Et quelques "pensées" - Suite

 

 

 

 

 

 

 

 

 


20 mars 2003

Il y a des millions d'années, un pré-hominidé fit le choix de se mettre debout. Par là il enclencha un long processus, celui de l'humanisation, de la naissance des humains à... l'humanité.
 
Aujourd'hui, comme d'autres hier et sans doute d'autres encore demain, le busher a fait le choix de... l'animalité.
 
Je suis bien en deuil de l'humanité. De cette humanité qui au lieu de "progresser", se complaît à "régresser".

 

Pour que l'avenir ne soit pas un long passé : révolte ! Révoltons nous !


18 avril 2003

La plupart des animaux, lorsqu'ils sont blessés ou malades, s'isolent. Léo Ferré a chanté "Les chiens". Il y dit qu'il est un chien. Je suis aussi un chien. Un chien, blessé et malade. Physiquement et moralement. Parce que je suis un chien, blessé et malade, je m'isole, ne voulant pas emmerder les autres avec mes problèmes, mon mal-être. Je sais bien que beaucoup, au contraire, lorsqu'ils-elles ont des problèmes cherchent la compagnie des autres. Par égoïsme : pour se décharger de leurs problèmes. Moi, mes problèmes, mon mal-être, par... égoïsme, je les garde pour moi en les enfouissant tout au fond de la tanière dans laquelle je me réfugie, je m'isole.

Il y a des instants festifs, voire des fêtes qu'il faut savoir ne pas perturber. Il y a cette impérieuse nécessité de respecter les autres. Être libre, s'assumer libre, ce n'est assurément pas empiéter sur la liberté des autres.

Lorsque l'on n'est pas bien, il est illusoire de s'imaginer que l'on parle aux autres au sens où l'on discute avec les autres. Non, on monologue, on rabâche... On emmerde. Il faut savoir se taire parfois. Mais le silence, au milieu des autres, est perturbateurs parce que, mal interprété, incompris, il est assimilé à de la bouderie. Dans ce cas, on peut parler qu'à soi ou bien qu'écrire en jetant ses mots dans le vide où ils crèveront seuls, comme des chiens.

Je suis un chien. Un chien solitaire. Sans collier. Sans maître. Un chien errant. L'errance n'est pas un voyage : elle est une souffrance. La souffrance ne se partage pas. Elle se garde pour soi dans le combat que l'on mène contre elle. Un combat dont on sort vainqueur ou perdant, cela dépend. Cela dépend notamment de la volonté que l'on a ou n'a pas de gagner.

Je suis un chien. Un chien silencieux. Qui n'aboie pas. Qui se tait. Parce qu'il n'a rien à aboyer. Un chien qui ne cherche pas de caresse parce que la caresse est toujours donnée par la main d'un maître et que je n'ai pas de maître. Ni de dieu. Je n'ai rien d'autre que ma solitude et la solitude ne se partage pas.


18 avril 2003

Depuis que je suis gamin, je suis le vomitorium des gens en mal d'être. Ils-elles viennent à moi pour dégueuler sur moi leur mal-être, leur colère, leur peine, leur tristesse, leur doute, leur angoisse, leur rancoeur, leur aigreur... et puis, soulagé(e)s, ils-elles s'en vont, sans même se retourner sur moi, moi qui reste dans mon nulle part noyé de/dans leur vomissure. Leur vomissure qui, jusqu'au plus profond de moi, s'insinue et, révélant mon propre mal-être qui, lui, est, il faut le croire, "inintéressant", me laisse seul avec ma souffrance.


1er mai 2003

La vie c'est un peu comme un livre dont les pages seraient les rencontres que l'on fait. Certaines pages sont blanches, faute d'encre. On s'attarde sur certaines parce qu'elles sont difficiles à lire ou à comprendre ou bien parce que leur lecture en est tellement agréable que, sans cesse, on la reprend au début ou que, selon la manière dont on les lit, on y découvre d'autres "choses". Parfois, le livre tombe des mains. Alors, il arrive que le vent fasse tourner les pages et que, au gré de cette fantaisie du hasard, on redécouvre une vieille page que l'on relit avec plaisir, délectation. Mais il arrive qu'on ne puisse plus relire telle ou telle page parce que le temps est passé sur elle et qu'il la jaunit au point de la rendre méconnaissable, illisible ou… laide. Ou bien alors que l'on ne soit plus capable de la lire et de la comprendre parce que l'on a oublié la langue dans laquelle elle a été écrite et que l'on pratiquait… dans un autre temps. Parfois, certaines pages sont déchirées, arrachées. Geste maladroit ou rageur, voire vengeur du lecteur. Ou bien parce qu'une autre personne a voulu s'approprier les pages, voire tout le livre et que, dans sa précipitation, en définitive, il les a ou l'a saccagé(es). Alors, les pages ou le livre n'ont plus de… valeur, d'utilité parce qu'incomplet(e) ; ce n'est plus que du papier dont, au besoin, on se sert pour allumer un feu, de joie ou de détresse !


