Et quelques "pensées" - Suite |
Et si les bavures
de Gênes n'avaient été qu'une répétition, une préparation de la grande
répression de l'opposition au capitalisme ? Et si les lendemains de
l'Occident n'étaient qu'une immense et interminable nuit de cristal
?
Régulièrement considérée
– la plupart du temps avec raison d'ailleurs – comme trop lente, la
justice bourgeoise va pouvoir être accélérée au point de devenir… expéditive
par la suppression de l'instruction et du procès et le passage direct et
immédiat… à la condamnation et à l'exécution. Il suffira d'une
accusation de terrorisme, autrement dit de crime de lèse-Occident,
et l'affaire sera jugée, expédiée ad patres ! Autre avantage : les
effectifs et le coût de la Justice vont être considérablement réduits
puisqu'elle sera désormais directement assurée/exécutée par la Police ou
l'Armée et pourra même être privatisée – milices, vigiles,
mercenaires, auxiliaires divers et variés… -. Autre avantage et
non des moindres : la résorption du surpeuplement carcéral par
l'application d'une seule et unique peine, la peine capitale – loi de
Lynch – ainsi que celle des cimetières du fait de l'absence/disparition
des corps et/ou de l'usage de la fosse commune plus connue sous le
nom de charnier.
Décidément, dans l'arène
des États, la France n'est pas à la hauteur : quand certains connaissent
le terrorisme à la poudre d'anthrax, elle en est encore à la blague de
poudre de perlimpinpin [et encore on a des doutes sur son authenticité !] !
Au regard des États je me reconnais comme apatride n'ayant d'autre nationalité que mon humanité.
Le
libéralisme est à la liberté ce que l’œuf de lump est au caviar.
La
faculté libératrice du libéralisme me fait penser à celle de
l’injection létale qui libère
le patient des douleurs de la phase ultime de la maladie.
Le
capitalisme est au progrès de l’humanité ce que la guillotine a été
par rapport à la hache.
La
liberté tolérée par la démocratie bourgeoise est celle de l’esclave
libérée de ses chaînes mais astreint à porter le collier ou la marque de
son maître.
La démocratie est à l'image d'un rond point : on y entre, on tourne à gauche (mais...en rond) et, en définitive, on en sort à droite !
et la réponse fraternelle d'un ami :
Comment
mon frère
Toi
si fier
Combattant
de la liberté
Défenseur
des opprimés
Relève
la tête
Et
tu verras
Que
devant toi
L’avenir
sourira
Ce
combat sans fin
Dont
nous ne verrons la fin
D’autres
prendront le flambeau
Et
verront un monde nouveau
Sur
la route tracé
Par
leurs aînés
Alors
que la vie te soit douce
Où
que les vents te pousse
Gandhi
disait : « Quand je désespère, je me souviens que tout au
long de l’histoire la voix de la vérité et de l’amour a triomphé.
Il y a dans ce monde des tyrans et des assassins et pendant un temps ils
peuvent nous sembler invincibles. Mais à la fin, ils tombent toujours »
Bientôt,
mon ami le soleil reviendra
Et
dans le ciel une étoile pour toi brillera
Il
est de durs moments
Où
l’homme atterré
Fais
face à ses tourments
Et
détruit l’adversité
Car
même à l’ombre des plus sombres monuments
Toujours
une lueur brillera pour l’amitié
Bises
Gab’s
Le vote ? un acte d'abandon de la seule souveraineté légitime : celle de l'individu.
Une vie, c'est comme une pièce d'une grande maison (la Vie). Quand on a plus rien à y faire, on ferme les volets, éteint la lumière, sort, ferme la porte et... on s'en va.
6 mars 2003
Seul le silence peut dire l'indicible. C'est pourquoi, souvent, un simple regard en dit bien plus que le plus long et le plus beau des discours.
Il peut y avoir de la beauté dans la laideur mais, à mon sens, selon mes sens, il ne peut y avoir de laideur dans la beauté.
La tristesse, c'est, souvent, un bonheur qui n'est pas partagé.
9 mars 2003
Y a-t-il une autre forme, ultime et... définitive, de révolte que le suicide pour celui-celle qui est enfermé(e) dans la solitude la plus absolue ?
11 mars 2003
L'ONU est présentée comme une sorte de "société démocratique" dont les citoyens seraient… les États membres.
