17 novembre 2008

 

Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, un collègue de travail, Ph., photographe, est revenu dans son labo et, après avoir apposé plusieurs affiches dans le couloir et laissé en évidence une lettre de justification, il s'est pendu. C'est vendredi matin, qu'une femme de ménage a découvert son travail.

 

Pendant des lustres, il a été le photographe attitré et puis, il y a peu, on l'a muté d'office pour donner sa place à un "nouveau". Ph. A, naturellement, très mal vécu cette mutation qu'il a, à juste titre, considéré comme une mesure vexatoire, inique. Ph., pourtant, continuait d'être appelé pour faire des reportages photographiques car le"nouveau" ne voulait pas travailler le soir, le week-end, les jours fériés, ce qui n'a pas manqué de frustrer davantage encore Ph.

 

Ph. a sans aucun doute frappé à de nombreuses portes pour pouvoir récupérer "son" poste. En vain. Toutes les portes lui sont restées fermées. Alors, Ph?. A décidé d'ouvrir la dernière porte qui reste en pareilles circonstances : "l'issue de secours".

 

Ph. a dû souffrir dans l'indifférence générale. En silence, un silence d'autant plus total qu'il était de caractère réservé.

 

Cette souffrance qui le rongeait comme un cancer, cette injustice qu'il a subie de façon notoire étaient insupportables pour Ph. Mais pour qui auraient-elles pu être supportables ? Alros, Ph. a préféré… "s'en aller". Définitivement.

 

Il y a de plus en plus de suicides sur le lieu de travail. La presse en parle sans chercher pour autant à comprendre les raisons de ces suicides : le harcèlement ; l'injustice ; l'humiliation ; la vexation ; la pression…

 

Ces suicides ont l'"heur" de paraître sur le devant de la scène (médiatique). Mais combien d'autres suicides, pour les mêmes raisons, en dehors du lieu de travail ?

 

Quand comprendra-t-on  que la relation salariale qui "lie" le salarié à l'employeur est une relation de domination, d'exploitation et que, comme l'esclave, à moins de briser ses chaînes , le salarié n'a d'autre perspective que de crever d'usure, de vieillesse, de maladie… ou bien de ses propres mains ?

 

A sa manière, Ph. a contribué à la résolution du "problème" de la retraite : à quand l'euthanasie organisée, méthodique, systématique… des vieux et vieilles travailleurs-euses ?

 


31 janvier 2008

 

Les médias veulent nous faire accroire que l'alternance politique (Éléphant républicain/âne démocrate aux States ; droite-gôche en Présipauté française…) emporte un changement significatif aux plans politique, social, économique, culturel… Pourtant il est donné à tout le monde de constater que, au-delà de ces alternances, il y a une continuité du Pouvoir au-delà des modifications de forme que peut prendre son organisation (l'État). Ainsi, les lois et règlements promus par le(s) régime(s) précédent(s) continuent souvent, très gaillardement, de s'appliquer sans que cela suscite le moindre état d'âme. Un exemple parmi tant d'autres : en Présipauté française, les ordres professionnels, corporatistes mis en place par le régime collaborateur et ardemment fasciste de Vichy existent toujours avec les mêmes prérogatives régaliennes qui leur avaient été accordées pour expurger les Juifs-ves, Maçon-nes et autres Communistes des rangs de ces professions.

 


31 janvier 2008

 

En Présipauté française, la sinistre en charge de la Santé persiste et signe : les homosexuels restent exclus du dong du sang pour "raison" de défense de la santé publique.

 

A l'évidence, il s'agit là d'une discrimination homophobe qui pue son relent d'égout vichyste à l'instar, d'ailleurs, de toutes les pratiques étatiques de la Présipauté française (A quand la charge de l'"épuration ethnique, sociale, culturelle…" confiée au ministère de l'identité-épuration nationale ?)

 

Au delà, cette exclusion confirme une incompétence, pour ne pas dire une intelligence d'âne(nesse) bâtée puisque, depuis un certain temps et même, en fait, un temps certain, la contamination par le VIH concerne plus les hétérosexuels que els homosexuels.

 

En outre, la législation et la réglementation racistes, xénophobes, discriminatoires de la matrice [Petit Robert : Matrice :  1) Vieilli Utérus. Inflammation de la matrice. Métrite. — Fig. "La terre, inépuisable et suprême matrice" (Hugo). 2)(1556) Techn. Moule qui, après avoir reçu une empreinte particulière en creux et en relief, permet de reproduire cette empreinte sur un objet soumis à son action (forme) ; une des deux parties d'un moule à compression. La matrice d'un disque. — Grav. Coin original d'une médaille ou d'une monnaie gravée en creux au poinçon. 4) (1835) Admin. Matrice du rôle des contributions directes : registre contenant la liste des contribuables et l'indication de leurs facultés contributives, en vue de permettre la confection des rôles des impôts directs. Matrice cadastrale. Cadastre.] de la Présipauté française qu'est le… "régime" (!?!) de Vichy n'ayant pas encore été totalement rétablies, il n'y a pas encore obligation légale de déclarer son ou ses orientation(s) sexuelle(s), cette interdiction ne peut être véritablement appliquée que si, en amont, il y a fichage policier des orientations sexuelles des gens, ce qui, en Présipauté française, après tout, n'est pas exclu !

 


28 juin 2009

Bon, E.T, ce mec qui n'a jamais assumé sa négritude, qui voulait être plus blanc que blanc, qui s'est peterpanisé à force de chirurgie esthétique, de médicaments…, est mort. Et alors ? La Terre continue de tourner avec ses lots de misère, de famine, de massacres, de viols, de violences, de chômage, de maladies… sans pour autant que les troupeaux qui pleurent la mort d'E.T. ne s'en émeuvent et versent la moindre larme.

 

Les chien(ne)s de garde du Pouvoir en profitent pour éclipser de l'actualité tout ce qui "dérange" l'ordre établi ou qui pourrait donner à certain(e)s l'idée de changer le monde en abattant cet ordre.

 

J'imagine que, déjà, cette mort, on ne peut plus banale au regard des milliers de morts quotidiennes, va être juteuse pour le business et que les troupeaux seront encore un peu plus tondus.

 

Comment espérer que le monde puisse changer, qu'une société enfin véritablement humaine, une société de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, puisse naître de la pourriture du monde actuel quand la servitude volontaire, la docilité et la soumission ataviques font que la société humaine n'est que de spectacle et que le paraître l'emporte sur l'être ?

 


 

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