1er mai 2003

Pour beaucoup de mecs, le cœur et la raison ont une réalité organique : les couilles ! Et cette particularité anatomique est beaucoup plus courante qu'on ne peut l'imaginer. Sous leur apparence de macho, de dominateur, de gros bras, de rouleur de mécanique…, en fait, ils sont assujettis à la fantaisie de leur queue ! Selon qu'ils portent à droite ou à gauche, ce sera le lobe du cœur ou le lobe de la raison qui l'emportera dans leur "spontanéité", dans leur réactivité toute… animale, mais ce sera toujours leur queue qui, telle un sextant; leur indiquera la route à suivre.  


2 mai 2003

Prolapsus : Certains mecs ont le cerveau tellement gros et lourd qu'ils sont obligés de le porter dans leur slip. On ne sait pas vraiment si ce suspensoir  est la cause de la suspension des fonctions intellectuelles généralement reconnues au cerveau mais le résultat est là : ainsi descendu, le cerveau devient monofonctionnel (la production non plus d'idées mais de… spermatozoïdes), unidirectionnel (le sens unique de l'intromission), hyper-réactif (le cerveau ainsi descendu présente en effet cette particularité d'être facilement excité) et obsessionnel (le besoin de se vidanger régulièrement, même précocement). On constate que ce phénomène de descente organique s'accompagne d'une perte quasi-totale des fonctions sensitives ou, plus exactement, que les cinq sens fusionnent en se concentrant dans cet appendice cervical qu'est la verge et qui, dans ce cas, serait une réminiscence reptilienne, autrement dit pré-humaine, même si certains médecins y voient plutôt la manifestation d'un mimétisme canin (d'où son frétillement en cas de contentement).  


27 janvier 2004

Libre et de bonnes moeurs ? Puis-je me dire libre, puis-je ÊTRE libre tant qu'un seul humain ne l'est pas ? A fortiori, quand, de par le monde, des millions de personnes ne le sont pas du fait de totalitarismes politiques, religieux, culturels, économiques... ? Comment m'imaginer libre quand des millions de gens sont exclus de ce droit fondamental, essentiel et essenciel et, pourtant, si... simple... celui de... vivre, vivre décemment, vivre dignement, vivre... humainement en humain ?

Suis-je vraiment de bonnes moeurs en m'imaginant libre au seul motif que je suis... maçon - homme [ou femme] libre dans une loge libre ! - quand, à la porte du temple, autrement dit... chez nous, c'est à dire ICI et MAINTENANT et non pas dans un quelconque ailleurs invisible, des milliers de personnes sont frappées de pauvreté, de précarité, d'exclusion... et ne sont pas libres tant elles ont peine à vivre ou même à... survivre, tant elles ont peine à assumer leur humanité qu'ON leur refuse, qu'ON leur dénie par... indifférence, pour cause de... mauvaises moeurs ?

N'est-ce pas... indécent, scandaleux, outrageant... de se proclamer, de s'imaginer... libre et de bonnes moeurs dans un monde qui, à l'évidence, est ni l'un, ni l'autre ?


17 juillet 2004


18 juillet 2004

Depuis de (trop nombreuses) années, j'ai ce sentiment cauchemardesque d'être un voyageur égaré attendant seul sur le quai désert d'une gare déserte un train qui ne viendra jamais. Atmosphère glauque d'un livre de William Burroughs. Nuit poissante de solitude silencieuse, cette solitude particulière, si absolue, qui est celle de l'indifférence. Ce train ne viendra pas et j'aurai attendu en vain. Oubliant de vivre. Me contentant de tourner en rond et, à chaque tour, de passer au guichet, vide de tout préposé, pour y déposer un payement quelconque, comme si, après tout, ma seule "utilité" était de payer, de payer n'importe quoi, mais de payer sans autre contrepartie que le soulagement du portefeuille. Il n'y aura pas de train soit parce que, réellement, il n'y a pas de train ou qu'il n'y en a que dans mon imagination malade, ou bien parce qu'aucun train ne veut du passager que je suis, passager qui, cloué dans son ici qui est l'ailleurs de l'Autre, un ailleurs absolu à valeur de relégation définitive, ne passe pas au sens où il n'est pas/plus de ce voyage collectif qu'est la vie, et attend seulement de… trépasser.


25 septembre 2005

Depuis quelque temps j'ai une image en tête : celle de la scène (quasi)finale de "On achève bien les chevaux" où l'héroïne tire une balle dans la t^te du héros. pour le délivrer. pour le... "sauver". j'attends celle qui me tirera une balle dans la tête pour... me délivrer de la vie.


