La bible et l'extase chimique[1]
Les causes et la solution de la toxicomanie
L'ingestion de drogues dites
psychotropes est un phénomène très répandu dans notre civilisation moderne.
Ce phénomène n'est pas nouveau. De multiples témoignages prouvent que cette
pratique existe depuis l'Antiquité, sous diverses formes et dans les cultures
les plus diverses. En Occident, jusque dans les années
Voici présentée de façon succincte, c'est-à-dire sans entrer dans les détails pharmacologiques, la classification des drogues de Lewis Lewin, qui fait autorité depuis sa publication en 1924[4]:
En Occident, on trouve également
des témoignages confirmant l'usage des drogues avec des motivations
magico-religieuses. Dans
A cet égard, une considération relative au milieu biblique du Proche-Orient ancien est intéressante et révélatrice. L'abus d'alcool est bien connu en Canaan. Georges Contenau y affirme la présence quasi certaine de cultes du type de celui de Dionysos, jadis associés avec l'Asie Mineure[18]. Curieusement, si les Cananéens ont abusé de boissons fermentées dans un but religieux, les Babyloniens ont considéré l'ivresse comme condamnable et lui ont consacré des textes médicaux[19]. En revanche, ils se sont servis de médicaments dans leurs rites magico-religieux. T. Whitton-Davies va jusqu'à affirmer que les moyens principaux utilisés par les Babyloniens pour leurs prières, les instruments les plus importants de leurs arts incantatoires étaient des boissons et des médicaments[20]. En cela, les Babyloniens sont représentatifs des peuples mésopotamiens dans la mesure où ils n'ont pas mis la débauche due à l'alcool sur le même plan que la divination à laquelle donnaient accès certaines plantes:
IV. La psychopharmacologie de la conscience
Les drogues agissent sur le psyché en produisant des pulsions neurotiques qui atteignent le cerveau, lequel nous transmet une image du monde extérieur. La transmission de ces pulsions a un caractère à la fois chimique et électrique lié à la diffusion des ions (en particulier des ions de métal alcalin) à travers des membranes. Les fibres neurotiques de ces membranes sont périodiquementinterrompues par des interrupteurs appelés des synapses. La pulsion neurotique, ou courant électrique dans les fibres neurotiques, est transportée à travers ces synapses par la diffusion d'ions, ce qui cause une dépolarisation, ou perte de potentiel électrique. Si l'on peut modifier de façon irrégulière la vitesse de passage de ces pulsions électriques à travers les synapses, le message qu'elles portent sera proportionnellement modifié. C'est la cause de certaines hallucinations.
Les drogues dites psycho-actives (celles qui modifient la perception comme le chanvre, le peyotl, le L. S. D., la mescaline, etc.) sont propagées dans les synapses où elles ralentissent la diffusion des ions à travers les membranes. Le résultat est que tous les messages sont modifiés.
Des hallucinations peuvent se produire avec ou sans l'aide de drogues hallucinogènes. Elles peuvent être le résultat d'une privation sensorielle et sont caractérisées par une sensibilité aiguë de ce que A. E. Wilder-Smith appelle le "sixième sens" ou le "sens mystique".
Ainsi est-il postulé que les drogues dites psychédéliques ouvrent les canaux provenant du cerveau à la "Pensée universelle" et rendent l'homme plus réceptif aux phénomènes mystiques et transcendants, fermant ainsi la conscience humaine à la réalité tri dimensionnelle et produisant une rêverie[28].
Autrement dit, les cinq sens renseignent notre cerveau sur des événements qui ont lieu dans l'espace et dans le temps. Mais le "sixième sens" serait une sensibilité aux phénomènes paranormaux opérant selon des règles non explicables en fonction des forces connues dans l'espace et dans le temps. D'après le professeur Wilder-Smith:
Il semblerait qu'il n'y ait aujourd'hui que peu de doute que le cerveau biologique a l'accès, bien que souvent fragile, aux phénomènes mystico-paranormaux et au transcendant[29].
V. La privation sensorielle et l'expérience mystique
L'homme a besoin d'une certaine forme d'expérience spirituelle. Il s'agit de diminuer la surcharge sensorielle de notre vie moderne, d'amoindrir provisoirement l'apport des cinq sens pour favoriser l'influence du sixième. Jésus en a donné l'exemple en pratiquant cette forme de privation, lorsqu'il s'est retiré seul dans le désert et à la montagne afin de prier. Sa privation de contact avec les distractions de ce monde a favorisé l'intimité de sa relation avec son Père dans les lieux célestes (Mt 14:23; Mc 1:45). L'apôtre Paul a suivi l'exemple de son maître en se retirant dans le désert d'Arabie pendant quelque temps, au début de son ministère (Ga 1:17-18). Sans doute a-t-il également jeûné lors de son expérience mystique, lorsqu'il ignorait s'il était dans son corps ou hors de lui (2 Co 12:2-7). De même le prophète Daniel affirme avoir jeûné pendant les trois semaines précédant les visions qu'il a eues, annonçant les événements des derniers temps (Dn 10:2).
