"Parfois
le fil tendu qui sépare la paix de la guerre, la pérennité de la destruction,
peut se briser à cause d’un geste, un mot, une inflexion de voix. Après
toute crise majeure, on ne peut s’empêcher de regarder en arrière pour
tenter d’apercevoir le moment où le fil a été rompu sans espoir d’être
renoué." ("Civil War" de Joe Dante)
"Il
est maintenant clair que Messieurs Gore et Bush comptent parmi leurs ancêtres
un nombre hors du commun de rois et de nobles. De fait, jamais dans
l’Histoire des Etats-Unis, deux candidats à la présidence n’ont vanté
tant d’alliances royales parmi leurs ascendances" a affirmé Harold
Brooks-Baker, directeur d’édition chez Burke’s-Peerage.
Le
candidat Démocrate Gore a un patrimoine génétique moins illustre de celui de
son adversaire. Etant descendant d’Edouard 1er d’Angleterre, il
est aussi cousin de l’ancien Président Richard Nixon (lui-même cousin de
Bush).
Al Gore a aussi des liens directs avec le Saint Empire Romain. Il est descendant des Empereurs Louis II, Charles II et Louis I, ainsi que de Charlemagne. Le problème est que ce dernier lien fait de lui le cousin de George W. Bush."
Le
roi est nu !
Cela
a fortement déplu à nos Maîtres et il ne serait pas incorrect de dire que
Seattle (et tout ce que ce premier "contre-sommet" représente à
leurs yeux - ex : le "peuple de Seattle" qui se transforme en
"peuple de Porto Alegre" et qui revendique plus de démocratie
"participative") leur a fait très peur.
("un
tel régime d’élections tient le milieu entre la monarchie et la démocratie"
Les lois, VI, 756 ) ou Montesquieu ( "Le
suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le
choix est de celle de l’aristocratie" Esprit des lois, livre 2,
chapitre 2 )
Cependant, le caractère intrinsèquement aristocratique de l’élection apparaissant à tous comme une évidence, aucun ne prend la peine d’expliquer en quoi.
2
: indépendante juridiquement de ses électeurs
3
: qui disposent en contrepartie de la liberté d’opinion
4
: assemblée qui rend un jugement souverain sur la loi.
Les
"mouvements antisystémiques"comme les appelles Immanuel Wallerstein
(2), feraient mieux de s’en rendre compte. Celle-ci a commencé dés la chute
du mur de Berlin et l’écroulement de la "menace communiste".
C’est précisément à ce moment là qu’a vu le jour le Nouvel Empire
d’Occident (Cerbère à trois têtes : USA – Europe – Israël),
ploutocratie totalitaire aux mains d’une Oligarchie internationale bien
identifiable. (annexe II)
Ce nouveau G8 deviendrait le
forum des accords contraignants sur les normes éthiques globales concernant les
conditions de travail, la propriété intellectuelle, la "bonne
gouvernance". Dans un même temps, ce G8 renouvelé pourrait envoyer les
directives et incitants nécessaires aux grandes institutions internationales et
aux fora de négociation tels que l’OMC, la Banque Mondiale, Kyoto. (…) Un
G8 capable de formuler une réponse radicale à des problèmes mondiaux telle
que la traite des êtres humains. (…) Il nous faut en effet essayer de voir
plus loin que l’intérêt européen. Car même quand nous sommes pétris des
meilleures des intentions, les intérêts d’une multinationale pétrolière ou
des cultivateurs européens de betteraves sucrières nous sont plus chers que le
sort du peuple Ogoni dans le delta du Niger ou le piètre revenu des
travailleurs des plantations de canne à sucre au Costa Rica". ("Le paradoxe de l’antimondialisation"
- 26 septembre 2001 – La Libre Belgique)
-
que tous les pays partagent
le même régime politique, en l’occurrence la "démocratie" représentative ;
-
que tous les dirigeants de
ces pays soient contrôlables et contrôlés directement par l’Oligarchie
Internationale, de façon à ce que plus rien ni personne ne s’oppose à
l’ultime réalisation du plan ;
-
que tous les pays utilisent
la même monnaie de référence.
C’est
pourquoi la "guerre au
terrorisme" vise essentiellement à :
-
Destituer les
"dictateurs" et à renverser tous les régimes "ennemis", de
façon à pouvoir "libérer" le monde du "Mal", en faisant
triompher le "Bien" et la "démocratie" à tout jamais.
-
Catégoriser comme
"terroriste" toute personne qui s’oppose à la réalisation de cette
stratégie, car "qui n’est pas avec nous, est contre nous".
-
Désarmer le monde de façon
à ce que seules les forces de l’Empire puissent en détenir, afin de garantir
au mieux la "sécurité" et la "liberté" à niveau
international.
-
Permettre à l’Oligarchie
de contrôler directement les "marchés" mondiaux pétroliers, de la
drogue et de l’eau, de façon à détenir le pouvoir absolu sur le reste de
l’Humanité.
-
Permettre à l’armée de
justifier les budgets militaires tout en s’amusant un peu.
C’est
aussi pourquoi l’Empire d’Occident ne cesse de menacer de guerre atomique
plusieurs pays parmi lesquels : l’Irak mais aussi l’Iran, la Libye, le
Liban, la Syrie, le Soudan, la Corée du Nord, Cuba.
Avant
de continuer, il est important de dissiper un possible malentendu. Toute
l’Oligarchie occidentale poursuit indistinctement le même but :
remodeler le monde à son image et ressemblance. Seulement, il existe à l’intérieur
de celle-ci différents clans qui ne partagent pas la même façon de voir quant
aux méthodes à mettre en œuvre pour y parvenir. Ensemble pourtant ils forment
ce qu’on peut appeler "le bâton et la carotte", vu que là où une
stratégie échoue l’autre réussi ; et que de toutes façons, ces clans
sont tous solidaires les uns des autres.
La
"vieille Europe" comme l’appelle Donald Rumsfeld, sait pertinemment
que si la méthode forte venait à être utilisée, cela provoquerait d’énormes
tensions sociales au sein de ses frontières ; elle sait que cela pourrait
porter à une radicalisation des positions des franges les plus violentes de sa
population, et cela elle ne le veut pas.
Elle
préfère donc adopter la manière "soft" (comme l’a si bien définie
Colin Powell lors de son discours devant le 33ème WEF de Davos en
janvier 2003) pour pouvoir maintenir en vie l’illusion de "démocratie"
et de bien-être matériel au sein de sa population, mais aussi vis-à-vis de
ses partenaires stratégiques d’Amérique Latine, des pays ACP ainsi que ceux
nord-africains, moyen-orientaux et asiatiques. (4)
Il
en va de sa "réputation" de "patrie des droits de
l’Homme" et de "modèle à suivre" pour toutes les futures
organisations continentales. Il en va aussi de sa crédibilité, pour pouvoir
continuer à mettre en œuvre l’élargissement de ses frontières et le
processus d’intégration politique en cours. (Lorsque dans un an les
Etats-Unis d’Europe verrons le jour, les choses seront différentes ;
jusque là il serait trop dangereux pour l’Oligarchie européenne de dévoiler
son jeu).
Aux
armes lourdes elles préfère des armes non-conventionnelles comme la
propagande, les plans structurels, l’embargo ou les inspections et
protectorats divers de l’ONU, pour ne citer que celles-ci. Elles sont tout
aussi meurtrières, mais elles passent mieux auprès des consommateurs.
Culturellement
parlant, cette "vieille Europe", incarnée aujourd’hui par la
Belgique (si, si !), la France et l’Allemagne, sait que si la méthode
forte venait à être utilisée, cela raviverait dans sa population des
souvenirs qu’elle préfère ne pas voir ressassés.
Déjà
les comparaisons "inopportunes" vont bon train quant aux méthodes
"musclées", à dire vrai honteuses, utilisées par les différents
gouvernements israéliens qui se sont succédés au pouvoir tout au long de ces
15 dernières années, vis-à-vis du peuple palestinien ; la "vieille
Europe" ne désire pas voir son
pouvoir déstabilisé, sur le simple fait de vouloir aller plus vite en besogne.
Elle
sait qu’elle ne peut pas ignorer que 80% de sa population ne veut plus
entendre parler de guerre militaire (à chaque conflit et relative
intervention des "forces internationales d’interposition" et de
"maintien de la paix": Irak, Somalie, Bosnie, Kosovo…les partisans
du Non ont été de plus en plus nombreux) ; elle sait que si elle partait
en guerre sans de "bonnes raisons valables", cela provoquerait
une crise politique interne majeure, aux conséquences vraiment imprévisibles ;
et tout ce qui est imprévu, elle n’aime pas.
Concrètement,
à travers sa soi-disant opposition à la "guerre préventive
maintenant", le clan de la "vieille Europe" ne fait que négocier
avec le clan du "nouveau monde" ses droits à la répartition du gâteau
mondial, du fait de son pouvoir ainsi que de ses ambitions géostratégiques (sans
compter que cela lui permet de tester de nouvelles alliances stratégiques avec
des pays comme la Russie ou la Chine). La France fait valoir son poids, forte
des son influence sur les quelques 55 Etats membres de la Francophonie ;
l’Allemagne met sur table son influence sur les pays des l’ancien bloc soviétique,
y compris la Russie ; la Belgique quant à elle, veut renforcer son image
artificiellement construite de pays défenseur des "droits de
l’Homme", et ne fait pas oublier aussi son influence sur une certaine
partie de l’Afrique.