29/10/05

La secte vaticanesque a instauré la fête de tous ses "saints" mais aussi des morts. Pratique morbide d'une religion morbide et mortifère. comment peut-on fêter les morts quand, à cause de la misère, de l'injustice, de la guerre, de la répression..., des millions de personnes, vivantes, sont vouées à... la mort ! Quel faste cette secte n'hésite pas à déployer pour cette fête (comme pour les autres) quand, aux portes de ses épiceries (appelées aussi églises), des gens meurent de faim, de froid.
 
Plus j'y pense et plus je me dis que, franchement, il faut être... taré pour adhérer à cette secte et préférer la mort à la vie, les morts aux vivants !

28/11/05

Le premier sinistre vient de "demander" aux foyers d'hébergement d'accueillir les "SDF" ayant un travail pendant au moins un mois dans la mesure où près de une personne sur quatre qui n'a pas de toit a tout de même un emploi.

 
C'est à vomir.

En effet, d'abord, le terme de "SDF", c'est-à-dire "Sans Domicile Fixe" est impropre et est une injure à celles et ceux qui sont dans la rue car ce dont elles-ils sont démuni(e)s, ce n'est pas d'un domicile (autrement dit un toit)... fixe mais bel et bien d'un... logement alors que le droit au logement est, tout de même, l'un des droits fondamentaux de tout individu.
 
Ensuite, cet appel ne concerne sue les sans abri ayant un... emploi. Autrement dit, les autres peuvent continuer de crever de froid et de faim dans la rue, ce n'est pas le problème du premier sinistre. Mais, il est vrai que, à bien y réfléchir, un patron a besoin d'une main d'oeuvre vaillante et donc, entre autre, logée pour se prémunir du froid et pouvoir aller bosser la nuit passée;
 
Enfin, c'est à dégueuler parce que le logement ne sera assuré que pendant un moins. Il est déjà scandaleux que des gens puissent mourir de froid et de faim, sur le trottoir, dans l'indifférence générale mais c'est franchement révoltant que d'héberger pendant un mois un(e) sans abri puis, le délai de grâce passé, le-la rejeter à la rue !
 
Mais dans ce monde de conscience pantouflante, cet appel n'a pas fait scandale. Le troupeau s'habitue à tout. Même au pire !

7 octobre 2006

Le 22 septembre dernier, j'ai subi un examen approfondi sous anesthésie totale. je me suis réveillé. pas de chance.

Le 2 octobre, j'ai eu un malaise avec perte de connaissance. Je me suis... réveillé. La malchance m'a poursuivi.

Cela me rappelle les presque dernières paroles de mon père alors qu'il était aux urgences cardiologiques : "Qu'il est dur [au sens de difficile, pas évident] de mourir mon fils". Le lendemain, je suis retourné le voir. Lorsque je suis entré dans sa chambre, son visage était encore marqué par la douleur. Et puis, tout d'un coup, il s'est détendu et a même esquissé un sourire. Un sourire non de joie mais de contentement, de plénitude. Il m'a pris la main. Il l'a serrée très fort. Et puis, dans un murmure, il m'a demandé de partir. En sortant, j'ai vu son corps se détendre. Ses yeux se fermer, son visage toujours souriant, épanoui. Il était apaisé, serein. Je n'ai pas eu le temps de sortir de l'hôpital que l'on m'a rappelé pour me dire que mon père était... mort. Ce jour là, après tout qu'il venait de vivre, la chance lui a souri.

J'attends la chance. Ma chance...


8 octobre 2006

En Chiraquie, il va bientôt être interdit de fumer dans les lieux publics. pour cause de pollution et d'atteinte à la Santé publique. Dont acte.

 
Mais qu'est-ce que la pollution des fumeurs à côté de celles des automobiles, des usines, des centrales nucléaires...  ?
 
Et qui de ces pollutions que sont : la pub, les cloches des églises, les affiches électorales, les cortèges officiels... pourtant imposés aux gens dans des... lieux publics ?
 
Pourquoi culpabiliser et sanctionner les individus pour des peccadilles quand le système "tolère" des actes gravissimes ?

Question : en fumant ma pipe sur ma terrasse, suis-je un pollueur tombant sous le coup de la loi ? Mais alors, quid des fumées des voitures et des cloches des églises que je me "paye" en m'asseyant sur ladite terrasse ?

29/10/06

Que la lumière s'éteigne !

Chaque jour, ma "lumière" est sollicitée. Pour une information, que l'on peut parfaitement et facilement trouver sur la toile avec n'importe quel moteur de recherche ; pour un conseil que l'on peut tout à fait se prodiguer à soi-même en réfléchissant tant soit peu et, surtout, en s'efforçant, d'abord, de bien poser le problème et donc le questionnement ; pour une aide quelconque alors même que je n'ai pas le monopole de la réponse en la matière…

A chaque fois, il me faut puiser tout au fond de moi les forces nécessaires pour pouvoir pédaler et, ainsi, recharger la dynamo et donc… éclairer.