Une démocratie ? Mais qu'est-ce que cette démocratie où une oligarchie – le Conseil permanent – se substitue à l'"assemblée générale" des citoyens pour prendre des décisions engageant tous les autres "citoyens", voire susceptibles de s'opposer, de s'imposer à certains ? Une oligarchie dont certains membres disposent de "privilèges" leur permettant de bloquer une décision prise par l'ensemble des "citoyens" ? Une démocratie dite de Droit où certains (exemple : le "citoyen" israélien) peuvent impunément ne pas respecter ou violer la "loi" votée par l'assemblée des "citoyens" grâce à la protection d'un oligarque quand d'autres sont voués aux pires "châtiments" parce qu'un "citoyen" le veut ainsi au motif qu'ils ont violé la "loi" et que, grâce à son "privilège", cet oligarque peut se contenter d'accuser, de juger et d'exécuter sans faire la démonstration du bien fondé de son accusation et sans permettre à l'accuser d'organiser et de mettre en œuvre sa défense ? Mais, au fait, puisque cette société se veut une démocratie à l'image de la démocratie bourgeoise et de son système de représentation qui "élit" les membres qui la composent ? qui exercent un contrôle, même théorique, sur leurs "mandats" ?
En fait, comme le démontre une certaine actualité "brûlante", la démocratie onusienne, c'est-à-dire la démocratie des États n'est que le sosie de cette démocratie "basique" dont se réclament les chantres de la "liberté immuable", de la "justice sans limite", de l'équité, de l'égalité… et autre foutaises bondieusardes : une imposture.
20 mars 2003
Pour que l'avenir ne soit pas un long passé : révolte ! Révoltons nous !
La plupart des animaux, lorsqu'ils sont blessés ou malades, s'isolent. Léo Ferré a chanté "Les chiens". Il y dit qu'il est un chien. Je suis aussi un chien. Un chien, blessé et malade. Physiquement et moralement. Parce que je suis un chien, blessé et malade, je m'isole, ne voulant pas emmerder les autres avec mes problèmes, mon mal-être. Je sais bien que beaucoup, au contraire, lorsqu'ils-elles ont des problèmes cherchent la compagnie des autres. Par égoïsme : pour se décharger de leurs problèmes. Moi, mes problèmes, mon mal-être, par... égoïsme, je les garde pour moi en les enfouissant tout au fond de la tanière dans laquelle je me réfugie, je m'isole.
Il y a des instants festifs, voire des fêtes qu'il faut savoir ne pas perturber. Il y a cette impérieuse nécessité de respecter les autres. Être libre, s'assumer libre, ce n'est assurément pas empiéter sur la liberté des autres.
Lorsque l'on n'est pas bien, il est illusoire de s'imaginer que l'on parle aux autres au sens où l'on discute avec les autres. Non, on monologue, on rabâche... On emmerde. Il faut savoir se taire parfois. Mais le silence, au milieu des autres, est perturbateurs parce que, mal interprété, incompris, il est assimilé à de la bouderie. Dans ce cas, on peut parler qu'à soi ou bien qu'écrire en jetant ses mots dans le vide où ils crèveront seuls, comme des chiens.
Je suis un chien. Un chien solitaire. Sans collier. Sans maître. Un chien errant. L'errance n'est pas un voyage : elle est une souffrance. La souffrance ne se partage pas. Elle se garde pour soi dans le combat que l'on mène contre elle. Un combat dont on sort vainqueur ou perdant, cela dépend. Cela dépend notamment de la volonté que l'on a ou n'a pas de gagner.
Je suis un chien. Un chien silencieux. Qui n'aboie pas. Qui se tait. Parce qu'il n'a rien à aboyer. Un chien qui ne cherche pas de caresse parce que la caresse est toujours donnée par la main d'un maître et que je n'ai pas de maître. Ni de dieu. Je n'ai rien d'autre que ma solitude et la solitude ne se partage pas.
18 avril 2003
Depuis que je suis gamin, je suis le vomitorium des gens en mal d'être. Ils-elles viennent à moi pour dégueuler sur moi leur mal-être, leur colère, leur peine, leur tristesse, leur doute, leur angoisse, leur rancoeur, leur aigreur... et puis, soulagé(e)s, ils-elles s'en vont, sans même se retourner sur moi, moi qui reste dans mon nulle part noyé de/dans leur vomissure. Leur vomissure qui, jusqu'au plus profond de moi, s'insinue et, révélant mon propre mal-être qui, lui, est, il faut le croire, "inintéressant", me laisse seul avec ma souffrance.
1er mai 2003
La vie c'est un peu comme un livre dont les pages seraient les
rencontres que l'on fait. Certaines pages sont blanches, faute d'encre. On
s'attarde sur certaines parce qu'elles sont difficiles à lire ou à
comprendre ou bien parce que leur lecture en est tellement agréable que, sans
cesse, on la reprend au début ou que, selon la manière dont on les lit, on y
découvre d'autres "choses". Parfois, le livre tombe des mains.
