Poèmes et chansons - Chansons

Le chiffon rouge

L'expulsion

Le premier mai

Police

La dynamite

Le père Duchesne

Volontaires de la liberté

CHANT DU DRAPEAU NOIR

Voir aussi : Léo Ferré - textes et chansons

Chants révolutionnaires

De la poésie - Une musique - Une voix

La ballade du mécréant

Au nom de dieu

Les églises d'Eugène Bizeau - La marche anticléricale de Montéhus

 

Le Chiffon Rouge

(Michel FUGAIN)

 

Refrain :

Accroche à ton coeur

Un morceau de chiffon rouge

Une fleur couleur de sang.

Si tu veux vraiment que ça change que ça bouge

Lève-toi car il est temps.

Allons droit devant vers la lumière

En montrant le poing et en serrant les dents

Nous réveillerons la terre entière

Et demain nos matins chanteront.

Compagnon de colère , compagnon de combat

Toi que l'on faisait taire , toi qui ne comptais pas

Tu vas pouvoir enfin le porter

Le chiffon rouge de la liberté

Car le monde sera ce que tu feras

Plein d'amour , de justice et de joie.

Refrain.

Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge

Lève-toi car il est temps.

Tu crevais de faim dans ta misère

Tu vendais tes bras pour un morceau de pain

Mais ne crains plus rien , le jour se lève

Et il fera bon vivre demain.

Compagnon de colère , compagnon de combat

Toi que l'on faisait taire , toi qui ne comptais pas

Tu vas pouvoir enfin le porter

Le chiffon rouge de la liberté

Car le monde sera ce que tu feras

Plein d'amour , de justice et de joie.

Siffloter le refrain.

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L'expulsion

(Chanson populaire)

 

On en finira donc jamais ,

avec tout ces nom de dieu d'princes !

Faudrait qu'on les expulserait,

E'l' sang du peuple y crie vengince !

Pourquoi qu'y ont des trains royaux,

qui éclaboussent avec leurs lusques

les conseillers ménucipaux ,

qui peut pas s'payer des belles frusques ?

D'abord , les D'Orléan pourquoi

qui marie pas ses filles en France ?

Avec un bon vieux zig comme moi ,

au lieur du citoyen Bragance ?

C'est t'y ça d'la fraternité ?

C'est t'y ça d'la délicatesse ?

On leur donne l'hospitalité ,

Qu'y nous fouttent au moins leurs gonzesses !

Bragance , on l'connais s't'oiseau là ,

Faut-y qu'son orgueil soye profonde !

pour s'ètes foutu un nom com'ça .

Peut donc pas s'appeler comme tout l'monde ?

Pourquoi qui nage dans les millions

quand nous aut' nous sont dans la dèche ?

Faut qu'on l'expulse aussi : Mais non

Il est en Espagne à Pamèche !

Ensuite y a les Napoléon ,

des muffes qu'a toujours la colique !

et qui fait dans ses pantalons

pour embêter la République !

Plon-plon si tu réclames encore ,

on va t'faire passer la frontière !

Faut pas non plus rater l'Victor ,

Y l'est plus canaille que son père !

Moi j'va vous dire la vérité :

le prince il est capitalisse !

Et l'travailleur est exploité :

c'est ça la mort du soçialisse !

Ah si on écoutait Basly !

On confisquerait leur galette !

Avec quoi qu'l'anarchis aussi ,

y pourrait s'flanquer des noces chouettes !

Les princes c'est pas tout ! Pus d'curés !

Plus d'gendarmes et plus d'mélétaires ,

Plus d'richard à lambris dorés ,

qui boit la sueur du prolétaire !

Qu'on expulse aussi les Ancet

pour que l'mineur y s'affranchisse !

Enfin qu'tout l'monde soit expulsé

Y restera plus qu'les anarchisses !! (BIS)

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Le Premier Mai

(Chanson populaire)

 

Copain ! Regardes les rues !

Les flicards et les roussins

Montrent leur gueule bourrue

De brutes et d'assassins.... Racaille !