Pour moi-même et pour ma vie quotidienne, tant professionnelle que privée, je m'efforce d'être économe de mes forces pour pouvoir satisfaire à l'indispensable, au nécessaire, à l'essentiel…

Tous ces coups de pédale que je dois donner pour les autres sont autant de forces dont je me vide alors que j'en ai si peu et que j'en ai plus assez pour moi-même afin d'aller au-delà de l'indispensable, du nécessaire, de l'essentiel… et de me donner, aussi minime soit-il, un quelconque plaisir gratuit.

Comme le dit l'adage, à force de tirer sur elle, la corde finit par casser.

A force d'"éclairer" les autres, j'ai de moins en moins de "lumière" pour moi-même et, chaque jour, je m'enfonce davantage dans les ténèbres oppressantes et apeurantes de l'"a-vitalité", c'est-à-dire d'un état, autant physique qu'intellectuel et moral, vide de toute énergie vitale.

Alors, parfois, il me vient à espérer que la personne qui frappe à ma porte ne vient pas pour solliciter de la "lumière" ou, plus prosaïquement, relevé le compteur, mais, tout simplement et, enfin, disjoncter définitivement la dynamo.


29/10/06

Anarchiste, humaniste et, tout simplement, humain, je ne saurais renoncer, c'est-à-dire me coucher, sans renoncer à mon humanité et, ce faisant, accepter de me "bêtifier" [i.e. me réduire à l'état de bête, pas même d'animal], voire me chosifier. Pourtant, j'ai de moins en moins de ressources, physiques, intellectuelles et morales pour continuer de rester debout et je suis de plus en plus "enclin" à vouloir m'asseoir au bord du chemin de la vie, faute de force suffisante pour continuer de l'emprunter jusqu'à son terme "naturel". Le suicide me paraît donc de plus en plus non comme un échappatoire mais comme le soulagement d'un poids que je ne peux plus porter, que je ne peux plus assumer, sauf à risquer de m'écrouler et donc de… me coucher à mon corps défendant, contre mon gré, contre ma liberté. Ne vaut-il pas mieux de choisir de mourir quand on n'a plus les moyens de vivre par choix, librement, selon sa conscience ? Mais, comment assumer cette liberté ultime – celle de choisir de mourir – quand on se sent encore engagé envers d'autres ? Est-ce que cet "égoïsme" qui consiste à vouloir se soulager, se défaire de ce qui n'est plus que souffrance – la vie – n'est pas une autre forme de renoncement à son humanité, cette fois-ci non relativement à soi mais à l'Autre ? Questionnement assurément sans réponse… évidente ! Mais faut-il me questionner toujours comme pour me torturer, pour ne pas dire me culpabiliser, ou bien faut-il me laisser aller à cette autre inclinaison qui serait le contrepoids de celle qui me pousse à accepter de plier sous le poids de mon absence de forces – et, au-delà, d'énergie vitale – et donc de me coucher ? Question sans réponse du point de vue de la Raison comme du Cœur quand le questionnement s'inscrit dans le… temps. La réponse n'est-elle pas dans… l'instant, en dehors de la réflexion ?


14/11/06

Depuis des... lustres un tas de... "bobos" m'égratignent, me blessent, me heurtent, me gênent, me dérangent, me handicapent, me polluent la vie quotidienne, me font souffrir... mais, hélas, ne me tuent pas. Souffrance sans cesse renouvelée. Il n'y a pas de remède contre l'acharnement de... "bobos". Que vienne le... "mal". Le mal qui tue. Et ce sera enfin fini !


24/11/06

En cette période de froidure, les quêtes alimentaires ont commencé dans les grandes surfaces. Certes, je ne suis pas indifférent – loin de là – à la misère, la détresse, l'isolement… qui frappe un nombre de plus en plus important de personnes (selon une progression exponentielle inversement proportionnelle à l'accroissement de la richesse d'une infime minorité) mais de telles quêtes, comme tous les appels à la solidarité, qui, on le sait, ne sont entendus que par celles et ceux qui ont peu de moyens, les riches, m'exaspèrent car elles témoignent de ce que la majorité des gens s'est résignée et considère qu'il n'est pas possible de changer de système, d'abolir le système en place pour instaurer une société humaine de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, et qu'il est donc du "devoir" – pour ne pas dire de l'obligation – de chacun(e) de se retrousser les manches, de se serrer la ceinture pour atténuer les effets du système en place sur la majorité, sans pour autant que les gestes de solidarité traduisent ces efforts ne mettent les nanti(e)s à contribution.