Dans tous les cas, la sensibilité aux influences transcendantes a été aiguisée et augmentée par la privation sensorielle. Que cela soit la conséquence naturelle du jeûne ou de la méditation, ou artificiellement produit par des drogues, le phénomène est le même physiologiquement.
Ce qui est important, c'est la privation des sens elle-même, quelle que soit la façon par laquelle elle est produite extérieurement ou intérieurement par l'anesthésie des nerfs[30].
VI. L'adrénochrome et les visions mystiques
Cette connaissance de la physiologie de l'homme nous aide à comprendre le parallèle qu'il y a entre les visions extatiques des drogués et celles des martyrs. Nous savons comment, en période d'extrême tension, le corps humain produit des quantités importantes d'adrénaline. Il arrive parfois que cette adrénaline soit transformée en adrénochrome, substance qui possède des propriétés semblables à celles de la mescaline. L'adrénochrome rend le sujet moins sensible à la douleur (en diminuant l'apport des cinq sens) et ouvre la voie au sixième sens, le sens mystique ou transcendant. Voilà une explication physiologique de l'insensibilité relative à la douleur et de la vision du Christ qu'eut Étienne lors de sa lapidation (Ac 7:54-59)[31]. Cette explication ne réduit en rien son aspect "surnaturel", car la souveraineté de Dieu englobe les causes et les effets.
Mais la similarité
physiologique entre certains phénomènes mystiques et ceux que produisent des
drogues n'assure pas pour autant la similarité de leur contenu spirituel. Car
il faut analyser ces phénomènes, non pas seulement en fonction des données
scientifiques, mais aussi en relation avec
VII. Les dangers de la drogue
Comme nous l'avons souligné, il y a de nombreux genres de drogues psychotropes et autant de motivations chez ceux qui les prennent, en fonction des personnalités et de la nature de la drogue. Dans l'ensemble, ceux qui recherchent indéfiniment l'effet lénifiant des drogues souffrent, presque toujours, d'une "perturbation instintivo-affective profonde et ancienne, secrète ou évidente"[32]. Mais il y a, cependant, une différence entre l'héroïnomane qui se suicide à petit feu et un idéaliste qui cherche une vision mystique par le L. S. D. Pour le junkie, la drogue qu'il a goûtée en partie par hédonisme devient un tyran insatiable, dont le manque provoque des séquelles physiques (tremblements, nausées, etc.) intolérables. Pour les consommateurs d'hallucinogènes (qui ne suscitent pas de véritable accoutumance physique), ceux-ci représentent, consciemment ou non, un pansement pour la plaie de l'angoisse métaphysique, voire un ersatz de la paix intérieure à laquelle tout homme aspire. Dans certains cas, comme nous l'avons vu, la drogue peut devenir un "sacrement" dans une véritable religion vouée à l'extase.
Pour Aldous Huxley, T. Leary et d'autres, l'état de conscience auquel on accède avec certaines drogues est infiniment supérieur à la stupeur relative qui caractérise l'état normal de conscience. Des hallucinogènes permettent, selon Huxley (paraphrasant Blake), d'ouvrir les "portes de la perception pour voir la réalité telle qu'elle est, infinie". On parle même d'orgasme psychique qui dure pendant des heures. Pourquoi s'en priver? Faut-il se borner à faire de l'astronomie sans téléscopes sous prétexte que les télescopes ne sont pas "naturels"?
En d'autres termes, pourquoi l'Écriture
sainte n'autoriserait-elle pas l'expérience "transcendante" au moyen
des drogues, si Dieu la donne parfois aux martyrs par le même mécanisme
physiologique? Pourquoi
VIII. L'arbre de vie et la transcendance
Pour Wilder-Smith, l'accès au
transcendant doit passer par l'élimination du péché qui est responsable,
depuis
Malheureusement,
Revenons aux drogues. L'homme, loin d'être en communion parfaite avec son Créateur, est influencé en permanence par sa nature pécheresse, voire par le Malin lui-même (Mt 16:23, Lc 9:54-55). La drogue, en altérant sa conscience, le rend encore plus sensible aux influences extérieures, ou même diaboliques. C'est ainsi que l'extase provoquée par la drogue revêt un aspect occulte qui autorise une association avec la sorcellerie. Les drogues, en effet, n'ont pas de pouvoir magique en elles-mêmes; le nier serait s'inscrire en faux contre l'ensemble de la révélation biblique[34].