Par ça serais-je biné ?

Un premier Mai sans flicaille , ce n'est pas un premier Mai !

Un premier Mai sans flicaille ce n'est pas un premier Mai !

Copain ! vois malgrés la Rousse ,

les bourgeois gras et pansus !

Les richards ont eu la frousse ,

dès qu'ils nous ont apperçu...Vipères !

Tremblez devant l'opprimé !

Un premier Mai sans colère , ce n'est pas un premier Mai !

Un premier Mai sans colère , ce n'est pas un premier Mai !

Copain ! Gare à la faconde

des grands Ténors endormeurs ,

la haine se déféconde,

la haine des affameurs...Récoltes !

Bougeois ce que tu as semé !

Un premier Mai sans révolte , ce n'est pas un premier Mai !

Un premier Mai sans révolte , ce n'est pas un premier Mai !

Copain ! Penses à la vengeance

quand nous serons les plus forts .

Nous détruirons cette engeance

aux pieds de ses coffres-forts...Charogne !

Quand nous t'aurons supprimé

Nous fêterons sans vergogne , bourgeois , notre premier Mai !

Nous fêterons sans vergogne , bourgeois , notre premier Mai !

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Police

(Kool Shen, Joey Starr DJ's)

 

Police : vos papiers, contrôle d'identité

Formule devenue classique à laquelle tu dois t'habituer

Seulement, dans les quartiers, les condés de l'abus de pouvoir ont trop abusé

Aussi, sachez que l'air est chargé d'électricité

Alors pas de respect, pas de pitié escomptée

Vous aurez des regrets car

Jamais par la répression vous n'obtiendrez la paix

La paix de l'âme, le respect de l'homme

Mais cette notion d'humanisme n'existe plus quand ils passent l'uniforme

Préférant au fond la forme, peur du hors norme

Pire encore si dans leurs manuels ta couleur n'est pas conforme, véritable gang organisé, hiérarchisé

Protégé sous la tutelle des hautes autorités

Port d'armes autorisé malgré les bavures erronées

Comment peut-on prétendre défendre l'Etat quand on est soi-même

En état d'ébriété avancé ? Souvent mentalement retardé

Le portrait-type, le prototype du pauv'type

Voilà pourquoi dans l'excès de zèle, ils excellent

Voilà pourquoi les insultes fusent quand passent les hirondelles

Pour ma part, ce ne sera pas Fuck the police

Mais un spécial Nick Ta Mère de la part de la Mère patrie du vice

Refrain

Police machine matrice d'écervelés mandatés par la justice pour laquelle je pisse (bis)

Aucunement représentatif de l'entière populace

Que dois-je attendre des lois des flics

Qui pour moi ne sont signes que d'emmerdes ?

Regarde, je passe à côté d'eux

Tronche de con devient nerveux

Oh, oh, contrôle de police, monsieur

Systématique est la façon dont l'histoire se complique

Palpant mes poches puis me pressant les balloches

Ne m'accordant aucun reproche à part le fait de passer proche

Portant atteinte à leur gueule moche

Traquer les keufs dans les couloirs du métro

Tels sont les rêves que fait la nuit Joey Joe

Donne-moi des balles pour la police municipale

Donne-moi un flingue...

Encore une affaire étouffée, un dossier classé

Rangée au fond d'un tiroir, dans un placard, il faut la ranger

Car l'ordre vient d'en haut

Pourri à tous les niveaux

Ca la fout mal un diplomate qui businesse la pédo

Alors on enterre, on oublie, faux témoignages à l'appui

Pendant ce temps, des jeunes béton pour un bloc de teuchi

Malheureusement j'entends dans l'assistance

Écoutez, moi j'ai confiance

Confiance en qui ? La police, la justice... Tous des fils

Corrompus, dans l'abus ils puent

Je préfère faire confiance aux homeboys de ma rue. Vu !