Malheureusement,
la "vieille Europe" sait que le statuts quo a été rompu et qu’il
est impensable de pouvoir un jour revenir à la situation d’avant le 11
septembre. Elle tente donc de ne pas recevoir que les miettes.
Les frontières du Moyen Orient que nous
connaissons maintenant ont été dessinées "autour d’un bon dîner"
comme se plaisait à l’affirmer Sir Winston Churchill. Rien n’empêche
qu’elles soient modifiées à nouveau ; de fait c’est ce qui émerge
d’une analyse des discours actuels tenus par les responsables politiques et
militaires occidentaux.
Comme
nous tenterons de le démontrer plus loin, l’objectif déclaré de cette
"guerre à l’Irak" - mais non relayé par les médias - est de
remodeler tout le Moyen Orient par la force et l’intimidation.
Suivront
ensuite l’Asie du Sud-Est et les Amériques, Centrale et Latine.
Chacun,
au sein de l’Oligarchie veut y trouver son compte.
Le
"clan de la guerre", politiquement majoritaire en Occident, pense
quant à lui qu’il ne faille plus perdre de temps à tergiverser et qu’il
faille passer à l’action partout sur la planète, en même temps.
Il pense aussi , comme l’a affirmé Monsieur Blair
le 5 janvier 2002, que :
"dans le monde globalisé et interdépendant dans lequel nous vivons aujourd’hui, la politique étrangère et la politique intérieure sont deux parties d’un même tout. Se charger du terrorisme international hors de nos frontières n’est pas simplement juste en soi. C’est vital pour notre économie, nos emplois, notre stabilité et notre sécurité" (5).
Pouf ! Plus de différences donc entre intérieur et extérieur ! La planète se transforme comme par enchantement en un immense "far west" à conquérir. C’est le triomphe de la loi de la jungle et l’ultime adieu au Droit International, mort pour trop avoir été violé et battu tout au long des années "mondialisation" (qui furent aussi les années Algérie, Somalie, Bosnie, Kosovo, Tchéchénie…).
Le "clan de la guerre" ne voit aucun inconvénient à arborer sans vergogne son racisme, son arrogance et sa détermination ; il se permet de menacer des plus horribles souffrances tous ceux qui oseront s’opposer à lui. Aux Etats-Unis, la fusion entre intérêts privés, publiques et militaires a déjà eu lieux, ce qui explique pourquoi le "parti de la mort" y obtient autant de soutiens à niveau institutionnel. À un tel point qu’il ne faudrait plus parler de conflit d’intérêts mais bien de communauté d’intérêts et d’intentions. Ce n’est pas encore formellement le cas en Europe, bien que certains comme Mr Berlusconi, s’appliquent quotidiennement à faire en sorte que cela puisse se passer aussi de ce côté-ci de l’Atlantique, le plus rapidement possible.
L’ "aile droite de l’Oligarchie" (si on peut l’appeler ainsi), est favorable à l’instauration d’un régime autoritaire "transitoire" et "d’exception" partout en Occident, pour toute la durée de la "guerre au terrorisme". Elle est convaincue qu’il suffirait de lancer les hostilités pour que la machine de guerre prenne son rythme de croisière, et considère qu’il serait tout à fait envisageable d’ouvrir deux front à la fois (Irak, Corée du Nord) pour bien mettre en évidence, pour tous ceux qui ne l’auraient pas encore compris, le côté impérialiste de cette "ultime bataille entre les forces du Bien et les forces du Mal", comme l’a appelée prophétiquement le Pape Jean-Paul II, lors d’une célébration en l’honneur du Jubilé de l’an 2000.
Pour le clan de "la paix" (il faut le dire très vite) il est possible de maintenir en vie l’Illusion sans devoir recourir à la force ; il est possible de faire de l’ONU l’embryon de ce futur gouvernement mondial.
Pour le clan interventionniste, cela n’est pas possible : l’ONU, instrument accessoire et transitoire du pouvoir, doit disparaître.
Pour ce clan "la fin justifie les moyens" et les règles c’est pour les faibles.
Elle n’en a que faire de sauver une classe moyenne au bord du gouffre, qui ne fait que revendiquer toujours plus de privilèges et de pouvoir, sans compter que celle-ci est à l’origine des mouvements de contestation de la Mondialisation. Internement, elle représente donc le premier ennemi à abattre ; il ne faudra donc pas s’étonner de voir l’économie s’écrouler encore plus dans les mois prochains. Ces oligarques là n’ont qu’une attente : mettre le monde devant le fait accompli pour pouvoir instaurer un Régime Nouveau sur toute la planète.
Le clan de la paix c’est l’"agent de sécurité" qui d’abord demande les papiers et ensuite tabasse. Le clan de la guerre c’est l’"agent de sécurité" qui tabasse d’abord et qui ensuite prends les papiers. Le résultat est de toutes façons le même.
La Propagande
couvre le véritable objectif d’un Nouvel Ordre Mondial
Les agences de presse et les grands médias commerciaux occidentaux sont détenus par nos Maîtres, et ils sont le plus important instrument dont ceux-ci disposent pour amadouer les masses et pour les conditionner à penser comme bon leur semble.
Il n’est dés lors pas étonnant de voir comment ces médias "libres" et "indépendants" manipulent systématiquement et délibérément l’information pour couvrir les réelles intentions de l’Oligarchie .
C’est aussi pourquoi l’un de nos Maîtres les plus influents, David Rockfeller, s’adressa à eux en ces termes lors d’une réunion de la Commission Trilatérale en 1991:
"Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté supranationale d’une Elite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’Autodétermination Nationale (des peuples) pratiquée tout au long de ces derniers siècles"
Bien sûr, on ne peur nier que ces grands groupes donnent aussi de la "bonne" information, mais celle-ci est noyée dans une telle mer d’inepties, que seuls les "initiés" peuvent réussir à l’identifier.
Comprendre le langage politique donne le pouvoir incroyable de "lire entre les lignes" : comme tout langage, celui-ci est codé et implique un système de sens propre à lui-même.
Ce système de sens n’est accessible qu’à ceux qui détiennent la clé (de lecture) du code.
Cette clé ouvre les portes à la compréhension du monde et au Pouvoir.
Dans notre société "démocratique", tout est fait malheureusement pour que cette clé ne soit accessible qu’aux oligarques et à ceux qui ont réussi brillamment des études supérieures : une élite. Le reste de la population est condamné à vivre dans l’ignorance et l’incompréhension.
De toute manière la "bonne" information a une vie très brève, quasi instantanée ; alors que la soupe qui sert à la propagande est martelée à longueur de journée, pendant des semaines, des mois, des années.
Un exemple de désinformation :
l’Irak de Saddam Hussein
Prenons le cas concret de la crise irakienne, qui occupe pour l’instant tous les esprits (jusqu’au prochain "événement militaire surprenant") . Le leitmotive des médias est que :
- Saddam Hussein est un dictateur et un dangereux génocidaire
- Saddam Hussein a réduit en misère sa population
- L’Irak détient des armes de destruction de masse nucléaires, chimiques et bactériologiques
- Saddam Hussein soutien le terrorisme international
- Saddam Hussein a des liens avec Oussama ibn Laden
- L’Irak ne se plie pas suffisamment aux "exigences" des inspecteurs de l’ONU
- L’ONU est une grande et belle organisation internationale dévouée à la paix.
La majorité gobe ça sans réagir ; la grosse partie de la minorité le gobe aussi mais s’insurge et s’oppose : elle descend dans la rue en scandant le slogan "non à la guerre", et en condamnant les fins économiques de celle-ci (ex : pétrole) ; elle invoque "plus de démocratie" au sein de l’ONU ; reste enfin un petite minorité qui sait entre autre que :
- Saddam Hussein a été "mis en place" par les Etats-Unis en 1968 et soutenu par d’autres pays européens, parmi lesquels la France.
- Depuis les années ’80, l’Occident a donné des armes de destruction de masse à l’Irak, même après les massacres des populations kurdes.
- La guerre en Irak dure depuis douze ans et a fait plus de 1.200.000 victimes du côté irakien, 3 peut-être du côté occidental. Au nom des "droits de l’Homme" et de la "démocratie", la "communauté internationale" a complètement dévasté ce pays en le bombardant quotidiennement depuis le début de la guerre, entre autre à coup d’armes radioactives.
- Saddam Hussein a des liens avec Oussama ibn Laden à travers la CIA
- Tout ceci n’est qu’une énorme farce qui sert à couvrir : les lois antidémocratiques et répressives passées en catimini en Occident ; la chute aux enfers de l’économie ; les véritables intentions de nos Maîtres quant à l’avenir du Moyen Orient et du reste de la planète.
Car c’est bien tout le Moyen Orient qu’il est
question d’attaquer et de détruire, pour pouvoir ensuite le reconstruire à
l’image et ressemblance de l’Occident.
