LE DJIHAD PROFITE A MAC WORLD

 

"Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt".

Lao Tseu

Voilà plus d’une semaine qu’ont eu lieu les attentats de New-york, le moment émotionnel est passé, mais les médias faiseurs d’opinions et de morale n’ont fait que de brèves incursions dans le domaine de la réflexion. Si l’idée - évidente pour les trois quart de l’humanité - selon laquelle les U.S.A. bénéficient d’un juste retour de bâton dans ce cas précis, est tolérée et admise, désormais tout est couvert par les bruits de bottes, en attendant le son du canon.

Une fois encore, l’évidence médiatique se substitue, comme à chaque événement spectaculaire, au manque d’arguments politiques fondés et avouables. La machine à décerveler tourne à plein !

Par contre, un certain nombre de personnes sur notre planète – et qui ne font partie d’aucune sphère de pouvoir – se considèrent toujours comme « humains pensants ».

C’est pour cela qu’après les mises en scènes de la révolution en Roumanie contre Caucescu, de la guerre du droit contre l’Irak (et Saddam, ce nouvel Hitler), de l’intervention humanitaire de la France au Rwanda et de l’O.N.U. en Somalie et en Yougoslavie, etc…, nous pensons que nous assistons aujourd’hui à la mise en scène du terrorisme. Hollywood a investi la réalité. Nous sommes de plein pied dans la société du spectacle et le scénariste est l’Oncle Sam !

En disant cela de façon aussi abrupte, nous ne manquons pas de respect au chagrin des familles des victimes (dont nous aurions pu être !), bien au contraire. Nous parlons de la présentation médiatique de ces événements  – tronquée, coupée de l’ensemble et des dimensions du problème.

Cette présentation médiatique fait partie d’une impitoyable logique de guerre et doit être analysée comme telle.

Car, le terrorisme, comme le dit Ronald Reagan dans une lettre au Congrès datée du 26 avril 1984 « est une réaction symptomatique de plus vastes problèmes » et que, s’il importe de le combattre, la raison conseille d’ « extirper les sources de frustration et de désespoir qui sont les lieux d’épanouissement et les aliments du terrorisme » . On ne peut être mieux inspiré, mais nul n’est prophète en son pays !

Aussi, Déclarer la guerre au terrorisme, c’est un peu déclarer une guerre civile au monde entier. Car bon nombre de terroristes d’hier ont fini par faire de bonnes carrière au sommet des Etats, autant en Afrique qu’en Europe. On peut citer De Gaulle pour la France (terroriste pour l’Etat Français de Pétain), Ben Gourion et Izrak Rabin pour Israël, le F.L.N. algérien, Issen Abré pour l’Afrique, et tant d’autres. Sans dire que le terroriste d’hier est le ministre ou chef d’Etat d’aujourd’hui, on peut avancer que le terroriste des uns est l’ami des autres et que, potentiellement nous sommes tous des terroristes (plus sûrement qu’américains !).

 

Maintenant, en ce qui concerne ces attentats, le nom de Pearl Harbor a été lâché rapidement par les médias américains eux-mêmes et nous y reviendrons. Là bas, ce mot est une bombe émotionnelle et synonyme de guerre.

De même, dans la foulée toute la presse s’est étonnée et moquée de la défaillance des Services Secrets.

Beaucoup de questions ont été posées sauf une :

 

A qui profite le crime ?

 

Rapidement, toutes les hypothèses ont été soulevé, sauf une :

 

Et si réellement c’était la répétition de la provocation de Pearl Harbor ?

 

Et si, les Services Secrets savaient tout des projets terroristes visant New York, mais avaient laissé faire au mieux, facilité d’autres choses au pire, tout en préservant le maximum ?

 

En effet, c’est maintenant reconnu officiellement par les historiens que Roosevelt et les Services secrets de l’époque connaissaient les codes japonais et par conséquent leur projet belliqueux dès le début. La seule préparation américaine à cette attaque avait alors été la mise à l’écart des armes les plus performantes en ces lieux : les portes avions, qui ont permis de contre attaquer rapidement.

Les dirigeants américains avaient alors choisi de rentrer dans la deuxième Guerre Mondiale, non pas par anti-fascisme (Ford, grand fournisseur de l’armée allemande en camions était Hitlérien par exemple), mais pour en finir avec la crise économique de 1929, pour tordre le cou définitivement des syndicats ouvriers, étendre leur domination au monde et imposer la paix sociale à l’interne.

Les dirigeants américains n’ont pas été les seuls à tenter ce genre de pari risqué. Il suffit de rappeler l’incendie du Reichstag par les nazis, qui a permis d’instaurer leur dictature à l’Allemagne et aussi que le monde entier a cru jusqu’au procès de Nuremberg que c’étaient les polonais qui avaient déclenché les hostilités de la deuxième Guerre Mondiale en attaquant la station radiotélégraphique Allemande de Gleiwitz.

 

Hypothèse absurde dans le cas des tours jumelles ?