Alors, il arrive que le vent fasse tourner les pages et que, au gré de cette
fantaisie du hasard, on redécouvre une vieille page que l'on relit avec
plaisir, délectation. Mais il arrive qu'on ne puisse plus relire telle ou
telle page parce que le temps est passé sur elle et qu'il la jaunit au point
de la rendre méconnaissable, illisible ou… laide. Ou bien alors que l'on ne
soit plus capable de la lire et de la comprendre parce que l'on a oublié la
langue dans laquelle elle a été écrite et que l'on pratiquait… dans un
autre temps. Parfois, certaines pages sont déchirées, arrachées. Geste
maladroit ou rageur, voire vengeur du lecteur. Ou bien parce qu'une autre
personne a voulu s'approprier les pages, voire tout le livre et que, dans sa
précipitation, en définitive, il les a ou l'a saccagé(es). Alors, les pages
ou le livre n'ont plus de… valeur, d'utilité parce qu'incomplet(e) ; ce
n'est plus que du papier dont, au besoin, on se sert pour allumer un feu, de
joie ou de détresse !
1er mai 2003
Pour beaucoup de mecs, le cœur et la raison ont une réalité organique
: les couilles ! Et cette particularité anatomique est beaucoup plus courante
qu'on ne peut l'imaginer. Sous leur apparence de macho, de dominateur, de gros
bras, de rouleur de mécanique…, en fait, ils sont assujettis à la
fantaisie de leur queue ! Selon qu'ils portent à droite ou à gauche, ce sera
le lobe du cœur ou le lobe de la raison qui l'emportera dans leur
"spontanéité", dans leur réactivité toute… animale, mais ce
sera toujours leur queue qui, telle un sextant; leur indiquera la route à
suivre.
2 mai 2003
Prolapsus
: Certains mecs ont le cerveau tellement gros et lourd qu'ils sont obligés de
le porter dans leur slip. On ne sait pas vraiment si ce suspensoir est
la cause de la suspension des fonctions intellectuelles généralement
reconnues au cerveau mais le résultat est là : ainsi descendu, le cerveau
devient monofonctionnel (la production non plus d'idées mais de… spermatozoïdes),
unidirectionnel (le sens unique de l'intromission), hyper-réactif (le cerveau
ainsi descendu présente en effet cette particularité d'être facilement
excité) et obsessionnel (le besoin de se vidanger régulièrement, même précocement).
On constate que ce phénomène de descente organique s'accompagne d'une perte
quasi-totale des fonctions sensitives ou, plus exactement, que les cinq sens
fusionnent en se concentrant dans cet appendice cervical qu'est la verge et
qui, dans ce cas, serait une réminiscence reptilienne, autrement dit pré-humaine,
même si certains médecins y voient plutôt la manifestation d'un mimétisme
canin (d'où son frétillement en cas de contentement).
27 janvier 2004
Libre et de bonnes moeurs ? Puis-je me dire libre, puis-je ÊTRE libre tant qu'un seul humain ne l'est pas ? A fortiori, quand, de par le monde, des millions de personnes ne le sont pas du fait de totalitarismes politiques, religieux, culturels, économiques... ? Comment m'imaginer libre quand des millions de gens sont exclus de ce droit fondamental, essentiel et essenciel et, pourtant, si... simple... celui de... vivre, vivre décemment, vivre dignement, vivre... humainement en humain ?
Suis-je vraiment de bonnes moeurs en m'imaginant libre au seul motif que je suis... maçon - homme [ou femme] libre dans une loge libre ! - quand, à la porte du temple, autrement dit... chez nous, c'est à dire ICI et MAINTENANT et non pas dans un quelconque ailleurs invisible, des milliers de personnes sont frappées de pauvreté, de précarité, d'exclusion... et ne sont pas libres tant elles ont peine à vivre ou même à... survivre, tant elles ont peine à assumer leur humanité qu'ON leur refuse, qu'ON leur dénie par... indifférence, pour cause de... mauvaises moeurs ?
N'est-ce pas... indécent, scandaleux, outrageant... de se proclamer, de s'imaginer... libre et de bonnes moeurs dans un monde qui, à l'évidence, est ni l'un, ni l'autre ?