À travers la suivante analyse chronologique des
discours des dirigeants politiques occidentaux (qui prend en considération la période
janvier 2002 – janvier 2003), nous allons essayer de démontrer que cette
nouvelle crise irakienne a été montée de toutes pièces par l’Occident,
pour justifier le déploiement d’énormes quantités d’hommes et de matériel
dans le Golfe Persique, en vue d’un conflit armé avec plusieurs pays de la Région.
Le but étant toujours de :
-
prendre le contrôle de tous les pays "ennemis"
-
les fractionner en de plus petites entités plus facilement manipulables
-
leur imposer à tous le même régime "démocratique"
-
y mettre au pouvoir des marionnettes aux ordres de nos Maîtres (comme
Mr Karzhai en Afghanistan)
-
forcer tous ces nouveaux petits pays à s’unir en une organisation de
coopération régionale, sous la direction d’Israël
-
prendre le contrôle des marchés du pétrole, de l’eau et de la
drogue
-
placer des troupes de l’Empire dans tous le Moyen Orient en vue
d’une grande guerre dans le sud-est asiatique.
Au mois de septembre de cette même année, un "think-tank"
(lobby politico-industrialo-militaire) nommé "Project for a New American
Century" publia un document intitulé : "Rebuilding
America’s Defenses : Strategies, Forces and Ressources for a New Century" qui
décrivait la stratégie militaire à mettre en œuvre pour offrir aux USA une
domination totale sur la planète tout au long du 21ème siècle (6).
Les rédacteurs de ce rapport se seraient fortement
inspirés d’un document mystérieux appelé "Defense
Policy Guidance 92-94" apparu en 1992 au Pentagone, et qui soutenait
l’idée d’une nouvelle grande stratégie militaire américaine pour le
nouveau siècle.
Il s'agissait alors d'accorder la priorité stratégique à la suprématie militaire absolue des Etats-Unis, dans le but de consolider et de prolonger autant que possible le "moment unipolaire" inauguré par l'écroulement de l'URSS. Le scénario de 1992 prévoyait le maintien des forces armées dans un état de préparation apte à conduire simultanément deux guerres régionales majeures. Les deux ennemis potentiels désignés officiellement comme cibles des deux guerres étaient l'Irak et la Corée du Nord. A noter que le document en question avait été concocté, au sein de l'administration Bush père, par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz.
La stratégie mise en œuvre actuellement par
l’administration Bush suit presque à la lettre le contenu de "Rebuilding
America’s Defenses". Ce n’est pas étonnant, car le "Project
for a New American Century" fut fondé en 1997 par une série d’individus
qui recouvrent aujourd’hui des postes clés dans l’Administration ainsi que
dans les milieux politiques étasuniens ; parmi eux : Dick Cheney,
Donald Rumsfeld, Jeb Bush, Paul Wolfowitz, Dan Quayle et William J. Bennett.
Comme nous l’avons appris par la suite dans un article intitulé "Le grand mensonge des guerres propres : Bombarder pour contrôler, Washington a défini sa stratégie" écrit par Paul-Marie de la Gorce et publié dans l’édition de mars 2002 du Monde Diplomatique: "Devant les officiers stagiaires de l'Université de la défense nationale, le 31 janvier 2002 à Washington, M. Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la défense, a exposé la nouvelle doctrine militaire des Etats-Unis. "Nous devons agir maintenant, a-t-il déclaré, pour avoir une capacité de dissuasion sur quatre théâtres d'opération importants", ajoutant qu'il fallait être désormais en mesure "de vaincre deux agresseurs en même temps tout en ayant la possibilité de mener une contre-offensive majeure et d'occuper la capitale d'un ennemi pour y installer un nouveau régime." Une inflexion importante est ainsi donnée à la doctrine en vigueur jusqu'à présent." (7)
Fin des
assurances négatives de sécurité
Trois semaines plus tard, le 22 fév 2002 pour être précis, alors que la "guerre en
Afghanistan" battait son plein et que le mollah Omar fuyait toujours
sur sa mobylette, une dépêche AFP nous informait que : "Le
gouvernement américain n'est plus lié à l'engagement pris en 1978 de ne pas
utiliser d'armes nucléaires contre des Etats ne disposant pas eux-mêmes de
force de frappe nucléaire, a rapporté vendredi le Washington Times citant un
haut responsable du département d’état. (8)
L'engagement pris par l'administration du président
Jimmy Carter, connu sous le nom d' "assurances négatives de sécurité",
reflète "une vue irréaliste de la situation internationale", a déclaré
au journal le secrétaire d’état adjoint américain chargé du désarmement
et de la sécurité internationale, John Bolton. "L'idée que les belles théories
sur l'emploi des armes de dissuasion fonctionne contre tout le monde a été désavouée
par le 11 septembre. Ce à quoi nous nous employons, c'est de créer une
situation où nul n'utilise d'armes de destruction d'aucune sorte", a-t-il
ajouté."
C’était le second signal qui tendait à démontrer
que l’Administration Bush se préparait déjà à lancer une offensive
d’envergure planétaire à l’encontre des pays de l’ "Axe du
Mal" et de tous ceux qui "sont contre elle".
Nous en avons eu la confirmation quelques jours plus
tard. Selon un
rapport secret du Pentagone, publié samedi
9 mars 2002 par le Los Angeles Times, "les stratèges américains
envisagent des attaques nucléaires contre sept pays - la Chine, la Russie, mais
aussi cinq pays officiellement dépourvus de l'arme atomique, Irak, Corée du
Nord, Iran, Libye et Syrie - dans le cas d'une agression chimique ou biologique
contre les Etats-Unis ou leurs alliés, ou dans celui "d'événements
militaires surprenants"". (9)
La liste des pays à attaquer était déjà faite à
ce moment là, bien avant que Saddam Hussein ne se rappelle à notre bon
souvenir, on ne sait d’ailleurs plus trop bien pour quel motif.
Entre-temps, la liste à été peaufinée et ont été
ajoutés : le Soudan et Cuba. La Palestine aussi, à travers l’OLP et son
président Arafat, s’est retrouvée sur la liste noire peu de temps après les
autres pays du Moyen Orient.
De nouveau l’initiative venait du "Project for
a New American Century" qui, le 3
avril 2002 écrivit une "Lettre
au Président Bush sur Israël, Arafat et la guerre au terrorisme" :
"(…)In
particular, we want to commend you for your strong stance in support of the
Israeli government as it engages in the present campaign to fight terrorism. As
a liberal democracy under repeated attack by murderers who target civilians,
No
one should doubt that the
This
central truth has important implications for any
Mr.
President, it can no longer be the policy of the
Furthermore,
Mr. President, we urge you to accelerate plans for removing Saddam Hussein from
power in
Dans cette lettre, le "clan de la guerre"
américain dévoile pour la première fois ses réelles intentions de remodeler
le Moyen Orient. Tout le monde y passe, y compris Yasser Arafat qui est confiné
actuellement, ne l’oublions pas, dans les 40 m² encore intactes de sa Moukata.
Il
a fallu un peu plus d’un mois au "clan de la guerre" israélien pour
répondre "Oui !" à cette alléchante proposition de mariage.
Le
7 juin 2002 en effet, Ofer Shelach écrivait
pour Yediot Aharonot: "Cette semaine, le chef de l'Agence d'Intelligence
Militaire (MIA) a prononcé un discours nébuleux devant le Comité de la Sécurité
et des Affaires Etrangères de la Knesset, déclarant qu'Israël allait donner
à la Syrie un coup d'un genre nouveau." (11)
Le 28 juin
2002, s’était au tour d’Alex
Fishman d’écrire : "Les jours où Israël se contentait de frapper
des centrales électriques à Beyrouth et quelques stations radar syriennes sont
révolus. Pour répondre à la menace, seule une opération punitive massive
fera l'affaire." (Yediot Aharonot toujours)
La Palme d’Or de la "déclaration de guerre la
plus terrifiante" revient sans l’ombre d’un doute à l’ancien premier
ministre israélien de gauche Ehud Barak, qui a affirmé le 11 juillet 2002 que : "le premier chapitre de la guerre,
l'Afghanistan, s'achève. L'étape suivante, c'est l'Irak, et ensuite l'Iran.
Pour renverser Saddam Hussein, le président Bush est déterminé à utiliser
"tous les moyens à notre disposition". Nous devons gagner la 1ère
guerre mondiale du 21ème siècle. Ce ne sera pas une simple guerre. Ce sera un
marathon."
Au même moment, Bob Graham, président de la
commission Services secrets du sénat US, réclame une intervention pour "éliminer
les camps terroristes" au Liban et en Syrie.
Enthousiaste pour la nouvelle croisade, le ministre
australien des Affaires étrangères réutilise la classique comparaison
"Irak = nazis", déjà employée par exemple en 1956 lorsque
l'Occident attaquait l'Egypte progressiste de Nasser.
