Vient de paraître
Stéphan Pascau
Écrire et s’enfuir, dans l’ombre des Lumières
Henri-Joseph Dulaurens (1719-1793)
Il ne garda pas longtemps l’habit qui musela sa vie. De son entrée en religion,
il retiendra que « l’homme en société est tyran ou esclave, et toujours méchant
». Dulaurens a très tôt ressenti le besoin effréné d’écrire sa révolte, peu
importe avec quelle déraison.
Novice impertinent qu’aucune punition n’affecte, il est enfermé plusieurs mois
dans une cage suspendue, aux barreaux de laquelle il grave les mots de sa rage.
Jeune trinitaire, il compose la charte d’une société secrète vouée au culte de
la beauté féminine. Frère prieur, il crée le scandale en publiant des satires
bouffonnes sur sa hiérarchie et ses pairs. On lui attribue de s’être enfui d’un
monastère en enlevant une religieuse du couvent voisin, laquelle, au passage,
prit soin d’emporter la caisse du cloître…
Ce mutin des Lumières fut surtout un littérateur attachant, philosophe du délit
d’évasion, roman-cier innovant et inclassable, fragile provocateur mais
redoutable pamphlétaire. Trop pressé, trop bouillonnant d’idées, toujours
insatisfait, débordant d’érudition et de fantaisie, il a pu être le Diderot des
« pauvres diables », le Mozart de la Gueuserie des Lettres, l’un des génies les
plus farfelus de la Cour des mirages littéraires, si loin et si proche de
Voltaire ou de Rousseau…
La part de liberté que lui a laissé sa condition, il n’en fit usage que pour
clamer son innocence de vivre.
Dulaurens publie et s’enfuit, avant de sombrer dans les griffes d’une justice
ecclésiastique sans pitié.
Un écrivain fugitif, une écriture de la fuite, une évasion vers l’enfermement,
puis la folie…
Stéphan Pascau est docteur ès Lettres, et auteur de la première monographie
consacrée à Henri-Joseph Dulaurens : Réhabilitation d’une oeuvre (éd. Champion,
DHS 109, 2006, 540 p.), dont le présent ouvrage constitue un complément
biographique et une suite analytique.
L’ouvrage peut être commandé chez l’éditeur (326 pages ; 25 € + 3 € de port) :
Éditions Les points sur les i, 67 rue Saint-Jacques, 75005 Paris
Tél./Fax : 01 60 34 42 70 – Mobile : 06 80 17 71 08
http://www.i-editions.com – lespointssurlesi@wanadoo.fr
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Paru en décembre 2006
Stéphan Pascau
Henri-Joseph Dulaurens (1719-1793)
Réhabilitation d’une oeuvre
Dulaurens surprend, intrigue, fascine, dérange… Considéré comme un auteur
mineur, il a pourtant séduit Diderot, Anatole France, les frères Goncourt et
même Voltaire, malgré les défenses virulentes du maître. En leur temps, ses
poèmes héroï-comiques ont horrifié l’autorité religieuse ; ses pamphlets,
parfois cruels, lui ont valu la réputation d’écrivain scandaleux ou obscène ;
ses recueils romanesques ont laissé perplexe le monde des lettrés, tout en se
révélant d’une remarquable originalité au point d’être considérés, au fil du
temps, comme des textes précurseurs (Imirce). Son Compère Mathieu, notamment, a
traversé les siècles et les frontières, maintes fois traduit et réédité, lu de
la Russie au Portugal.
Une telle production, toujours anonyme, farfelue au premier abord, a été jugée
suffisamment subversive pour valoir à son auteur condamnations, exil et
enfermement à vie. Dans le même temps, la liberté de l’oeuvre a suscité un
remarquable élan de sympathie, toujours en vigueur, de la part d’un public féru
de publications clandestines. Il est indéniable que les écrits de Dulaurens ne
sont pas anodins. L’auteur a inspiré les esprits libertaires de la Révolution,
comme il a élargi la conception du roman, ou posé ses propres jalons dans
l’histoire des idées. Pour autant, Dulaurens demeure un grand inconnu, éternel
incompris, trublion délirant ou provocateur énigmatique…
Il manquait une étude bibliographique approfondie de son oeuvre pour tenter de
mieux cerner ce marginal des Lumières.
Docteur ès Lettres au parcours atypique, Stéphan Pascau présente ici une
adaptation partielle de sa thèse, soutenue en décembre 2005 à l’Université de
Pau. Il est l’auteur d’articles divers, de sites littéraires sur Internet, de
parodies satiriques (Chômologie portative, ou Dictionnaire du cynisme social,
aux éditions Les Points sur les i), et prépare notamment plusieurs éditions
critiques ainsi qu’une suite analytique au présent volume.