17 juillet 2004
Parfois, un truc tout con donne envie de pleurer. Comme, par exemple, être incapable d'actionner l'allume-gaz électronique, faute de force dans la main du fait de doigts douloureux. Mais, alors, tu te dis, que pleurer seul c'est "consommer" non ta solitude, non ton isolement mais ton bannissement,ton exclusion de l'humanité. Comme sin tu étais frappé d'une "étrangeté" absolue qui ferait que tu ne serais – que tu n'es – plus humain. Peut-il y avoir humanité de l'Un sans le "miroir" de l'Autre ? j'en doute. Et c'est pour cela que, assurément, je ne me "sens" plus humain et que je ne le suis plus…
Ce
qu'il peut y avoir d'emmerdant dans sa mort c'est qu'elle porte
"tort" à des personnes que l'on aime, que l'on apprécie,
auxquelles, pour faire simple et banal, on ne voudrait pas "faire de
mal". Avoir conscience de sa mort, voulue ou non, c'est donc crever
avec un ultime mal-être : celui de la conscience que l'on a que l'on va
"emmerder" ces personnes. La belle mort, alors, c'est s'endormir
d'un sommeil dont on ne se réveillera pas car cette conscience est alors
absente.
J'aimerais m'allumer un bon chilom, me faire morceau de shit incandescent sur lequel je tirerais goulûment pour que, fumée, il imprègne jusqu'à le plus petite, jusqu'à la dernière de mes cellules et que, fumée, je me recrache dans un ailleurs qui soit, enfin, définitif : nulle part.
18 juillet 2004
Depuis de (trop nombreuses) années, j'ai ce sentiment cauchemardesque
d'être un voyageur égaré attendant seul sur le quai désert d'une gare
déserte un train qui ne viendra jamais. Atmosphère glauque d'un livre de
William Burroughs. Nuit poissante de solitude silencieuse, cette solitude
particulière, si absolue, qui est celle de l'indifférence. Ce train ne
viendra pas et j'aurai attendu en vain. Oubliant de vivre. Me contentant
de tourner en rond et, à chaque tour, de passer au guichet, vide de tout
préposé, pour y déposer un payement quelconque, comme si, après tout,
ma seule "utilité" était de payer, de payer n'importe quoi,
mais de payer sans autre contrepartie que le soulagement du portefeuille.
Il n'y aura pas de train soit parce que, réellement, il n'y a pas de
train ou qu'il n'y en a que dans mon imagination malade, ou bien parce
qu'aucun train ne veut du passager que je suis, passager qui, cloué dans
son ici qui est l'ailleurs de l'Autre, un ailleurs absolu à valeur de relégation
définitive, ne passe pas au sens où il n'est pas/plus de ce voyage
collectif qu'est la vie, et attend seulement de… trépasser.
25 septembre 2005
Depuis quelque temps j'ai une image en tête : celle de la scène (quasi)finale de "On achève bien les chevaux" où l'héroïne tire une balle dans la t^te du héros. pour le délivrer. pour le... "sauver". j'attends celle qui me tirera une balle dans la tête pour... me délivrer de la vie.
29/10/05
Le premier sinistre vient de "demander" aux foyers d'hébergement d'accueillir les "SDF" ayant un travail pendant au moins un mois dans la mesure où près de une personne sur quatre qui n'a pas de toit a tout de même un emploi.
7 octobre 2006
Le 22 septembre dernier, j'ai subi un examen approfondi sous anesthésie totale. je me suis réveillé. pas de chance.
Le 2 octobre, j'ai eu un malaise avec perte de connaissance. Je me suis... réveillé. La malchance m'a poursuivi.
Cela me rappelle les presque dernières paroles de mon père alors qu'il était aux urgences cardiologiques : "Qu'il est dur [au sens de difficile, pas évident] de mourir mon fils". Le lendemain, je suis retourné le voir. Lorsque je suis entré dans sa chambre, son visage était encore marqué par la douleur. Et puis, tout d'un coup, il s'est détendu et a même esquissé un sourire. Un sourire non de joie mais de contentement, de plénitude. Il m'a pris la main. Il l'a serrée très fort. Et puis, dans un murmure, il m'a demandé de partir. En sortant, j'ai vu son corps se détendre. Ses yeux se fermer, son visage toujours souriant, épanoui. Il était apaisé, serein. Je n'ai pas eu le temps de sortir de l'hôpital que l'on m'a rappelé pour me dire que mon père était... mort. Ce jour là, après tout qu'il venait de vivre, la chance lui a souri.
J'attends la chance. Ma chance...
En Chiraquie, il va bientôt être interdit de fumer dans les lieux publics. pour cause de pollution et d'atteinte à la Santé publique. Dont acte.