28/12/06

Quelle plus belle épitaphe pour un(e) évadé(e) de la vie que : "Il-elle a transmis". J'espère faire en sorte que l'on puisse dire cela de moi.


4/3/07

Il est courant d'entendre ou de lire que l'athée "nie l'existence de dieu". Je m'insurge contre une telle définition de l'athéisme en ce qu'elle laisserait supposer que dieu… existe mais que l'athée, par son aveuglement, sa bêtise, son ignorance, par… que sais-je encore, s'évertue à nier cette existence.

Non, l'athée ne nie pas l'existence d'une "chose" qui, en fait, n'existe pas. L'athée se contente de constater que rien de prouve, de façon scientifique, objective, raisonnée, raisonnable, sensée, intelligente, crédible… l'existence d'une telle "chose" et, ce faisant, l'athée se refuse à croire à toutes ces âneries qui découlent de cette croyance : les anges, les miracles, le péché originel, les saints aux multiples membres, le destin, les prophètes qui marchent sur l'eau ou volent dans les airs…

En refusant de croire à ces inepties, l'athée assume pleinement le choix qu'il a fait de naître à son humanité et assume tout autant pleinement sa liberté. Ainsi, il se refuse à admettre qu'il y aurait un "ordre" supra-humain qui nierait son humanité et le réduirait à l'état de "bête" que les bons "pasteurs" s'efforcent de maintenir à l'état de troupeau non pensant. Pour autant, il ne considère pas que le "règne" humain est supérieur aux autres "ordres" (animal, végétal, minéral…) comme il n'estime pas qu'il est le "maître" du monde dans lequel il vit quand il n'en est que le simple co-locataire et qu'il est donc responsable de l'usage qu'il fait de cette co-location à l'égard des autres co-locataires, présents et à venir.

L'athée ne "croit" pas. L'athée considère, admet, suppose, imagine, estime… Bref, il… pense quand les croa-hi-han(te)s ne font que… braire, bêler, meugler…. L'athée se tient debout – quitte à en mourir – quand les croa-hi-han(te)s se vautrent, se couchent, rampent…


13/05/07

En principe, en France, le Président... préside et le Gouvernement... gouverne. C'est ainsi que, toujours en principe, le premier Ministre, après avoir été nommé par le Président, compose un gouvernement qu'il propose au... Président.
 
Or, qu'entend-on en ce moment : Sarko constitue son... gouvernement et, à ce titre, multiplie les contacts pour le composer.
 
Certes, on sait que le régime français est un régime... présidentiel (un peu moins toutefois que celui de la Busherie car le Président français ne dispose pas du droit de véto et a moins de prérogatives constitutionnelles). Mais tout de même, force est de constater que l'on ne ressent même plus le besoin de faire dans l'hypocrisie, le semblant, la poudre aux yeux... Non, le Président, tel un certain empereur-président (ou président-empereur) préside et... gouverne. [On peut se demander pourquoi, alors, pourquoi ne pas faire l'économie du Premier Ministre, de l'Hôtel Matignon, de la horde de conseillers et autres planqués... quand "on" prétend diminuer la pression fiscale - mais il est frai que cette prétention ne concerne que les riches, pas les classes moyennes et les pauvres].
 
Ce qui m'a frappé dans cette dernière mascarade électorale c'est que la quasi totalité des candidats ont usé et abusé du "je", faisant fi de cette autre mystification du système : les partis, les électeurs, l'opinion publique...
 
Il y a donc plus qu'une tendance, une réalité qui est à constater : la personnalisation du pouvoir politique. Or, en science politique et au regard de l'Histoire, cela a un nom... la tyrannie.
 
Ainsi, la quasi totalité - Mme Royal comprise avec ses constantes références pétainistes - des candidats et, a fortiori l'"heureux élu" n'avaient et n'ont d'autre ambition que d'être... des tyrans.
 
Alors juste un petit rappel [Extrait de la Constitution de 1793 (ou de l'An I) qui, bien entendu, ne fut jamais... appliqué !] :
 
Article 33.
La résistance à l'oppression est la conséquence des autres droits de l'homme.

Article 34.
Il y a oppression contre le corps social, lorsqu'un seul de ses membres est opprimé ; il y a oppression contre chaque membre, lorsque le corps social est opprimé.

Article 35.
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.


13/05/07

Un proverbe espagnol dit que tous les hommes sont des chiens et qu'il n'y a que le collier qui change.
 
La sagesse populaire est toujours faite de bon sens, d'observation, de constats... d'évidence...
 
Il n'y aurait donc aucun... "salut" possible en dehors du... troupeau ?
 