(AFP- Sofia, 11 juillet 2002)
Il ne faut pas perdre de vue qu’à ce moment là,
personne ne se préoccupait encore de l’Irak ; ce n’est qu’au début
du mois d’août qu’ont commencé à circuler les premières rumeurs
relatives à une possible intervention militaire "alliée" à
l’encontre de ce pays. (12)
La "communauté internationale", en
particulier le Conseil de Sécurité de l’ONU, a commencé à s’activer au début
de l’automne seulement. La fameuse résolution 1441 a été proposée aux
alentours du 23 octobre, et adoptée le 8 novembre 2002. (13)
Le 10
septembre 2002, le Boston Globe publiait un article intitulé "Guerre
en Irak : les faucons ont un plan pour remodeler tout le Moyen
Orient", écrit par John Donnelly et Anthony Shadid. Non seulement les
auteurs y expliquaient clairement quelle est la véritable stratégie militaire
américaine vis-à-vis du Moyen Orient, mais aussi indirectement quelle est la
stratégie américaine vis-à-vis de tous les pays de l’OPEP, organisation
considérée par bon nombre de "faucons" comme étant désuète.
(…) "L’objectif n’est pas simplement un
nouveau régime en Irak. L’objectif est un nouveau Moyen Orient" a déclaré
Raad Alkadiri, un analyste irakien qui travaille chez PFC, un lobby de l’énergie
installé à Washington. ''Cet objectif a été et restera toujours une de
causes majeures de cette guerre préventive contre l’Irak".
(…) Pendant un discours au mois d’août, Dick
Cheney a révélée le bien fondé de cette affirmation lorsqu’en parlant du
renversement de Saddam Hussein il a affirmé que "cela amènerait de
nombreux avantages à toute la Région et cela permettrait aux USA d'avoir une
influence plus importante dans le processus de paix israélo-paléstinien".
Patrick Clawson, directeur adjoint au
"Washington Institute for Near East Policy", prétend qu’ "un
Irak pro-US amènera inévitablement à une réévaluation de l’alliance américano-saoudienne ;
celle-ci date de la II Guerre Mondiale et s’est fortement dégradée depuis
les attentats du 11 septembre et l’aggravation du conflit israélo-paléstinien".
(…) "Un Irak "amical", terre de
la seconde plus grande réserve de pétrole au monde, offrirait une alternative
viable pour le cantonnement des troupes US dans le Golfe par rapport à
l’Arabie Saoudite. Cela rendrait le premier pays exportateur de pétrole moins
influent dans la fixation des cours" a-t-il ajouté.
En règle générale, un Irak pro-US servirait à
diminuer l’influence de l’OPEP, longtemps dominée par l’Arabie Saoudite,
dans la fourniture de pétrole et dans la fixation des prix.
(…) En dernier lieu, la démonstration de force américaine
donnera aux USA plus de pouvoir pour
forcer l’Iran à abandonner ses ambitions nucléaires.
Les Etats-Unis pourront exercer de cette même
influence vis-à-vis de la Syrie, en la forçant à interrompre son soutien au
Hezbollah libanais et aux groupes de guérilla chiites qui soutiennent l’Iran
contre Israël.
Un puissant corollaire de cette stratégie visant à
la création d’un Irak pro-US est que cela rendrait la région beaucoup plus sûre
pour Israël ; c’est pourquoi ceux qui sont à l’origine de celle-ci
sont de fervents supporters de l’aile droite israélienne.
(…) Meyrav Wurmser, directrice du "Center for
Middle East Policy" de l’ "Hudson Institute" de
Washington, a dit que "cela enverra une onde de shock incroyable à
travers le monde Arabe. Nous sommes déjà en train de pousser pour plus de démocratie
au sein de l’Autorité Palestinienne, mais sans grand succès ; nous
devons adopter une approche un peu plus musclée. Si nous réussissons à avoir
la démocratie en Palestine et en Irak ; si nous réussissons à obtenir
des égyptiens qu’ils respectent plus scrupuleusement les droits de l’Homme
et qu’ils ouvrent encore plus leur système, alors nous aurons réellement réussi
à remodeler la région".
"Partout dans l’Administration il y a des personnes dédiées à cette philosophie (de guerre). Les voix qui se lèvent les plus fortes pour la défendre se trouvent au sein de l’Etat." a avoué un haut fonctionnaire américain sous couvert d’anonymat. (14)
Toujours le 10 septembre, dans un article écrit par Jim Lobe, intitulé : "Les Etats-Unis et le triomphe de l’unilatéralisme", L'Asia Times aussi a développé l'hypothèse selon laquelle la politique américaine actuelle est moins une guerre contre le terrorisme, que l'application d'un schéma d'hégémonie mondiale développé pour la première fois en 1992 dans un document confidentiel du pentagone intitulé: Defense Policy Guidance 1992-1994 (DPG), comme nous l’avons déjà vu précédemment. (15)
Jusque là, l’idée qu’un conflit pouvait réellement éclater au Moyen Orient n’était relayée que par une petite minorité d’analystes. Personne ne prenait véritablement au sérieux la rhétorique guerrière de certains membres de l’Administration Bush (aussi parce que aucune figure de proue de cette même Administration ne s’était encore exprimé ouvertement sur cette hypothèse).
Le
20 septembre 2002, le Président
George W. Bush lance l’offensive en personne.
Il lance une évolution de la doctrine militaire américaine
qui passera de la dissuasion, caractéristique de la Guerre froide, aux actions
"préventives" contre des terroristes cherchant à se procurer des
armes de destruction massive.
"Les Etats-Unis ne peuvent plus compter
seulement sur une posture réactive comme nous l'avons fait dans le passé",
écrit-il dans un rapport officiel intitulé "National Military Strategy
for the United States of America" (stratégie militaire nationale pour les
Etats-Unis). (16)
"Nous devons être prêts à arrêter les Etats voyous et leurs associés terroristes avant qu'ils ne soient capables de menacer ou d'utiliser des armes de destruction massive contre les Etats-Unis, leurs alliés et leurs amis", affirme le rapport. "Nous ne pouvons pas laisser nos ennemis frapper les premiers." Bush ajoute ensuite que "les Etats-Unis chercheront constamment à s'assurer le soutien de la communauté internationale, mais nous n'hésiterons pas à agir seul, si nécessaire, pour exercer notre droit à l'autodéfense en agissant préventivement contre de tels terroristes."
En quelques instants, le monde à basculé dans une nouvelle phase de son Histoire. Ce sont les fondations mêmes de système multilatéral et du Droit International qui ont été touchées, fragilisant l’ensemble de l’édifice , le rendant instable et chancelant.
L'Iran, comme tous les pays de "l’Axe du Mal", l’a immédiatement compris et n’a pas hésité à commencer à se préparer au pire.
Le 23 septembre, on apprenait "que les Gardiens de la révolution, troupes d'élite du régime iranien, ont entamé un exercice de défense dans les provinces de Kerman, Yazd et Fars, dans le sud de l'Iran", comme l’a rapporté le quotidien de l'après-midi Kayhan. "Cette exercice auquel devraient participer 30'000 Gardiens de la révolution (ou Pasdaran) associés à des volontaires des milices islamistes (ou Bassidji) doit durer cinq jours", a déclaré au journal le commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution, Mohammad-Ali Najafi, précisant que l'exercice vise à "promouvoir différentes méthodes de défense pour faire pièce à une supériorité ennemie dans les airs ou dans la guerre électronique". (17)
Le ministre de la Défense iranien, le contre-amiral Ali Chamkhani, avait appelé le 17 septembre les Etats-Unis à "ne pas franchir les lignes rouges" entre l'Iran et l'Irak en cas d'attaque contre l'Irak.
En janvier, le président américain George W. Bush avait rangé l'Iran (avec l'Irak et la Corée du Nord) dans ce qu'il avait appelé "l'axe du mal" des pays qui cherchent à se doter d'armes de destruction massive, le désignant ainsi comme une cible potentielle de sa "guerre antiterroriste".
Le premier ministre israélien Ariel Sharon ne
pouvait donc s’empêcher de rentrer lui aussi dans la danse.
Avec, en préambule, une vibrante déclaration d'allégeance:
"Nous sommes aux côtés des Américains. Nous n'oublierons pas. C'est
notre devoir historique, c'est notre devoir pour la vie et pour les générations
futures" il s’est ensuite laissé aller à proférer des accusations du
genre : "Tout le monde éclairé comprend qu'il n'y a pas de bon et de
mauvais terrorisme, et que le terrorisme de Ben Laden, du Hamas, du Tanzim
(organisations palestiniennes), du Hezbollah (chiite libanais), de Saddam
Hussein et de l'Iran, tous font partie du même axe du Mal qui menace la paix et
la stabilité du monde."
Dans la foulée il a alors accusé l'Iran, l'Irak et
la Libye de soutenir le terrorisme et de vouloir se doter de l'arme nucléaire,
reprenant ainsi à son compte la rhétorique guerrière de W. Bush dans son
discours sur l'Etat de l'Union de janvier 2002.
A travers et en même temps que l'Irak, les
Palestiniens aussi sont visés.
Condoleezza Rice, conseiller de Bush pour la sécurité,
l’a répété: "Aussi bien l'Irak de Saddam que les Palestiniens d'Arafat
ont besoin de nouveaux leaders". Ajoutant avec arrogance: "Les
Palestiniens ont besoin d'une direction capable de diriger des réformes comme
en Serbie et en Afghanistan".