29/10/06
Que la lumière s'éteigne
!
A chaque fois, il me faut puiser tout au fond de moi les forces nécessaires
pour pouvoir pédaler et, ainsi, recharger la dynamo et donc… éclairer.
Pour moi-même et pour ma vie quotidienne, tant professionnelle que privée,
je m'efforce d'être économe de mes forces pour pouvoir satisfaire à
l'indispensable, au nécessaire, à l'essentiel…
Tous ces coups de pédale que je dois donner pour les autres sont autant
de forces dont je me vide alors que j'en ai si peu et que j'en ai plus assez
pour moi-même afin d'aller au-delà de l'indispensable, du nécessaire, de
l'essentiel… et de me donner, aussi minime soit-il, un quelconque plaisir
gratuit.
Comme le dit l'adage, à force de tirer sur elle, la corde finit par
casser.
A force d'"éclairer" les autres, j'ai de moins en moins de
"lumière" pour moi-même et, chaque jour, je m'enfonce davantage dans
les ténèbres oppressantes et apeurantes de l'"a-vitalité", c'est-à-dire
d'un état, autant physique qu'intellectuel et moral, vide de toute énergie
vitale.
Alors, parfois, il me vient à espérer que la personne qui frappe à ma
porte ne vient pas pour solliciter de la "lumière" ou, plus prosaïquement,
relevé le compteur, mais, tout simplement et, enfin, disjoncter définitivement
la dynamo.
29/10/06
Anarchiste, humaniste et, tout simplement, humain, je ne saurais
renoncer, c'est-à-dire me coucher, sans renoncer à mon humanité et, ce
faisant, accepter de me "bêtifier" [i.e. me réduire à l'état de bête,
pas même d'animal], voire me chosifier. Pourtant, j'ai de moins en moins de
ressources, physiques, intellectuelles et morales pour continuer de rester
debout et je suis de plus en plus "enclin" à vouloir m'asseoir au
bord du chemin de la vie, faute de force suffisante pour continuer de
l'emprunter jusqu'à son terme "naturel". Le suicide me paraît donc
de plus en plus non comme un échappatoire mais comme le soulagement d'un poids
que je ne peux plus porter, que je ne peux plus assumer, sauf à risquer de m'écrouler
et donc de… me coucher à mon corps défendant, contre mon gré, contre ma
liberté. Ne vaut-il pas mieux de choisir de mourir quand on n'a plus les moyens
de vivre par choix, librement, selon sa conscience ? Mais, comment assumer cette
liberté ultime – celle de choisir de mourir – quand on se sent encore engagé
envers d'autres ? Est-ce que cet "égoïsme" qui consiste à vouloir
se soulager, se défaire de ce qui n'est plus que souffrance – la vie –
n'est pas une autre forme de renoncement à son humanité, cette fois-ci non
relativement à soi mais à l'Autre ? Questionnement assurément sans réponse…
évidente ! Mais faut-il me questionner toujours comme pour me torturer, pour ne
pas dire me culpabiliser, ou bien faut-il me laisser aller à cette autre
inclinaison qui serait le contrepoids de celle qui me pousse à accepter de
plier sous le poids de mon absence de forces – et, au-delà, d'énergie vitale
– et donc de me coucher ? Question sans réponse du point de vue de
14/11/06
Depuis des... lustres un tas de... "bobos" m'égratignent, me blessent, me heurtent, me gênent, me dérangent, me handicapent, me polluent la vie quotidienne, me font souffrir... mais, hélas, ne me tuent pas. Souffrance sans cesse renouvelée. Il n'y a pas de remède contre l'acharnement de... "bobos". Que vienne le... "mal". Le mal qui tue. Et ce sera enfin fini !
24/11/06
En cette période de froidure, les quêtes alimentaires ont commencé
dans les grandes surfaces. Certes, je ne suis pas indifférent – loin de là
– à la misère, la détresse, l'isolement… qui frappe un nombre de plus en
plus important de personnes (selon une progression exponentielle inversement
proportionnelle à l'accroissement de la richesse d'une infime minorité) mais
de telles quêtes, comme tous les appels à la solidarité, qui, on le sait, ne
sont entendus que par celles et ceux qui ont peu de moyens, les riches, m'exaspèrent
car elles témoignent de ce que la majorité des gens s'est résignée et considère
qu'il n'est pas possible de changer de système, d'abolir le système en place
pour instaurer une société humaine de Liberté, d'Égalité et de Fraternité,
et qu'il est donc du "devoir" – pour ne pas dire de l'obligation –
de chacun(e) de se retrousser les manches, de se serrer la ceinture pour atténuer
les effets du système en place sur la majorité, sans pour autant que les
gestes de solidarité traduisent ces efforts ne mettent les nanti(e)s à
contribution.