 

A priori, les arguments ne manquent pas, si on analyse les évènements en détail à travers cette grille.

En effet, si l’attentat est impressionnant par rapport à ses pairs (bouteille de gaz, boite à clous, voiture explosive), les cibles restent symboliques et les dégâts limités ( deux tours détruites, une partie de bâtiment incendié et environ cinq mille morts).

Pour Pearl Harbor, les pertes ont été de dix huit bateaux et 2500 morts. Si le but des commandos suicide était de frapper à mort le grand Satan, pourquoi ne pas attaquer les centrales nucléaires ou tout autre réserve de bombes atomiques?

De même, officiellement les Services Secrets ont commis une énorme bévue. Or, à ce jour aucun de leurs dirigeants n’a été sanctionné. Pire, leurs moyens ont été augmentés. Est-ce normal de récompenser, en tant de guerre, des incapables ?

En ce qui concerne le crash de l’avion sur le Pentagone, il n’y aurait eu moins de 300 victimes (deux sont répertoriés actuellement sur Internet : un consultant extérieur et un sous officier ; y aura t-il seulement un responsable de service ?), alors que 30000 travaillent habituellement sur le site. Pourquoi ? En fait on apprend par un alinéa dans la presse que le bâtiment a été évacué très tôt le matin à cause d’un incendie « dont on ignore l’origine » (Les Echos du 12/09).

Assez curieusement aussi, aucun responsable politique américain n’a perdu la vie. Aucun sénateur et surtout pas le président dont on a dit que l’avion aurait été la cible du quatrième avion kamikaze. Or joindre et abattre un président en déplacement est certainement plus aisé que d’atteindre la Maison Blanche (déplacement et horaire connus d’avance, voir le cas Kennedy). Plus encore que de tenter d’abattre un autre avion !

Les expert amateurs en aviation civile pourront nous parler des systèmes de sécurité de vol américains, des problèmes de radars et d’autres choses encore. Mais a qui fera t-on croire que durant une heure trente qu’ont duré ces attentats, aucun opérateur radar n’a rien remarqué, prévenu personne et qu’aucun responsable n’a réagi, tant au niveau civil que militaire, surtout après l’attaque du premier avion ? Tout comme celles du Seigneur, il faut croire que les voies des décideurs américains sont impénétrables.

Moins quand même que celles du capitalisme, de ses compagnies offshore et de ses paradis fiscaux protégés par l’Oncle Sam. Là aussi, qui nous fera croire que personne n’était au courant des mouvements de capitaux d’Axa à la bourse une semaine avant l’attentat ?

Mais même si d’autres disfonctionnements sont révélés il est à craindre que tout sera noyé par une quelconque commission sénatoriale chargée d’enquêter et de trouver les responsables. Car on attend toujours le nom des responsables de l’assassinat de Kennedy, des poseurs de bombes de la Piaza Fontana à Milan, des tueurs fous du Brabant, des assassins de Ben Barka, des commanditaires de Dutroux, par exemple. Toutes ces affaires ont été suivies de commissions toutes plus sérieuses et chargées de pleins pouvoirs les unes que les autres. Mais leur fonction était surtout d’enterrer et de faire oublier tout cela, surtout lors de fortes mobilisations populaires.

Il est à craindre que les preuves ne seront trouvées et notre hypothèse vérifiée que d’ici une soixantaine d’année, quand le monde aura changé et les principaux témoins disparus. Ce qui, pour les petites pointures mêlées plus ou moins consciemment à cette histoire est sans doute déjà commencé.

 

Alors, à qui profite le crime ?

Les médias manipulent les émotions afin de faciliter la montée d’attitudes irrationnelles. Le but est d’obtenir l’unanimité nationale pour l’escalade militaire. Dans ces cas là, le mécanisme médiatique est toujours le même et aussi efficace.

Mais, malgré cela, la réponse à la question ci dessus est claire nous semble-t-il. Un dicton populaire dit « que l’on n’est jamais mieux servi que par soi même ».

On ne peut en effet occulter le contexte interne et externe de l’Amérique, de ces attaques.

Globalement, ce contexte, il faut être lucide, n’est autre que celui du Nouvel Ordre Mondial que les U.S.A. et leurs alliés veulent imposer, tant à l’Ouest qu’à l’Est et au Sud

Pour les responsables politiques l’objectif politique est de maintenir la prédominance des U.S.A. pour le vingt et unième siècle.

L’objectif idéologique est d’éliminer les régimes et les Etats qui ne plaisent pas à l’oncle Sam (les Etats voyous) ainsi que ceux de certains de leurs alliés, éventuellement. Ben Laden n’est qu’un faire valoir, un jeu de propagande (il y quelques années, le pentagone recherchait pareillement  un nommé Abou Nidal ).