Le 6 février
2003, Colin Powell a également souhaité une "transformation de
l'Autorité palestinienne et de nouveaux dirigeants dans le camp palestinien qui
s'engagent pour la paix et pour mettre fin à la violence", réaffirmant
implicitement le souhait de Washington de voir le président palestinien Yasser
Arafat mis à l'écart. Il a également assuré que les efforts de réforme de
l'Autorité palestinienne entrepris jusqu'à présent n'étaient pas "adéquats",
ajoutant : "Nous avons vu quelques points positifs en ce qui concerne le
ministère des Finances, mais il faut en faire encore beaucoup plus".
Interrogé sur des déclarations du Premier ministre
israélien Ariel Sharon, affirmant que le quartette était hors jeu et qu'un
nouveau plan était en préparation, M. Powell a répondu : "Je ne suis pas
au courant de ce nouveau plan".
Dans un entretien à l'hebdomadaire américain
Newsweek, publié en janvier, M. Sharon avait affirmé: "Oh, le quartette,
ce n'est rien ! (...) Ne prenez pas ça au sérieux ! Il y a (un autre) plan qui
va marcher".
Des responsables américains avaient indiqué récemment
que les Etats-Unis voulaient attendre la formation du gouvernement israélien,
après la victoire électorale du Premier ministre sortant Ariel Sharon, avant
de publier formellement la feuille de route. (18)
Le 21 octobre 2002, dans un article intitulé "The closet imperialists come out",
Patrick J. Buchanan écrivait, en citant un article
de Paul W. Schroeder paru dans "American Conservative" :
"une guerre contre l’Irak serait une guerre impérialiste. Nous voulons
utiliser de la force armée contre l’Irak pour conquérir le droit de décider
qui devrait le gouverner, quel régime y imposer, quelles armes lui permettre
d’avoir pour sa sécurité, quelle politique étrangère il doit mener. Cela
est clairement de l’impérialisme, même si nous proclamons que nous le
faisons pour de nobles causes telles que la liberté, la démocratie, le
capitalisme, les droits de l’Homme ou que sais-je". (19)
"Cette guerre sert à remodeler le monde Arabe à l’image de l’Amérique ; une guerre qui permettrait au Parti de la Guerre de jouer l’Empire Romain au Moyen Orient.
…qui
est celle d’Israël aussi
"Un chemin
part de l'humanité, passe par la nationalité, et
aboutit à la bestialité. C'est celui qu'Israël
a emprunté après la guerre des Six-Jours."
(Yesha'ayahu Leibovitz)
Le 23 octobre, l'adjoint au chef d'état-major israélien, Moshe Ya'alon, a mis en garde contre une montée des tensions entre Israël, d'une part, et la Syrie, le Liban et l'Iran, de l'autre. Sur Israel Radio, Ya'alon a déclaré que la Syrie se trouvait à un point "à partir duquel [elle] pourrait progresser vers un accord ou, au contraire, retourner à un conflit" et que le Liban s'est "récemment transformé en une possible plate-forme de lancement de fusées fabriquées en Iran".
Comme selon un scénario écrit d'avance, les guérilleros du Hezbollah ont lancé dans le sud du Liban des fusées antichar contre deux avant-postes militaires israéliens situés le long de la frontière israélo-libanaise, dans la région des "fermes contestées de Shaaba". En réponse, les forces aériennes israéliennes ont bombardé les positions du Hezbollah le long de la frontière. Le chef d'état-major des FDI, Shauk Mofaz, a prévenu le Hezbollah qu'il devrait payer "le prix fort", s'il n'arrêtait pas d'attaquer les positions israéliennes frontalières.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, Benjamin Ben Eliezer, a menacé d'attaquer la Syrie : "Il n'y a aucune garantie que le Hezbollah ne continuera pas [ses attaques] (...). Le Hezbollah est devenu l'une des principales menaces terroristes dans le monde."
Ben Eliezer a dit avoir envoyé un message à l'administration Bush, dans lequel il estime que "les Syriens - et apparemment le Hezbollah - n'ont pas prêté attention aux déclarations et aux mises en garde américaines. La Syrie est un Etat abritant vingt organisations terroristes, y compris les dirigeants de la Djihad islamique (...). Le fait que nous ayons attaqué le Hezbollah hier ne signifie pas que nous ayons absous la Syrie. Cela ne signifie pas que nous ignorions que, sans le soutien de la Syrie, ce genre d'actions ne pourrait pas se produire."
L'administration Bush semble avoir reçu le message du gouvernement israélien. L'ambassadeur américain au Liban Vincent Battle aurait signifié au gouvernement libanais qu'Israël se préparait à attaquer les installations militaires syriennes au Liban, en réponse à toute nouvelle attaque du Hezbollah le long de la frontière. Déjà le 23 octobre, le président George W. Bush avait déclaré, lors de son entrevue avec le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Pères, que les Etats-Unis considèrent le Hezbollah comme un "groupe terroriste" de "portée mondiale". (21)
Petits signes de résistance
On
apprenait le 25 octobre 2002 que la
Libye quittait la Ligue arabe.
L’annonce en a été faite par le ministère des Affaires Africaines de ce pays. Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle libyenne, le ministère précise qu'une notification officielle de ce retrait a été envoyée au siège de la Ligue arabe, au Caire (Egypte).
Le régime du colonel Moammar Kadhafi ne fournit pas les raisons de ce retrait dans le communiqué. Toutefois, selon des responsables libyens s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, le colonel Kadhafi reproche à la Ligue arabe son "inefficacité" dans la gestion de plusieurs dossiers liés au monde arabe, notamment le bras de fer entre l'Irak et les Etats-Unis et le regain de violences dans le conflit israélo-palestinien.
Au Caire, un porte-parole de la Ligue arabe, Hicham Youssef, a assuré que l'organisation forte de 22 membres n'avait pas encore reçu notification officielle de la décision de Tripoli. Toutefois, le porte-parole a reconnu que la Libye avait évoqué la possibilité d'un tel retrait lors d'entretiens avec le secrétaire général de la Ligue arabe, l'Egyptien Amr Moussa. (22)
C'est dans ce contexte qu'il faut replacer les propos du président Moubarak dans l'hebdomadaire semi-officiel égyptien Al-Ahram (27 octobre). Lorsqu'on lui a demandé s'il était injuste d'"impliquer la Syrie dans le terrorisme", il a répondu : "Bien sûr que c'est injuste, et j'en ai parlé très ouvertement avec les Américains et l'Occident."
Entre-temps, aux Etats-Unis, du côté du secrétaire d'Etat adjoint Paul Wolfowitz, de l'ancien directeur de la CIA James Woolsey et du conseiller du Pentagone Richard Perle (tous membres du Project for a New American Century) , les appels à lancer une guerre contre l'Irak continuent de plus belle.
Perle a déclaré à l'hebdomadaire Der Spiegel : "Si Saddam Hussein n'est pas vaincu, la guerre au terrorisme international sera un échec. Je ne peux pas m'imaginer que nous laissions ce régime au pouvoir (...). Nous savons que l'Irak a entraîné de nombreux terroristes de nombreux pays, y compris pour faire des détournements d'avions (...). On s'inquiète à juste titre de ce que Saddam, qui détient des spores d'anthrax et d'autres armes biologiques, ait équipé les terroristes à partir de ces arsenaux."
Une déclaration faite le 28 octobre par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld est plus
Inquiétante : "Notre gouvernement n'a pas peur de dire le mot "Irak". L'Irak figure sur la liste terroriste depuis des années. Il n'est pas contestable que l'Irak est un Etat ayant commis des actes terroristes et parrainé des actes terroristes. En tant que dirigeant d'un Etat terroriste, Saddam est clairement une menace pour les autres pays du monde, y compris les Etats-Unis."
Quand on lui a demandé si les Etats-Unis prévoient d'attaquer militairement l'Irak, Rumsfeld a répondu : "Nous faisons ce que nous faisons et je vous dirai ceci : le Président a dit que c'est une guerre contre les réseaux terroristes sur toute la planète."
On
ne peut plus clair : les "hommes du président" considèrent que
la réussite de la "guerre au terrorisme" passe d’abord par le
renversement de Saddam Hussein, ensuite
par l’extension de celle-ci à toute la planète, contre tous ceux qui ne sont
pas d’accord avec eux et qui refusent de se soumettre.
Le 05 novembre
2002, Ariel Sharon déclarait au "Times" de Londres :
"Il faudra s'occuper de l'Iran, une fois que le régime irakien sera
renversé. Israël saluera tout plan américain et britannique pour une action
militaire contre l'Irak mais l'Iran représente un danger équivalant et devrait
être la prochaine cible."
"L'Iran fait tous les efforts (possibles) pour
posséder des armes de destruction massive (...) et des missiles balistiques.
C'est un danger pour le Moyen-Orient, pour Israël et un danger pour
l'Europe", estime Ariel Sharon. "L'Iran est derrière le terrorisme
partout dans le monde."