28/12/06
Quelle plus belle épitaphe pour un(e) évadé(e) de la vie que : "Il-elle a transmis". J'espère faire en sorte que l'on puisse dire cela de moi.
4/3/07
Il est courant d'entendre ou de lire que l'athée "nie l'existence de dieu". Je m'insurge contre une telle définition de l'athéisme en ce qu'elle laisserait supposer que dieu… existe mais que l'athée, par son aveuglement, sa bêtise, son ignorance, par… que sais-je encore, s'évertue à nier cette existence.
Non, l'athée ne nie pas l'existence d'une "chose" qui, en fait, n'existe pas. L'athée se contente de constater que rien de prouve, de façon scientifique, objective, raisonnée, raisonnable, sensée, intelligente, crédible… l'existence d'une telle "chose" et, ce faisant, l'athée se refuse à croire à toutes ces âneries qui découlent de cette croyance : les anges, les miracles, le péché originel, les saints aux multiples membres, le destin, les prophètes qui marchent sur l'eau ou volent dans les airs…
En refusant de croire à ces inepties, l'athée assume pleinement le choix qu'il a fait de naître à son humanité et assume tout autant pleinement sa liberté. Ainsi, il se refuse à admettre qu'il y aurait un "ordre" supra-humain qui nierait son humanité et le réduirait à l'état de "bête" que les bons "pasteurs" s'efforcent de maintenir à l'état de troupeau non pensant. Pour autant, il ne considère pas que le "règne" humain est supérieur aux autres "ordres" (animal, végétal, minéral…) comme il n'estime pas qu'il est le "maître" du monde dans lequel il vit quand il n'en est que le simple co-locataire et qu'il est donc responsable de l'usage qu'il fait de cette co-location à l'égard des autres co-locataires, présents et à venir.
L'athée ne "croit" pas. L'athée considère, admet, suppose, imagine, estime… Bref, il… pense quand les croa-hi-han(te)s ne font que… braire, bêler, meugler…. L'athée se tient debout – quitte à en mourir – quand les croa-hi-han(te)s se vautrent, se couchent, rampent…
13/05/07
Article 34.
Il y a oppression contre le corps social, lorsqu'un seul de ses membres est
opprimé ; il y a oppression contre chaque membre, lorsque le corps social
est opprimé.
Article 35.
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le
peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le
plus indispensable des devoirs.
13/05/07
13/05/07
On dit "Voir Naples et... mourir". Je dis : "Écouter Beethoven et... mourir".
14/06/07
Il est dur de ne pas renoncer quand on est au-delà de la fatigue, dans l'épuisement, que l'on a plus de ressources dans lesquelles puiser et que cette fatigue se heurte à l'incompréhension, pour ne pas dire l'indifférence des autres.
1er août 2007
Je suis, comme tout le monde, atteint d'un mal incurable et mortel : la vie. Je m'en suis rendu compte en novembre 1963 dans l'avion qui décollait de Dar El Beida pour m'arracher de l'Algérie. En effet, à ce moment précis, j'ai senti une douleur foudroyante dans le ventre, comme si on m'arrachait les viscères. J'ai alors mis les mains sur mon ventre pour contenir mes boyaux et, en les retirant, je les ai vues pleines de sang. J'ai poussé un véritable hurlement et il n'a pas été facile de me convaincre que tout cela n'était pas vraie tant je ressentais vraiment cette douleur, tant je voyais le sang sur mes mains, tant je me sentais me vider de mon sang, le ventre béant, mes tripes à l'air. Lorsque j'ai retrouvé le calme et que j'ai fini par m'endormir, je me suis mis à réfléchir et je me suis rendu compte que ce déracinement, cet arrachement attestaient de ce mal, incurable et mortel donc, qui s'appelle la vie.
Par la suite, pendant ma jeunesse, puis le début de ma vie d'adulte, j'ai oublié que j'étais atteint de ce mal mais, depuis mon second arrachement de la terre d'Algérie, en 1980, j'ai à nouveau conscience que j'en souffre. Et, depuis quelques années, ce mal est devenu une tumeur qui, comme un cancer, me ronge inexorablement.
Un mal peut se guérir par la médecine. Une tumeur ne se guérit pas mais… s'enlève. C'est donc la "chirurgie" qui m'en soulagera.