Cette stratégie prend le risque de rendre officiel un état de fait, c’est à dire l’extension de la Troisième Guerre Mondiale, qui confronte de façon larvée mais violente les Etats pauvres aux Etats riches, le Nord au Sud de la planète. Et les pauvres aux riches à l’intérieur de chaque Etat ! N’oublions pas que dans la Vulgate Néo-libérale le pauvre, à l’interne comme à l’externe ne sert à rien et de plus coûte de l’argent ! Si à l’interne les décideurs américains contrôlent la situation en mettant en prison la plus grosse partie de leur chômeurs, à l’externe, il est probable que ce n’est pas les scrupules qui vont les empêcher de soumettre la planète à une bonne purge (d’autant plus que le thème malthusien de la surpopulation est un sujet d’inquiétude primordial du pentagone). Il ne reste plus à souhaiter que les militaires américains, qui vont faire payer l’ardoise ne gardent pas la même proportion de morts que lors de la guerre du Golfe (un américain pour dix mille irakiens tués, ce qui porterai le total à soixante millions de morts pour le cas présent !).

L’avantage à l’interne, également pour les USA - et les Républicains en particulier - est de ressouder les rangs de la nation autour de son président et de ses valeurs ( et de ses alliés autour de son leadership, la peur est bonne conseillère). Globalement, l’intérêt est de résoudre la crise économique en relançant la course aux armements (Bush à été élu grâce au lobby de l’armement).

Pour cette politique, Walter Bush a su s’entourer d’un staff d’intellectuels suffisamment allumés, au premier rang desquels on peut citer Donald Rumsfeld (secrétaire à la défense) et Andrew Marshall(du Pentagone). Assez curieusement, ce Rumsfeld a pondu un rapport rendu public en janvier 2001 où il parlait de « la vulnérabilité croissante des Etats-Unis », où il lâchait le nom de « Pearl Harbor » comme possibilité pour son pays et finissait  par prôner la nécessité de relancer la guerre des étoiles (Le Monde Diplomatique de Juillet 2001, article de M. Golub). C’est presque trop beau ! Si nous étions mauvaise langue, nous pourrions dire que les services spéciaux ont mis neuf mois pour préparer le coup du World Trade Center et trouver les naïfs terroristes.

Ce qui justifierait, à contrario l’augmentation de leur budget.

De plus, toutes les prises de parole, tous les discours depuis le Président jusqu’à ses collaborateurs en passant par l’attaché de presse de la Maison Blanche, sont simplement inauthentiques, clichés, sans l’ombre d’une implication, de sentiments, sans la moindre sincérité. Et surtout, bien sûr, pas la moindre auto critique !

Comme dirait la police, il n’y a pas de preuve, mais il y une convergence malheureuse de présomptions !

Maintenant, si l’on regarde l’externe, la position des Etats Unis n’est pas très brillante pour les paranoïaques nationalistes de la Maison Blanche. Parce que l’Europe, malgré toutes les tentatives de déstabilisation (en Italie en 69/79, en Belgique avec l’affaire des tueurs, où dans ces deux cas la CIA n’est jamais très loin, mais aussi avec la guerre des Balkans et l’intervention de l’OTAN et de l’ONU) commence à s’imposer, avec sa monnaie en 2002 et politiquement au moyen Orient où les zones d’intérêts sont biens tranchées. Que dire de ces images de liesse de palestiniens à Naplouse et Jérusalem Est passées intentionnellement par CNN après l’écroulement des Twin Towers ? Propagande grossière donnant carte blanche à Sharon pour l’élimination en toute bonne conscience de ce malheureux peuple. Pourquoi ce montage haineux des journalistes, quand on sait que ces images remontent à 1991 et montrent la liesse de palestiniens lors de l’invasion du Koweït par les américains (debacrimed@yahoogroupes.fr du 24 septembre 2001) ? Pourquoi ?, en effet !

Ce qu’il faut voir aussi, c’est que le pillage des différentes économies du monde(Brésil, Chili, Mexique, Colombie, Russie) par les states ne peut continuer ainsi indéfiniment et surtout ne résout rien sur le fond et approfondit la désagrégation générale de l’économie mondiale.

La misère ne peut progresser dans un monde où les richesse s’accroissent démesurément sans répartition aucune. Même dans les pays riches, la vie est de plus en plus difficile. Le langage, les mots sont de plus en plus décalés par rapport à la réalité vécue. Que ce soit en politique, en économie et dans la vie de tous les jours. C’est l’apparence qui domine tout. La réalité à évacué le réel. Les chiffres, les enquêtes balancés par les spécialistes en tout genre des sciences humaines sont fausses, truquées, arrangées.

Et nous nous continuons à regarder la télé, victimes innocentes ( ?) des lois des marchés, gérés comme un troupeau bêlant dont on spécule sur la valeur et la capacité à consommer !

 

Nous pouvons donc conclure que ces attentats, savamment orchestrés par des nervis formés aux meilleures écoles de déstabilisation des U.S.A., arrivent à point pour Mac World pour relancer sa course à la domination mondiale, et son appétit est insatiable !!

Saturne ne dévore t-il pas ses enfants ?

Lille le 24 Septembre 2001

 

Didier Charlemagne - Michel Cornille - Et quelques amis attentifs  


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