Les poètes sont des visionnaires en ce qu'ils-elles savent voir au-delà de l'apparence pour accéder au réel : Léo ferré a dit et chanté que, en certaines circonstances, les chiens se... décolliérisent. Alors, tout espoir n'est pas perdu, surtout quand on sait qu'un seul mouton noir, dans un contexte pourtant électoral, peu propice au... changement (et c'est une euphémisme), peut foutre le souk, le bordel, la merde... mais pas... l'anarchie puisque celle-ci est la plus haute idée de l'ordre puisqu'elle est l'ordre sans... le pouvoir !

13/05/07

On dit "Voir Naples et... mourir". Je dis : "Écouter Beethoven et... mourir".


14/06/07

Il est dur de ne pas renoncer quand on est au-delà de la fatigue, dans l'épuisement, que l'on a plus de ressources dans lesquelles puiser et que cette fatigue se heurte à l'incompréhension, pour ne pas dire l'indifférence des autres.


1er août 2007

Je suis, comme tout le monde, atteint d'un mal incurable et mortel : la vie. Je m'en suis rendu compte en novembre 1963 dans l'avion qui décollait de Dar El Beida pour m'arracher de l'Algérie. En effet, à ce moment précis, j'ai senti une douleur foudroyante dans le ventre, comme si on m'arrachait les viscères. J'ai alors mis les mains sur mon ventre pour contenir mes boyaux et, en les retirant, je les ai vues pleines de sang. J'ai poussé un véritable hurlement et il n'a pas été facile de me convaincre que tout cela n'était pas vraie tant je ressentais vraiment cette douleur, tant je voyais le sang sur mes mains, tant je me sentais me vider de mon sang, le ventre béant, mes tripes à l'air. Lorsque j'ai retrouvé le calme et que j'ai fini par m'endormir, je me suis mis à réfléchir et je me suis rendu compte que ce déracinement, cet arrachement attestaient de ce mal, incurable et mortel donc, qui s'appelle la vie.

Par la suite, pendant ma jeunesse, puis le début de ma vie d'adulte, j'ai oublié que j'étais atteint de ce mal mais, depuis mon second arrachement de la terre d'Algérie, en 1980, j'ai à nouveau conscience que j'en souffre. Et, depuis quelques années, ce mal est devenu une tumeur qui, comme un cancer, me ronge inexorablement.

Un mal peut se guérir par la médecine. Une tumeur ne se guérit pas mais… s'enlève. C'est donc la "chirurgie" qui m'en soulagera.


4 août 2008

Au titre de la solidarité, on multiplie les franchises sur les remboursements de la Sécurité sociale. Bien entendu, ce sont les "petites gens" qui trinquent. Pourquoi ne pas demander aussi aux Laboratoires pharmaceutiques de faire preuve de solidarité ? Pourquoi ne pas choisir de diminuer, voire supprimer les dépenses militaires, policières et pénitentiaires en faveur des dépenses de Santé et de Recherche ? Serait-ce vrai qu'il est plus facile de prendre dans la poche des pauvres que des riches ? que les pauvres, habitués à être… pauvres, ne disent rien – et, surtout, ne se révoltent pas – quand on les rend encore plus pauvres alors que le premier riche venu râle quand on lui retire un euro de son revenu, de son patrimoine ? Quand est-ce que les pauvres se rendront compte que l'État, parce qu'il est au service des riches, ne peut que les opprimer, les brimer, les taxer, les asservir, les exploiter… ?


22 août 2007

Il y a quelques années, à Lille, comme ailleurs j'imagine, les 4x4 étaient rares dans les rues mais ils avaient tous des pare-buffles et, grâce à eux, il n'y avait pas le moindre buffle dans els rues. A présent, les 4x4 pullulent mais aucun n'a de pare-buffles et c'est sans doute pour cela que, désormais, les buffles pullulent dans les rues.


29 septembre 2007

Deux pensées du jour qui ne sont pas de moi mais que je fais volontiers miennes :

 "Le sentiment d'humiliation n'est rien d'autre que le sentiment d'être objet associé au fait de ne jamais se venger des humiliations qui nous sont faites: CA NE DURERA PAS TOUJOURS!!!"

 "Birmanie : "les bonzes" ont naufragé les rebelles dans le bronze de la fausse conscience occidentale qui applaudit donc des deux mains !".


6 octobre 2007

La Ville de Lille vient de m'écrire pour me dire qu'elle a pris bonne note de mon souhait de léguer mon corps à la Science et "d'être crématisé en crématorium communautaire". Il s'agit là d'un abus de langage évident car JE ne souhaite pas être crématisé, je ne veux pas être incinéré en tant qu'individu… vivant : c'est mon cadavre qui, après dissection, pourra être incinéré ! Cet abus traduit la confusion faite entre le "JE" (l'ego) et le "corps". Le cors, après le décès, n'est plus qu'un cadavre et ne peut donc plus être assimilé à un "Je", lequel ne peut pas être autre chose qu'un individu… vivant. Mon "je" disparaît avec la mort de mon corps. Ensuite, il ne peut plus y avoir pour ma part que de volonté… posthume et aucunement… vivante.