Le Premier ministre israélien, prédisant qu'il
restera au pouvoir plusieurs années, déclare que "l'Iran a fourni des
missiles au Hezbollah au Liban, soutenu les groupes radicaux Palestiniens, et
s'emploie à attiser une ferveur anti-israélienne parmi les Arabes israéliens".
(23)
Ces
paroles pleines de sagesse démontrent bien la façon de penser des dirigeants
de la "seule démocratie" du Moyen Orient. Mr Sharon aussi ne pourrait
être plus clair : pas de processus de paix avant un processus de guerre.
"Mais
a quoi bon attaquer tous ces pays ?" pourraient se demander certains.
"Pour en faire quoi après ?".
La
réponse est dramatiquement simple: pour en faire une "Europe" du
Moyen Orient.
C’est pour cela que l’Empire d’Occident à l’intention de "libérer" la région de tous ses régimes "dictatoriaux", pour y faire triompher la "démocratie", comme cela avait déjà été le cas justement en Europe il y a soixante ans et plus récemment dans les Balkans.
Comme
dans les Balkans (24), l’Empire pense à morceler tous ces pays en de plus
petites entités de façon à pouvoir mieux contrôler le territoire par la
suite. Ceci nous a été confirmé le 12
décembre 2002 par le "Daily Star", dans un article intitulé :
"Après la guerre en Irak : ce que redessiner la carte du Moyen Orient
pourrait vouloir dire".
Il y est dit que : "des rumeurs ont circulé selon lesquelles les Etats-Unis avaient l’intention de scinder l’Irak en trois petit états (Sunnite, Chiite et Kurde) et l’Arabie Saoudite en quatre (Najd, Hejaz, Al-Ahsa et Aseer)".
En guise de conclusion l’auteur pose indirectement
cette question aux "think tank" de Washington: "Que ce
passera-t-il après que cette guerre sera gagné ?", reconnaissant
ainsi l’influence immense qu’ont ces lobbies dans le processus de prise de décision
politique aux Etats-Unis.
Il y répond par une simple constatation :
"une victoire militaire ne serait que le commencement, plutôt que la fin,
d’une participation directe américaine dans les affaires de la Région."
(25)
Nous
concluons ce résumé non exhaustif des événements qui ont précédé le début
de la deuxième phase de la III Guerre Mondiale, par le discours sur "l’état
de l’Union" que George Bush a fait devant le Congrès américain et le
pantin afghan Karzhai, au mois de janvier dernier.
Tout
ce qui a été dit ou écrit les six mois qui ont précédé ce discours, ne
servait qu’à "influencer" Bush (comme si c’était nécessaire)
dans le choix de la ligne à exposer lors de celui-ci, qui représente de fait
le véritable programme politique du Président.
A-t-il
entendu le cri des faucons et des colombes ? Ecoutons-le.
"Nos pères fondateurs ont consacré notre pays
à la cause de la dignité humaine, des droits de toute personne et des
possibilités de toute vie. Cette conviction nous pousse, dans le monde, à
aider les affligés, à défendre la paix et à déjouer les desseins des êtres
malfaisants. En Afghanistan, nous avons contribué à libérer un peuple opprimé
et nous continuerons de l'aider à rendre sûr son pays, à reconstruire sa société
et à instruire tous ses enfants, garçons et filles. Au Proche-Orient, nous
continuerons de chercher à encourager la paix entre un Israël en sécurité et
une Palestine démocratique".
"Il y a des jours où le peuple américain n'entend pas de nouvelles au sujet de la guerre contre le terrorisme. Il ne se passe cependant de jour que je ne sois informé d'une nouvelle menace ou que je ne reçoive des informations sur des opérations en cours ou que je ne donne un ordre dans cette guerre mondiale contre un réseau éparpillé de tueurs. La guerre se poursuit, et nous sommes en train de la gagner."
"Alors que nous faisons cette guerre, n'oublions
pas le lieu où elle a commencé, ici même dans notre pays. Notre gouvernement
prend des mesures sans précédent pour protéger nos concitoyens et pour défendre
notre pays."
"Enfin, nous commençons cette année, pour la
première fois, à installer des moyens de défense pour protéger notre pays
contre les missiles balistiques."
"Aujourd'hui, le danger le plus grave de la
guerre contre le terrorisme, le danger le plus grave auquel se heurtent l'Amérique
et le monde, ce sont des régimes dévoyés qui cherchent à obtenir ou qui possèdent
des armes nucléaires, chimiques et biologiques. De tels régimes pourraient
utiliser ces armes pour faire du chantage, pour se livrer à la terreur et pour
commettre des meurtres sur une grande échelle. Ils pourraient aussi donner ou
vendre ces armes à leurs alliés terroristes qui les utiliseraient sans aucune
hésitation.
Cette menace est nouvelle ; le devoir de l'Amérique
est familier. Tout au long du XXe siècle, de petits groupes d'hommes ont saisi
le contrôle de grandes nations. Ils ont élaboré des armes et des arsenaux et
ont entrepris de dominer les faibles et d'intimider le monde. Sans exception,
leurs ambitions de cruauté et de meurtre étaient sans limites et, sans
exception, les ambitions du nazisme, du militarisme et du communisme ont été
vaincues par la volonté des peuples, par la force de grandes alliances, et par
la puissance des Etats-Unis d'Amérique. Aujourd'hui, en ce siècle, l'idéologie
de la puissance et de la domination a de nouveau vu le jour. Et elle cherche à
obtenir les ultimes armes de la terreur. Une fois de plus, notre nation et ses
amis se trouvent au croisement d'un monde en paix et d'un monde où règnent le
chaos et l'inquiétude permanente. Une fois de plus, il nous est demandé de défendre
la sécurité de notre peuple et les espoirs de l'humanité tout entière. Et
nous acceptons cette responsabilité.(…)"
(…) Différentes menaces exigent différentes stratégies.
En Iran, nous continuons à voir un gouvernement qui réprime son peuple,
cherche à acquérir des armes de destruction massive et appuie le terrorisme.
Nous voyons aussi des Iraniens qui risquent des mesures d'intimidation et la
mort en prenant la défense de la liberté, des droits de l'homme et de la démocratie.
À l'instar de tous les autres peuples, les Iraniens ont le droit de choisir
leur propre gouvernement et de décider de leur propre destin - et les
Etats-Unis soutiennent leur aspiration à vivre en liberté.
Sur la péninsule de Corée, un régime oppressif
dirige un peuple qui vit dans la peur et souffre de la faim. Tout au long des
années 1990, les Etats-Unis ont compté sur un cadre négocié pour empêcher
la Corée du Nord d'obtenir des armes nucléaires. Nous savons maintenant que le
régime trompait le monde et qu'il n'avait jamais arrêté de mettre au point de
telles armes.
Aujourd'hui, le régime de la Corée du Nord se sert
de son programme nucléaire pour susciter la peur et obtenir des concessions.
L'Amérique et le monde ne plieront pas sous le chantage.
L'Amérique collabore avec les pays de la région -
la Corée du Sud, le Japon, la Chine et la Russie - afin de trouver une solution
pacifique et montrer au gouvernement nord-coréen que les armes nucléaires ne
lui apporteront que l'isolement, la stagnation économique, et la poursuite de
ses difficultés. La Corée du Nord ne sera respectée du monde et son peuple ne
revivra que lorsque son gouvernement abandonnera ses ambitions nucléaires
(...)"
(George
W. Bush – State of the Union address 2003 - )
(26)
L’Amérique s'engage donc a lutter de toutes ses
forces contre la terreur, a fermer les camps d’entraînement terroristes, a
poursuivre les chefs terroristes "jusque dans leurs grottes", et a
intervenir personnellement dans les pays qui hésiteraient a appliquer des
mesures anti-terroristes.
Bush n'a pas hésité d'ailleurs a inclure, parmi les
organisations a démanteler, le Hezbollah, le Hamas, et le Djihad islamique.
La Syrie et le Liban devront se positionner par
rapport au Hezbollah. Arafat, quant a lui, va devoir fixer très vite la nature
de ses relations avec le Hamas et le Djihad islamique.
Les porte-parole officiels de l’Irak et de l’Iran, ainsi que ceux du Hamas et du Djihad islamique ont vivement rejeté les propos tenus par le President américain. Ils n’ont pas particulièrement apprécie les menaces directes proférées par George Bush, qui a précise qu’il lutterait contre l’Irak l’Iran et la Corée du Nord, dans le cadre de son combat contre le terrorisme international.
Le Président de la commission des affaires étrangères du Sénat irakien a déclare que "les Etats-Unis et l’entité sioniste étaient les seuls a utiliser le terrorisme comme moyen de lutter contre certaines nations et contre des gouvernements".
Le porte-parole Salim Kobaissi, a affirme, depuis
Bagdad, que l’allocution de Bush prouvait la politique hostile menée par les
Etats-Unis contre les Arabes et contre les Musulmans. (27)
Sur les ondes de "Radio Téhéran", le
ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Harazi, a accuse les Américains
"d’ingérence dans les affaires de l’Iran" : "Dans ses propos
condescendants, a-t-il ajoute, Bush a révélé le vrai visage de son
gouvernement et a démontré qu’il ne souhaitait qu’étendre l’hégémonie
américaine sur le monde entier".
