Lumière dans la nuit
J'ai conservé cette faculté toute enfantine de m'émerveiller de toutes choses, même ou même surtout, les plus simples. Ainsi, habitué à trouver des merveilles là où d'aucuns ne voient que la banalité d'une apparence anodine, je n'ai pas été étonné de trouver de la beauté dans ces parcelles de lumière que j'aperçus un soir, tout au fond du tunnel de ma solitude, de la froideur d'une nuit avortée d'un jour d'ennui… Des parcelles de lumière flottant dans le murmure d'une voix venue, sur la pointe des pieds, de l'ici que j'ai perdu (à jamais ?), danser à mes rêves appauvris par tant de désillusions le sourire de l'instant intensément partagé. Cette voix, je l'ai su aussitôt, était celle d'… Alice du pays des merveilles. Ces parcelles de lumière, je vous les offre pour prolonger encore et encore le charme de ce partage.
Flou de pas sur une allée triste Quelques morceaux de rien qui continuent J’aimerai savoir pourquoi j’existe Où finit cette brume qui ternit ma vue Quelques soleils d’une seconde Qui n’sont que des mirages d’une autre vie Je cherche un sens à ce monde Mais je n’y trouve que des mots qui m’ennuient Des bris de glace autour de moi Seule dans mon âme depuis bien trop de temps L’amertume couvre ma voix Et dans mon cœur résonne le bruit du vent Un songe m’apporte une présence Trouble nouveau d’une étrange émotion L’amour dans sa trop longue absence M’a fait aimer la plus belle des illusions L’ombre de tes yeux me caresse Laissant sur ma peau la trace d’un sourire Je sens grandir en moi l’ivresse Souhaitant que jamais elle ne vienne à mourir Ta voix emplit mon être vide Et mes larmes ont cessé de couler Attends une nuit plus livide Pour me présenter ta belle fiancée
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Ode à la nuitTrop longue nuit qui a perdu ses étoiles Tant de temps que je ne t’ai vue sans ton voile Tu as renoué ta robe comme pour un inconnu Effaçant d’une larme nos amours ingénues Au creux de ton croissant j’allais me reposer Et j’y trouvais la paix qui m’avait désertée Les yeux noyés dans tes sourires lactés Je n’ai pas vu que tes bras voulaient m’abandonner Je me souviens de nos mots silencieux Ricochant dans tes yeux et dans les cieux Faisant de tes rires des étincelles filantes Et emplissant mon être de flammes ardentes La lumière, amie nouvelle, me vole tes étoiles Et le brouillard, amant jaloux, te fait porter le voile Dénoueras tu ta robe pour un ancien amant, Effaçant d‘un sourire toutes mes douleurs d’antan ? |
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Je te laisse meurtri et le cœur replié De mots que j’ai dits que j’aurais dû garder Tu souffres aujourd’hui d’un mal que j’ai créé Et ma conscience est lourde de n’avoir su t’aider J’aimerai dire maintenant que je suis désolée Et que je voudrais pouvoir tout réparer Te dire plus tôt que nos êtres sont trop étrangers Pour pouvoir toute une vie se partager J’aurai pu tuer d’amour un monstre ailé Mais t’achever toi, angélique chevalier Me laisse la sensation d’un soleil avorté Et tes larmes coulent sur mon âme blessée Et tes larmes coulent sur mon âme… Face à toi je n’ai plus aucune arme Fébrile, j’ai abandonné ta chaleur et toutes ses flammes Pour retrouver ce lit vide trop grand pour une seule femme Je suis atteinte d’un mal qui jamais ne guérit Une vague de blessures qui trop tôt m’atteignit Pour ne laisser sur le sable qu’une sirène affaiblie J’aimerai tant une dernière fois te serrer contre moi Laisser ton être brisé sangloter face à mon désarroi Je défais sans cesse des choses qui font ma joie Et me refuse le bonheur d’être auprès de toi Tu fus une lumière dans mon tunnel noir Tu as atteint mon cœur sans que je pusse y croire Tu m’as tout donné sans que je n’aie rien su voir Mais tu as ré offert à mon être un espoir Je sais maintenant que les anges existent Et qu’il pleurent autant que cette jeune enfant triste |
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