Pas de temps à perdre en paroles inutiles

Voilà le deal

Éduquons les forces de l'ordre pour un peu moins de désordre

Refrain

Police machine matrice décervelée mandatée par la justice pour laquelle je pisse (bis)

Du haut 93, Seine-Saint-Denis, Chicago bis

Port des récidivistes, mère patrie du vice

Je t'envoie la puissance, conservant mon avance

Tout en transcendance, un à un me jouant

De tous les flics de France

Mercenaires, fonctionnaires au sein d'une milice prolétaire

Terriblement dans le vent

Trop terre à terre pour qu'ils tempèrent

Ou même modèrent

L'exubérance héréditaire qui depuis trop

Longtemps prolifère

Contribuant à la montée de tous les préjugés et

Manœuvrant pour renflouer l'animosité des

Poudrières les plus précaires

Considérées secondaires par les dignitaires

D'un gouvernement trop sédentaire

Et d'une justice dont la bâtisse est trop factice

Pour que s'y hissent ou sans un pli

Nos voix approbatrices

Mais sincèrement, socialement

Quand il était encore temps

Que l'on prenne les devants

Tout ne s'est fait qu'en

Régressant, comment ?

Aucun changement de comportement

De la part des suppôts des lois

Rois du faux pas

Ma foi, ce qui prévoit un sale climat

Donc pour la mère patrie du vice

De la part de tous mes

Complices, aux alentours ou des faubourgs

Avant que ne leur ravisse le jour : nick la police !

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La dynamite

(Martenot, 1893)

 

Il est un produit merveilleux expérimenté par la science

Et qui pour nous les miséreux fera naître l'indépendance

Tant mieux s'il éclate parfois en faisant beaucoup de victimes

Chez nos ennemis les bourgeois cela nous venge de leurs crimes

Placer une marmite bourrée de dynamite

Quelque soit la maison en faisant explosion en tonnerre ira vite

Pour inspirer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

On guillotine Ravachol un copain qui avait de l'envergure

Aujourd'hui c'est un espagnol qu'on fusille pour son allure

Il su montrer à son tour qu'il était un homme invincible

En plus il promettait qu'un jour la vengeance serait terrible

Vive la dynamite puisque l'on nous irrite

A chaque exécution nous mettrons en action notre arme favorite

Car pour semer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

Vous pouvez dresser l'échafaud la potence et la guillotine

Nous nous avons ce qu'il nous faut pour vous faire sauter en sourdine

Si vous croyez qu'ça finira vous êtes loin de votre affaire

Pour un homme qu'on nous tueras nous en foutrons 500 par terre

Avec la dynamite nous répondrons de suite

Casernes et prisons sans flûte sans violons danseront au plus vite

Car pour semer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

Tu veux bâtir des cités idéales,

Détruis d'abord les monstruosités.

Gouvernements, casernes, cathédrales,

Qui sont pour nous autant d'absurdités.

Sans plus attendre, gagnons le communisme Ne nous groupons que par affinités

Notre bonheur naîtra de l'altruisme

Que nos désirs soient des réalités

 

Refrain : Debout, debout, compagnons de misère

L'heure est venue, il faut nous révolter

Que le sang coule, et rougisse la terre

Mais que ce soit pour notre liberté

C'est reculer que d'être stationnaire

On le devient de trop philosopher

Debout, debout, vieux révolutionnaire

Et l'anarchie enfin va triompher

Empare-toi maintenant de l'usine

Du capital, deviens le fossoyeur

Ta vie vaut mieux que d'être une machine

Tout est à tous, rien n'est à l'exploiteur

Sans préjugé, suis les lois de nature

Et ne produis que par nécessité

Travail facile, ou besogne très dure

N'ont de valeur qu'en leur utilité

 

On rêve amour au-delà des frontières

On rêve amour aussi de ton côté

On rêve amour dans les nations entières

L'erreur fait place à la réalité

Oui, la patrie est une baliverne

Un sentiment doublé de lâcheté

Ne deviens pas de la viande à caserne 

Jeune conscrit, mieux te vaut déserter

Refrain

Que la nitro, comme la dynamite

Soit là pendant qu'on discute raison

S'il est besoin, renversons la marmite

Et de nos maux, hâtons la guérison

Place pour tous au banquet de la vie

Notre appétit seul peut se limiter

Que pour chacun, la table soit servie

Le ventre plein, l'homme peut discuter

Refrain

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Le père Duchesne

Né en nonante deux, nom de dieu !