Le
président iranien Mohammad Khatami a affirmé que Téhéran répondra à toute
attaque par la force : "si les Etats-Unis tenteront quoi que ce soit
contre l’Iran, nous devrons être prêts à défendre notre indépendance et
nos intérêts nationaux, par tous les moyens dont nous disposons actuellement ;
je pense que sur ce point, l’état d’Iran bénéficie d’une solidarité
totale".
Le porte-parole du Hamas a Gaza, Ismail Haamia, a déclare
que son mouvement repoussait toutes les menaces américaines, qu’il a qualifiées
d’injustifiées, et a dénoncé "l’hostilité des Etats-Unis a l’égard
du peuple palestinien". Il a ajoute que son organisation poursuivrait sa
lutte contre "l’occupation israélienne". (28)
Cette
année, le thème du 33ème Forum Economique Mondial de Davos était :
"construire la confiance". Les Oligarques présents se sont penchés
sur le manque endémique de confiance qui caractérise actuellement notre société
occidentale, conscients du fait qu’elle pourrait très vite mener à une crise
de Système .
En effet, tant la "démocratie" que l’économie de "marché" se fondent justement sur la confiance mutuelle que s’échangent les participants au "système" ; en particulier, le principe de représentation implique un lien de confiance encore plus accru entre les dirigés et les dirigeants. Si cette confiance vient à manquer, c’est tout le château de cartes qui s’écroule.
C’est
un peu comme un histoire d’Amour qui tournerait mal.
Au
début tout est beau, tout est magique. Les partenaires éprouvent une confiance
aveugle l’un envers l’autre. Ils ne pensent même pas que tout cela puisse
bien s’arrêter un jour.
Puis
vient ce jour, où l’un des deux trahi la confiance de l’autre et la magie
se casse ; rien ne sera plus jamais comme avant, même si le pardon
intervient. Doutes et suspicions ne feront qu’envenimer le rapport entre les
partenaires, les portants lentement mais inexorablement vers la rupture.
Si
ce n’est que, celui des deux qui a trahi ne veut pas entendre parler de
divorce et supplie l’autre de lui donner encore une chance. Celui-ci étant très
sentimental la lui accorde. Et rebelotte.
"S’en
est trop, il faut en finir !" s’écrie le trahi. "Je n’ai pas
dit mon dernier mot !" pense le traître. Celui-ci se met à méditer
un plan pour faire peur à l’autre, pour le forcer à rester avec lui ;
naît de son cerveau malade une "stratégie de la tension" visant à
faire planer une menace fantôme sur sa personne, de façon à ce que l’autre
partenaire se sente dans l’obligation de le protéger.
La
manipulation mentale et le terrorisme psychologique ça marche, mais pas indéfiniment.
Le
roi est nu et la démocratie n’existe pas.
Ne
nous laissons pas berner par nos traîtres de dirigeants, qui nous embobinent
quotidiennement pour nous obliger à continuer à leur faire confiance, tout en
sachant que cela leur permettrait de continuer à développer impunément leurs
sales trafics de mort.
La
seule dictature dirigée par des criminels qui imposent un régime de terreur à
la planète, est bien l’Empire d’Occident.
L’Oligarchie
qui est à sa tête a décidé il y a bien longtemps que cette III Guerre
Mondiale devait avoir lieu. Celle-ci a commencé il y a 14 ans environ, au
moment de la chute du mur de Berlin. C’est alors qu’a été lancée la première
phase de ce conflit en quatre actes, qui fut appelée "mondialisation" ;
celle-ci s’est conclue le 11 septembre 2001, laissant place à la deuxième
phase du plan : "la guerre au terrorisme".
La
"mondialisation" a eu pour fonction d’imposer un "nouvel ordre
économique et commercial" à toute la planète fondé sur la spéculation
et la malversation, le chantage et la force, mais aussi sur la pauvreté et la
misère quoiqu’on en dise.
Il
fallait démanteler les économies locales et nationales de la planète pour les
donner en pâtures aux banques et aux multinationales contrôlées par nos Maîtres.
A travers les processus de fusion et acquisition privés et publics, on a
formalisé de plus en plus la concentration du pouvoir mondial entre un nombre
toujours plus limité de mains. Le libre-échange devait être élevé à rang
de panacée. Le concept de gouvernance globale gérée par une triade
public-privé-"société civile" devait prendre pied. Il fallait
commencer à prendre le contrôle des voies du pétrole. Il fallait commencer à
imposer une pensée unique au monde, en détruisant le plus de cultures
possibles.
En
passant, cela a permis à nos Maître de s’enrichir outre mesure grâce à la
bulle spéculative liée à Internet et à la "new economy" qu’ils
ont créée…et qu’ils ont fait exploser pour réussir à "dégraisser"
leurs entreprises et à mettre à genoux une classe moyenne trop fastidieuse et
pas assez reconnaissante à leurs yeux.
Le
jouet ne servant plus, il peut être cassé.
Ces
enfants gâtés de l’Oligarchie en ont eu marre de jouer au
"Monopoly" et ont décidé de jouer pour un petit temps à la
guerre…en attendant de trouver un autre divertissement qui réussira à palier
le manque d’amour qui caractérise leurs cœurs secs et arides.
Grâce
à la "guerre au terrorisme", l’Oligarchie occidentale s’apprête
à prendre le dessus sur toute la planète. (29)
Lorsque
tous les "dictateurs" et "régimes ennemis" seront renversés,
et que les marchés du pétrole, de l’eau et de la drogue seront contrôlés,
rien ne pourra plus empêcher l’avènement d’un "Nouvel Ordre
Multipolaire", prémisse au Nouvel Ordre Mondial tout court.
C’est
pourquoi dans quelques semaines tous le Moyen Orient risque bien de se retrouver
face à un dilemme qui n’en est pas un : abdiquer et se soumettre, ou résister
et lutter jusqu’à la mort ?
Le
11 septembre 2001, la machine de guerre impériale s’est mise en marche. La
feuille de route a été rédigée il y a des lustres et les pantins de
l’Oligarchie comme Annan, Bush et Chirac ne font qu’interpréter un rôle écrit
d’avance pour eux.
La
stratégie est connue. C’est celle du Nouvel Ordre Mondial qui vise à
l’instauration d’un Super-Etat planétaire aux mains d’une élite
impitoyable, qui n’hésitera pas à agir de façon autoritaire et répressive
pour continuer à maintenir le peuple en état d’esclavage physique et
psychologique. (30)
Cette stratégie passe maintenant par le Moyen Orient, pris dans son entièreté. Il n’est pas à exclure d’ailleurs que la guerre n’explose en même temps en Corée du Nord, car cela avait été prévu ainsi dans le "Défense Policy Guidante 92-94" apparu en 1992 au Pentagone et rédigé par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz.
Non
seulement il faut dire Non à la guerre en Irak, avec tout ce que cela implique :
levée immédiate de l’embargo ; dédommagements consistants au peuple
irakien ; excuses planétaires de la part des dirigeants occidentaux ;
leur traduction devant le TPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Mais
il faut dire Non aussi à la guerre en Iran, en Syrie, en Libye, au Liban, en
Palestine, au Soudan, à Cuba, en Corée du Nord… ! ! !
Il
faut dire oui à un changement de régime et au désarmement en Occident. Il
faut dire non à l’Empire et au Nouvel Ordre Mondial. Non à cette Oligarchie
qui tiens l’Humanité sous son joug depuis toujours.
Il
est possible de lui couper l’herbe sous le pied. Son pouvoir réside dans les
masses aisées occidentales, qu’elle contrôle psychologiquement au moyen de
la propagande. Tant que celles-ci continueront à croire qu’elles vivent en démocratie
et que leurs dirigeants les représentent à des fins de bien, rien ne pourra
empêcher la réussite du Plan.
Le
jour où les masses occidentales se réveilleront de leur léthargie et
prendront conscience qu’ils vivent toujours comme des serfs au Moyen Age, dans
un système féodal où la haine et la rancœur règnent souveraines, et qu’il
leur suffit de ne plus répondre aux ordres pour changer cela, alors sera un
grand jour.
Ces
oligarques sont condamnés à vivre sans éprouver d’émotions, en nous
emmenant avec eux vers une logique et inévitable autodestruction. Ils méritent
toute la compassion du monde car ils ne savent pas ce qu’est l’Amour. C’est
pourquoi il ne faut tomber dans leur piège fait de peur, de violence et de
vengeance. Plus ils seront critiqués, plus ils se renforceront dans leur
opinion d’être dans le juste. Tant qu’il n’y aura pas quelqu’un pour les
aimer, ils ne changeront pas…et nous non plus, car notre sort est intimement
lié au leur et inversement.
Prise
de conscience collective, changement individuel, reconquête de la Libérté par
le niveau local, solidarité et amour. Telles sont certaines des clés qui nous
permettrons de voir peut-être un jour briller l’Humanité dans toute sa
splendeur.
