LA GRANDE FOUTAISE SYNDICALE
Foutre Dieu,
quel joli printemps !
Enthousiasmés, motivés, promenés,
trimbalés et pour finir lésés, les camarades ayant adhéré à la lutte
contre le capital flamboyant n'ont plus que leurs yeux pour pleurer...
Que de piètres
généraux avons-nous eu dans cette guerre sociale ?
Menés en bateau, roulé dans la
farine par les grandes compagnies syndicales, profondément étrangères à la
lutte, liées par leurs intérêts mercantiles, attachés à leurs objectifs
propres, arc-boutées sur leurs misérables privilèges réformistes, une fois
de plus ils ont fait le sal boulot: trahir la lutte et nos espérances.
Quels jeux
jouent celles-ci ? Jugent elles, dans un pays ou seuls 9% des salariés sont
syndiqués que c'est trop ? S'interrogent elles sur la désaffection syndicale ?
Veulent elles imposer un plan social à leur troupe ? Si tel est le cas, elles
sont sur la bonne voie ! Mais .au fond, à quoi sert une organisation de défense
qui ne défend que ses intérêts propres ?
S'organiser, oui,
mais en dehors de ces entreprises vermoulues qui ne méritent que notre mépris.
Honte au SNES
et à ses 1000 permanents payés par l'Etat, comme son budget de 1 million
d'euros pour soi disant diffuser l'information syndicale: laquelle ?
Enseignants, faites passer les examens, brisez votre outil de lutte et fermez
vos gueules !
Honte à la
CGT dont le ci devant Thibaud s'affiche honteusement au congrès des sociaux traîtres
(rad socs) qui approuvent par la voix de leurs roquets, Rocard, Charasse,
Delors,, le plan Fillon sur les retraites. Elémentaire, c'est leur lardon !
Jamais il n'a appelé à la grève générale face à la pire régression
sociale que nous ayons connue. Mais dont la base, fortement mobilisée a attendu
en vain les mots d'ordres.
Honte à FO
qui joue le rôle du grand parleux et du p'tit faiseux, espérant par là
grignoter des adhésions.
En ce qui
concerne la CFDT, nous n'aborderons même pas le sujet: ad nauseam (tout en
saluant les militants présents lors des manifs) !
De temps
forts en temps faibles, d'une semaine à l'autre, entretenant un suspense
soigneusement élaboré, le mouvement s'est épuisé et finalement éteint
lamentablement, faute d'extension inter catégorielle.
Cette lutte
est celle de tous les travailleurs salariés, privé, public qui seront sacrifiés
sur l'autel du MEDEF et de Maastricht. Une habile propagande à fait oublier que
tous étaient à 37,5 années de cotisation avant le décret Balladur de 1993.
Maintenant, on veut rectifier cette « inégalité » insupportable et mettre
tout le monde à 42 ans de cotisation. Rappelez vous que le traître Jospin
avait signé à Barcelone la retraite pour tous à 65 ans !
Le réformisme, voilà l'ennemi
Vous avez aimé
brûler la sous littérature du ministre Ferry ou lui envoyer à la gueule, vous
adorerez renvoyer massivement vos cartes du SNES, de la CGT et de tous ces
syndicats véreux.
Réfléchissez, sans l'alibi de
l'argent des adhérents, ils ne deviendront que ce qu'ils sont: des officines de
l'Etat au service du grand patronat. Ces bureaucraties parallèles ont fait leur
temps, il nous reste aujourd'hui, si nous voulons gagner demain, à construire,
contre le capital et ses valets d'autres structures de lutte autogestionnaires
vouant aux gémonies ceux qui nous asservissent en nous flattant.
Après les
retraites mal défendues, ils nous proposent la mobilisation pour la grande
braderie de la sécurité sociale (où nous reverrons Cherreque), lutte qui sera
perdue également si nous n'y prenons garde.
Pour mettre
fin à l'oligarchie syndicale, nous avons des armes : le boycott de ce qui fait
leur pouvoir de représentation: les élections professionnelles, et les
prudhommes, soigneusement surveillées par les différents gouvernements.
Sachons présenter
des listes alternatives en ruinant leur propagande car ils ne défendent rien.
AUX BONS BOUGRES, COURAGE ET SALUT
Lille le 18 juin 2003
LE PERE DUCHESNE