L’ouvrage peut être commandé chez l’éditeur (560 pages ; 85 € + 6,10 € de port)
:
Librairie Honoré Champion, 3 rue Corneille, F-75006 Paris
Tél. : 01 46 34 07 29 – Fax : 01 46 34 64 06
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Et comme je suis flatté de me retrouver associé à d'aussi grands noms dans cette harmonie conjuguée de deux, grands et rares, talents que sont les plumes d'henri-Joseph et de Stéphan, ci-dessous, la page de remerciements du premier ouvrage ci-dessus :
Page extraite de l’ouvrage :
Stéphan Pascau
Écrire et s’enfuir, dans l’ombre des Lumières
Henri-Joseph Dulaurens (1719-1793)
Pour leur aimable participation à l’élaboration de cette étude, remerciements à
M. François Berquet, conservateur chargé du patrimoine à la médiathèque de l’agglomération troyenne ; M. Bruno Blasselle, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal à Paris ; Mme Claudine Brabetz, resp. à la B.M. de Rouen ; M. J.-C. Cabanel, employé à la Mairie de Lille et rédacteur en chef de journaux aléatoires utiles ; M. Pierre Campagne, conservateur à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges ; Mmes M.-Pierre Cauvin, Hélène Keller, directrices, et M. Jean Vilbas, conservateur des fonds patrimoniaux à la B.M. d’Amiens ; Mme Rosine Cleyet-Michaud, conservateur général du patrimoine, et M. Michel Vangheluwe, attaché de conservation aux A.D. du Nord ; M. Denis Cogordan, prof. de Lettres à Garaison (65), pour le goût des Lettres qu’il a involontairement inscrit dans ma mémoire, par son exemple, voici plus de 25 ans ; Mme Catherine De Boel, conservateur chargé des fonds patrimoniaux à la B.M. Jean Lévy de Lille ; Mme M.-Pierre Dion, conservateur général à la Bibliothèque Multimédia de Valenciennes ; Mme Françoise Dubourg, bibliothécaire à la B.M. de Toulouse ; Mlle Mireille François, attachée au service des manuscrits à la B.M. de Nancy ; M. Gilles Gudin De Vallerin, conservateur général et directeur des bibliothèques de Montpellier ; M. Benoît Huppé, prof. de Lettres, pour le goût des Lettres qu’il a su inscrire dans ma mémoire, voici près de 35 ans ; M. Tanguy L’Aminot, prof. à la Sorbonne, garant de la Société d’Études Rousseauistes, et Françoise Bocquetin, rousseauiste autodidacte ; Mlle Maryvonne Le Bescond, chargée du patrimoine à la Bibliothèque de Reims ; Mme Karine Lemoine, prof. à Arras et mythologue amateur de la sainte Chandelle ; Mme Nicole Masson et M. Pierre Testud, prof. d’université, resp. de la Société Rétif de La Bretonne ; Mme Anne Molier, chargée du patrimoine à la B.M. de Pau et douée d’une rare intuition pour déceler les perles cachées ; M. Yves Jocteur Montrozier, conservateur en chef à la B.M. de Lyon ; M. Martin Anton Müller, prof. d’art à Vienne (Autriche) et doct. en philosophie, spécialiste de l’éducation marginale ; Mme M.-Dominique Nobecourt-Mutarelli, conservateur à la B.M. de Rouen ; Mlle Petitjean, attachée au service des A.M. de Douai ; M. Francis Pierre, géo-informaticien autodidacte à Lannemezan (65), spécialisé dans le dépannage de l’impossible et dans la recherche documentaire instantanée ; M. Claude Roche, prof. de math. à l’Université de Caen et bibliophile averti ; M. J.-M. Roidot, conservateur en chef, chargé des fonds anciens à la B.M. de Versailles ; M. Hans-Ulrich Seifert, resp. à la B.U. de Trèves et concepteur de sites littéraires ; M. Yann Sordet, conservateur au département de la réserve à la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris ; Mme Varloot, Vve de M. Jean Varloot, directeur de recherche au CNRS, secrétaire général et collaborateur aux éd. Hermann ; Mme M.-Claire Waille, conservateur à la B.M. d’Études et de Conservations de Besançon ; M. Helmut Watzlawick, casanoviste convaincu et généreux détenteur d’archives ; L’équipe du Secrétariat de l’Office du Tourisme de Douai ;
et pardon aux oubliés…
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31/10/09