25 novembre 2007

C'est tout de même curieux cette manie qu'ont les nanti(e)s de demander à celles et ceux qui n'ont rien ou qui ont si peu de faire preuve de… réalisme et de s'adapter – se résigner – à leur sort : pourquoi, ne serait-ce pas une minorité – les nanti(e)s – qui, par réalisme, s'adapterait à l'égalité des richesses de tou(te)s ?


5 décembre 2007

Tout à l'heure, j'ai croisé une sorte de fada qui, sur le trottoir, immobile, brandissait une sorte d'autocollant sur lequel était écrit : "JESUS". Alors, charitable, je me suis approché de lui pour lui dire : "Vous avez fait une faute d'orthographe. La bonne orthographe est "JE SUCE". Et bien... il n'a pas apprécié ! Cela m'apprendra à vouloir être charitable... Mais cela a fait rire les étudiant(e)s de la... catho !


9 décembre 2007

Mon jumeau vient de passer à l'orient éternel. Avec lui, c'est un et même beaucoup qui s'en est allé. Mais sans doute pas assez pour me soulager de la vie ou, plus exactement, de ma vie qui, plus que jamais, m'est insupportable.


22 mars 2008

Depuis quelque temps, j'ai un peu plus de "soucis" de santé que d'habitude. Alors, solidarité et fraternité n'étant que des mots-hochets, c'est le silence radio autour de moi alors qu'habituellement, régulièrement, je suis sonné pour une aide quelconque. Certes, je suis encore sonné de temps à autre mais, curieusement, il suffit que j'évoque mes "soucis" pour que le silence devienne la seule réponse à mes propos, même si ceux-ci sont des appels à l'aide.

Et ce qu'il y a de plus triste, affligeant et qui dépasse mon entendement, c'est que ce silence radio est aussi le fait de frères et, pire encore, de mes frères.

Comment ne pas désespérer de l'espèce humaine qui, à l'évidence, est encore loin, très loin d'accéder à son humanité, mais le fera-t-elle jamais ?


17 avril 2008

Des fanatiques de la religion de la soumission, qui ont la lucide intelligence de ne pas le faire eux-mêmes tant ils doivent mesurer qu'il n'y a de vie réelle, valant la peine d'être vécue que… ici-bas, réussissent à convaincre bon nombre de membres du troupeau d'aller mourir en se faisant exploser contre la promesse de 72 vierges qu'ils "toucheront" à leur arrivée au paradis.

Questions : est-il si facile que cela, même pour un dieu, de reconstituer les morceaux explosés et éparpillés d'un "martyr" quand on sait les exigences dogmatiques qui pèsent en matière de dépouille pour que le défunt ordinaire puisse aller audit paradis en récompense de sa vie de… soumission ? quand on sait combien les mâles du troupeau sont à cheval (ou à… mule ?) sur la virginité de leurs filles et de leurs sœurs, comment les explosés (d'abord du cerveau et, in fine, du corps) pourront jouir de leur butin sans courir les foudres castratrices, assassines des pères, frères, oncles… des vierges en question ?

Question subsidiaire : en quoi de telles questions serait un appel à la violence, à la haine, à la discrimination, au "racisme"… envers les tenants de la religion de la soumission quand ceux-ci aspirent à se faire exploser au milieu de "mécréants" ou d'infidèles pour, justement, que de telles questions ne puissent plus être… librement posées et que leur tolérance s'arrête donc à l'enclos du troupeau dont ils font partie ?


21 août 2008

10 membres de la soldatesque française mise au service d'une force d'invasion sous l'autorité de la Busherie meurt "au combat" et c'est tout un tintouin… national : Sarko court ventre à terre sur place pour se recueillir sur les dépouilles (lui qui aime être partout, ne pourrait-il pas être vraiment partout… ailleurs sauf… ici ?) ; un hommage national est organisé au pied levé…

Sans aucun doute, pour mieux faire avaler la pilule de la récession annoncée (et déjà bien présente) , autrement dit d'un nouvel appauvrissement des salariés, pensionnés et autres retraités (alors que, bien entendu, cette crise ne manquera pas d'enrichir encore plus ceux qui ont déjà beaucoup), on organise donc un show médiatique aux allures et aux airs du patriotisme, du nationalisme, du chauvinisme (ce qui, au passage, rajoutera une couche à la xénophobie, au racisme orchestrés par le gouvernement).

