peut faire sortir le son "beurk", quand
l'odeur est merdique. C'est aussi de la bouche des enfants que sort la vérité.
Dans la bouche, on met à peu près n'importe quoi. Les crottes de nez, les
stylos, les dents en or et le mangerboire. Chez les Irakiens et les Ethiopiens
et les Biafrais, le n'importe quoi devient portion de plus en plus congrue.
Ce qui entre au pôle nord des humains doit donc sortir au pôle sud. C'est pour
cela qu'en bas il y a un robinet et un trou du cul. Le robinet des hommes a
plusieurs missions. Il ne faut pas dire et écrire plusieurs mixions, c'est une
faute. Quelques fois ce n'est pas le cerveau du haut qui commande, c'est le
robinet du bas. Il ne faut pas jouer avec le robinet du bas ou avec un clitoris.
Ca s'appelle de la masturbation et les bons pères jésuites l'interdisent. Si
on se masturbe, on perd son cerveau. Combien de Einstein ou de Branly n'a-t-on
pas envoyé dans les draps, la nuit ? Chez les femmes, faire un enfant par le
bas, était très mal considéré et il fallait tout cacher le système.
Aujourd'hui, c'est un très beau geste et il faut le montrer à toute la famille
et aux amis et aux cameramen. L'homme ne fabrique pas seulement des produits dégradés,
il produit aussi de l'énergie et des idées. Les pauvres qui consomment peu
doivent utiliser beaucoup d'énergie mais ce n'est pas la peine qu'ils aient des
idées dangereuses. Les gros consommateurs de bouffe transforment le caviar en
graisse qui s'accumule sous les replis de la peau. Eux doivent aussi pondre des
idées
Définir l'idée est ardu. Une idée fuse comme un fil
d'araignée ténu, on dirait que cela vient de là-haut sous la voûte crânienne,
et puis on perd le fil. Sarkozy a
des idées fixes, aussi épaisses que des boutes de marine. Bush n'a pas d'idées.
Les êtres humains, au tout début de l'humanité, il y a un bail de 5-6
millions de circuits périsolaires, avaient, sans doute aucun, des idées
simples mais de grande utilité individuelle. Par exemple, ils croyaient en leur
liberté, la mettait en pratique. Ils croyaient aussi en l'égalité de tous,
surtout quand ils étaient face à un mammouth. Et alors ils étaient
solidaires. En bref, ils n'étaient pas propriétaires de quoi que ce soit mais
partageaient les cuisses du mammouth et des madames. Certains concours de liberté
et d'égalité avaient lieu aux abords des cavernes. On pétait, on rotait, on
chantait, on fumait, on baisait.
Mais bien vite, ceux qui se sentaient plus libres et plus égaux que les autres
, ceux qui pétaient plus fort, ceux qui pétaient plus haut qu'ils n'avaient le
cul, pensèrent que l'égalité c'était bien pour les autres et ils inventèrent
le pouvoir. Et depuis, il en fut inventé des systèmes de pouvoir. Se succédèrent,
se juxtaposèrent, se mixturèrent la royauté, la dictature, la monarchie, la
polyarchie, l'oligarchie, la synarchie, la démocratie, le népotisme, le
despotisme, l'autoritarisme, l'absolutisme, le culte de la personnalité, le révolutionnarisme,
le fascisme, le républicanisme, l'impérialisme et l'anarchisme. Et comme dans
tous les systèmes de pouvoir, ce fut la peur qui mena les moins égaux et les
moins libres. On dit même que certains, avides de pouvoir, en appelèrent aux
dieux pour acquérir ce pouvoir et faire plus peur.
Pour manifester son pouvoir, le puissant peut penser, ordonner et faire
n'importe quoi. Ou à peu près. Il y a quelques décennies, pour devenir
puissant, il fallait avoir une grande gueule. En général, les généraux
fascistes avaient un bel organe. Mais aujourd'hui, pour être puissant il faut
aussi être riche d'oseille et d'amis, riches d'oseille. Il n'y a que l'argent
qui compte et aussi les comptables. On peut être un bon comptable et ne pas
savoir compter. Bush est un con, Il est incapable d'émettre une idée
personnelle mais il a de bons amis.
Le capitalisme et le communisme sont des théories. Leurs applications
respectives sont le libéralisme ou le stakhanovisme .
En Blanchie, pullulent les blancs. Le sol y est noir pour qu'on les remarque
bien. Dans les plaines du far-west chevauchaient les peaux-rouges à la
poursuite des buffalos. Les blancs ont zigouillé les rouges et les buffalos.
Surtout Bill. Au pays des rouges où ne subsistent que quelques réservistes,
les Bills font des affaires. Des grosses. Gates dans l'électronique, Clinton
dans les grosses pipes, Halley dans les rocks et les comètes.
En Jaunie, il y a des jaunes. On ne connaît pas grand chose des jaunes sauf
qu'ils ont des yeux en amande et cultivent les rizières. La révolution
culturelle aurait voulu que l'on y cultivât autre chose. Contrairement à ce
qu'on croit, les Mongols ont beaucoup d'idées.
En Noircie, les hommes et les femmes sont noirs et noires. Ils courent vite le
100 m et le 10 000 m. C'est parce qu'ils sont poursuivis par des rebelles et des
lions sur les pistes de latérite rouge.
C'est en Blanchie que les gens sont les plus peureux. Donc
les plus obéissants aux pouvoirs, donc les plus cons. Les anarchistes leur démontrent
à longueur de siècles qu'ils doivent faire éclater la liberté qui sommeille
dans leurs tripes. Mais les cons ont peur. "Ni dieu, ni maître"
qu'ils exigent les anars. Mais les cons ont de plus en plus peur de dieu et des
maîtres. Foie gras, star academy et charrette; skiage et voyages, fauteuils et
retraite. Vieillesse et imbécillité. Paradis et ailes blanches.
En Blanchie.
* Maï 12/2002
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