4 août 2008
Au titre de la solidarité, on multiplie les franchises sur les remboursements de la Sécurité sociale. Bien entendu, ce sont les "petites gens" qui trinquent. Pourquoi ne pas demander aussi aux Laboratoires pharmaceutiques de faire preuve de solidarité ? Pourquoi ne pas choisir de diminuer, voire supprimer les dépenses militaires, policières et pénitentiaires en faveur des dépenses de Santé et de Recherche ? Serait-ce vrai qu'il est plus facile de prendre dans la poche des pauvres que des riches ? que les pauvres, habitués à être… pauvres, ne disent rien – et, surtout, ne se révoltent pas – quand on les rend encore plus pauvres alors que le premier riche venu râle quand on lui retire un euro de son revenu, de son patrimoine ? Quand est-ce que les pauvres se rendront compte que l'État, parce qu'il est au service des riches, ne peut que les opprimer, les brimer, les taxer, les asservir, les exploiter… ?
22 août 2007
Il y a quelques années, à Lille, comme ailleurs j'imagine, les 4x4 étaient rares dans les rues mais ils avaient tous des pare-buffles et, grâce à eux, il n'y avait pas le moindre buffle dans els rues. A présent, les 4x4 pullulent mais aucun n'a de pare-buffles et c'est sans doute pour cela que, désormais, les buffles pullulent dans les rues.
29 septembre 2007
Deux pensées du jour qui ne sont pas de moi mais que je fais volontiers miennes :
"Le sentiment d'humiliation n'est rien d'autre que le sentiment d'être objet associé au fait de ne jamais se venger des humiliations qui nous sont faites: CA NE DURERA PAS TOUJOURS!!!"
"Birmanie : "les bonzes" ont naufragé les rebelles dans le bronze de la fausse conscience occidentale qui applaudit donc des deux mains !".
6 octobre 2007
La Ville de Lille vient de m'écrire pour me dire qu'elle a pris bonne note de mon souhait de léguer mon corps à la Science et "d'être crématisé en crématorium communautaire". Il s'agit là d'un abus de langage évident car JE ne souhaite pas être crématisé, je ne veux pas être incinéré en tant qu'individu… vivant : c'est mon cadavre qui, après dissection, pourra être incinéré ! Cet abus traduit la confusion faite entre le "JE" (l'ego) et le "corps". Le cors, après le décès, n'est plus qu'un cadavre et ne peut donc plus être assimilé à un "Je", lequel ne peut pas être autre chose qu'un individu… vivant. Mon "je" disparaît avec la mort de mon corps. Ensuite, il ne peut plus y avoir pour ma part que de volonté… posthume et aucunement… vivante.
25 novembre 2007
C'est tout de même curieux cette manie qu'ont les nanti(e)s de demander à celles et ceux qui n'ont rien ou qui ont si peu de faire preuve de… réalisme et de s'adapter – se résigner – à leur sort : pourquoi, ne serait-ce pas une minorité – les nanti(e)s – qui, par réalisme, s'adapterait à l'égalité des richesses de tou(te)s ?
5 décembre 2007
Tout à l'heure, j'ai croisé une sorte de fada qui, sur le trottoir, immobile, brandissait une sorte d'autocollant sur lequel était écrit : "JESUS". Alors, charitable, je me suis approché de lui pour lui dire : "Vous avez fait une faute d'orthographe. La bonne orthographe est "JE SUCE". Et bien... il n'a pas apprécié ! Cela m'apprendra à vouloir être charitable... Mais cela a fait rire les étudiant(e)s de la... catho !
9 décembre 2007
Mon jumeau vient de passer à l'orient éternel. Avec lui, c'est un et même beaucoup qui s'en est allé. Mais sans doute pas assez pour me soulager de la vie ou, plus exactement, de ma vie qui, plus que jamais, m'est insupportable.
22 mars 2008
Depuis quelque temps, j'ai un peu plus de "soucis" de santé que d'habitude. Alors, solidarité et fraternité n'étant que des mots-hochets, c'est le silence radio autour de moi alors qu'habituellement, régulièrement, je suis sonné pour une aide quelconque. Certes, je suis encore sonné de temps à autre mais, curieusement, il suffit que j'évoque mes "soucis" pour que le silence devienne la seule réponse à mes propos, même si ceux-ci sont des appels à l'aide.
Et ce qu'il y a de plus triste, affligeant et qui dépasse mon entendement, c'est que ce silence radio est aussi le fait de frères et, pire encore, de mes frères.
Comment ne pas désespérer de l'espèce humaine qui, à l'évidence, est encore loin, très loin d'accéder à son humanité, mais le fera-t-elle jamais ?