L'extase par les drogues est une forme de sorcellerie dans la mesure où elle tente de faire sortir l'homme de l'état de conscience qui le protège naturellement depuis la Chute[35] et le plonge dans un état où les puissances occultes, par le péché, détiennent désormais un pouvoir sur lui. Si donc l'arbre de vie est provisoirement interdit à l'homme, c'est pour son bien. Il en va de même pour les drogues qui altèrent son état de conscience. En effet, la personne en extase, ou sous l'influence des psychotropes, s'évade du monde de l'espace et du temps pour s'aventurer dans des lieux interdits. Exemple: le roi Saül chez la sorcière pharmacologique d'Eyn-Dor (1 S 28:1-25), qui lui ouvre une boîte de Pandore; ce qui en sort peut dominer, ou même posséder l'homme!
Mais si le péché pouvait être
éliminé, l'obstacle à la transcendance disparaîtrait. La résurrection du
Christ a déjà potentiellement enlevé la barrière pour tous les hommes, mais
cette suppression ne sera entièrement opérante qu'après
Celui qui prend du L. S. D. passe à travers la barrière érigée par Dieu vers la transcendance, sans régler, d'abord, la question du péché. Il saisit, ou il essaie de saisir, les fruits du paradis en sautant par-dessus la haie du paradis au lieu de passer par la Porte[36].
Baudelaire, dont les expériences avec le haschich sont bien connues, arrive curieusement à la même conclusion. Ce poète considérait que la perception accessible par le haschich était réservée aux "saints" (au sens de l'Église romaine), à celui qui est jugé digne. C'est un trésor à gagner, explique-t-il:
Il est vraiment superflu, après toutes ces considérations, d'insister sur le caractère immoral du haschich... Que je l'assimile à la sorcellerie, à la magie, qui veulent en opérant sur la matière et par des arcanes dont rien ne prouve la fausseté non plus que l'efficacité, conquérir une domination interdite à l'homme ou permise seulement à celui qui en est jugé digne, aucune âme philosophique ne blâmera cette comparaison. Si l'Église condamne la magie et la sorcellerie, c'est qu'elles militent contre les intentions de Dieu, qu'elles suppriment le travail du temps et veulent rendre superflues les conditions de pureté et de moralité, et qu'elle, l'Église, ne considère comme légitimes, comme vrais, que les trésors gagnés par la bonne intention assidue[37].
Conclusion
Si la consommation de drogues n'est pour beaucoup qu'un pansement sur la plaie de l'angoisse métaphysique, les dégâts qu'elle entraîne laissent des cicatrices lentes à s'effacer. Les conséquences néfastes de beaucoup de drogues dites "douces" (sans parler des méchants opiacés comme l'héroïne, etc.) sont désormais bien établies. Personne ne conteste que la fumée de chanvre soit nuisible aux poumons et favorise le développement de maladies, dont le cancer et l'emphysème[38].
Wilder-Smith signale que l'interaction de quelques hallucinogènes (lents à être évacués par l'organisme) avec l'adrénaline produite naturellement par le corps rend même un ancien drogué moins stable en situation de tension[39]. Un autre médecin, le docteur Sidney Cohen, a constaté que les hallucinogènes les plus forts (comme le L. S. D.) provoquent d'importants changements de personnalité chez les sujets qu'il a étudiés. Beaucoup étaient devenus paranoïaques, d'autres schizophrènes, etc.[40]. Bref, l'abus de ces substances aboutit, chez le chrétien, à la destruction coupable du temple de l'Esprit qu'est son corps (1 Co 3:17).
Parmi les effets sur la santé,
on remarque chez les drogués une nette perte de volonté. On l'a observé chez
Huxley sous l'influence de la mescaline à laquelle il attribue le pouvoir
d'ouvrir le chemin de Marie, mais de fermer la porte sur celui de Marthe[41].
Beaucoup de jeunes, autrefois actifs, sont devenus totalement léthargiques.