Or, la mort de ces troufions, de métier rappelons-le (et, d'ailleurs, d'un métier grassement payé), fait partie des risques du…métier. Pourquoi donc tout ce tintouin ? est-ce à cause du nombre (10 d'un coup) ? est-ce pour faire comme le Busher ?… En 14-18 et en 39-45, il n'y a jamais eu d'hommage rendu aux dizaines, aux centaines, aux milliers de morts (d'un seul coup) qu'ont comptabilisé les diverses batailles qui ont constitué ces deux guerres mondiales. Dans le cas présent, on ne peut même pas parler de bataille, mais d'une simple escarmouche. Où est la gloire ? Où se trouve le fondement d'une éventuelle reconnaissance de la "patrie" ?

Pourquoi ce tintouin alors que, chaque jour, des gens meurent en raison du risque inhérent à leur métier ou de l'absence de conditions (normales) de sécurité faisant des métiers concernés des métiers.. à risque alors qu'ils ne devraient pas l'être (ou, du moins, pas à ce niveau élevé d'insécurité) ?

Dans ce tapage, il y a de l'indécence et, une fois de plus, du mépris. Du mépris envers les "petits" qui vivent de leur travail ou qui, de plus en plus, essayent de survivre (de ne pas crever donc) de leur travail. Au-delà du mépris, on peut même considérer qu'il y a insulte, offense.

Est-ce que ce tapage a pour but de permettre d'agiter les drapeaux tricolores, de faire retentir l'hymne… national, faute d'occasions suffisantes gagnées sur ce champ de bataille actuel qu'est la Chine avec les "JO" ?

Et puis, en quoi ces 10 morts ont plus de "valeur" que les milliers de morts que le pays envahi (l'Afghanistan) "compte" chaque année ? Pourquoi, est-ce à chaque fois pareil : la soldatesque française envahit un pays (même si c'est avec la complaisance des autorités dudit pays) pour défendre des intérêts stratégiques (politiques et militaires certes mais, aussi et surtout, économiques, financiers, commerciaux…) et, au moindre mort, au moindre blessé, en France, c'est deuil national, drame national… sans aucune considération pour les victimes de la soldatesque ?


17 octobre 2008

La Sécurité sociale (SS : !?!) fait subir aux assurés des franchises, soit 1 € par acte médical et 0.50 € par boîte, tube, flacon... de médicaments. Or :
 
- pour les examens sanguins, les examens radiologiques... la nomenclature SS (que ces initiales sont... tristes !) décompose l'acte en plusieurs actes, ce qui fait autant de franchises à 1 € ;
 
- pour les médicaments, la SS ne tient pas compte de la durée de la prescription mais du nombre de conditionnements. or, pour els traitements de longue durée et, à plus forte raison, pour ceux à vie, la prescription d'un mois implique souvent et même presque toujours plusieurs conditionnements. Autrement dit, plus le laboratoire (même s'il s'agit d'un labo qui fait des génériques) fait de petits conditionnements et plus il faut de conditionnements pour le mois et donc plus il y a de franchises à 0.50 € [Pour des génériques à 1 0e ou un peu plus, la franchise représente donc 50 % du prix, ce qui multiplié par le nombre de conditionnements fait... beaucoup].
 
Ainsi, de plus en plus, force est de parler de déremboursement de la SS et non plus de remboursement alors que, par ailleurs, les cotisations prélevées pour le régime général ne cessent d'augmenter. D'aucuns ont dit "travailler plus pour gagner moins" ; pour la SS, cela devient "payer plus pour recevoir moins".
 
Ces franchises, outre qu'elles sont arbitraires, injustes pénalisent donc les petits revenus (et, au-delà, les revenus fixes qui, en fait, relativement à l'évolution du coût de la vie, sont des revenus à "pouvoir d'achat" en constante régression) et n'ont aucun fondement médical (par exemple le souci de décourager les ordonnances délivrées, comme chez un épicier, sur demande du patient et donc sans motif véritablement médical, du moins au moment précis de la délivrance ; les prescriptions abusives des médecins...) et leur seule justification est budgétaire.
 
Mais il est vrai que les caisses de l'État étant vides, il faut bien les remplir pour, une fois de plus, soutenir des entreprises capitalistes (en l'occurrence, les banques) en difficulté du seul fait de leurs décisions de gestion alors même que, selon l'implacable logique du capitalisme et de sa théorisation économico-idéologique - le libéralisme -, ces entreprises seraient voués à la faillite, à la disparition.
 
Plus que jamais il est donc bien vrai que l'état, dans un régime capitaliste, n'a pour rôle que pour préserver la socialisation des pertes (à laquelle les "gros" échappent en fait en raison de "boucliers fiscaux", d'artifices comptables...) et la privatisation des profits.
 
Les franchises de la SS participent de la tonte généralisée du troupeau même si celui-ci n'a bientôt plus de poil ; alors, à quand... l'équarrissage ?
 

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