17 avril 2008
Des fanatiques de la religion de la soumission, qui ont la lucide intelligence de ne pas le faire eux-mêmes tant ils doivent mesurer qu'il n'y a de vie réelle, valant la peine d'être vécue que… ici-bas, réussissent à convaincre bon nombre de membres du troupeau d'aller mourir en se faisant exploser contre la promesse de 72 vierges qu'ils "toucheront" à leur arrivée au paradis.
Questions : est-il si facile que cela, même pour un dieu, de reconstituer les morceaux explosés et éparpillés d'un "martyr" quand on sait les exigences dogmatiques qui pèsent en matière de dépouille pour que le défunt ordinaire puisse aller audit paradis en récompense de sa vie de… soumission ? quand on sait combien les mâles du troupeau sont à cheval (ou à… mule ?) sur la virginité de leurs filles et de leurs sœurs, comment les explosés (d'abord du cerveau et, in fine, du corps) pourront jouir de leur butin sans courir les foudres castratrices, assassines des pères, frères, oncles… des vierges en question ?
Question subsidiaire : en quoi de telles questions serait un appel à la violence, à la haine, à la discrimination, au "racisme"… envers les tenants de la religion de la soumission quand ceux-ci aspirent à se faire exploser au milieu de "mécréants" ou d'infidèles pour, justement, que de telles questions ne puissent plus être… librement posées et que leur tolérance s'arrête donc à l'enclos du troupeau dont ils font partie ?
21 août 2008
10 membres de la soldatesque française mise au service d'une force d'invasion sous l'autorité de la Busherie meurt "au combat" et c'est tout un tintouin… national : Sarko court ventre à terre sur place pour se recueillir sur les dépouilles (lui qui aime être partout, ne pourrait-il pas être vraiment partout… ailleurs sauf… ici ?) ; un hommage national est organisé au pied levé…
Sans aucun doute, pour mieux faire avaler la pilule de la récession annoncée (et déjà bien présente) , autrement dit d'un nouvel appauvrissement des salariés, pensionnés et autres retraités (alors que, bien entendu, cette crise ne manquera pas d'enrichir encore plus ceux qui ont déjà beaucoup), on organise donc un show médiatique aux allures et aux airs du patriotisme, du nationalisme, du chauvinisme (ce qui, au passage, rajoutera une couche à la xénophobie, au racisme orchestrés par le gouvernement).
Or, la mort de ces troufions, de métier rappelons-le (et, d'ailleurs, d'un métier grassement payé), fait partie des risques du…métier. Pourquoi donc tout ce tintouin ? est-ce à cause du nombre (10 d'un coup) ? est-ce pour faire comme le Busher ?… En 14-18 et en 39-45, il n'y a jamais eu d'hommage rendu aux dizaines, aux centaines, aux milliers de morts (d'un seul coup) qu'ont comptabilisé les diverses batailles qui ont constitué ces deux guerres mondiales. Dans le cas présent, on ne peut même pas parler de bataille, mais d'une simple escarmouche. Où est la gloire ? Où se trouve le fondement d'une éventuelle reconnaissance de la "patrie" ?
Pourquoi ce tintouin alors que, chaque jour, des gens meurent en raison du risque inhérent à leur métier ou de l'absence de conditions (normales) de sécurité faisant des métiers concernés des métiers.. à risque alors qu'ils ne devraient pas l'être (ou, du moins, pas à ce niveau élevé d'insécurité) ?
Dans ce tapage, il y a de l'indécence et, une fois de plus, du mépris. Du mépris envers les "petits" qui vivent de leur travail ou qui, de plus en plus, essayent de survivre (de ne pas crever donc) de leur travail. Au-delà du mépris, on peut même considérer qu'il y a insulte, offense.
Est-ce que ce tapage a pour but de permettre d'agiter les drapeaux tricolores, de faire retentir l'hymne… national, faute d'occasions suffisantes gagnées sur ce champ de bataille actuel qu'est la Chine avec les "JO" ?
Et puis, en quoi ces 10 morts ont plus de "valeur" que les milliers de morts que le pays envahi (l'Afghanistan) "compte" chaque année ? Pourquoi, est-ce à chaque fois pareil : la soldatesque française envahit un pays (même si c'est avec la complaisance des autorités dudit pays) pour défendre des intérêts stratégiques (politiques et militaires certes mais, aussi et surtout, économiques, financiers, commerciaux…) et, au moindre mort, au moindre blessé, en France, c'est deuil national, drame national… sans aucune considération pour les victimes de la soldatesque ?
17 octobre 2008
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