Olivenstein parle de "clochardisation". Cela rappelle une objection
biblique contre la consommation de certaines substances qui rendent moins aptes
à "assujettir la terre" (Gn 1:28). Sous l'influence de la drogue, le
zèle qui, selon
Mais au-delà de ses néfastes effets physiques et psychologiques, l'extase par les drogues est également très dangereuse spirituellement. Comme le roi Saül chez la sorcière d'Eyn-Dor, certains drogués demandent aux drogues des services réels mais illicites. Ils veulent la "grâce" de la synesthésie qui leur permet de voir "l'A-Noir, l'I-Blanc" et le monde entier comme un dessin animé de Walt Disney. La drogue peut être un billet chimique pour une excursion au pays des merveilles. Malheureusement, on y court le danger d'abandonner son esprit (encore plus qu'il ne l'est déjà: c'est une question de degré) aux puissances néfastes (Ep 6:12).
La toxicomanie est avant tout une maladie spirituelle. Comme pour n'importe quelle maladie, la thérapeutique passe par la compréhension de ses causes profondes. Nous avons déjà cité l'opinion du professeur Wilder-Smith pour qui la recherche d'une extase artificielle au moyen de produits chimiques est l'ersatz d'une véritable expérience spirituelle avec Dieu. Tel est le résultat obtenu par la société occidentale matérialiste pour avoir largement écarté Dieu. Les besoins spirituels de l'homme, créé pour être en communion avec son Créateur, n'en demeurent pas moins réels, même si l'organe de la sensibilité, en ce domaine, s'est atrophié faute d'utilisation. Le docteur Olivenstein est formel:
Ce qui manque aux drogués dans un monde de plus en plus insécurisé est une morale, voire une spiritualité[43].
Dans une perspective matérialiste, la prise de conscience de la condition de l'homme (une "passion inutile", sans espoir) ne peut qu'engendrer l'angoisse. La sensibilité aiguë de l'adolescence[44] rend impérative la découverte rapide d'une solution à cette angoisse. Si les drogues sont aussi populaires chez une partie de la jeunesse, c'est parce qu'elles leur apportent, conformément aux normes de la société technicienne, une solution rapide. Aussi beaucoup cherchent-ils ainsi le moyen de "dépasser les coordonnées de l'espace (fuite) et du temps (évasion)"[45]. Il s'agit d'échapper à l'ennui et à l'aliénation qui hantent la génération dite du "Bof!".
L'objectif est de plonger au fond du gouffre de l'Inconnu, selon le poète, afin de trouver du nouveau. Malheureusement, les efforts n'aboutissent souvent qu'à une aliénation supplémentaire sous la forme d'un autre esclavage. Pour beaucoup, c'est le désespoir et la mort.
En totale opposition à ce
chemin sans espoir se trouvent les promesses de Celui qui affranchit, qui offre
la liberté (Jn 8:32), ainsi que la vie en abondance (Jn 10:10) et la paix (Jn
14:27)... et on ne s'ennuie plus dans sa chambre! De plus,
[1] Piqué sur : http://www.unpoissondansle.net/rr/9705/drogue.htm
[2] Marc Mailloux est évangéliste dans les quartiers sud de Marseille.
[3]
C. Klopfenstein,
[4]
L. Lewin, Phantastica (Paris: Payot, 1970), 51-52.
[5]
O. Guiness, The Dust of Death (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973).
[6] Ibid., 238.
[7] Le Rig-Veda est le premier des quatre livres sacrés (Veda) de l'Inde; il est écrit en sanscrit.
[8]
H. Rookmaaker, L'art moderne et la
mort d'une culture (Guebwiller/Lausanne: Ligue pour
[9] Andrews, cité par George, éd.,The Book of Grass (Londres: Simon et Vinkenoog, édité chez Peter Aven, Ltd., 1967), 2.
[10] P. Séjourné, article "Sorcellerie " in le Dictionnaire de théologie catholique, tome XIV (Paris: Letouzey et Ané, 1941), 2409.
[11]
R. E. L. Masters et J. Houston, The
Varieties of Psychedelic Experience (New York: Holt, Reinhart et
Winston, 1966), 38.
[12] Ibid., 38.
[13]
Cité chez B. Destremeau, "Qat
religieux, qat profane", Inter
Dépendance,
[14]
C. Sagan, Cosmos(Random House, 1980), 65.
[15]
R. Cavendish, History of Magic(New York: Taplinger Pub. Co., 1977), 140.
[16]
E. de Witt-Burton, A Critical and Exegetical Commentary on the Epistle to
the Galatians (Edimbourg: T&T. Clark, 1971), 306.
[17] Ibid., 306.
[18] G. Contenau, La divination chez les Assyriens et les Babyloniens (Paris: Payot, 1940), 45-46.
[19] G. Contenau, La médecine en Assyrie et en Babylonie, 47.
[20] T. W. Davies, Magic, Divination and Demonology among the Hebrews and their Neighbours (New York: KTAV Pub. House Inc., 1969), 25.
