Individualisme

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L'individualisme est une conception politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur de l'individu par rapport à ceux du groupe et de la communauté. Il prône l'indépendance de l'individu et valorise l'action, la réflexion personnelle. C'est l'aboutissement d'une émancipation individuelle face aux diverses tutelles (la famille, le clan, la corporation, la caste...) qu'exercent sur lui certains types de sociétés. L'individualisme est une forme de liberté et se pose en principe fondamental de plusieurs types de société : anarchisme, libéralisme, etc. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe forçant l'individu.

Il ne faut cependant pas confondre individualisme et égoïsme à courte vue. En effet, faire partie d'une organisation n'est pas incompatible avec le principe d'individualisme.

Le principe individualiste a soulevé dès les XVIIe et XVIIIe siècles la question de la relation entre les intérêts particuliers et l'intérêt général. Comment assurer une cohésion dans une société individualiste où chaque individu poursuit séparément son intérêt particulier, sans se préoccuper des conséquences sociales de ses actes ?

L'individualisme libéral propose de faire confiance à l'autorégulation du marché : la société est fondée sur un échange de services satisfaisant chacun un intérêt individuel (on trouve du pain parce que l'intérêt des boulangers est d'en vendre). Ce raisonnement s'appuie sur la notion sociologique d'individualisme méthodologique qui permet d'interpréter les phénomènes collectifs comme la résultante d'actions, de comportements individuels.

L'individualisme anarchiste propose l'association libertaire, à tous niveaux, comme moyen de répondre aux besoins individuels. ex :les anarchistes créeront entre autres choses des mutuelles de santé, des coopératives alimentaires, etc.

Le principe individualiste rencontre cependant diverses objections. Ainsi les principes de nationalisme, voire dans certains cas de démocratie (l'individu doit se plier à la volonté de la majorité), certaines idéologies de type collectiviste, mais aussi en sociologie la méthodologie holiste, sont radicalement différents et tendent au contraire à donner la primauté à la société sur l'individu.

Une version chrétienne et affaiblie de l'individualisme est prônée par des penseurs comme Emmanuel Mounier sous le nom de personnalisme.

 

Max Stirner[1]

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Johann Kaspar Schmidt (25 octobre 1806 - 26 juin 1856), plus connu sous le nom de Max Stirner (ce pseudonyme lui vient de son large front) est considéré comme un des fondateurs de l'anarchisme et de l'existentialisme, et particulièrement de l'anarchisme individualiste, bien qu'il ait lui-même toujours nié que sa philosophie puisse contenir une telle position.

La philosophie de Stirner a inspiré de vifs débats sous les plumes de Benjamin Tucker, Dora Marsden, Robert Anton Wilson, Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche, Benito Mussolini, Karl Marx, ainsi que chez les Situationnistes.

L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et depuis le texte connaît régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme, le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner est en effet considérée comme décisive dans la conversion de Marx de l'idéalisme au matérialisme.



[1] Je suis sans aucun doute un ignare – comment une banane pourrait prétendre savoir quoi que ce soit ? – mais, tout de même, je sais quelques petites choses. Johann Kaspar Schmidt, le plus hégélien des hégéliens, celui qui aurait pu éclipser Marx si… (et que Marx a beaucoup lu et… pompé, du temps où il était philosophe avant de devenir politicien), doit son surnom au fait qu'il avait un mention proéminent (En Allemand, "Stirn" signifie en effet le menton).


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