Notes et sources
(1)
http://www.lesverts-lorraine.org/articles/vl5sor.htm
(2) http://www.newleftreview.net/NLR25202.shtml
(3) http://biz.yahoo.com/djus/030211/1130000752_1.html
(5) http://www.guardian.co.uk/britain/article/0,2763,628001,00.html
(6) http:// www.newamericancentury.org/statementofprinciples.htm
(7) http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/LA_GORCE/16226
(9) www.latimes.com
(10) http://www.newamericancentury.org/Bushletter-040302.htm
(12) www.proche-orient.info/xarch_rdpintl.php3?id_mot=240
(13) http://www.un.int/usa/sres-iraq.htm
(14) www.commondreams.org/headlines02/0910-01.htm
(15) http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/DI10Ak03.html
(16) www.whitehouse.gov/nsc/nss.pdf
(17) www.entrefilets.com/breves_us_2002_1.htm
(18) www.afp.com
(19) www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=29273
(20) http://www.amconmag.com/10_21/iraq.html
(21) http://solidariteetprogres.online.fr/News/Economie/breve_366.html
(22) http://www.les-identitaires.com/
(23) http://www.les-identitaires.com/
(24) http://www.ptb.be/doc/em47/nouvelordre.htm
(25) http://www.dailystar.com.lb/opinion/16_12_02_c.htm
(26) www.whitehouse.gov
(27) http://moise.sefarad.org/belsef.php/id/259/
(28) http://www.rferl.org/nca/features/2002/09/06092002183912.asp
(29) http://www.entrefilets.com/US_neo_imper.htm
(30) www.oulala.net/Portail/imprimersans.php3?id_article=311
Annexes &
Bibliographie
Annexe I
Le discours de Colin Powell au 33ème WEF de Davos s’est conclu par un session de questions-réponses dont voici un extrait.
GEORGE
CAREY, FMR. ARCHBISHOP OF
I'm
George Carey, the former Archbishop of Canterbury. I'm now--I'm happily retired
and here at the World Economic Forum.
Thank
you very much for your address and for all that you are personally doing to
improve the state of the world.
Mr.
Secretary of State, at this conference, among the language that has been used,
there's been a phrase--the difference between hard power and soft power. Hard
power, in military power, and perhaps expressed in
Here
at WF, we are thinking of creating a council of 100, which includes business
leaders, politicians, religious leaders, trying to cross all of the boundaries
of media and so on. That may be something that you may wish to give your support
to in the days ahead.
But
I've got two questions, if I may. The first one: do you feel that in the present
situation, and I'm following on my colleague who just spoke in regarding
And
would you not agree, as a very significant political figure in the
(APPLAUSE)
POWELL:
The
That's
why we participated in establishing a community of democracy within the Western
hemisphere. That's why we participate in all of these great international
organizations. There is nothing in American experience or in American political
life or in our culture that suggests we want to use hard power.
But
what we have found over the decades is that unless you do have hard power, and
here I think you're referring to military power, then sometimes you are faced
with situations that you can't deal with.
I
mean, it was not soft power that freed
So
our record of living our values and letting our values be an inspiration to
others, I think, is clear, and I don't think I have anything to be ashamed of or
apologize for with respect to what
(i) définitions :
Oligarchie :
n.f. (gr. Oligoi, peu nombreux, et arkhé,
commandement). Régime politique où l’autorité est entre les mains de
quelques personnes ou de quelques familles puissantes ; ensemble de ces
personnes, de ces familles.
Ploutocratie :
n.f. (gr. Ploutos, richesse, et kratos,
pouvoir). Gouvernement où le pouvoir appartient aux riches. Pays, régime
politique où prévaut un tel gouvernement.
Démocratie :
n.f. (gr. Dêmos, peuple, et kratos,
pouvoir). Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même,
sans l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie
directe) ou par représentants interposés (démocratie
représentative).
Totalitaire :
adj. Se dit d’un régime politique
non démocratique dans lequel les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
sont concentrés entre les mains d’un nombre restreint de dirigeants qui
subordonnent les droits de la personne humaine à la raison d’État.
1.
Travail : n.m. (lat. trepalium,
instrument de torture). Activité de l’homme appliquée à la production, à
la création, à l’entretien de quelquechose. Effort que l’on doit soutenir
pour faire quelquechose ; activité déployée pour accomplir une tâche,
parvenir à un résultat. Ouvrage réalisé ou qui est à faire.
2.
Travail : n.m. (bas lat. trepalium,
machine faite de trois pieux). Appareil servant à maintenir les grands animaux
domestiques pendant qu’on les ferre ou qu’on les soigne.
(ii)
Pour mieux comprendre qui est cette Oligarchie, quels buts elle poursuit, depuis
combien de temps et pourquoi :
Brennan,
J.H., "Occult Reich". (London : Futura, 1974).
Brzezinski,
Zbigniew, "Out of Control: Global Turmoil on the Eve of the 21st Century"
(New York: Charles Scribner's Sons, 1993)
Brzezinski,
Zbigniew, "The Grand Chessboard : American Primacy and Its
Geostrategic Imperatives". (New York: Harper Collins, 1997)
Chomsky,
Noam , "World Orders, Old and New". (London : Pluto Press,
1994).
Coleman,
John, "Conspirators' Hierarchy: the Story of the Committee of 300".
ISBN: 0-922356-57-2.
Epperson,
A. Ralph, "The Unseen Hand: an Introduction to the Conspirational View of
History". (Tucson : Publius Press, 1985).
Gaylon
Ross Sr., Robert, "Who's Who of the Elite :Members of the Bilderbergs,
Council on Foreign Relations, & Trilateral Commission" (www.amazon.com)
Quigley,
Carroll. "The Anglo-American Establishment", (New York : Books in
Focus, 1981.)
Quigley,
Carrol. "Tragedy and Hope", (New York : Macmillan, 1966).
Howard,
Michael, "The Occult Conspiracy : Secret Societies - Their Influence and
Power in World History" (www.amazon.com)
Huntington,
Samuel P. "Reforming Civil-Military Relations", Journal of Democracy,
vol. 6, no. 4, October 1995, pp. 9-16.
Huntington,
Samuel P. "The Soldier and the State: The Theory and Politics of
Civil-Military Relations".
Huntington,
Samuel P. "The Ungovernability of Democracy," American
November/December
1993, pp. 34-37.
Huntington,
Samuel P., "Will More Countries Become Democratic?" Political Science
Quarterly, Vol. 99, No. 2, Summer 1984, pp. 193-218.
Huntington,
Samuel P. "Democracy's Third Wave," Journal of Democracy, Vol. 2, No.
2, Spring 1991a, pp. 12-34.
Huntington,
Samuel P., The Third Wave: Democratization in the Late Twentieth Century,
Huntington,
Samuel P., “The Clash of Civilization and the Remaking of World Order”, (New
York : Simon & Schuster, 1996)
Icke,
David, "And the Truth Shall Set You Free."
Icke,
David, "The Biggest Secret".
Icke,
David, "Children of the Matrix", Bridge of Love Publications,
Icke,
David, "
Jasper,
William F., "Global Tyranny...Step by Step. The United Nations and the
Emerging
Miller,
Edith Starr (Lady Queensborough), "Occult Theocracy"
Mullins,
Eustace, "The World Order: a Study in the Hegemony of Parasitism". (Staunton :
Ezra Pound Institute of Civilization, 1985.)
O'Brien,
Cathy, "Trance Formation of
Perloff,
James, "The Shadows of Power : The Council on Foreign Relations and the
American Decline" (www.amazon.com)
Sitchin,
Zecharia, "The 12th Planet". (New York : Avon, 1976).
Sitchin,
Zecharia, "The Stairway to Heaven". (
Sitchin,
Zecharia, "The Wars of Gods and Men". (
Sitchin,
Zecharia, "The Lost Realm". (
Sitchin,
Zecharia, "When Time Began". (
Sutton,
Anthony C. "Wall Street and the Bolshevik Revolution".
Sutton,
Anthony C. "Wall Street and the Rise of Hitler". Heritage
Publications,
Sutton,
Antony C., "
Van
Helsing, Jan. "Secret Societies and Their Part in the 20th Century".
Ewertverlag, Grand
Webster,
Nesta, "Secret Societies and Subversive Movements"
http://www.politicalsciencepapers.com/categories/174-019.html
http://essaypage.com/categories/173-012.html
http://www.soundvision.com/Info/media/muslimbiblio.asp
Groupe
Bilderberg : www.bilderberg.org
,
Commission
Trilaterale : www.trilateral.org,
Royal
Institute for International Affairs : www.riia.org,
Council
on Foreign Relations : www.cfr.org,
World
Economic Forum de Davos : www.weforum.org
European
Round Table : www.ert.be
TransAtlantic
Business Dialogue : www.tabd.org
The
Heritage Foundation : www.heritage.org
Skulls& Bones Society http://dir.yahoo.com/Regional/U_S__States/Connecticut/Cities/New_Haven/Education/College_and_University/Private/Yale_University/Clubs_and_Organizations/Skull_and_Bones_Society/
Bohemian
Club : http://www.sonic.net/~kerry/bohemian/
Carlyle
Group : www.carlyle.com
Opération
"Paperclip" et ses conséquences sur le milieux de la recherche
scientifique :
http://www.whale.to/w/ebola.html
http://www.greatdreams.com/consp.htm
(liste
non exaustive)