[21] G. Contenau,La divination en Assyrie et en Babylonie, 47.
[22] P. de Félice, Poisons sacrés, ivresses divines (Paris: Albin Michel, 1936), 267.
[23] C. Klopfenstein, op. cit., 119.
[24] On observe cette même distinction entre les différents types de drogues chez les "gurus" modernes de la religion de la drogue. Timothy Leary a distingué six niveaux de conscience possible, le second étant l'état de conscience normal de l'homme éveillé. Leary et ses adeptes ont récusé l'usage de l'alcool et des stupéfiants qui rabaissent l'homme à un niveau inférieur. En revanche, il a encouragé celui des hallucinogènes, dont le plus "doux" (le cannabis) remonte la conscience au troisième niveau et le plus fort (le L. S. D.) jusqu'au sixième.
[25] Cette distinction entre l'ivresse de l'alcool et celle due aux hallucinogènes est soulignée par le docteur P. Deniker, qui les analyse du point de vue psychopharmacologique. Il affirme qu'en général les psychoses toxiques d'alcool prennent, le plus souvent, la forme de "crises subaiguës de confusion onirique" qui se distinguent nettement des psychoses de type paranoïde ou schizophrénique provoquées par les hallucinogènes. P. Deniker, La psychopharmacologie (Paris: Que sais-je?, n° 1216), 63.
[26] O. Guinness, op. cit., 300.
[27]
A. E. Wilder-Smith,The Causes and Cure
of the Drug Epidemic (Telos, 1974), 80-82.
[28] Ibid., 107.
[29] Ibid., 107.
[30] Ibid., 114.
[31] A. E. Wilder-Smith suggère que cette production d'adrénochrome est un mécanisme que le Créateur, dans sa bonté, a mis dans l'homme afin de réduire un peu l'horreur de la cruauté des hommes les uns envers les autres.
[32] G. Rancurel, "Toxicomanie", Encyclopédie Larousse, tome XIX.
[33] H. Blocher, Révélation des origines (Lausanne: Presses Bibliques Universitaires, 1979), 116.
[34]
En parlant de "l'arbre de vie", H. Blocher rappelle que
[35] "L'un des aspects les plus manifestes pour ceux qui analysent ce phénomène (de la toxicomanie) est la tendance de tous les auteurs à le décrire à l'aide d'un vocabulaire "religieux", quelles que soient leurs croyances personnelles. Il est impossible de lire une étude à ce sujet sans tomber sous les mots "démoniaque", "diabolique", "satanique", etc. Par exemple, le très sérieux professeur Deniker affirme que certaines drogues provoquent le "déblocage de cas particuliers de démence précoce avec catatonie".
Or, nous pensons que ces mots (ici "démence"), même employés par des scientifiques matérialistes, ne peuvent être entièrement dépourvus de connotations spirituelles. Leur emploi régulier est donc un fait significatif qui incite même le plus grand sceptique à considérer la possibilité que toute cette fumée est révélatrice de la présence de feu.
D'autres témoignages vont encore plus loin en suggérant que le drogué est, dans son ivresse, envahi par une force mystérieuse qui arrive à s'imposer à lui, cette force étant elle-même de caractère personnel. C. E. Morselli rappelle les différents types de délire expérimentaux provoqués par des substances toxiques, en particulier le délire dû à la mescaline. Morselli cite sa propre expérience dans laquelle il a constaté des altérations du sens de la réalité et de la conscience du moi avec l'impression étrange "qu'une autre personnalité se développe à côté de la sienne et que peu à peu elle la remplace"; cité par Klopfenstein, op. cit., 143.
Cet état est en contraste
avec la condition d'Adam avant
[36] Wilder-Smith, op. cit., 127.
[37] C. Baudelaire, Les paradis artificiels (Livre de Poche, 1972), 76.
[38]
Wilder-Smith, Drugs and the Mind, 61.
[39]
Wilder-Smith, The Causes and Cure of the Drug Epidemic, 125.
[40] Cité par Guinness, [op. cit]., 250.
[41]
A. Huxley, The Doors of Perception: Heaven and Hell (Londres: Granada Pub. Co.,
1954), 34.
[42] C. Baudelaire, op. cit., 52.
[43] Cité par Klopfenstein, op. cit., 129.
[44] Les drogués les plus nombreux ont entre 17 et 25 ans. Klopfenstein, op. cit., 137.
[45] A. J. Charles-Nicolas, "La toxicomanie: définition et analyses des motivations", Le perfectionnementdu praticien, n° 238, 13 mai 1977, 26.