Le jardin de mécréance mais... sans framboises !

 

Tout anarchiste se doit, en vertu du principe de "libre liberté" d'être un sacré mécréant. Je ne veux pas revenir sur des déclarations niellasses, que l'on trouve parfois sur nos listes, du type : "Jésus fut le premier anarchiste; l'anarchisme n'est pas antireligieux; on peut être anar et rester sensible à certains aspects de la religion". Basta!


Le fait d'avoir de la religion, chez nous, d'être religieux, de recourir à des actions, des rituels religieux, des cérémonies est un signe caractéristique d'appartenance de celui ou celle qui s'est aliéné sa "liberté". Qui a vendu sa liberté à un club, une secte, un troupeau, un bouquin (fût-il écrit par des fortiches du médiatique, il y a quelque 3500 ans).


Les explications sont nombreuses pour commenter ce fait d'aliénation, de prostitution.
Je ne pourrai pas les donner toutes, d'abord parce que je ne suis pas un spécialiste de la psychiatrie socio-historique et que je m'adresse, en principe à des "convertis libertaires", vivants dans la cause anarchiste .


1 - La Peur


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Depuis le début, l'humanité vit et survit dans la peur. La soudaineté et la brutalité des phénomènes naturels- inondations, tremblements de terre, incendies destructeurs, sécheresse, manque de nourriture, alliées à la nécessité de se battre contre les animaux et autres humains, ont modelé dans le cerveau quelques circonvolutions créatrices d'adrénaline 100% pure,
créatrices d'un sentiment de panique et de souffrances, créatrices d'une nécessité sociale. Ne reste-t-il pas chez beaucoup une peur inconsidérée de l'orage, d'une bestiole inconnue ?
Seul un entraînement permanent et intensif permet parfois d'annihiler ces craintes irraisonnées. Cet entraînement est aisé pour qui se rend compte qu'il procède de la "mère nature" et qui se conforme à ses principes."Tu es poussière et tu retourneras en poussière". Point final



2 - La nécessité de vivre en troupeaux


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Bien qu'il revendique fort sa "personnalité", dont la liberté est une composante majeure, l'être humain est social. Je n'ai pas dit "essentiellement" social. Je n'en sais rien et les psy ont bien du mal à démontrer leurs certitudes, à savoir si les ermites se repaissent dans leur solitude.
Mais l'homme naît d'un couple, cela forme déjà un noyau qui s'agrandit en
famille, en clan, en tribu, en peuple. Il partage avec les autres membres du
clan et les avoirs et les besoins dans la mesure de ses capacités et de sa solidarité innée et des ressources.


La peur (encore) de se voir excommunié, rejeté, banni fait qu'il communie avec le groupe. Il est en symbiose. Mais le phénomène tribal disparaît. La facilité d'utilisation des voyages,
des médias fait que d'autres groupes se créent. Les clubs sportifs, les clubs d'activités, les orgas, les réunions incontrôlées prouvent que l'homme trouve dans ces groupes une joie à communiquer et à oublier sa peur. Mais l'on n'apprécie guère l'arrivée d'un nouvel individu. Celui-ci doit souvent être parrainé ou initié.


Les premiers auteurs dramatiques émérites, qui rédigèrent les récits bibliques, ont créé, de toute pièce, un groupe  d'initiés, un clan d'élus de dieu. En firent partie, les grandes figures: Noé, Abraham, Moïse, Jacob et les 12 tribus d'Israël, Samson, Jean le Baptiste, celui qui perpétrait le rite initiatique dans le Jourdain, Jésus. Quel bonheur d'avoir fait partie du peuple élu. Cela permettait pas mal d'exactions et de guerre et de bannissements. Dieu en était le coordinateur suprême. Il n'hésita pas à noyer la quasi-totalité les habitants de la terre ou toute l'armée du Pharaon. De plus, la litanie des 10 commandements de dieu, en mailing direct, fit des juifs les heureux propriétaires d'un code. Ils ne l'utilisaient pas et le planquèrent dans une arche  dans le temple de Jérusalem, mais avaient quand même un seul mot de passe. L'église chrétienne qui se subdivisa plus tard en de très nombreuses églises, reprit cette loi divine et les 10 commandements. Elle l'édulcora, la transforma, y ajouta moult articles ordonnatifs. Ces articles forment le droit canon. Ce droit canon est consigné dans des dizaines de bouquins
adaptables suivants les circonstances.


Et par peur d'être ex-communiés, d'être rejetés du groupe des chrétiens, d'être montrés du doigt, beaucoup sont baptisés, font leur communion, se marient en blanc à l'église. Le schéma est simple :

 

-         L'homme et la femme péchèrent en savourant une golden.

-         Dieu les punit sévèrement mais promit le rachat des péchés. 

-         Le peuple de dieu prépara, tant bien que mal, la venue du sauveur.

-         Jésus, le messie, racheta par sa mort le péché originel.

-         Mais si tu continues à rejeter les lois divines, tu brûleras en enfer  AD AETERNUM.

 

Et puis les fêtes organisées les parades, les clowneries, les pardons en
groupe, la distribution dominicale de la chips divine, les habits d'apparat, les gardes papaux, suisses martelant le marbre du vatican de leur hallebarde séculaire, les Woodstocks de la MJC et les jeunes fanatisés par la fête et la vue de Gépétou  se demandant quand même si le soir ils vont utiliser le préservatif. 

 

Préservatif = péché. Bof ! un coup de goupillon et c'est pardonné.


L'être humain se complaît à vivre des légendes dorées, des billevesées, des mensonges collectifs, du cinéma de montage. Il préfère la légende à la réalité. Le v atican est loin de l'Angola ou de l'Afghanistan .Quelques années de légende et l'on ira tous au paradis.
Vous savez, là où le pitbull ne mord plus les petites filles, où les lions enculeront les agneaux et les curés ex-pédophiles se contenteront d'ânonner des cantiques, rafraîchis par le battement de leurs deux ailes blanches.

 

Nous essaierons dans un prochain article de donner des pistes pour tenter de sensibiliser à la vraie liberté  faute de pouvoir éradiquer les conneries.


* Maï


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