Mon nom est père Duchesne

Né en nonante deux, nom de dieu !

Mon nom est père Duchesne

Marat fut un soyeux, nom de dieu !

A qui lui porte haine, sang dieu !

Je veux parler sans gêne, nom de dieu !

Je veux parler sans gêne.

 

Coquins, filous, peureux, nom de dieu !

Vous m'appelez canaille

Coquins, filous, peureux, nom de dieu !

Vous m'appelez canaille

Dès que j'ouvre les yeux, nom de dieu !

Jusqu'au soir je travaille, sang dieu !

Et je couche sur la paille, nom de dieu !

Et je couche sur la paille.

 

On nous promet les cieux, nom de dieu !

Pour toute récompense

On nous promet les cieux, nom de dieu !

Pour toute récompense

Tandis que ces Messieurs, nom de dieu !

S'arrondissent la panse, sang dieu !

Nous crevons d'abstinence, nom de dieu !

Nous crevons d'abstinence.

 

Pour mériter les cieux, nom de dieu !

Voyez-vous cette bougresse

Pour mériter les cieux, nom de dieu !

Voyez-vous cette bougresse

Au vicaire le moins vieux, nom de dieu !

S'en aller à confesse, sang dieu !

Se faire peloter les fesses, nom de dieu !

Se faire peloter les fesses.

 

Si tu veux être heureux, nom de dieu !

Pends ton propriétaire

Si tu veux être heureux, nom de dieu !

Pends ton propriétaire

Coupe les curés en deux, nom de dieu !

Fous les églises par terre, sang dieu !

Et l'bon dieu dans la merde, nom de dieu !

Et l'bon dieu dans la merde.

 

Peuple trop oublieux, nom de dieu !

Si jamais tu te lèves

Peuple trop oublieux, nom de dieu !

Si jamais tu te lèves

Ne sois pas généreux, nom de dieu !

Patrons, bourgeois et prêtres, sans dieu !

Méritent la lanterne, nom de dieu !

Méritent la lanterne

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V O L O N T A I R E S - de la - L I B E R T É

A tes côtés peuple héroïque,
Fier de combattre et pour venger
Tes fils au courage stoïque
Ils sont venus tous se ranger.
Comme l'appât des mercenaires
La gloire n'emplit leur cerveau
Seul leur devoir de prolétaire
Les dresse devant les bourreaux

Refrain
Tes bataillons peuple de France
A l'appel de la solidarité
Sont venus porter l'espérance
Sauver la paix avec la liberté
Sous les obus, sous la mitraille

Sous les obus, sous la mitraille
Avec leurs frères du monde entier,
Et sur tous les champs de bataille
Ils chantaient l'hymne de Pottier.
Contre le fascisme et la guerre
Luttant sans trêve ni repos
Sans armes, de vêtements guère
Ils chantaient à tous les échos

Refrain
Frères de toutes les brigades
Debout et saluons nos morts,
Ceux des tranchées, des barricades
Tous ceux dont le suprême effort
N'avait pour but que la victoire
Et qui, sans reproche et sans peur
Sont entrés vivants dans la gloire
Comme ils vivront tous en nos cœurs.

Refrain 2
Salut aux vaillants camarades
Morts pour le peuple et pour la Liberté.
Salut héros de nos brigades
Morts pour la paix et pour l'humanité.

(J. Dumont) 

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CHANT DU DRAPEAU NOIR

Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Pourquoi cette teinte sinistre ?
- L'anarchie est faite d'espoir
Et la mort n'est pas son ministre.
Nous portons le deuil des méchants
Des ambitieux et des cupides,
Des capitalistes avides
Qui font couler du sang pour leurs penchants.
Nous annonçons l'approche du Grand Soir
Où les tyrans iront au pourrissoir.
Le capital engendre tous les crimes
Et nous portons le deuil de ses victimes.

Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Pourquoi la couleur fatidique ?
- Nous portons le deuil du pouvoir,
De l'État, de la Politique.
Nous voulons notre liberté
Et proclamons: Quoi qu'on dise,
Chacun pourra vivre à sa guise
Quand sera mise à mort l'autorité.
Nous annonçons la fin des potentats
Filous, voleurs, menteurs et apostats.
La liberté rend égaux tous les êtres
Et nous portons le deuil de tous les maîtres.

Pourquoi ce drapeau teint en noir,
Couleur d'une grande tristesse ?
- Les hommes, enfin, vont avoir
Leur commune part de richesse.
Nous portons le deuil des voleurs
Qui tous les jours font des bombances
Pendant que, dès leur prime enfance,
Péniblement triment les travailleurs.
Nous annonçons humaine société
Où tous auront bien-être et liberté.
Du patronat les formes sont maudites
Et nous portons le deuil des parasites.

Pourquoi ce drapeau teint en noir
Ainsi que le corbeau vorace?
- Les humains viennent d'entrevoir
Qu'ils sont tous d'une même race.
Nous portons le deuil des soudards
Vivant de rapine et de guerre.
Les peuples veulent être frères
Et des nations brûlent les étendards.
Nous annonçons l'ère de vérité,
Ère d'amour et de fraternité!
Des généraux l'existence est flétrie
Et nous portons le deuil de leur patrie.

Pourquoi ce drapeau teint en noir?
Est-ce une religion suprême ?
L'homme libre ne doit avoir
Pour penser nul besoin d'emblème!
- L'anarchiste n'accorde pas
A ce drapeau valeur d'idole,
Tout au plus n'est-ce qu'un symbole,
Mais en lui-même il porte son trépas
Car annonçant la fin des oripeaux
Il périra comme tous les drapeaux.
En Anarchie où régnera la Science,
Pour tout drapeau, l'homme aura sa conscience

Chanson de Louis Loréal (1922)

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Au nom de Dieu

Paroles et Musique: Pierre Perret

 

Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
On lui a fait des églises
Pour calmer son courroux,
Couroucoucou,
Des temples et des Mecques
Ou des femmes et des mecs
L'honorent à genoux.

Parmi tous ces mordus,
Ces millions de fanas,
Tout's ces brebis,
Y a ceux qui ador' Jésus,
Ceux qui préférent Allah,
D'autres leur canari.
Si t'es athée, sais-tu,
Pour ces gars, t'est foutu.
Turlututu.
Ils dis'que tu te gourres
Et que Dieu est amour
Et après, ils te tuent.

On brûla les sorciers,
Les homos, sans-papiers,
Les francs-maçons
Et, même, on fit becqueter
A de pauvres lions
Blandine et les Garçons.
Le Bon roi Saint-Louis
Massacra les harkis
Jusqu'à Tunis
Puis revint sous le gui
Mettre l'étoile aux Juifs
Et rendre l'injustice.

Charles-Neuf, le catho,
Offrit aux parpaillots,
Au nom de Dieu,
La Saint-Barthélemy.
Les Irlandais, depuis,
N'ont pas fait beaucoup mieux.
Monsieur Christoph' Colomb
Qui, l'vendredi, n'aimait
Que le poisson,
Grilla au chalumeau
Le grand Géronimo
Qui mangeait du bison.

" Pas de préservatif. ",
Dit le souv'rain Pontife
Au nom de Dieu,
Et cette manière sage
De réduire le chômage
En fit un homme heureux.
Pis y a ces fous de Dieu
Qui, au nom d'la vertu,
Chapeau pointu,
Egorgent bravement
Des femmes et des enfants
En lisant le Coran.

Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
Si ce Dieu juste et bon
N'envoie ses oraisons
Qu'à des tueurs,
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?

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